« Les spécialistes de l’Antiquité
ont avancé diverses causes des cause
qui ont amené la chute de Rome (…)
mais fort peu se sont frottés
aux causes ethniques »
Entretien avec André Lama auteur de
Causes ethniques de la chute de l’empire romain (entretien réalisé par Fabrice Dutilleul d’après l’introduction du livre)
La chute de Rome a-t-elle eu aussi des causes ethniques ?J’ai voulu apporter une tentative de réponse à cette interrogation et tenter de réunir quelques éléments de réflexion malgré la langue de bois paralysante de notre époque. Ce texte aura au moins valeur de test quant à la liberté d’expression en ces débuts du XXIe siècle.
Il peut sembler relever d’une gageure que de chercher à expliquer l’évolution de la Rome antique par l’évolution de sa population…
Cette façon pas très en cour d’aborder l’histoire romaine doit cependant avoir sa place dans l’éventail des causes qui ont amené la chute de Rome. Les spécialistes de l’Antiquité ont avancé diverses causes : institutionnelles, politiques, sociales, économiques, commerciales, monétaires, fiscales, démographiques, philosophiques, militaires, religieuses, morales… mais fort peu se sont frottés aux causes ethniques.
De quelle origine ethnique étaient les Romains ?Dès son apparition le peuple romain manque d’unité. S’il n’est pas une race, il se forme néanmoins par fusion d’éléments ethniques assez proches : les Latins et les Sabins, appartenant à la grande famille des Indo-Européens. Il faut s’entendre sur le mot « race » et y voir une collectivité humaine dont les caractères physico-psychiques communs, transmis héréditairement, sont plus nombreux et significatifs que les dissemblances. Ces analogies conditionnent un comportement plus ou moins similaire et des tendances, certes variées, mais néanmoins proches dans leurs grandes lignes. Leur expression culturelle, cependant, plus variable que les caractères physiques, dépend de l’interaction des aptitudes et des tendances de cette collectivité avec les influences subies. La variété individuelle est du reste d’autant plus grande que la civilisation est plus « avancée » et la race plus « évoluée ». L’influence de la race est d’autant plus directe qu’il s’agit d’une société moins complexe. Cette variété individuelle exprime elle-même l’élasticité et les possibilités de développement de la race respective.
A-t-on encore le droit d’utiliser le mot « race » ?On se le demande… Dans la publication Opinions, de janvier 1997, un professeur, M. Rouger – pour le cas où ce mot serait une hérésie condamnable – a proposé de le remplacer par : « groupe populationnel ayant des marqueurs génétiques en commun ». Tout lecteur « offusqué » n’a donc qu’à effectuer la substitution proposée et qu’on n’en parle plus… Tout comme, par exemple, on a remplacé « femme de ménage » par « technicienne de surface ».
Table des matièresLa chute de Rome a-t-elle eu aussi des causes ethniques ?
Exista-t-il une civilisation romaine ?
Les Flaviens et le judaïsme
L’empereur Hadrien et le judaïsme
Le culte solaire ou la tentative de monothéisme païen de l’empereur Aurélien
Dioclétien : dernière théologie impériale païenne et dernière persécution
D’un Constantin l’autre
Une dynastie calamiteuse : les Théodosiens
La tragique victoire de l’empereur Héraclius (ou le triomphe de l’islam)
Le conflit Empire/Papauté (ou les incertitudes du sacré)
Théocratie impériale ?
Frédéric II était-il athée ?
Conclusion ouverte… (ou les incertitudes du « sacré »)
Causes ethniques de la chute de l’empire romain, André Lama, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 478 pages, 35 euros.