Qui y a-il après la mort ?

Garance a écrit:

Comment ce fil a-t-il dérivé d'un questionnement métaphysique sur la mort à une question sociétale mettant en cause le rôle de la mère dans l'éducation ?
La mère serait-elle au centre de tout questionnement existentiel ?

Oui.

Suffit de lire "Ma Mère" de georges Bataille pour saisir le lien entre la mère et la mort...
bon courage c'est un peu sordide (mais sublime)... heureusement qu'il a évité de dire ce qui s'était vraiement passé dans son cas (le roman est d'inspiration biographique, mais plus soft que la réalité historique)

Dans "Madame Edwarda", Georges Bataille lierait plutôt la mort à l'acte sexuel.

Garance a écrit:

Comment ce fil a-t-il dérivé d'un questionnement métaphysique sur la mort à une question sociétale mettant en cause le rôle de la mère dans l'éducation ?
La mère serait-elle au centre de tout questionnement existentiel ?

Le carrefour de la réorientation était là:

Citation :

GIBET a écrit:

Est-ce vrai dans la foi? Sans doute car ce que j"'ai constaté aujourd'hui c'est que tous les gens qui croient ont besoin de recouper la "foi" avec une explication "scientifiquement" raisonnable qu'ils ont raison de croire (y compris le fait qu'il n'y a pas de preuve scientifique de la non existence de Dieu)

C'est sans doute aussi juste pour l'instinct, si on en juge par le nombre de mères affligées de rejetons improbables et dont elles justifient envers et contre tout les carences

Et voila comment nous passions de la mort à la foi ...puis à l'instinct qui était toujours dans la ligne métaphysique,
Mais par un penchant , sinon existentiel , surement de facilité nous avons embrayé sur la mère qui n'était qu'un sujet "indirect"...mais tentant!

Ainsi, grâce à elle, nous sommes passés de la mort ...à la donneuse de vie!
La boucle est bouclée entre la vie et la mort où la mère est, cette fois, totalement existentielle
GIBET

Garance a écrit:

Dans "Madame Edwarda", Georges Bataille lierait plutôt la mort à l'acte sexuel.

Tu as entièrement raison... c'est même la quasi totalité de son oeuvre qui est consacrée à cette question...

Le problème du bouquin "ma mère" c'est qu'il y a justement un lien entre l'acte sexuel et sa mère (et la mort)

La mère doit elle même (parfois... c'est pas toutes les mères) se méfier d'une tentation qui serait de faire de son enfant l'objet qui la comble...

Parce que pour qu'un objet reste parfait, il faut qu'il soit incorruptible...et on ouvre le réfrigérateur.... oups... pardon pour cette maladresse: le congélateur

Quantat a écrit:

La mère doit elle même (parfois... c'est pas toutes les mères) se méfier d'une tentation qui serait de faire de son enfant l'objet qui la comble...

Parce que pour qu'un objet reste parfait, il faut qu'il soit incorruptible...et on ouvre le réfrigérateur.... oups... pardon pour cette maladresse: le congélateur

Je pense que tu fais allusion au "Complexe de Jocaste".


Ceci étant, peut-être ne faudrait-il pas faire la confusion entre les problèmes relationnels au sein de la cellule parentale, et les questions ontologiques inhérentes à l'espèce humaine.

Spoiler:

Quantat a écrit:

La mère doit elle même (parfois... c'est pas toutes les mères) se méfier d'une tentation qui serait de faire de son enfant l'objet qui la comble...

Tu veux dire qu'elle fasse de son rejeton ou -tonne un prolongement d'elle-memes ?


Mab

Suite à notre échange sur le thème de prédilection de l'écrivain Georges Bataille, je pense que Quantat évoque plutôt le complexe de Jocaste, que j'ai évoqué dans mon précédent post.

Citation :

Le complexe de Jocaste désigne la pulsion amoureuse de la mère envers son fils. Le terme désigne le pendant du complexe d'Œdipe (Jocaste était la mère d'Œdipe). Cela va de l'amour maternel à la jalousie incestueuse de la mère envers sa fille ou son fils. Il s'agit de mettre en évidence le rôle actif de la mère dans le mécanisme de l'Œdipe. Ce rôle n'était pas pris en compte explicitement dans les premiers temps de la psychanalyse. (Source Wiki)

J'appelle ça simplement le complexe d'Oedipe, mais ça revient au même...

