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 La mondialisation financière est-elle régulable?

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Coco;) bel oeil
GIBET
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GIBET
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MessageSujet: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime29/11/2010, 16:22

Les entreprises française ont criée à l'outrance quand on a parlé des paradis fiscaux
Voila un excellent article qui fait un point étape. Certains noms de la liste vous surprendront peut-être

http://www.alternatives-economiques.fr/sortir-les-banques-francaises-des-p_fr_art_831_42545.html

Pour ceux qui sont des passionnés de la crise monétaire voila plus complet:
http://www.alternatives-economiques.fr/les-mecanismes-de-la-mondialisation-financiere_fr_pub_321.html

A bien des égards il n'y a que Sarkozy qui pense que le G20 pourrait faire prendre des décisons utiles dans le domaine: Travestissement de la réalité ou incompétence face à l'ampleur du problème?
GIBET
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Coco;) bel oeil

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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime29/11/2010, 19:32

Merci GIBET. Very Happy
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EddieCochran

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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime29/11/2010, 22:46

2 -

Mon cœur saigne : la Banque postale figure dans le tableau des 20 banques qui bricolent dur avé not' blé dans les paradis fiscaux. Et j'apprends ça le jour où ils viennent d'embaucher derrière les guichets de mon bureau de poste un bijou de petite préposée pour laquelle les caïmans de la finance se damneraient encore un peu plus.
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GIBET
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime29/11/2010, 23:29

EddieCochran a écrit:
2 -

Mon cœur saigne : la Banque postale figure dans le tableau des 20 banques qui bricolent dur avé not' blé dans les paradis fiscaux. Et j'apprends ça le jour où ils viennent d'embaucher derrière les guichets de mon bureau de poste un bijou de petite préposée pour laquelle les caïmans de la finance se damneraient encore un peu plus.
Merci de l'avoir remarqué cher Eddie. Moi aussi il saigne. 1 filiale dans un paradis fiscal et tu imagines ce que l'on peut en faire!!
Je ne regrette plus de l'avoir quitté pour la retraite 2 ans plus tôt que prévu et si je mange un jour des patates au moins je les aurai gagnées honnêtement
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Briard
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime29/11/2010, 23:44

Je comprends mieux à présent tous les ennuis créés aux petits comptes. Et de par là même aux petites gens.

Là encore c'est honteux.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 06:34

Citation :
http://www.alternatives-economiques.fr/les-mecanismes-de-la-mondialisation-financiere_fr_pub_321.html
Ce lien n'est accessible que si l'on est abonné et je n'ai plus de carte bleu,donc je n'ai pas pu le lire,GIBET y as-tu accés ? si oui,serait -il possible que tu le mettes sur le forum ? si non ce n'est pas grave.
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GIBET
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 19:40

Coco;) bel oeil a écrit:
Citation :
http://www.alternatives-economiques.fr/les-mecanismes-de-la-mondialisation-financiere_fr_pub_321.html
Ce lien n'est accessible que si l'on est abonné et je n'ai plus de carte bleu,donc je n'ai pas pu le lire,GIBET y as-tu accés ? si oui,serait -il possible que tu le mettes sur le forum ? si non ce n'est pas grave.
Non tu dois avoir un autre problème car ce site est en accès libre
Je l'ai utilisé pour mon travail sur la mondialisation et la solidarité et je ne suis pas abonné
D'ailleurs j'ai ouvert ton site sans problème
On ne peut pas le copier car c'est une liste de titres d'articles et ensuite il faut cliquer à chaque titre pour voir l'article complet.
Moi j'ai pu consulter les articles aussi...sans rien payer et je n'ai pas de relation privilégiée!Promis Wink
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 19:56

Citation :
Comment réguler la mondialisation financière?
La crise financière qui a éclaté aux Etats-Unis en 2007 clôt un cycle, celui ouvert dans les années 1980 avec la libéralisation des marchés financiers. Les promesses étaient nombreuses à l'époque : la libre circulation des capitaux et la titrisation devaient permettre une allocation optimale des ressources et une meilleure gestion des risques. Or le système financier actuel s'apparente à une source d'instabilité plutôt qu'à un levier de développement de l'économie. Que s'est-il passé au juste, et comment cela a-t-il été possible ?



