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 Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !

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Briard
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MessageSujet: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime4/4/2015, 16:14

Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !

Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Kenya10

En un an et demi, ce sont au moins 350 personnes qui ont été tuées au Kenya dans les divers attentats des islamistes de Shebab : 67 dans le centre commercial Westgate de Nairobi (septembre 2013), une bonne centaine dans les raids qui ont ensanglanté les villages de la côte (en juin-juillet 2014), 28 dangereux « intellectuels », c’est-à-dire des enseignants, dans un bus (fin novembre dernier), 147 étudiants au moins sur le campus de l’université de Garissa ce jeudi… Le pays a connu plus de 130 attaques ces dernières années, cela pour le punir de son intervention en Somalie. Tout cela dans l’indifférence générale ou presque. Un petit communiqué de nos présidents et l’affaire est close.

Dix morts à Paris, c’est toute la planète qui défile et se rebaptise Charlie. Des centaines d’Africains froidement exécutés – notamment parce qu’ils sont chrétiens –, c’est un règlement de comptes entre barbares. Et ça, c’est l’expression du racisme bien crasseux de nos médias et de nos politiques, pourtant si prompts, ici, à chasser tous les maux et les mots au suffixe en « isme » et en « phobie ». Ce qu’ils pensent au fond d’eux ? « Que tous ceux-là s’entretuent, ils seront autant de moins à débarquer chez nous ! » La nouvelle, au lendemain du massacre des étudiants de Garissa, fait moins de temps d’antenne que le médicament contre la nausée ou le PV électronique. Qui est bien sûr sans comparaison avec le temps consacré à la météo, aux départs en week-end et au calendrier modifié des vacances scolaires 2015-2016.

Les informations ne sont que le reflet de nos préoccupations et les massacres des Shebab, Boko Haram et autres branches d’AQMI n’en font partie que par raccroc. On a tort et notre aveuglement nous tuera.

Hier, à Garissa, le commando a éliminé tous les non-musulmans. « Nous avons trié les gens et libéré les musulmans. Il y a beaucoup de cadavres de chrétiens dans le bâtiment. Nous en retenons aussi beaucoup qui sont toujours en vie. Les combats se poursuivent à la faculté », a déclaré à l’agence Reuters Cheikh Abdiasis Abou Moussab, porte-parole des forces d’intervention. Autrement dit, ces gens-là tuent tous les chrétiens, mais cela ne fait pas une information à l’antenne. On peut avancer à cela une explication : on nous explique au cours du même journal télévisé que fort peu de gens aujourd’hui savent ce qu’est la fête de Pâques :
« Le Christ ?
– Connais pas.
– La crucifixion ?
– C’est quoi, ça ?
– La résurrection ?
– Ah ! Ah ! Ah !
– Le carême ?
– Jamais entendu parler.
– Mais si, vous savez bien, c’est une sorte de ramadan à la française…
– Ah oui, maintenant que vous le dites… »

Voilà où nous en sommes. Au nom de la laïcité ? Même pas. Au nom de la bêtise, de l’inculture, de la lâcheté, de l’idéologie multiculturelle. Oublions donc notre culture pour faire de la place aux autres. À l’Autre, comme disent les sociologues et les psys. Qu’est-ce qui reste, alors ? La consommation. Et là, les ordures de Shebab et compagnie savent où taper : dans une vidéo de 66 minutes diffusée récemment, cette branche d’Al-Qaïda en Somalie appelle ses membres à « conduire des attaques similaires à celle du Mall Westgate ». « La guerre a à peine commencé », dit leur porte-parole. « Westgate est juste une goutte dans l’océan […] les attaques vont continuer ». Un autre, masqué, lance à ses troupes : « Dépêchez-vous, n’hésitez-pas. » « Si juste une poignée de combattants moudjahidine peut immobiliser le Kenya pendant près d’une semaine, imaginez seulement ce que des moudjahidine dévoués peuvent faire en Occident aux centres commerciaux américains ou juifs à travers le monde » , dit-il en conclusion tandis que s’affichent dans son dos les noms de nos centres commerciaux des Halles et des Quatre Temps à la Défense.

Regardez autour de vous quand vous irez acheter vos chocolats.
Joyeuses Pâques quand même.
Marie Delarue
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Briard
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime4/4/2015, 16:16

Pas vu Hollande, Valls, Taubira, prendre l'avion pour Nairobi, moi, *hw:
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Lysli@ne

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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime4/4/2015, 23:54

Briard a écrit:
Pas vu Hollande, Valls, Taubira, prendre l'avion pour Nairobi, moi, *hw:

Sont pas fous des fois qu'un pilote " dépressif" veuille se suicider au nom d'Allah lol!
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Lysli@ne

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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime5/4/2015, 18:17

C'est pas lui le plus faux cul Hannibal ce sont ceux qui nous font croire à une pseudo laïcité , remarque moi ça ne me dérange pas puisque je suis contre précisément pour cette raison .
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime5/4/2015, 20:10

Juste deux mots de culture sur Pâques. Et cela ce n'est pas écrit par un autre c'est une conférence que j'ai faite! J'assume totalement la culture:
Citation :


«  Le printemps est dans l’air ! Les fleurs et les lapins décorent la maison. Papa aide les enfants à peindre de beaux dessins sur des œufs teints de couleurs différentes. Ces œufs qui, plus tard, seront cachés et que les enfants essaieront de retrouver, sont mis dans de beaux petits paniers. Le délicieux arôme des brioches que maman fait cuire remplit la maison. Les quarante jours de privation de certains mets se terminent demain. Toute la famille met ses vêtements du dimanche en vue du service religieux qui se tiendra au lever du soleil pour célébrer la résurrection du Sauveur et le renouveau de la vie. Tous ont hâte de manger le jambon et toutes les garnitures qui accompagnent les mets. Ce sera une journée joyeuse. Après tout, c’est une des fêtes religieuses les plus importantes de l’année. »
 
Vous pensez immédiatement à la lecture d’un texte moderne évoquant les Pâques  et pourtant je viens de vous lire une description d’une ancienne famille babylonienne — 2000 ans avant le Christ — honorant la résurrection de leur dieu Thammuz, qui a été ramené des enfers par son épouse/mère, Ishtar . Ce texte aurait pu tout aussi bien être écrit par une famille phrygienne qui honorait Attis et Cybèle, ou encore une famille phénicienne adorant Adonis et Astarté. Enfin ce pourrait être aussi une famille hébraïque hérétique qui honorait le dieu cananéen Baal et Ashtoreth (Astarté). Bref nous trouvons là l’évocation de la plupart des rites païens de célébrations de mort et de résurrection ainsi que de fertilité . Le nom d’Ostera ou Eostre (Aurore), est en fait celui d’une déesse du printemps en l’honneur de laquelle un   festival païen  se tenait.  Eostre est la fameuse Ishtar, déesse Babylonienne du printemps. On l’avait identifiée à la planète Vénus qui se levait avant le soleil et se couchait après lui exprimant ainsi son amour pour le dieu-soleil… En Phénicie, elle est devenue Astarté; et en Allemagne Ostara [qui provient du terme allemand Ost : « Est, qui est la direction de l’aurore]. Faut-il voir dans cette racine le mot anglais Easter qui signifie « Pâques » ?
 
En tout cas le seul endroit où on ne parle pas d’une fête de la mort et de la résurrection c’est dans la Bible !!! D’ailleurs Johannes Cassianus a écrit au V siècle (Première Conférence de l’Abbé Théonas, chapitre 30), « L’observance du carême n’exista point, tant que la perfection de l’Église primitive demeura inviolée ». Il n’y a en effet aucun écrit biblique ou historique qui mentionne que le Christ, les apôtres ou l’Église primitive aient participé à une période de carême.  Alors quelle est donc son origine ? Une période d’abstinence de quarante jours était autrefois observée en l’honneur des dieux païens Osiris, Adonis et Thammuz. Alexander Hislops dans son livre Les Deux Babylones, ,dit à propos de l’origine du carême : « Les quarante jours d’abstinence du carême sont une pratique empruntée directement aux adorateurs de la déesse babylonienne. Une telle période de quarante jours, au printemps, est toujours observée par les Yezidis ou adorateurs du diable du Kurdistan, qui ont hérité cette pratique de leurs maîtres d’antan les Babyloniens. Une période de carême de 40 jours était aussi observée par les Mexicains païens et par les Égyptiens… ».  
Conclusion : Le carême et les Pâques proviennent donc du paganisme et non de la Bible ! Il s’agit très clairement d’une récupération par l’église de Rome pour  christianiser d’anciens rites.
 
