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 Honneur et Fidélité

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klary
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klary


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Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Haute-Savoie

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MessageSujet: Honneur et Fidélité   Honneur et Fidélité Icon_minitime23/9/2015, 07:53

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 778

***“Il a servi honnête et fidèle !” ***
 
“Et le temps passera, ces hommes anonymes sous le képi blanc continueront de défiler et de se battre comme ils l’ont toujours fait, relevés par d’autres hommes au même képi blanc, ayant toujours dans les yeux le reflet de cette foi intérieure qui ennoblit la Légion”.

Par ces mots si profonds, le Maréchal Juin traduit le caractère intemporel de la Légion cité dans le 1er couplet du Boudin, “Au Tonkin, la Légion immortelle…”. Il associe au baroud, la gloire et le panache des défi lés des légionnaires, qui depuis toujours font vibrer les spectateurs. Mais surtout, il peint le regard du légionnaire. Regard qui reflète son âme, car comme le dit l’adage, “les yeux sont le miroir de l’âme”.

Qu’est-ce donc que cette foi intérieure du légionnaire qui ennoblit la Légion ?
Le dictionnaire Larousse défi nit la foi comme une “adhésion totale de l’homme à un idéal qui le dépasse, à une croyance religieuse”. Saint Jean Damascène parlait de “Consentement sans discussion”. En se rapprochant d’Aristote, Saint-Thomas d’Aquin, plus nuancé, associe foi et raison. Au cours des siècles, les philosophes ont longuement débattu sur ce rapport entre foi et raison, classant l’un par rapport à l’autre, niant l’un et/ou l’autre.

Sans entrer dans le débat philosophique pour savoir où placer le curseur, je dirais que la foi du légionnaire est bien là, mais elle n’est pas innée : on peut effectivement parler de foi, car l’adhésion du légionnaire à la famille Légion est totale, et que cette famille représente bien pour lui un idéal qui le dépasse. C’est ce qu’écrit le général Olié dans le testament de Camerone : “dans un monde et une époque de petite foi, ce legs donne la certitude grave, exaltante, durable, d’agir et de servir un idéal d’honneur et de fidélité qui nous dépasse”. Mais cette adhésion est le plus souvent progressive : pour certains, elle vient lorsque le jeune candidat à l’engagement passe “chez les rouges” après une sélection sévère. Pour d’autres, il faudra attendre la remise du képi blanc, la reconnaissance d’un chef, l’obtention d’un brevet ou de la fourragère, un défi personnel relevé, l’intégration totale au sein de la section, ou bien tout simplement du temps, cinq, dix, quinze années voire davantage, car le temps forge la raison et crée l’unité. Dans le livre d’or de la Légion, une personnalité écrivait d’ailleurs : “la France trouve ici son laboratoire d’humanité où scintillent les diversités du monde agrégées sur l’unité des coeurs”.

C’est en cette unité des coeurs que croit d’abord le légionnaire.

Pourquoi cette foi ennoblit-elle la Légion ?
Laissons répondre les légionnaires eux-mêmes. Lors de leur circuit de départ à la maison mère, avant de se recueillir dans la crypte du musée qui abrite la main en bois du capitaine Danjou et les drapeaux des régiments dissous, les partants s’entretiennent avec le général ou le colonel adjoint. Les mots de solidité, générosité, dévouement, courage, vérité, amitié, fierté, bonheur, esprit de corps, reconnaissance, et surtout richesse humaine et 2e chance, reviennent souvent. Les officiers servant à titre étranger et les sous-officiers les plus anciens écrivent avec leurs mots. Le livre d’or est un véritable recueil de leurs lettres de noblesse : “la Légion a fait de moi un homme / les légionnaires m’ont donné la fierté, les copains la joie de vivre, et les chefs, grâce à eux, je me suis élevé / Qui savait à ce moment-là (l’engagement) que la pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ? / Je remercie du fond du coeur la Légion étrangère pour avoir fait de moi ce que je suis : un homme comblé, serein, honnête et fidèle / La Légion est un monde juste où l’on est traité comme on le mérite, ni plus ni moins / La Légion ne change pas les hommes, elle les révèle à eux-mêmes".