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Quand je clique pour lire le reste de l'article voilà ce qui se passe,je réessairais demain.

Merci GIBET
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 20:00

Moi j'ai cela et je n'ai pas tout mis mais tu peux cliquer sur chacun des articles en principe ils s'ouvrent
GIBET

Citation :
Comment réguler la mondialisation financière?

La crise financière qui a éclaté aux Etats-Unis en 2007 clôt un cycle, celui ouvert dans les années 1980 avec la libéralisation des marchés financiers. Les promesses étaient nombreuses à l'époque : la libre circulation des capitaux et la titrisation devaient permettre une allocation optimale des ressources et une meilleure gestion des risques. Or le système financier actuel s'apparente à une source d'instabilité plutôt qu'à un levier de développement de l'économie. Que s'est-il passé au juste, et comment cela a-t-il été possible ?
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Le G20 va-t-il vraiment réguler la finance?


Les grands Etats du G20 sont-ils crédibles lorsqu'ils nous promettent une nouvelle finance mieux régulée ? D'un côté, les ministres des Finances et les banquiers centraux semblent vouloir vraiment aller loin dans l'approfondissement du contrôle des banques. De l'autre, l'élargissement de la régulation aux marchés de produits dérivés, aux fonds spéculatifs et aux paradis fiscaux avance également, mais trop mollement. Le chantier de la régulation de la finance ne doit pas s'arrêter à mi-chemin. Banques: comment l'étau de la régulation se resserre

Pour contrôler les banques, des outils susceptibles d'encadrer leurs activités vont être mobilisés. Passage en revue de la nouvelle panoplie régulatrice.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Une régulation incomplète

Fonds spéculatifs, produits dérivés, paradis fiscaux: la régulation progresse sur ces trois dossiers majeurs. Mais mollement.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Quelle réforme du système monétaire international ?

Renforcer le rôle du Fonds monétaire international et de sa monnaie, le DTS, est la condition d'une maîtrise des mouvements désordonnés des taux de change.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris "Les règles du jeu ne sont pas vraiment en train de changer"

La crise aurait pu être l'occasion de changer les règles du commerce international, des investissements, des flux financiers, de la régulation ou de la concurrence. On n'en prend pas le chemin.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les déséquilibres sont-ils en train de se réduire ?

Avec la crise, les déséquilibres extérieurs se sont fortement réduits en 2009, mais la situation n'est pas réglée pour autant.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les banques centrales font-elles des bulles ?

Les politiques des banques centrales ont contribué à la reprise économique. Mais l'abondance de liquidités pourrait aujourd'hui favoriser la formation de nouvelles bulles spéculatives.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris L'économie mondiale entre déflation et inflation

L'inflation revient un peu dans certains pays et sur certains marchés, mais globalement ce sont toujours les tendances déflationnistes qui dominent.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris La finance enfin mise au pas ?

La portée des décisions prises au G20 est finalement plus importante qu'on ne l'a dit. Les Etats les plus puissants de la planète se sont mis d'accord pour une réelle régulation de la finance. En revanche, quand il s'agit de se discipliner eux-mêmes, c'est une autre affaire... Le bilan du sommet demeure en effet bien maigre sur le front de la coordination des politiques économiques et monétaires au niveau mondial, même si les moyens nouveaux donnés au Fonds monétaire international sont les bienvenus. Vers une nouvelle finance

Le G20 a posé les jalons d'une transformation majeure de la mondialisation financière. Passage en revue des cinq dossiers clés.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Le nouveau Bretton Woods attendra

Les moyens accordés au FMI par le G20 vont contribuer à la relance. Mais une réelle refondation des relations économiques et monétaires internationales n'est pas encore à l'ordre du jour.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Il faut remettre la finance à sa place

Le G20 affiche le désir de limiter l'instabilité de la finance. S'il y parvient, il faudra encore remettre celle-ci au service de l'économie. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Six questions clés pour une réforme

Les pays du G20 affichent leur volonté de réguler la finance internationale pour limiter les risques d'une nouvelle crise. Sont-ils crédibles ? Tour d'horizon des chantiers en cours.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Désarmer la finance

Imposer de nouvelles règles ne suffira pas à remettre la finance au service de l'économie. Les banques, leurs actionnaires et les Etats doivent aussi changer de comportements.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Etat des lieux

La finance est-elle sous contrôle ?