Il a fallu beaucoup de créativité et une faculté d’interprétation débordante pour arriver finalement à confondre un rite de résurrection: celui d’Attis et Osiris et un rite de mort: celui du Christ qui sauve les hommes par sa mort sur la croix….et non par sa résurrection !! En effet on doit se rappeler que Dieu a ordonné la célébration de la mort de Jésus-Christ et non celle de sa résurrection !
Mais alors comment l’Eglise aurait-elle pu christianiser les croyances païennes de la résurrection du printemps avec sa cohorte d’œufs et de lapins? Il suffisait pour  cela simplement d’oublier la mort du Christ et de raccrocher sa  résurrection à celle d’Attis qui étaient officiellement célébrée à Rome les 24 et 25 mars, ce dernier jour étant considéré comme l’équinoxe du printemps !!!.  Ainsi  Christ né le jour du solstice d’hiver tel le soleil invaincu, meurt un sombre vendredi  pour renaître miraculeusement le premier dimanche de Nisan à l’équinoxe de printemps : aux pâques …qui n’existent dans aucun texte biblique!!  Bien au contraire un verset de la Bible est clair. « Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît [ra’ah = le mal] à l’Eternel, et ils servirent les Baals… ils abandonnèrent l’Eternel, et ils servirent Baal et les Astartés [Ishtar] » (Jug 2 :11,13). Résultat Dieu les punit pour ce  péché en les expatriant en Egypte .
C’est d’ailleurs en rémission de ce péché, et grâce à l’intercession de Moïse, que Dieu accepte de conduire les juifs vers la terre promise et de punir les Egyptiens qui n’ont pas reconnu sa suprématie divine. Et c’est là qu’intervient  le récit judaïque de « la Pâque » préparant  l’Exode. Moïse convoque tous les responsables d'Israël et leur dit:
« Allez chercher un agneau ou un chevreau par famille, prenez-le et immolez-le comme agneau pascal.  Ensuite, vous prendrez un bouquet d'hysope, vous le tremperez dans le bassin contenant le sang de l'animal et vous en badigeonnerez le linteau et les deux montants de vos portes. Aucun de vous ne passera la porte de sa maison pour sortir jusqu'au matin. L’Eternel parcourra l'Egypte pour la frapper. Quand il verra le sang sur le linteau et sur les deux montants de vos portes, il passera par-dessus la porte et ne permettra pas au destructeur de pénétrer dans votre maison pour porter ses coups ». De même Dieu à ordonné : « Quand vous le mangerez (le mouton ou le chevreau), vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque de Yahouh.” (Exode)  
 
Trois  observations :
1 - la consommation de l’agneau est un simple dernier repas pris « sur le pouce » par 600000 migrants , et composé de viande rôtie et de pain non fermenté, avant d’affronter le désert. Donc c’est  un rituel de départ .
2 – Ensuite c’est un rituel de vengeance divine par le passage de la mort respectant le signe du sang salvateur de l’agneau pascal
3 – Enfin ces prescriptions doivent être observées comme une institution pour  toutes les générations à venir. C’est donc un rituel de transmission
Si la Pâque a été instituée pour toujours, alors la directive du Nouveau Testament de l’observer devrait être claire. Nous retrouvons bien  cette directive dans Corinthiens 5 -7-8 : « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, [des Pains sans Levain]
 
Il ne restait plus qu’à trouver une solution pour Christianiser la Pâque juive en utilisant les ingrédients de la Bible et des rituels païens récupérés.
 
Ce  fut la Cène : dogme que l’on peut sans doute qualifier du plus bel exercice connu d’intellectualisation religieuse. Le rituel de la Cène est un rituel préparant au départ, mais on ne sait pas encore que c’est celui du Christ puisque les apôtres ignorent que c’est sa mort qui apportera le salut aux hommes. Il faut cependant à la fois que Christ parte et  reste … C’est le dogme de la transubstantiation qui va faire le lien entre le pain azyme et le vin de Noé pour se transformer en corps immatériel et en sang salvateur de l’agneau pascal immolé. Mais ce n’est plus La Pâque… et on ne fêtera pas la mort salvatrice mais la résurrection équinoxiale récupérant les Pâques païennes. Et tant pis pour la lune  quartodécimane de la Pâque, nous fêterons le soleil …par un simple pluriel de Pâques qui m’est apparu quand même  bien singulier !
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime5/4/2015, 20:27

Sur la laïcité dont tout le monde parle sans jamais avoir étudié les textes qui la fonde, juste moi aussi quelques mots sérieusement:
Citation :
REDEFINIR LA LAICITE ?

1 - Un concept difficile à exporter

La laïcité est un concept difficile à exporter hors de nos frontières. Le mot est de création récente (XXème siècle), la traduction en est souvent imparfaite quand elle existe, chaque Français en connait plus ou moins la signification, mais la définition n'est jamais absolument
univoque.
Pour s'appuyer sur une définition incontestable, nombreux sont ceux qui pensent que la laïcité serait simplement explicitée par la loi de 1905. Mais la loi de 1905 n'emploie jamais le mot laïcité. De plus, parallèlement à la garantie de la liberté de conscience, la loi de 1905 s'attaque plus particulièrement à l'Eglise catholique en supprimant les établissements du culte (ce qui aura pour effet ultérieur le transfert des biens inventoriés de l'Eglise aux départements et aux communes.) Elle affirme d'autre part dans son article 2 des principes forts ("la République ne reconnait, ne salarie ni ne subventionne aucun culte"), mais elle prévoit aussi dès l'origine des exceptions et son application s'est souvent caractérisée par une certaine souplesse, ce qui a donné lieu à une jurisprudence abondante et plus que nuancée, rappelée en 2004 par le Conseil d’Etat. Difficile, dans ces conditions, de se référer à cette loi pour expliquer simplement la laïcité, sauf à proposer la lecture des 471 pages du rapport du Conseil d'Etat...

Plusieurs questions se posent : Pourquoi n'a t-on pas appliqué en France de la façon la plus stricte les seuls principes de l’article 2 de la loi de 1905 ? Est-ce que cela aurait suffi à définir le concept de laïcité ? La laïcité à la française a t-elle réussi à apaiser toutes les tensions liées aux questions religieuses comme c'était son objet ? Pourquoi les autres pays ne montrent-ils pas plus d'enthousiasme pour imiter notre modèle ?

2 - Vers une définition plus universelle
Avant de pouvoir répondre à ces questions, et alors que le concept de laïcité n'est toujours pas clairement défini, on peut chercher à aborder le problème sous un autre angle : plutôt que de partir du cas particulier de la laïcité à la française, on peut essayer de traiter la question du rapport des religions et de l'Etat de façon plus générale et donc plus universelle.
Lorsqu'un Etat veut répondre aux questions posées par la légitimité du religieux au sein de la société et permettre une coexistence pacifiée entre les individus ou les groupes qui se revendiquent de croyances différentes, il est amené à se positionner par rapport à trois grandes
thématiques :
1) Jusqu'où autoriser la liberté de conscience, la liberté d'opinion et le pluralisme permettant le libre exercice de tous les cultes ?
2) Jusqu'où assurer l'égalité de traitement entre toutes les religions et tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances ?
3) Jusqu'où affirmer sa neutralité et contester la légitimité des normes religieuses à s'imposer dans les affaires publiques ?
Mais peut-on concevoir un Etat démocratique qui autoriserait à la fois le libre exercice de tous les cultes, qui traiterait sur un strict plan d'égalité toutes les croyances, majoritaires ou minoritaires, en même temps qu'il s'interdirait toute ingérence ou toute reconnaissance du fait religieux dans la conduite des affaires publiques ? Non car il n'est pas possible d'appliquer de façon absolue ces trois principes de liberté, d'égalité et de neutralité, du fait de leurs caractère partiellement contradictoire (notamment en terme de liberté, d'égalité et de respect de l'ordre public).