Sans savoir sans doute ce qu’avait écrit le Maréchal Juin, l’un d’eux s’est exprimé comme un Maréchal : “J’ai vu plus d’étoiles dans les yeux des légionnaires qu’il n’y en a dans le ciel”.

Et le temps passera…
Revenons au début de la citation du Maréchal Juin. En cette période estivale marquée par les mutations et les départs, qui sont souvent sources d’inquiétudes provoquées par le saut vers l’inconnu, rappelons-nous ce qu’écrivait dans ses souvenirs le général du Barail, ministre de la guerre sous Mac Mahon : “Les corps dans l’armée ont une existence intellectuelle et morale, en quelque sorte indépendante des hommes qui la composent, et les mutations aussi nombreuses qu’on les suppose, sont impuissantes à modifi er les traditions de leur berceau. Cela se conçoit du reste, puisque ces mutations sont individuelles et espacées, et puisque les nouveaux venus, fondus dans l’ensemble, prennent facilement le ton du Régiment dont le fond reste immuable”.

À ceux qui nous quittent, qui sont ou vont être mutés, j’exprime ma reconnaissance pour ce qu’ils ont apporté à leur régiment, à leurs chefs, à leurs camarades et aux légionnaires, en servant honnêtes et fidèles la Légion étrangère. N’ayez pas peur du saut dans l’inconnu, ou de la découverte d’une nouvelle affectation. Ces remises en cause sont nécessaires ; elles représentent un défi à relever : c’est la nouvelle mission à remplir, qui nous permet à tous de forger un avenir digne de notre passé.

Dans ce KB, un hommage particulier est rendu au général de corps d’armée Bouquin et au colonel Mercury qui ont fait leur adieu aux armes en juin. A ces deux officiers d’exception, je leur transmets une autre lettre de noblesse tirée du livre d’or “des Maréchaux” : “on ne quitte jamais ce que l’on aime !” Bon vent !

Honneur et Fidélité 1drape10

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 779

******Toujours en ton coeur cette devise : Legio Patria Nostra.***

“Légionnaire, tu es venu volontairement à nous. De ton gré, tu t’es engagé à servir avec Honneur et Fidélité… Comme tes anciens, tu serviras de toutes les forces de ton âme et, s’il le faut, jusqu’à l’ultime sacrifice, cette Légion devenue ta nouvelle Patrie, et tu conserveras toujours en ton coeur cette devise : Legio Patria Nostra. Ainsi commence le mémento du soldat de la Légion étrangère, édité à Sidi Bel Abbès en 1937, Ancêtre de notre Code d’honneur actuel. Les anciens ont tenu à ce que sur la première page de ce mémento figurent nos deux devises : Honneur et Fidélité, inscrite sur les drapeaux et étendards de la Légion étrangère, et Legio Patria Nostra, inscrite sur nos tambours et sur l’insigne du 3e Étranger.