Le contrôle des risques liés aux marchés financiers progresse lentement. Des règles plus contraignantes se mettent en place pour les banques.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Finance : la crise continue

Malgré la baisse des taux d'intérêt, la débâcle financière se poursuit et menace désormais l'économie mondiale.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Dans la tempête

La crise financière, les menaces sur la croissance aux Etats-Unis et en Europe, la politique économique française... Entretien avec Jean-Paul Fitoussi, président de l'OFCE. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Pourquoi la crise financière joue les prolongations

La crise financière menace de dégénérer en rationnement du crédit. Et les marges de manoeuvre sont limitées.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Comment réguler la mondialisation financière ?

La crise financière de l'été 2007 a révélé de nouveaux dysfonctionnements dans les marchés financiers. Les réguler réclame d'agir dans de multiples directions.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Panique sur la finance

Pour éteindre l'incendie menaçant de se propager à toute la planète, l'Etat américain a été contraint de jouer les pompiers auprès des grands établissements financiers privés. Lesquels devront bien finir par payer la facture et être sérieusement encadrés. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Décryptage d'une crise sans fin

Comment la cupidité des banques commerciales, des banques d'affaires et des assureursa transformé la crise immobilière américaine en une crise bancaire mondiale.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les mécanismes de la panique

Le goutte-à-goutte ponctuel n'a pas suffi pour endiguer la crise. Le gouvernement américain a dû sortir la grosse artillerie et passer à l'intervention chirurgicale.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Vent de panique sur l'économie mondiale

La crise financière américaine a dépassé les frontières des Etats-Unis. Elle risque désormais de casser la croissance.
lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Comment gérer la crise ?

La faillite de Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires américaine, vient rappeler la fragilité des acteurs financiers dans le contexte actuel. Que doivent faire les autorités pour calmer le jeu ? Baisse des taux d'intérêt, soutien budgétaire, voire nationalisations..., les pouvoirs publics ne sont pas sans défense. A condition d'intervenir à bon escient. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Quand les Etats-Unis s'enrhument...

Tant du côté de la finance que de l'économie réelle, le découplage entreles Etats-Unis et le reste du monde paraît peu probable.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris France : le spectre de la stagflation

La crise des subprime, l'envolée des prix, le retour des licenciements assombrissent l'horizon de l'économie française.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
La mondialisation de la crise

Chute des exportations, des investissements internationaux, du crédit..., les pays du Sud n'échappent pas à la crise.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Finance : la crise et ses conséquences

Absence de régulation, opacité du système bancaire... ont déclenché un tsunami sur les marchés financiers. Il pourrait dégénérer en crise économique. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris La mécanique de la crise

Crédit trop facile, titrisation, fonds spéculatifs, aveuglement des agences de notation... Les causes d'un fiasco.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Après la finance, l'économie ?

Il est plutôt sain que les acteurs financiers prennent moins de risques. Le krach financier pourrait cependant entraîner une crise économique.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Les boucs émissaires de la débâcle financière

Les agences de notation font figure de coupable idéal de la crise financière. Mais elles ne sont que les rouages qui permettent la multiplication des risques.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Banques: des risques mal calculés

Avec la crise, les financiers ont montré qu'ils ont su développer des outils efficaces pour échapper aux régulations, mais totalement inopérants pour le contrôle des risques. C'est ce que montre l'histoire de la "VaR", la mesure miracle qui n'a pas tenu ses promesses.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Libéralisation financière : des promesses non tenues

Les bienfaits théoriques de la libéralisation financière sont démentis par la réalité.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 20:09