Pour traiter du rapport entre les religions et l'Etat, les régimes démocratiques ont donc nécessairement été amenés à trouver des compromis autour de ces trois grands principes absolus, pour s'en approcher mais sans jamais les atteindre :
• LIBERTE : Respect par l'Etat de la liberté de conscience (croire ou ne pas croire, pouvoir changer de religion...) mais aussi du pluralisme et du libre exercice de tous les cultes.
• EGALITE : Egalité de traitement par l'Etat de toutes les religions, minoritaires ou majoritaires, et de tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances.
• AUTONOMIE :L'Etat est autonome. Il ne reconnait pas la légitimité de normes religieuses ou philosophiques à s'imposer dans l'espace public ou dans la loi civile. Il est le garant de cette neutralité.

3 - Le triangle de la laïcité
Il se trouve que ces trois principes absolus constituent précisément la matrice de la notion de laïcité.

Si l'on veut pouvoir l'expliquer à l'extérieur de nos frontières, il faut donc considérer que la laïcité est une notion complexe mais qu'il est possible de décomposer en disant qu'elle résulte de la mise en application par l'Etat de ces trois principes. Trois principes qui ont, eux, une
résonance universelle.
On peut même se représenter ces trois principes absolus comme trois points qui forment un triangle. C'est ce triangle qui définit le périmètre de la laïcité à l'intérieur duquel l'Etat fait respecter l'ordre public garanti par des lois démocratiques.
La conséquence de cette redéfinition est qu'il existe, en terme de laïcité, un grand nombre de positionnements possibles à l'intérieur du triangle, chaque nation se situant, selon son histoire particulière, par rapport à ces trois principes. Car si la laïcité est une valeur
universelle, comme toute valeur, elle peut connaitre différents degrés.
Cela est vrai pour la France comme pour tous les autres pays démocratiques.

Il faut admettre que la laïcité telle que nous la comprenons en France est le produit d'un passé historique particulier, d'une histoire des idées particulière, d'un niveau de croyance particulier, d'une forme d'Etat particulière confronté à une Eglise dominante particulière. Aucun autre pays ne peut partager l'ensemble de ces particularités. C'est ce qui fait que la France occupe une place qui lui est propre à l'intérieur du triangle de la laïcité. Ou, si l'on veut, que le triangle de la laïcité propre à la France a une forme qui lui est particulière puisque la France applique chacun des trois principes à des degrés divers qui sont les siens.
De ce point de vue, la France est traditionnellement plus proche que d'autres pays du principe d'autonomie qui implique une forte mise à distance du religieux, (parfois historiquement, on l'a vu, teintée d'anticléricalisme), alors qu'elle se tient plus éloignée des principes de
liberté(religieuse) et d'égalité(traitement égal entre les différentes croyances). Mais cette configuration française est aussi complexe que nuancée puisqu'elle connait aussi des variantes géographiques significatives (existence du modèle concordataire en Alsace-Moselle ) d'autres modèles hors métropole,…), ainsi que des prises de distance avec l’idéal de séparation (subventions indirectes à certains cultes, existence d’un type d’écoles mixte entre le privé et le public, intervention de l’Etat dans l’organisation du culte musulman, lutte antisectes...)

De façon générale, au sein de chaque nation, les différents acteurs sociétaux, selon leurs convictions, vont souvent chercher à pousser l'Etat à privilégier un sommet du triangle au détriment des deux autres et défendre ainsi leur propre conception de la laïcité. Selon l'histoire
des nations, l'équilibre des forces entre les différents groupes de pression et l'Etat aboutira à une position de compromis. Si ce compromis se trouve plus ou moins centré à l'intérieur du périmètre défini par les principes de liberté, d’égalité et d’autonomie, alors on pourra parler
d’une forme authentique de laïcité.

4 - Redéfinir la laïcité
A cela trois conséquences :
• La laïcité ne saurait donc être définie par un idéal unique, et encore moins par la loi d'un pays particulier. Même si la laïcité résulte de trois principes universels, il y aura autant de formes de laïcités que d'histoires nationales.
• Défendre la laïcité en tant que principe universel consisterait donc, en théorie, à défendre avec la même vigueur la liberté religieuse, l’égalité de traitement par le pouvoir de toutes les religions ou croyances ainsi que l’autonomie et la neutralité de l’Etat.
• On ne peut pas défendre, à l’extérieur de nos frontières un absolu (La Laïcité) en faisant uniquement référence à ce qui serait l’idéal français d'une parfaite étanchéité entre l’Etat et les religions („l’Etat chez lui, l’Eglise chez elle“ selon le voeu de Victor Hugo), situation supposée parfaite, mais qui n’a en réalité jamais existé. Il serait préférable, pour se faire comprendre à l'extérieur de nos frontières, d'évoquer la laïcité comme un processus découlant d'un contrat institutionnel entre le pouvoir d'Etat et les religions, établissant un compromis encadré par les trois grands principes de liberté, d’égalité et d’autonomie qui définissent son périmètre d'exercice.
On remarquera que le champ d'application de la laïcité tel qu'elle a été définie ici concerne exclusivement les affaires publiques, l'espace public, l'Etat. Et c'est l'Etat qui édicte par le haut (de façon souvent conflictuelle) les règles institutionnelles qui vont s'appliquer sur ce
qu'il considère être son champ d'action.
Lorsqu'il s'agit de parler des mouvements progressifs et graduels de mise à l'écart du religieux telles qu'on peut les observer dans les affaires privées, les entreprises, associations, lieux de socialisation, médias, ainsi que dans la société en général, il ne serait pas pertinent d'utiliser le mot « laïcité » sous peine d'introduire une confusion. On peut proposer dans ce cas le concept de sécularisation.
Les deux termes sont souvent donnés comme plus ou moins synonymes, mais il serait intéressant, puisqu'il existe deux mots différents, de réserver à chacun son domaine particulier : L'Etat et le champ socio-politique pour la laïcité, la société civile et le champ socio-culturel pour la sécularisation.
Il semble en effet indispensable de pouvoir introduire cette différence : il existe des pays laïques de par leur constitution (ex Turquie, Mexique...) mais dont les sociétés civiles connaissent une emprise religieuse importante et qui sont très peu sécularisées. A l'inverse, il existe des pays très peu laïcisés mais dont la société est très largement sécularisée (ex la Grande Bretagne ou encore les pays scandinaves). Pouvoir disposer des deux concepts permet de mieux comprendre les formes subtiles prises par la laïcité dans les pays autres que la France. Ainsi, dans les pays du Nord de l'Europe où la sécularisation l'a emporté sur la laïcisation, cela signifie en général que l'Eglise a su s'adapter et accompagner les changements sociétaux, même si elle a pu conserver par ailleurs une légitimité institutionnelle avant tout formelle et symbolique.
En France, l'affrontement violent entre l'Etat et la religion dominante s'est traduit finalement par un déclin de l'Eglise catholique en tant qu'institution, en même temps que la société se sécularisait à un niveau élevé. Cette distinction permet aussi de mieux comprendre les aspects «répressifs» de la loi de 1905 qui, sans cela, seraient incompréhensibles si l'on se place du strict point de vue de la laïcité.
Pour la France, on remarquera que la laïcité (et à condition de la considérer dans toute l'acception de ce terme) s'est imposée autant sinon plus par la jurisprudence que par la loi elle même.
On peut même affirmer qu'en France, la laïcité n'est pas fille du législateur... mais du magistrat ! C'est sans doute une des raisons de ses difficultés à l'export...