Il y a une belle échelle qui va de la mère castratrice à la mère Findus...
Et puis il y a les vraies mamans qui sont pas sur l'échelle parce qu'elles ont pas le temps...

Quantat a écrit:

J'appelle ça simplement le complexe d'Oedipe, mais ça revient au même...

Non, ce n'est pas la même chose, car l'attitude incestueuse est du fait de la mère et non de son enfant. Donc, ce n'est pas l'inconscient de l'enfant qui intervient dans cette problématique.

J'ai lu, il y a de nombreuses lunes, un ouvrage qui s'appelait "Les enfants de Jocaste".
On en disait le plus grand bien et j'ai trouvé que c'etait une horreur; je n'aimais pas beaucoup les psychiatres, j'ai pris en aversion les psychanalystes -ouais bon... j'exagere un peu mais pas tant que ça.



Mab et ses souvenirs d'ancienne comabttante

De nombreux patients sont sauvés par les psy, mais c'est ton droit de les mépriser, comme je méprise les astrologues.

Il y en a un très très grand nombre de patient détruit par la psychanalyse,et je veux même plus entendre parler de ça.

Coco;) bel oeil a écrit:

Il y en a un très très grand nombre de patient détruit par la psychanalyse,et je veux même plus entendre parler de ça.

Sur quelles stats te bases-tu pour poser cette affirmation ?

Sinon, aujourd'hui de nouvelles formes de thérapies donnent d'excellents résultats, telle que la méthode EDMR, qui permet de soigner avec succès environ 80 % des patients. Sachant que nombre de ces patients ont bien souvent un vécu bien plus lourd que le tien.

La mienne pour commencer^^ et ensuite le très grand nombre d'escroc en particulier les psychanalystes qui sont des professions qui ne sont pas encadrées.

Un de mes amis d'abord brillant puis généraliste,à la quarantaine il s'est spécialisé en psychiatrie,lui même s'est fait escroquer par un psychanalyste,il en sait quelque chose.

Mais bien entendu,il ne faut surtout pas dire ça à quelqu'un en psychanalyse qui s'imagine avoir tout compris et se sent au dessus de tout et place son psy aussi au dessus de tout.

Ce n'est pas donné à tout le monde de rentrer dans le cerveau des gens,et il faudrait pouvoir être sur que la personne que l'on voit en a bien les capacités,et là .... on n'en sait rien,à part quand les dégâts sont faits.

Coco, ce que tu dis est juste à une condition -qui est pour moi essentielle: remplace "les psychanalystes par des psychanalystes... voire même si tu veux la "majorité des psychanalystes"....
Je suis assez bien placé pour savoir que la très grande majorité d'entre eux trahissent la psychanalyse...
Bien sûr que ce milieu, à l'instar de tout milieu où il y a des êtres humains, est pourri... mais ces gens là ne savent pas eux mêmes ce qu'est la psychanalyse...

Les vrais analystes ne peuvent être que rarissimes... : il faut avoir soi même fait une analyse (minimum 15 ans) et bossé dans tous les champs qu'ils l'instruisent, cette théorie: logique mathématique, epistémologie, anthropologie, linguistique, philosophie, etc...

Les prétendus analystes , on reconnait les usurpateurs à ça, detestent la science et flirtent allègrement avec l'esotérisme...
C'est d'ailleurs pour ça que le président de mon école m'a demandé de faire une communication sur le "sujet de la science" qui est le sujet auquel l'analyste doit s'adresser...(il est impossible de mener une analyse avec un homme primitif)

Je sais très bien (par expérience, c'est pas la première fois) qu'il ne vont pas comprendre le tiers de ce que je vais leur raconter... donc oui, tu as raison, il y a trop d'usurpateurs... Mais ce serait une belle chose que de savoir que ce n'est pas ça, la psychanalyse...

Le signe qui ne trompe pas est qu'on t'ait présenté la psychanalyse comme une thérapie: ce n'est est pas une !

On est bien d'accord mais il y en a un grand nombre qui pousse la porte de gens incompétent,et comme c'est difficile à déterminer,il y a pas mal de casse.

Je suis, malheureusement, bien d'accord... Mon propos vise en fait à simplement informer ceux qui le veulent bien que ce n'est pas ça la vraie psychanalyse... et que les prétendus analystes sont pas les derniers à ignorer ce qui est censé constituer leur savoir...