Merci GIBET tu es un vrai père pour moi Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 20:40

Si tu me prends par les sentiments je ne sais pas résiter alors je te mets la fin de la page que je n'avais pas mis au-dessus. Là c'est complet!
Bises
GiBET

Citation :
Comment la finance s'est mondialisée

La mondialisation financière s'est développée en marge des règles internationales avant d'être un objectif politique assumé. Une histoire qui porte l'empreinte des Etats-Unis.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les trois risques de la finance mondiale

par Christian Chavagneux
Malgré l'absence de crises depuis plusieurs années, la finance internationale est à surveiller de près.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Quand les Bourses se font peur

L'alerte a été sévère le mois dernier pour toutes les Bourses du monde. Et les acteurs de s'interroger sur la formation d'une nouvelle bulle spéculative.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Après le krach

Des crédits trop risqués, placés dans des produits financiers opaques, revendus en cascades à des investisseurs peu solides, un marché immobilier qui s'effondre outre-Atlantique et voilà les plus grandes banques mondiales obligées de reconnaître une à une leurs pertes. La crise des subprime se mue en crise bancaire, entraînant les principales Bourses mondiales dans un "lundi noir". Et plongeant l'économie des pays développés dans l'incertitude. Retour sur le comment et le pourquoi de cette nouvelle crise et sur les conséquences possibles.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les acteurs

La fin des paradis fiscaux?

Poussés par la nécessité de réguler la finance et de renflouer leurs caisses vides, les Etats veulent mettre au pas les centres offshore. Une avancée nécessaire, mais insuffisante, pour juguler les dérapages financiers. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Maintenir la pression

Projet de loi, liste noire, coopération..., la lutte contre les paradis fiscaux s'organise. Sous la pression, les territoires offshore lâchent du lest. Mais trop peu. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les entreprises françaises aiment les paradis fiscaux

Les entreprises du CAC 40, qu'elles soient bancaires ou industrielles, ne boudent pas les territoires offshore. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Sortir les banques françaises des paradis

Les établissements bancaires français font dans le tourisme offshore, même si c'est beaucoup moins que leurs consoeurs, notamment britanniques. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Les paradis fiscaux au coeur de la mondialisation

Les paradis fiscaux jouent un rôle essentiel dans les flux bancaires internationaux, mais aussi dans les stratégies d'investissement international des firmes. Loin de l'image des petites îles ensoleillées, ces paradis tiennent d'abord aux activités des Etats les plus puissants. Une affaire de pays riches

Les paradis fiscaux ne sont pas cantonnés aux petites îles exotiques, mais d'abord localisés dans les pays développés. Avec leur bénédiction.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les paradis fiscaux, piliers du capitalisme

Les paradis fiscaux ne facilitent pas seulement les magouilles financières, ils sont au centre des stratégies des firmes et des flux bancaires internationaux. lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris La pression monte contre les paradis fiscaux

D'abord timide, la lutte contre les paradis fiscaux s'est durcie ces dernières années. Et l'Union européenne est en pointe.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
Que faire du FMI ?

Décrédibilisé au Sud, le FMI devrait désormais se focaliser sur la surveillance des déséquilibres de l'économie mondiale, afin d'en prévenir les crises.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Révolution dans les banques centrales

La crise financière impose aux banques centrales une redéfinition tant des instruments qu'elles utilisent que des objectifs qu'elles poursuivent.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Banques : le grand mercato recommence

Les rachats vont bon train dans l'industrie bancaire. Et les nouvelles normes comptables vont infléchir durablement les stratégies du secteur. En Europe surtout.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les banques, acteurs de la globalisation financière

Contrairement à une idée reçue, le développement des marchés financiers ne sonne pas la mort des banques. Si leurs activités traditionnelles de collecte de dépôts et d'octroi de prêts restent à la base de leur rentabilité, elles ont aussi développé des activités d'intermédiaires sur les marchés financiers et s'inscrivent comme des acteurs majeurs de la globalisation financière. Cette dernière donne lieu à de nombreuses opérations de fusions et d'acquisitions entre banques, mais le processus n'en est qu'à ses débuts. Avec la libéralisation financière, les politiques de contrôle public des banques n'ont pas disparu mais peinent à maîtriser les risques de crise généralisée.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Finance : les fonds spéculatifs sur la sellette