5 - Laïcité à la française : eurocompatible

Dans le cadre de l'Union européenne, les institutions communautaires observent une neutralité confessionnelle traditionnelle. Le droit communautaire traite du fait religieux de façon indirecte surtout par ses incidences économiques. Les progrès de la construction
communautaire (Traité d'Amsterdam, Charte des droits fondamentaux) posent surtout la question d'une protection accrue de la liberté religieuse. L’article 17 du traité de Lisbonne stipule que les institutions de l'Union Européenne doivent entretenir avec les Eglises et les
organisations non confessionnelles un « dialogue ouvert, transparent et régulier » ( prise de distance, donc, par rapport à l'idéal du principe d'autonomie, mais dialogue )

Quant à la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg, elle protège dans le cadre de l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales une conception individualiste de la liberté de religion. Mais dans sa jurisprudence nuancée, elle tient de plus en plus compte des conséquences néfastes pour la démocratie qui peuvent découler des excès de la religion. Elle reconnaît même depuis son arrêt du 13 février 2003 que le principe de laïcité peut constituer un rempart contre les dangers du radicalisme religieux.

En conséquence, l'eurocompatibilité de la laïcité à la française semble bien affirmée, surtout si on a pris le soin de définir la laïcité de façon non pas franco-française ou fantasmatique, mais à partir du triangle définissant son périmètre effectif selon les trois principes universels de liberté, d'égalité et d'autonomie pouvant s'appliquer de façon graduée.
Reste à être prêts à accepter ce travail de redéfinition de manière à pouvoir expliquer notre laïcité au-delà de nos frontières.
GIBET
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Briard
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime5/4/2015, 22:17

Le "déclin de l'église" s'explique surtout par l'oeuvre de demolition entreprise depuis la Révolution et qui se poursuit encore aujourd'hui.

Quant au Gvt Français actuel, il est loin d'appliquer l'EGALITE de traitement !!
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime6/4/2015, 01:54

Briard a écrit:
Le "déclin de l'église" s'explique surtout par l'oeuvre de demolition entreprise depuis la Révolution et qui se poursuit encore aujourd'hui.
Ceci est complètement faux et ne correspond à aucune réalité

La Bretagne ordonnait encore 250 prêtres par an en 1950

Allons le déclin de l'église est venu avec l'amélioration de l'instruction , quand les jeunes ont commencé à réfléchir aux dogmes enseignés comme des vérités révélées et qu'elles se sont télescopées avec les révélations scientifiques. Mais aussi quand certaines régions ont pu s'échapper à la main mise étouffante de l'église sur les filles et les femmes.

L'émancipation n'a pas été qu'économique , elle a été aussi spirituelle.

Je crois que tu oublies cher Briard que la révolution a été faite majoritairement par de nobles bourgeois catholiques et pratiquants


Dernière édition par GIBET le 6/4/2015, 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime6/4/2015, 13:36

Cher Hannibal  tu as voulu dire 1905 au lieu de 1901


Moi aussi je partage ton propos.


S'agissant de l'Islam et de l'importance pour la France de former des imams de culture française, il est toujours un peu difficile d'en comprendre l'intérêt, pour ceux qui n'ont pas la foi et qui s'accrochent à la loi de 1905 comme étant anti religieuse. Pourtant c'est grâce à cette loi que la République a la possibilité , dans son domaine de compétence relatif à l'ordre public, de maîtriser les doctrines en ce qu'elles ont une partie qui n'est pas liée à la "révélation" mais à des préceptes de comportement sociétaux.

Il faut séparer ce qui est dogme (que certaines religions appellent "mystères") et qui n'appartient pas à la raison mais précisément à la foi, partie sur laquelle la loi de 1905 n'offre aucune intervention; et les comportements sociologiques qui ne sont pas des "révélations" mais des "interprétations" destinées à orienter une société.

C'est sur cette partie que des imams français peuvent intervenir quand "l'homme des concepts religieux" prêcheur de foi est remplacé par "l'homme des églises" aux pouvoirs temporels qui heurtent le pouvoir civil et civique d'une société républicaine.

 
Il est clair que pour les tenants de la laïcité à la mode "laïquarde" , ils s'appuient sur la loi de 1905 pour s'opposer à toute immixion dans l'apprentissage de la religion, préférant qu'on impose un concept athée.
Mais ce faisant il risque de réfuter l'utilité de l'ordre public de la loi de 1905 en remplaçant un dogme par un autre qui lui est opposé.

Moi je suis pour "l'utilité civique" du concept "ordre public" afin de réorienter des comportements conformément aux règles de notre société républicaine.

En d'autres termes "Croire en Dieu et l'honorer" dans le domaine privé ne me gêne pas. Créer "une hiérarchie entre l'homme et la femme" est du comportement public inacceptable vis à vis de notre ordre public !
Et je différencie ainsi tous les "actes" pour que la République transmette les "bons comportements sociétaux" par imams interposés!!!
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime6/4/2015, 19:02

Cher Hannibal puisque tu connais, comme moi, parfaitement le Coran tu sais parfaitement qu'il est interprété, comme l'est d'ailleurs la langue arabe.
Les imams sunnites lisent le coran et sont là pour l'interpréter. Ils l’interprètent à la lettre en fonction, non de ce qui est écrit , mais de ce que la tradition a dit.
Dans un pays d'analphabètes cela peut paraître savant ... mais pas dans la culture européenne:

Tu veux quelques exemples de ce qu'un imam pourrait réinterpréter pour être légitime dans la nouvelle culture du musulman?
Citation :