On entend généralement par devise une phrase courte, choisie par une organisation sociale, un pays, une dynastie, pour lui dicter une ligne d’action ou un idéal. Les devises militaires françaises sont anciennes : les mousquetaires avaient la leur “un pour tous, tous pour un”, la plupart des régiments étrangers au service de la France sous l’Ancien régime avait choisi “Nec pluribus impar”, aujourd’hui devise du 1er REC. Ces devises ont été supprimées sous la Révolution à la dissolution des régiments et à leur transformation en demi-brigades. Le Premier Consul, puis empereur Napoléon 1er, choisit pour la Grande Armée la devise Valeur et discipline, qui resta, peu ou prou, en vigueur jusqu’en août 1914, lorsque le général Galliéni imposa pour tous les emblèmes l’inscription “Honneur et Patrie”, devise par ailleurs déjà inscrite sur le revers du 1er drapeau de la Légion étrangère de 1831 à 1835, et de 1840 à 1844 après la cession de la Légion à l’Espagne. En 1920, les mots Honneur et Fidélité furent inscrits sur nos emblèmes : cette devise du régiment suisse de Diesbach sous l’Ancien régime fut choisie pour marquer, d’une part la pérennité des soldats étrangers au service de la France, et d’autre part la nécessité de leur donner une nouvelle patrie. En effet, il ne va pas de soi de confier les armes du pays à des étrangers, et il n’est pas non plus évident pour des étrangers de risquer leur vie pour un pays qui n’est pas le leur. C’est donc pour cela que le lieutenant-colonel Rollet, après la 1re Guerre mondiale, avait tout fait pour “adopter pour les trois drapeaux la devise Honneur et Fidélité, formule qui fi gure depuis toujours sur l’acte d’engagement”. Il fut entendu par le ministre, et le décret de 1920 précisa que “les drapeaux et étendards des régiments de Légion étrangère, déjà existants ou créés dans l’avenir, porteront la devise Honneur et Fidélité”.

Les deux devises de la Légion Honneur et Fidélité et Legio Patria Nostra nous permettent de réfléchir aux liens entre la Fidélité et la Patrie. Les dictionnaires donnent habituellement deux sens majeurs au mot Patrie : le pays où l’on est né, la terre des pères, le pays auquel on appartient comme citoyen, et pour lequel on a un attachement affectif ; la communauté, nation, à laquelle quelqu’un a le sentiment d’appartenir, c’est-à-dire le “vouloir vivre ensemble” d’Ernest Renan. Dans les deux cas, l’attachement affectif est prégnant, et l’enjeu de la Légion étrangère est de faire tout pour que l’étranger qui porte les armes de la France s’approprie la devise de Franklin, via le sentiment fort d’appartenance à la famille légionnaire : “Tout homme a deux patries, la sienne et puis la France”.

On ne sait pas exactement quand ni comment est née et a été adoptée la devise Legio Patria Nostra. Il est possible qu’elle soit à rapprocher du concept de la Légion “lieu de refuge” et “lieu d’asile” qui s’est répandu après 1871, lorsque la Légion accueillit un grand nombre d’Alsaciens et de Lorrains, devenus apatrides du fait de l’annexion de leur province par l’Allemagne. À ce sujet, monsieur René Doumic, secrétaire perpétuel de l’Académie française, cité en 1926 par le général Rollet dans sa préface du livre de Jean Martin “Je suis un légionnaire”, disait : “N’oublions pas que de 1870 à 1914 la Légion a été le refuge de ceux qui gardaient au coeur l’amour de la Patrie perdue. Maintenant, grâce au ciel, les Alsaciens et les Lorrains n’ont plus besoin de venir à la Légion pour servir la France, mais quels fiers légionnaires ils ont été”. Il est donc fort probable que la question de l’Alsace Lorraine fût l’origine de cette devise, de même que l’arrivée en masse des engagés volontaires pour la durée de la guerre en 1914. En effet, le 29 juillet 1914, des étrangers intellectuels lancèrent un appel solennel de soutien à leur patrie d’adoption : ”Des étrangers amis de la France qui ont pendant leur séjour en France appris à l’aimer et à la chérir comme une seconde  patrie, sentent le besoin impérieux de lui offrir leurs bras. Intellectuels, étudiants, ouvriers, hommes valides de toute sorte, nés ailleurs, domiciliés ici, nous qui avons trouvé en France la nourriture matérielle, groupons nous en un faisceau solide de volontés mises au service de la France.” Blaise Cendrars fut un de ces intellectuels et alla jusqu’au bout de ses idées en s’engageant à la Légion étrangère. Cet appel lancé eut un grand succès : on rapporte que cinq jours après cet appel, dans la seule journée du 3 août, 8 000 étrangers se présentèrent dans les centres de recrutement !