La liquidation du fonds Amaranth, en octobre dernier, a relancé le débat sur la régulation des hedge funds.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Quand les Etats investissent la finance

Le G7 a réclamé ce week-end un "code de bonne conduite" pour les fonds d'investissement contrôlés par les Etats qui s'imposent dans la finance mondialisée. Fiche d'identité et tour d'horizon de ces nouveaux acteurs.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Pour aller plus loin

La finance va-t-elle tuer le capitalisme ?

Le capitalisme serait mal parti. A lire le dernier ouvrage de Jean Peyrelevade et celui de Patrick Artus et Marie-Paule Virard, la domination de la logique financière et sa course au rendement à court terme aurait pour effet de tuer la croissance et l'emploi dans les pays industrialisés. Une analyse erronée pour Anton Brender. Matière à débat, donc.(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Les enjeux de la mondialisation des normes comptables

Par Michel Capron
Une introduction pédagogique aux différences entre les grands systèmes comptables. L’occasion de présenter les grandes ruptures introduites par les nouvelles normes comptables mondialisées.
(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris Comment contrôler une panique: le won coréen en 1997

Si l'Amérique latine a produit dans les années 80 une véritable anthologie des hyperinflations, la crise asiatique, depuis l'été 1997, laissera surtout une ...(€) lire l'article La mondialisation financière est-elle régulable? Picto-page-gris
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime30/11/2010, 21:09

C'est trop mignon I love you et encore merci
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 09:36

GIBET,je me permets de retranscrire tous les articles comment : la finance s'est mondialisé.
Car j'aimerai avoir ton analyse complète de la situation.

Chère Coco comme promis je vais essayer de répondre à ta demande

Citation :
Les trois risques de la finance mondialeMalgré l'absence de crises depuis plusieurs années, la finance internationale est à surveiller de près.Cela fait maintenant plusieurs années que la finance internationale n'a plus connu de grandes crises. Pas de quoi se réjouir pour autant, prévient la Banque des règlements internationaux (BRI) dans son rapport annuel 2006, car "compte tenu de la complexité de la situation et des limites de nos connaissances, il est extrêmement difficile de formuler des prévisions (…). Les crises financières des dernières décennies ont, le plus souvent, eu pour origine un événement presque entièrement inattendu". Cette imprévisibilité incite à surveiller de près la finance.
C'est vrai mais c'est le principe même de la spéculation de ne pas être prévisible puisqu'elle est provoquée par un flux financier qui part de nulle part pour aboutir sur un terrain propice à dégager très vite des plus values.
Mais il faut se dire que si nous supportons d'avoir une bulle de mille milliards de dollars au-dessus de la tête prête à éclater à la moindre possibilité de spéculation c'est parce que mondialement on le veut bien. Il suffirait de réguler les transferts jusqu'à un maximum dès qu'un phénomène d'attractivité montre que le flux n'est plus économique mais financier et spéculatif , ou de taxer très fort l'arrivée de fonds , ou de le faire provisionner en banque ce qui nécessiterait des flux de trésorerie monétaire et cela freinerait l'affolement des flux financiers spéculatifs...
Bref c'est parce qu'on accepte le système de titrisation qu'on institutionnalise le risque
Pour le problème des subprimes qui a semblé être soudain, le risque à été mis en exergue avant l'année 2000 c'est à dire 10 ans avant la crise , par les analystes américains du marché immobilier qui ont crié casse cou contre le crédit à 100% accordé à des niveaux de clients qui seraient insolvable au moindre durcissement économique et que cela enttraînerait un système de taquet dans la vente immobilière. Donc les crises surprises n'est que pour ceux qui ne veulent pas les voir arriver!!




Citation :
L'alerte a été sévère le mois dernier pour toutes les Bourses du monde. Et les acteurs de s'interroger sur la formation d'une nouvelle bulle spéculative.