Le vin du paradis

Un des sujets que les incrédules présentent comme incarnant une contradiction dans le Coran est: comment le vin peut-il être servi au paradis alors qu'il est interdit dans ce monde? Le verset auquel ils se réfèrent est le suivant :
(En voici) le portail du paradis dont la promesse a été faite aux dévots: il s'y trouve des ruisseaux d'eau jamais croupie, des ruisseaux de lait au goût inaltérable, des ruisseaux de vin, un délice pour les buveurs, et des ruisseaux de miel épuré. Ils y ont de tous les fruits, en plus du pardon de leur Seigneur. (Serait-ce pareil à) ceux qui sont éternisés dans le Feu et qu'on abreuve d'une eau bouillante qui leur déchire les entrailles? (Sourate Mouhammad, 15)
Comme déjà expliqué, ce type d'erreur de perception se produit lorsque quelqu'un part de préjugés, ou lorsqu'il est délibérément pervers, ou lorsqu'il est incapable de raisonner, ou encore lorsqu'il n'a pas saisi le Coran dans son ensemble. Examinons maintenant pourquoi une telle prétention aussi irréfléchie est illogique et sans fondement à plusieurs points de vue:
Tout d'abord, nous pouvons constater qu'il existe une différence entre la boisson servie au paradis et celle de ce monde grâce aux versets suivants:
... Avec des coupes, des aiguières et un verre (d'une liqueur) de source qui ne leur cause migraine ni délire. (Sourate al-Waqi'a, 18-19)
Comme on peut le voir, la boisson servie au paradis n'a aucun des effets et des attributs négatifs qu'a la boisson alcoolique dans ce monde. Comme mentionné dans le verset, elle ne cause pas de maux de tête et n'embrouille pas l'esprit. Autrement dit, bien qu'elle procure du plaisir, cette boisson n'occasionne en aucun cas l'ivresse ou la maladie. Par conséquent, le fait qu'une telle boisson soit offerte au paradis n'implique pas la moindre incohérence dans le Coran.
D'autre part, la boisson alcoolique de ce monde est toujours décrite dans le Coran en association avec ses nombreux caractères nocifs et nuisibles. Parmi les versets qui décrivent sa nature destructive et négative:
O vous qui avez la foi, l'alcool, le jeu de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont que souillure de l'œuvre de Satan. Ecartez-vous-en donc, ainsi vous aurez le succès. Satan ne veut en effet que susciter parmi vous l'animosité et la haine à travers l'alcool et les jeux de hasard, ainsi que vous détourner d'invoquer Allah et de la prière. Allez-vous donc en finir? (Sourate al-Ma'idah, 90-91)
Ils t'interrogent sur l'alcool et le jeu de hasard. Dis: "Dans les deux résident un péché énorme et quelques utilités pour l'homme, mais le péché y est plus grand que l'utilité." Ils t'interrogent aussi sur quoi ils doivent faire dépense. Dis: "L'excès". (4) Ainsi Allah vous explicite Ses versets dans l'attente que vous méditiez. (Sourate al-Baqarah, 219)
Evidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que les caractéristiques de la boisson interdite dans ce monde puissent exister dans le monde de l'au-delà. Lorsqu'Allah décrit la boisson donnée dans la vie ultérieure, Il souligne une fois de plus qu'elle n'est pas nocive comme celle de ce monde:
... On fera circuler parmi eux un verre (d'une liqueur) de source, blanc délice pour les buveurs, dont ils ne craignent rien pour leur raison et qui n'est point pour eux source de délire. (Sourate as-Saffat, 45-47)
C'est donc la logique de celui qui voit dans ce sujet quelque contradiction, alors qu'Allah l'a expliqué dans les termes les plus clairs, qui doit être sérieusement remise en cause. En effet, c'est l'un des miracles du Coran que, lorsqu'une personne l'approche avec ignorance ou avec des arrière-pensées, elle s'avère incapable de comprendre ne serait-ce que le sujet le plus évident. Allah décrit le cas d'une telle personne dans un verset du Coran:
Il n'est au pouvoir de nulle âme d'avoir la foi si ce n'est avec l'approbation d'Allâh qui jette le courroux sur ceux qui ne viennent pas à la raison. (Sourate Yunus, 100)
Par ailleurs, le mot Khamr, tel que dans le texte original arabe, qu'on traduit par "vin" ou toute autre boisson alcoolisée que l'on connaît, n'est mentionné comme boisson servie au paradis que dans le verset 15 suscité de la sourate Mouhammad. Dans tous les autres versets du Coran, c'est le mot Sharâb qui est utilisé pour les boissons merveilleuses, lequel signifie en arabe n'importe quelle boisson. Dans quelques traductions du Coran en français, le mot Sharâb est traduit par "vin", tandis qu'en arabe il dérive du verbe Shariba, qui signifie "boire", et peut donc être utilisé pour signifier n'importe quelle boisson, y compris sans alcool. Parmi les versets coraniques dans lesquels ce mot est mentionné pour signifier toute boisson :
Accoudés, ils y demandent des fruits multiples et de la boisson (Sharâb)... (Sourate Sad, 51)
Ils ont par-dessus eux des vêtements verts de satin et de brocart, ils sont parés de bracelets d'argent et leur Seigneur les abreuve d'une boisson (Sharâb) de vraie pureté. (Sourate al-Insan, 21)

Une autre interprétation au sujet du vin

Allah énonce dans la sourate An-Nahl :
Des fruits des palmiers et des vignes vous prélevez boisson enivrante (5) et attribution agréable. Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent. (Sourate an-Nahl, 67)
Certaines personnes à la compréhension limitée supposent que ce verset fait l'éloge du vin, en disant qu'il est contradictoire qu'une boisson interdite soit louée. Tout d'abord, si l'on regarde à deux fois, on verra qu'il n'y a dans le verset aucun éloge de ce genre. L'éloge fait dans le verset concerne plutôt le "fruit du palmier dattier et de la vigne", ces plantes qui fournissent aux humains une alimentation saine. La boisson enivrante mentionnée dans la première partie du verset est ce que les gens extraient des fruits des plantes pour en faire, après une certaine préparation, un liquide qui cause l'ivresse. Or cette boisson est mentionnée dans plusieurs parties du Coran comme nocive et mauvaise. Si quelqu'un se permet de tirer la conclusion que ce verset félicite ou encourage l'ivresse, on ne peut que dire qu'il part d'arrière-pensées, ou encore qu'il affiche simplement une immense confusion dans sa compréhension et dans ses opinions.
Ce verset attire l'attention sur un fait très important. N'importe quelle nourriture donnée par Allah comme telle, peut être utilisée, si on le désire, d'une façon positive et bénéfique, tout comme elle peut être utilisée à des fins nocives. De même, une bénédiction donnée peut, selon l'intention, être utilisée à des fins licites (Halâl) ou à des fins illicites (Harâm). Ici, ce fait basique du monde, qui est un terrain d'épreuves, est bien éclairci dans la polémique à propos du raisin et du vin. Le raisin, une nourriture pleine de bienfaits, nutritive et délicieuse peut être distillé pour donner une substance véritablement nocive avec des effets toujours négatifs. Le même principe est vrai pour d'autres dons d'Allah, tels les biens, la beauté, l'intelligence, le bon poste, la position, la puissance et la domination. Il est possible d'utiliser tout cela d'une façon qui satisfera Allah, ou dans des buts nuisibles et destructifs pour Le contrarier.
Comme on vient de le voir, Allah peut transformer n'importe quel don, pour différentes raisons, en différentes créatures. Il peut rendre ceci clair dans un seul verset avec la même sagesse supérieure. Ceux qui peuvent raisonner verront la logique dans les versets d'Allah et les comprendront. D'ailleurs, la suite du verset "Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent" (Sourate an-Nahl, 67)  répand plus de lumière à ce sujet.
Bref, quand le verset est lu avec conscience et attention, on peut remarquer qu'il n'est pas du tout contradictoire et qu'il n'est contradictoire avec aucun autre verset. La tentative des dénégateurs de trouver des contradictions dans de tels sujets si évidents ne montre que clairement leur situation désespérée face au Coran.

La prétention que "le porc produit dans les conditions hygiéniques rigoureuses d'aujourd'hui puisse être consommé"