C'est très bien de le dire,mais je crains que malheureusement pas mal se fasse avoir.

Il faut absolument encadrer cette profession.

y'a rien à faire ! les cons et les pervers y sont trop nombreux... faut les laisser disparaître... mais il faut aussi que quelques uns continuent de transmettre le savoir...

De toute façon on peux imaginer n'importe quel cadre...il conviendra toujours aux pervers... quelle que soit la profession et quel que soit le système de contrôle

<< y'a rien à faire ! les cons et les pervers y sont trop nombreux >>

C'est vrai il y en a de plus en plus chaque année !!
Et cette année j'ai l'impression que ceux de l'année prochaine sont déjà arrivé !!

On ne peut jeter l'opprobre sur une profession pour quelques brebis galeuses, sinon à retomber dans le travers de la généralisation.

En tous cas,quand dans mes proches certains voudraient tenter l'expérience,je peux te dire que je les décourage autant que je peux.

Pour mieux situer mon propos Garance, j'appartiens depuis une vingtaine d'année à une école de psychanalyse (lacanienne)... et je suis en analyse depuis 16/17 ans... je connais assez bien le milieu...
Je suis donc d'accord avec le fait qu'on ne puisse universaliser le propos contre les psy... en revanche Coco n'a pas trot du tout de dire qu'il y a une foule de brebis galeuse dans ce paradigme...

C'est pour ça que je ne serai pas dérangé par la disparition publique des psychanalystes... pour le bien même de la psychanalyse

Coco;) bel oeil a écrit:

En tous cas,quand dans mes proches certains voudraient tenter l'expérience,je peux te dire que je les décourage autant que je peux.

Non, si la personne en a vraiment besoin ce qu'il faut faire est de trouver un VRAI psychanalyste... parce que je connais certains cas où seule une analyse peut empêcher un type de se foutre en l'air

En revanche, je peux aussi dire que le psychanalyste de mon beau frère l'a dévoyé... la psychanalyste de ma soeur l'a bien aidée (même si ma soeur est maintenant plus compétente qu'elle)

Dans ce cas,je l'enverrai chez mon ami Pongy,là je suis sure de lui,c'est pas un voleur et il est psychiatre en plus.

Me concernant, afin d'éviter le charlatanisme de certains psychanalystes, je préconiserais que l'on supprime leur statut libéral, et qu'ils soient encadrés par la fonction publique, qui pourrait ainsi procéder à des évaluations de résultats.
Le tri serait vite fait.

Garance a écrit:

Me concernant, afin d'éviter le charlatanisme de certains psychanalystes, je préconiserais que l'on supprime leur statut libéral, et qu'ils soient encadrés par la fonction publique, qui pourrait ainsi procéder à des évaluations de résultats.
Le tri serait vite fait.

Bravo,très bonne idée^^

Garance a écrit:

Me concernant, afin d'éviter le charlatanisme de certains psychanalystes, je préconiserais que l'on supprime leur statut libéral, et qu'ils soient encadrés par la fonction publique, qui pourrait ainsi procéder à des évaluations de résultats.
Le tri serait vite fait.

je ne crois pas du tout... de toutes façons ton voeu est réalisé depuis 10 ans (amendement Accoyer)..; et ça n'a rien changé....

Est-ce que tu crois que le diplôme peut empêcher un psychologue ou un psychiatre d'être nul à ch... ?
Je peux t'assurer que non...

Faut pas oublier qu'un psychologue ne doit son titre qu'à 5 années passées sur les bancs de la fac...
Un vrai psychanalyste a au moins 25 ans de travail derrière lui: mais comment veux tu vérifer ça ????

Si tu remplaces ces 25 années d'expérience par un diplôme ça va être encore pire

Ensuite il est impossible d'évaluer les résutats d'une analyse: ce n'est pas une thérapie !!!

Il faut laisser les choses en l'état... ne pas rembourser la psychanalyse et ne pas l'officialiser...
Maintenant on peut les virer des hopitaux, c'est pas ça qui va me troubler...

A la limite j'aimerai autant que ça devienne l'affaire de trois pelés et quatre tondus et qu'on en parle plus au grand public... mais certainement pas en subordonner l'exercice aux caprices d'un fonctionnaire...