Le mois dernier, les marchés financiers mondiaux se sont fait une belle frayeur. Entre le 26 février et le 5 mars, le CAC 40 a chuté de 400 points, reculant de 7% en une semaine. Même schéma sur toutes les Bourses du monde: en quelques jours, à peu près 3 000 milliards d'euros de capitalisation boursière (*) se sont ainsi évaporés sur les marchés financiers de la planète, l'équivalent de presque deux fois l'ensemble des richesses produites chaque année en France.


Comment cela "évaporés"? ... déplacés en permanence par petits bonds histoire de faire plonger les cours qui permettent de faire acheter . Tous les commentaires boursiers avaient annoncés que les investisseurs prendraient leurs bénéfices ...sous entendu qu'ils vendraient car la bourse menaçaient de redescendre avec les mauvaises annonces américaines. Le mouvement de vente n'a fait qu'amplifier un phénomène naturel de prise de bénéfices. Si tous les investisseurs le font en même temps les cours plongent et provoquent du rachat...c'est le principe même de la respiration de la spéculation


Citation :
Des crédits trop risqués, placés dans des produits financiers opaques, revendus en cascades à des investisseurs peu solides, un marché immobilier qui s'effondre outre-Atlantique et voilà les plus grandes banques mondiales obligées de reconnaître une à une leurs pertes. La crise des subprime se mue en crise bancaire, entraînant les principales Bourses mondiales dans un "lundi noir". Et plongeant l'économie des pays développés dans l'incertitude. Retour sur le comment et le pourquoi de cette nouvelle crise et sur les conséquences possibles.

Comment en est-on arrivé au "lundi noir" du 21 janvier dernier ? Avant d'être une crise boursière mondiale, cette crise est une crise du crédit, et plus spécifiquement du crédit titrisé. Titriser un emprunt, c'est le transformer en un titre de dette que tout investisseur (banque mais aussi fonds de pension, assureurs, grandes entreprises, etc. Cette technique était censée réduire la vulnérabilité du système financier: grâce à elle, les risques que les emprunteurs ne remboursent pas leurs dettes sont désormais répartis entre une myriade d'investisseurs au lieu d'être concentrés dans le bilan des banques.



Poussés par la nécessité de réguler la finance et de renflouer leurs caisses vides, les Etats veulent mettre au pas les centres offshore. Une avancée nécessaire, mais insuffisante, pour juguler les dérapages financiers.
En fait la crise de confiance entre les banques à cause des titres qui se refilaient à l'insu du plein grè des banques qui en achetant des produits financiers sur le marché se faisait refiler dans le package des produits frelatés par les subprimes. Donc toutes les banques ont stoppé tous les échanges de trésorerie sur le marché financier. Elles se sont retrouvées à avoir des liquidités insuffisantes et on bloqué les crédits. Ce qui fait que des entreprises tout a fait saines sur le marché économique se sont trouvées privées des avances de trésorerie généralement accordées pour payer des créances certaines (fiscalité et salaires) et se sont retrouvées en reglement judiciaire puis en faillite pour défaut de paiement alors que leur carnet de commandes était plein. Voila comment un marché financier speculatif peut tuer un marché économique marchand de menière indirecte. Cela explique pourquoi je fais la différence entre les deux mécanismes de capitalisme.