Le porc avait, durant la période de la révélation du Coran, beaucoup de qualités nocives, et, en réalité, il les a toujours. Premièrement, quelle que soit l'hygiène de l'environnement dans lequel il est élevé, le porc reste toujours un animal qui consomme ses propres excréments. Comparé au métabolisme des autres animaux, celui du porc produit beaucoup d'anticorps, parce qu'il mange ses propres excréments, mais aussi en raison de sa structure biologique. Son métabolisme produit aussi, si on le compare aux autres animaux ou aux êtres humains, de grandes quantités d'hormones de croissance. Naturellement, ces anticorps et ces hormones de croissance s'accumulent dans les muscles du porc durant la circulation du sang. En outre, le porc a de grandes quantités de cholestérol et de lipides. Ainsi, il est scientifiquement démontré que tous ces anticorps, hormones, cholestérol et lipides en grande quantité qui se trouvent dans le porc constituent une menace pour la santé humaine.
Aujourd'hui, dans des pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne où la viande de porc est consommée dans une large mesure, l'obésité est devenue un problème de société largement répandu. Quiconque ayant un régime alimentaire contenant du porc est en effet exposé à de grandes quantités d'hormones de croissance. Il commence par la prise du poids excessif, puis son corps continue de se déformer et de se défigurer.
Un autre élément nocif qu'a souvent le porc est la trichine, un petit ver parasite. Lequel parasite affecte les muscles du cœur lorsqu'il entre dans le corps de l'être humain pour ainsi représenter un risque mortel. Quoiqu'il soit possible, avec la technologie d'aujourd'hui, de repérer les porcs atteints de ce parasite, cela ne l'est que depuis peu. Dans le passé, les gens couraient toujours le danger d'une infection aussi mortelle.
Comme on peut le constater, la sagesse de la prohibition islamique du porc est évidente. On la voit à travers une mesure profondément enracinée et bien définie contre la consommation de cet animal qui demeure, dans toutes les conditions, un risque pour la santé, et qui est mortel à moins qu'il ne soit produit sous haute surveillance, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Au demeurant, il y a un point important à rappeler. Il n'est pas indispensable qu'une chose soit malsaine ou nocive aux êtres humains pour qu'elle soit interdite. C'est un sujet qui échappe à beaucoup de monde et qui est souvent évoqué par ceux agissant sous l'effet d'arrière-pensées pour tirer profit du manque de connaissance des gens qu'ils veulent troubler. C'est-à-dire que les prétentions ignorantes qu'ils n'arrêtent pas de formuler, du genre: "Pourquoi ceci ou cela est encore interdit dans le Coran? Il n'y a rien de mal à cela!...", ne sont que le résultat de leur manque de réflexion ou du fait qu'ils ne réalisent pas la sagesse et le but des commandements coraniques. Les incrédules perçoivent souvent des notions à travers un objectif trop étroit et excessivement limité. Par conséquent, ils ne voient jamais leurs causes et leur logique dans leur ensemble.
Allah peut interdire n'importe quoi pour une quelconque raison, mais Il peut également interdire quelque chose qui n'est pas nocive afin de tester ceux qui Le craignent sincèrement, ceux qui L'aiment et ceux qui Lui obéissent, aussi bien que pour démasquer les simulateurs. D'ailleurs, quelque chose peut être interdite à des fins de punition ou d'avertissement, ou simplement pour le rappel des bénédictions d'Allah et en tant que moyen pour que les gens puissent montrer leur gratitude.
Dans le Coran, Allah - exalté soit-Il - interdit également la consommation de tout animal sacrifié pour autre que Lui.
Il vous a certes proscrit la chair morte, le sang, la viande de porc et ce qui fut dédié (lors de son abattage) à autre qu'Allâh. Qui, toutefois, se trouve dans la nécessité (d'en consommer) sans qu'il ne l'ait voulu et sans qu'il n'ait transgressé (6), il n'y a point de péché sur lui. Allah est Tout Pardonneur, Miséricordieux. (Sourate al-Baqarah, 173)
Il est évident que manger de la viande d'un animal qui n'a pas été dédié à Allah ne menace pas notre santé. Cependant, si l'un de deux bœufs paissant dans le même champ est consacré à Allah, sa consommation est "licite" (Halâl) et, réciproquement, si l'autre est consacré à autre qu'Allah, sa consommation est alors "illicite" (Harâm). Une des raisons de ce commandement est de tester les gens.
Par exemple, la prohibition imposée aux Juifs dans le passé de "ne pas travailler le jour du sabbat (samedi)" a été faite pour les tester, comme énoncé dans le Coran:
Interroges-les encore au sujet de la cité qui donnait sur la mer, quand ils transgressaient le sabbat lorsque du poisson venait à eux le jour de leur sabbat (7)  faisant surface, alors que, le jour où ils n'observaient pas le sabbat, il n'en venait pas. Ainsi les éprouvions-Nous à raison de leur perversité. (Sourate al-A'raf, 163)
Cette prohibition du travail le samedi qui a été imposée aux Juifs dans le passé n'a pas été imposée aux Musulmans. Ceci montre que l'interdiction n'a pas été imposée en raison d'une menace sociale ou parce que les poissons qui affluaient vers la ville ce jour-là étaient dangereux de quelque manière que ce soit. Une telle interdiction n'avait été donc imposée que pour tester les Juifs. En plus, le même verset déclare qu'ils ont désobéi à l'interdiction et qu'ils ont ainsi échoué dans cette épreuve. C'est-à-dire que ladite interdiction a permis de montrer la faiblesse de la foi de cette nation et le fait qu'elle ne craignait pas Allah.
Il est une interdiction semblable mentionnée dans le Coran qui vise un but similaire, celui de servir de moyen d'évaluation des vrais croyants:
Vous qui avez la foi, Allah vous éprouvera certes par quelque gibier que peuvent atteindre vos mains et vos lances. (C'est) pour qu'Allah sache qui Le craint dans le secret. Quiconque, par la suite, outrepasse (cet avertissement), il subira un châtiment douloureux. Vous qui avez la foi, ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état de Ihrâm. (Cool Quiconque parmi vous en tue délibérément, il doit, en tant que compensation, l'équivalent, en bêtes de troupeau, de ce qu'il aura tué, suivant le jugement de deux justes parmi vous, sous forme d'offrande destinée à (ceux des pauvres de) la Ka'bah ; ou bien une expiation, à savoir la nourriture de quelques pauvres; ou encore l'équivalent de cela en jeûne. C'est pour qu'il goûte aux tristes effets de son acte. Allâh pardonne alors ce qui a précédé. Qui, en revanche, récidive, Allâh se vengera de lui. Allah est Tout-Puissant, Maître de vengeance. Il vous est rendu licite le gibier de mer et la nourriture (qu'on y trouve) en tant qu'acquêt pour vous et pour les voyageurs. Mais ils vous est proscrit le gibier de terre tant que vous êtes en état de Ihrâm. Craignez Allah vers Qui vous serez rassemblés. (Sourate al-Ma'idah, 94-96)
Le but de cette interdiction est clairement énoncé dans le verset: "... Pour qu'Allah sache qui Le craint dans le secret." La facilité avec laquelle les mains et les lances atteignent leur cible fait partie du test. Un autre but de la mise des nations à l'épreuve est de les punir lorsqu'elles affichent leur mauvaise conduite ou leur perversité, ainsi que de les appeler à se repentir et à reprendre de nouveau le droit chemin. Certaines des interdictions faites aux Juifs dans le passé sont des exemples à ce propos:
Aux Juifs Nous avons interdit toute bête à sabot. (9) Des bovins et des ovins Nous leurs avons interdit la graisse, sauf ce que portent le dos, les entrailles, ou ce qui se mêle à un os. Ainsi les avons-Nous pénalisés pour leur outrage. Nous disons (là-dessus) la stricte vérité. (Sourate al-An'am, 146)
Aussi, nous pouvons conclure qu'il y a une profonde sagesse dans la prohibition des choses qu'Allah a déclarées illicites. Mais, si nous limitions cette raison à ce qui est nocif ou malsain, cela ne fera que dénoter notre méconnaissance et notre incompréhension du Coran.
L'interdiction du porc a d'autres raisons. Il n'y a point de doute que cet animal a depuis toujours été dangereux pour la santé humaine et qu'il l'est encore aujourd'hui. Les mesures prises contre le risque en question, qu'on vient enfin de découvrir grâce à l'équipement médical moderne et aux expériences biologiques menées ces derniers temps, figurent dans le Coran depuis désormais 1400 ans, c'est-à-dire lorsque le monde ignorait complètement les notions de microbe, bactérie, trichine, hormones, anticorps, etc. C'est tout simplement l'un des miracles de ce Livre divin. On sait aujourd'hui que, même après toutes les inspections et les précautions prises pendant la production du porc, il reste toujours impropre à la consommation et demeure constamment un type de viande qui occasionne des risques sanitaires pour les humains. Néanmoins, la production du porc est rentable et c'est l'une des raisons pour lesquelles il est mondialement populaire. Ce facteur de tentation que nous pouvons noter, ressemble en quelque sorte à l'afflux des poissons pendant le sabbat des Juifs. Quand il y a tant de sources de viande comestible et délicieuse telles que le mouton, le poulet, la vache, les innombrables variétés d'oiseaux, les animaux de proie et encore d'autres, convoiter la viande de porc quand bien même Allah l'interdit serait tout simplement un acte décidément voulu.
Comme le Coran est valide jusqu'au Jour du Jugement, n'importe quelle forme de consommation du porc est interdite, sinon dans les situations spéciales indiquées dans le Livre. Si en effet dans 100 ans le porc est complètement traité et ne porte donc plus aucun risque sanitaire, éviter d'en consommer la viande restera toujours une forme d'adoration pour les vrais hommes de foi. Même alors, la question d'en manger ou de ne pas en manger restera toujours une épreuve pour nos insouciants protestataires.