On prête aussi parfois l’origine de la devise Legio Patria Nostra au sous-lieutenant Mader, qui pour tous reste l’adjudant-chef Mader, photographié au côté du lieutenant-colonel Rollet portant le drapeau du RMLE. D’origine allemande, ayant eu des déboires dans son armée, engagé à la Légion étrangère en 1908, combattant au Maroc, commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, cité neuf fois au cours de la 1re Guerre mondiale dont trois fois à l’ordre de l’armée, il perdit au combat son bras gauche en juillet 1918, et fut réformé. Retiré à Strasbourg comme gardien du Palais du Rhin, il traversera la triste période de la réoccupation de l’Alsace-Lorraine en se faisant passer pour sourd-muet. C’est le symbole même du légionnaire dont la fi délité à la patrie d’accueil l’emporte sur l’attachement à sa patrie d’origine. L’appartenance à la Patrie “Legio”, à cette nouvelle famille, n’oblige en aucun cas à la répudiation de la patrie d’origine, que la Légion étrangère respecte : le légionnaire est parfaitement libre de conserver sa nationalité, et la Légion demande son accord à tout légionnaire qui pourrait être envoyé combattre contre son pays d’origine.

Dans ce KB sont relatées les différentes participations de la Légion au 14 juillet. Aujourd’hui comme hier, le légionnaire reste “un volontaire servant la France avec honneur et fidélité”, et la Légion est sa Patrie. Deux des trois drapeaux des régiments ayant combattu pour la Libération étaient présents cette année sur les Champs-Elysées. Ce fut un grand honneur pour les légionnaires d’aujourd’hui de se rappeler ce qu’avait proclamé le général Pélissier, commandant supérieur de la Province d’Oran, en juin 1854 au 1er Régiment de la Légion étrangère qui partait pour la Guerre de Crimée après avoir construit Sidi Bel Abbès : “Rappelez-vous, en suivant le chemin de l’honneur, qu’il n’est pas de plus beau titre au monde que celui de Soldat français, et que ce noble drapeau qui fl otte au milieu de vos baïonnettes est désormais votre Patrie”.

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MessageSujet: Re: Honneur et Fidélité   Honneur et Fidélité Icon_minitime23/9/2015, 15:02

Citation :
On ne sait pas exactement quand ni comment est née et a été adoptée la devise Legio Patria Nostra. Il est possible qu’elle soit à rapprocher du concept de la Légion “lieu de refuge” et “lieu d’asile” qui s’est répandu après 1871, lorsque la Légion accueillit un grand nombre d’Alsaciens et de Lorrains, devenus apatrides du fait de l’annexion de leur province par l’Allemagne.
Voila un propos qui devrait nous faire beaucoup réfléchir
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MessageSujet: Re: Honneur et Fidélité   Honneur et Fidélité Icon_minitime24/9/2015, 20:45

A quoi donc mon cher Gibet !! *hw:
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MessageSujet: Re: Honneur et Fidélité   Honneur et Fidélité Icon_minitime25/9/2015, 00:51

Je pensais à cette information qui m'a profondément fait réfléchir :
Citation :
...lorsque la Légion accueillit un grand nombre d’Alsaciens et de Lorrains, devenus apatrides du fait de l’annexion de leur province par l’Allemagne.
Il ne faut que la folie de quelques hommes pour faire de gens honnêtes des apatrides dans leur propre pays.
Je pensais à cela parce que depuis le 20è siècle de nombreux pays, y compris en Europe, ont jeté sur les routes de nombreux réfugiés après que la guerre dans leur pays ait fait d'eux des apatrides.
Malheureusement il n'existe pas partout une Légion pour redonner courage à ces apatrides.
GIBET
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