Citation :
Qui aurait dit, il y a seulement quelques mois, que la lutte contre les paradis fiscaux serait l'un des dossiers politiques phares de la régulation financière de l'après-crise? Que les principaux dirigeants des pays riches, jusque-là plutôt discrets sur le sujet, allaient les désigner comme l'ennemi à abattre? La réponse est simple: nos dirigeants ont besoin de sous. Les aides massives accordées aux banques, les plans de relance destinés à limiter les effets de la crise sur la croissance et l'emploi font exploser les déficits budgétaires. D'où l'idée de tenter de récupérer les recettes fiscales qui s'évaporent grâce à ces territoires, un manque à gagner évalué à au moins 50 milliards d'euros pour la France seule, soit 10% des rentrées d'impôts!
Mais une autre raison plaide en faveur d'une mise au pas des centres financiers offshore. Ils permettent en effet aux acteurs de la finance de développer en toute liberté des activités à haut risque et autres paris financiers insensés. Certes, ils n'ont pas inventé les subprime, mais ils en ont été les facilitateurs, un rôle jusque-là complètement sous-estimé. Un rapport du Government Accountability Office, l'équivalent de la Cour des comptes aux Etats-Unis, a montré qu'une partie du système bancaire fantôme, construit par les banques américaines pour jouer avec les titres financiers complexes à l'origine des dimensions prises par la crise, était établie aux îles Caïman. Qu'il s'agisse des déboires de la banque britannique Northern Rock, de l'américaine Bear Stearns, de l'allemande Hypo Real Estate, des banques islandaises, des fraudes de Bernard Madoff et de "Sir" Allen Stanford, et on en oublie, les principaux événements de cette crise passent par les paradis fiscaux.
Là c'est clair et facile à comprendre. Amie Coco s'il te fait une précision demande et je répondrai

Citation :
Réguler la finance demande donc de s'attaquer à ces territoires. Le G20 du 02 avril s'y est attelé de manière certaine mais insuffisante. Il faudra aller plus loin. De plus, combattre les paradis fiscaux ne suffira pas à mettre fin aux dérives de la mondialisation financière. Tout aussi importantes sont les mesures que les banquiers centraux semblent désormais prêts à mettre en oeuvre pour mieux contrôler la façon dont les banques prennent des risques et mieux encadrer les marchés de produits financiers sophistiqués. Le G20 d'avril a été très loin en la matière. La mise au pas des centres offshore est une condition de l'efficacité de ces mesures, en empêchant qu'elles ne soient rapidement contournées via l'utilisation des facilités qu'ils proposent. Mais, inversement, il ne suffira pas de faire de l'esbroufe médiatique anti-paradis fiscaux pour régler toutes les causes possibles de dérapage de la finance. C'est tout l'enjeu de ce qui, au-delà d'un G20 insuffisant sur ce plan-là, va se jouer dans les mois qui viennent.