La prise de la narration Coranique pour des fables

Un élément important dans le style coranique est qu'il explique divers sujets à travers des exemples ou des comparaisons. Lesquels exemples et comparaisons sont souvent puisés dans la vie des prophètes/messagers précédents ou dans des événements qui s'étaient produits avant la révélation du Coran. Par conséquent, ce genre de narration coranique incarne beaucoup d'avertissements, d'exemples, de signes et de messages pour les humains.
Le Coran publie le langage peu scrupuleux de ceux qui ne peuvent pas réaliser cette sainte sagesse:
Lorsque Nos versets leur sont récités ils disent: "Nous avons bien entendu, si nous voulions, nous en dirions pareil. Ce ne sont en effet que des légendes d'anciens." (Sourate al-Anfal, 31)
Lorsqu'il leur est dit: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?", ils disent: "Des légendes d'anciens!" (Sourate an-Nahl, 24)
L'incrédule considère ces narrations comme des mythes et des légendes, même lorsqu'elles contiennent des informations et des explications à l'intention des gens de foi. En réalité, Allah explique à travers ces narrations tout ce qui peut avoir lieu dans tous les temps et les lois qui régissent tout cela en donnant des exemples et des illustrations d'après la vie des prophètes et des nations antérieurs.
Toutefois, il est évident que la présentation d'informations historiques n'est pas le seul but de ces narrations ou exemples coraniques, car lesdites narrations ont de nombreux autres objectifs augustes. Nous pouvons d'ailleurs en énumérer quelques-uns :
Citation :
- Afficher les lois d'Allah qui existaient depuis la création de l'univers et qui régissaient aussi bien les hommes de foi que les non-croyants.
- Préparer les croyants de tous les temps à tous les événements, tests, ou difficultés qu'ils pourraient rencontrer et leur expliquer la façon dont ils devraient se comporter et réagir, l'état d'esprit et de conscience qu'ils devraient avoir et le comportement qu'ils devraient manifester envers Allah. En d'autres termes, montrer aux croyants la bonne attitude relativement à chaque péripétie.
- Accroître l'enthousiasme des vrais hommes de foi.
- Inviter les gens hargneux au droit chemin et rappeler à ceux qui n'acceptent pas cette invitation les conséquences de leur action.
- Annoncer aux gens qui observent le Coran la bonne nouvelle de la fin heureuse qui les attend dans ce monde et dans l'autre monde.
Ceux qui manquent d'intelligence et de sens de perception de telles choses soutiendront à l'évidence que le Coran est un livre d'histoire et ne verront pas la sagesse que recèlent les narrations coraniques. Le cas de ces gens sourds et insensibles à toutes les explications et conseils est mentionné dans un verset du Coran:
Il est parmi eux qui t'écoutent, sauf que Nous avons mis sur leur cœur des voiles, afin qu'ils ne le comprennent pas, et dans leurs oreilles une surdité. Quand bien même ils verraient tous les signes, ils n'y auront point la foi, tellement que, venant à toi pour controverser, les mécréants disent: "Ceci n'est en effet que les légendes des anciens." (Sourate al-An'am, 25)
Les gens qui agissent ainsi ne constituent aucune menace pour l'Islam ou pour le Coran. Peu importe la manière dont ils essaient de faire du mal au Coran ou d'éloigner les autres de leur foi, ils ne pourront faire de mal qu'à eux-mêmes sans même s'en apercevoir. La suite du verset précédent le dit:
Ils jettent l'interdit sur lui et s'en écartent eux-mêmes, alors qu'en vérité ils ne font que se détruire eux-mêmes sans qu'ils ne s'en rendent compte. (Sourate al-An'am, 26)
Mais lorsqu'ils réalisent finalement le tort de ce qu'ils ont fait, cela sera inutile, car trop tardif. Ils n'auront alors aucun moyen de réparer les dommages qu'ils avaient causés à eux-mêmes:
Si tu les voyais lorsque, bloqués sur le Feu, ils diront: "Ah, si nous pouvions être ramenés (à la vie première), nous ne démentirions plus les versets de notre Seigneur, nous ferions partie de ceux qui ont la foi!" (Sourate al-An'am, 27)

L'hypothèse que le Coran n'est qu'une copie ou un plagiat d'autres livres saints

Le Coran est le seul Livre divin qu'Allah a révélé à l'intention de toute l'humanité, tant pour l'avertir que pour l'inspirer. Il est donc valable pour tous les temps et ce jusqu'au Jour du Jugement. L'humanité a falsifié les autres livres saints qui avaient été révélés avant le Coran, mais Allah a protégé le Coran. Ce fait est mentionné dans ce verset de la sourate Al-Hijr :
C'est Nous, certes, Qui faisons descendre le Coran et Nous en assurerons aussi la garde. (Sourate al-Hijr, 9)
Or, l'une des prétentions peu solides qui sont toutefois largement diffusées par les incrédules est que le Prophète Mouhammad (psl) s'était inspiré de la Bible (la Torah et l'Evangile) pour écrire par la suite le Coran. A la source de cette prétention absolument imaginaire et infondée se trouvent quelques similitudes entre le Coran et la Bible.
Tout d'abord, il est tout à fait normal que de telles similitudes existent, parce que, finalement - si nous écartions les parties falsifiées de la Torah et de l'Evangile - tous ces livres portent la parole d'Allah, donc le même message. Des sujets importants comme l'existence d'Allah, Son unicité, Ses attributs, la foi en l'au-delà, les traits caractéristiques des gens de foi, ceux des hypocrites et des athées, l'existence des nations précédentes, les obligations, les interdictions, les valeurs morales, etc. sont tous des faits universels qui ne doivent pas changer avec le temps. En d'autres termes, il n'y a rien de surprenant à ce que des sujets mentionnés dans les anciens livres saints soient évoqués à nouveau dans le Coran et d'une façon plus ou moins similaire. Il n'y a, en effet, rien dans le Coran qui affirme que "l'Islam" est une religion diamétralement différente des anciens messages divins. L'idée de la conformité de tous ces messages est d'ailleurs retracée par les versets mêmes du Coran :
Il en est fait, certes, mention dans les Ecrits des anciens. N'est-ce donc pas pour eux un signe que les savants parmi les Enfants d'Israël le connaissent? (Sourate ash-Shu'arâ', 196-197)
A Allah (appartient) tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Nous avons, certes, enjoint à ceux qui avaient reçu le Livre avant vous, ainsi qu'à vous-mêmes, de craindre Allah. Si vous déniez, à Allâh appartient tout de même tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est Suffisant à Soi, très digne de louange. (Sourate an-Nisa', 131)
En outre, Allah énonce dans le Coran que celui-ci vient confirmer la Torah et l'Evangile originaux:
Et sur toi (Mouhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t'est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre… (Sourate al-Mâ'idah, 48)
Qui plus est, le mérite de confirmer ses prédécesseurs n'est pas propre au Coran, puisque tous les livres divins faisaient ainsi. L'Evangile, qui avait été révélé au Prophète Jésus (psl), avait en effet confirmé son prédécesseur la Torah qui avait été révélée plus tôt au Prophète Moïse (psl). Cette réalité est indiquée par le Coran :
Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l'évangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux. (Sourate al-Ma'idah, 46)
Il s'agit en réalité d'une loi divine et, naturellement, elle s'applique également au Coran. Certains sujets déjà évoqués dans les autres livres divins sont aussi mentionnés dans le Coran : le début du Hajj (pèlerinage) avec le Prophète Abraham (psl) dans les versets 26 et 27 de la sourate Al-Hajj; l'existence des prières obligatoires et de la Zakât (impôt purificateur) avant l'époque de notre Prophète (pbsl) dans les versets 72 et 73 de la sourate Al-Anbiya'; le bon comportement demandé à tous les messagers dans le verset 51 de la sourate Al-Mu'minun; etc. Ces sujets sont communs à toutes les religions divines:
Lors Nous disposâmes pour Ibrâhîm (Abraham) l'emplacement de la Maison (La Ka'bah): "Ne M'associe rien; purifie Ma Maison pour ceux qui viendront tourner (autour d'elle), ceux qui s'y tiendront debout (en prière) et ceux qui, (en prière), s'y inclineront et s'y prosterneront. Lance parmi les gens l'appel au Hajj (pèlerinage), ils te viendront à pied ou sur quelque bête amaigrie, arrivant de tout défilé profond. (Sourate al-Hajj, 26-27)
Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d'accomplir la prière et d'acquitter la Zakat. Et ils étaient Nos adorateurs. (Sourate al-Anbiyâ', 72-73)
O messagers, mangez des bonnes attributions et faites du bien, Je suis de ce que vous faites parfaitement Connaissant. (Sourate al-Muminune, 51)
Il est donc évident qu'il existe des similitudes entre les normes coraniques et celles des autres livres divins et qu'une telle corrélation n'est pas seulement normale, mais surtout logique. Par conséquent, la présence de ces similitudes ne montre en aucun cas que c'est notre Prophète qui aurait écrit le Coran. En réalité, elle prouve tout le contraire, dans ce sens qu'elle montre que toutes les religions divines et la vérité qu'incarne la religion en général viennent d'une même source: Allah. C'est une réalité que signale le Coran et que confirment aussi bien la raison que la logique.
Allah indique dans le Coran que ce Livre incarne la vérité et que c'est Lui Qui l'a révélé. Il y décrit aussi la réaction de ceux qui n'en ont pas foi, notamment face au défi que leur lance ce Livre:
Ce Coran eut certes été impossible, en dehors d'Allâh, à forger. C'est plutôt la confirmation des (messages) précédents et l'exposé détaillé des Livres (anciens). Il émane, sans nul doute, du Seigneur des univers. Diront-ils: "Il l'a inventé?" Dis alors: "Apportez donc une sourate pareille et invoquez qui vous pouvez, en dehors d'Allâh, si vous étiez véridiques." Pourtant ils démentent ce qu'ils n'ont pu embrasser de leur savoir et dont l'interprétation ne leur est pas encore parvenue. Ainsi avaient démenti ceux qui étaient (de ce monde) avant eux, or regarde quelle fut la fin des iniques. (Sourate Yunus, 37-39)
Ce sujet a, par ailleurs, une autre dimension. Le Prophète Mouhammad (psl) ne fut pas l'homme qui, à un moment de sa vie, avait rassemblé des informations ou mené des recherches sur la Torah ou sur l'Evangile. Les gens qui l'avaient connu de près et ceux qui l'avaient suivi témoignaient du fait qu'il n'avait jamais lu, ni transcrit, ni entrepris des recherches sur n'importe lequel de ces livres. Personne n'avait de doute à ce sujet.
Lequel trait de la vie de notre Prophète (pbsl) était tellement connu des mécréants qu'il fut repris par le Coran en tant qu'argument contre eux:
Tu ne récitais aucun livre auparavant, ni ne le copiais de ta droite. Autrement, les tenants du faux en auraient douté. (Sourate al-'Ankabut, 48)
Le terme Ummî, par lequel on désigne une personne qui n'a aucune connaissance des précédents livres divins et qui n'est donc pas adepte de l'une des anciennes religions, est employé dans le verset suivant du Coran à propos du Prophète Mouhammad (psl):
Ceux qui suivent le Messager, le Prophète Ummî (gentil), (10) qu'ils trouvent inscrit chez eux dans la Torah et l'Evangile... (Sourate al-A'râf, 157)
Le contexte dans lequel le terme Ummî est employé pour faire référence à ceux qui ne sont ni Chrétiens, ni Juifs, est identifiable à travers le verset suivant:
Mais s'ils argumentent contre toi, alors dis: "Je soumets ma face à Allâh, et (ainsi) ceux qui me suivent." Et dis à ceux à qui reçurent le Livre et aux Ummî (Gentils): "Vous conformez-vous donc?" S'ils se conforment, c'est qu'ils ont trouvé la bonne voie; s'ils se détournent, seule t'incombe la communication. Allâh est Clairvoyant sur Ses serviteurs. (Sourte Al Imran, 20)
Comme nous pouvons en déduire, sont visés par l'adjectif Ummî (gentil) les gens qui n'avaient pas reçu des livres divins. Autrement dit, il est bien clair que ce terme n'est pas employé dans le Coran pour viser sa signification classique : l'homme "illettré".
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime7/4/2015, 02:17

Hannibal84 a écrit:
D'une part on remarquera que le "vin" dont parlent les textes est mal interprété puisqu'il s'agit du jus des fruits de la vigne, donc du jus de raisin et non du vin. Ensuite que le porc dont il est question est du porc qui était élevé dans un pays comme l'Arabie qui est un pays chaud et où la viande de porc se conservait trés mal, d'où des problèmes pour les consommateurs...
Alors je veux bien croire que vin et porc, l'un pour l'ivresse qu'il impliqua l'autre pour les parasitoses qu'il transmettait aient été fortement déconseillés aux Bédouins d'Arabie... Mais nous sommes au XXIème siècle, et en France...
J'aimerai que tu me donnes les sources de ces citations, STP. Merci.
Ma démonstration est faite pour démontrer qu'il y a un espace pour enseigner l'Islam avec une autre interprétation culturelle que celle de pays vivant au moyen âge.

Source de mon texte:http://www.harunyahya.fr/fr/Livres/580/comment-les-incredules-interpretent-/chapter/444
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime7/4/2015, 11:07

C'est pourquoi je crois à ce combat pour lequel j'ai entrepris de m'investir pour convaincre dans plusieurs directions.
Ces combats qui touchent au cœur des convictions est difficile mais je le préfère aux propos de violence que l'on oppose trop souvent.
En France les populations musulmanes, notamment féminines, sont majoritairement confrontées à un souhait d'intégration dans la culture française ...plutôt que dans la culture de l'Arabie saoudite ou du Yemen. Cela ne se fera pas sans aide acceptable.
Il est vrai que nous sommes confrontés à la violence de groupes extrémistes minoritaires que nos "ghettos" urbains favorisent. Il faut les investir autrement qu'avec la police.

C'est mon avis et je le défends avec conviction
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime7/4/2015, 19:01

Cette expression:
Citation :
qui lui avait parfaitement compris ce qu'était l'Islam
laisse supposer que tous ceux qui ne pensent pas comme lui n'ont rien compris à l'Islam.
Mais je crois que tu confond l'analyse et l'action
Nous partageons l'analyse ...mais nous nous différencions sur l'action!

Les groupes extrémistes ne sont pas minoritaires dans certaines régions musulmanes , mais ce n'est pas le cas en Europe.
Nous pouvons agir avec discernement là où d'autres croient que la seule action est la violence.

Pour moi contrairement à Clausewitz la guerre n'est pas "la continuation de la politique par d'autres moyens"

La guerre est un échec de l'Homme et de la politique
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime8/4/2015, 02:40

Hannibal84 a écrit:
Bien sur tu as raison quand au fond. S'il n'est pas question de résoudre uniquement par la violence les problèmes qui se posent, il faut calmement mais fermement rappeler aux Musulmans de France, qu'ils doivent se passer des "Lois" que préconnise le Coran, et que s'ils veulent être de véritables citoyens français, ils doivent se conformer aux Lois de la République et au coutumes d'une société qui n'est pas une société régie par la religion depuis des siècles !
Et refuser le "Droit" que réclame le Grand Faux-Q de la Grande Mosquée de Paris à doubler le nombre de ses mosquées...
Je crois que le signal serait fort et clair !
Tout a fait d'accord là-dessus ...tout en admettant qu'il faut donner un lieu de prière décent plutôt que d'admettre les "mosquées dans les caves"
Mais sur le fond je partage complètement
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime8/4/2015, 02:41

Hannibal84 a écrit:
Mohamed Racim a été assassiné avec sa famille en novembre 1962, par des "éléments incontrôlés"... Ils en font aujourd'hui une des gloires de l'illustration algérienne et possède même une rue dans Alger... Manquent pas d'air !
Qui possède une rue dans Alger?
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MessageSujet: Re: Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie !   Attentat au Kenya : 147 morts. Qu’importe, ils ne s’appelaient pas Charlie ! Icon_minitime8/4/2015, 13:40

<<  La guerre est un échec de l'Homme et de la politique  >>

Tout à fait d'accord car c'est toujours par la faute des "Politiques" que l'Homme va à la Guerre !!
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