Projet de loi, liste noire, coopération…, la lutte contre les paradis fiscaux s'organise. Sous la pression, les territoires offshore lâchent du lest. Mais trop peu.La Suisse, la Belgique, Jersey, le Liechtenstein, Singapour, Andorre, Monaco…, on n'en finit plus de faire la liste des paradis fiscaux qui ont accepté à la mi-mars de revenir sur l'un des instruments essentiels de leur existence: le secret bancaire. La pression des Etats-Unis, qui ont forcé la banque suisse UBS à fournir au fisc américain les noms de 250 de ses clients, conjuguée à l'approche du G20 d'avril brandissant le spectre d'une liste noire et de sanctions à l'encontre de paradis fiscaux désignés comme moutons noirs de la finance internationale, ont forcé ces terri-toires à lâcher du lest. Une brèche s'est assurément ouverte dans le rideau d'opacité qu'ils offrent à leurs clients. Mais elle reste trop mince pour que l'on puisse s'en contenter.L'article 47 de la loi bancaire suisse de 1934 a été l'un des meilleurs produits d'exportation du pays. En affirmant que tout employé de banque qui livre des informations sur l'identité de ses clients, nationaux ou étrangers, est passible d'un délit pénal, cette loi a été l'un des piliers de l'établissement de la Suisse comme paradis fiscal. Une mesure vite copiée à l'époque, du Liechtenstein aux Bahamas.La Suisse craque… un peuLa Suisse n'est pas revenue sur ce principe. Jusqu'à présent, elle acceptait de lever l'application de cet article en cas de preuve évidente de fraude fiscale (faux documents, etc.), mais pas en cas d'évasion fiscale, ceux qui minimisent leurs impôts en tournant autour de la loi. Elle vient simplement d'accepter de fournir l'identité des clients dans ce cas également, si un juge ou une administration fiscale a des soupçons justifiés. Mais les conditions devront être négociées pays par pays, dans le cadre de plus de 70 traités bilatéraux, qui devront être acceptés un par un par le Parlement suisse, voire par référendum! Autant dire, a affirmé avec satisfaction, le 17 mars dernier, Hans Rudolf Merz, le ministre des Finances et Président tournant du pays, que cela prendra du temps…De plus, pas question d'accepter la pêche aux fraudeurs, qui consisterait pour un fisc étranger à demander l'identité de ses ressortissants ayant un compte en Suisse, simplement pour vérifier s'il n'y a pas anguille sous roche. Pas question donc d'un échange automatique d'information avec les gouvernements étrangers pour les aider à traquer leurs fraudeurs, seule mesure qui mettrait véritablement fin au secret bancaire.Tous les paradis fiscaux qui ont suivi la Suisse ont accepté peu ou prou d'être plus conciliants avec les fiscs étrangers. Ce qui, il y a encore quelques mois, paraissait inimaginable. Mais ils ont lâché le moins possible, tout en renvoyant les contenus précis à des lois à venir. Peer Steinbrück, le ministre des Finances allemand, ne s'y est pas trompé, réclamant "des accords concrets". De même, le sénateur démocrate américain Carl Levin, aux avant-postes de la bataille aux Etats-Unis, s'est réjoui de ces avancées, tout en affirmant que "non seulement les limites promises au secret vont mettre des années à être mises en oeuvre mais, même alors, elles n'élimineront pas les abus fiscaux offshore".
L'exemple américain
Le sénateur Levin sait de quoi il parle. Sa proposition de loi anti-paradis fiscaux, déposée au Sénat le 2 mars dernier, en même temps que Lloyd Doggett à la Chambre des représentants, est un modèle du genre. D'abord, les contribuables. Ceux qui entretiennent des liens avec les paradis fiscaux pourront être suspectés a priori et ce sera à eux de faire la preuve de leur bonne conduite. L'administration fiscale se verrait doter de pouvoirs d'enquête et de sanction renforcés. Ensuite, les intermédiaires privés - avocats, cabinets d'audits, banquiers - qui participent à ce genre de comportement seraient plus sévèrement encadrés et punis. Enfin, c'est le point de focalisation unique du G20, les pays qui font la promotion de l'évasion et de la fraude fiscales sont inscrits sur une liste noire. Une attaque à trois niveaux - fraudeurs, spécialistes du droit et du chiffre, paradis fiscaux - qui pourrait faire très mal à cette industrie parasite.
Levin a reçu le soutien de Tim Geithner, le secrétaire américain au Trésor (le ministre des Finances), pour que les Etats-Unis adoptent cette stratégie. D'autres pays, dont la France, devraient s'en inspirer. La lutte contre les paradis fiscaux passe aussi par les politiques nationales. Au niveau européen, la France et l'Allemagne cherchent à obtenir un échange automatique d'informations.

Les entreprises du CAC 40, qu'elles soient bancaires ou industrielles, ne boudent pas les territoires offshore.
Il est clair que les états qui vivent de ces refuges à argent sale ne lâcheront pas leurs avantages. Il ne reste plus qu'à espérer que le hackers et wikileaks les prennent en point de mire ce qu'ils pourraient faire si ces paradis fiscaux se montraient hostiles à eux...Attendons!!!

Citation :
25 septembre 2008: en pleine panique financière, Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux une finance plus et mieux régulée, ce qui signifie en autres choses qu'"il faudra bien aussi se poser des questions qui fâchent comme celle des paradis fiscaux". 22 février 2009, au sortir d'une rencontre des dirigeants européens, le président de la République réaffirme que "nous voulons en finir avec les paradis fiscaux". Et il insiste sur la "nécessité de prévoir des sanctions à la clé de la nouvelle réglementation", car "une nouvelle régulation sans sanction, ça n'existerait pas". La France affiche donc clairement son souhait de s'attaquer au fléau des paradis fiscaux.
Le moment est opportun: le mois de février dernier a vu la montée rapide d'un consensus international associant à la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et même le Royaume-Uni, dont la place financière de Londres offre pourtant les mêmes services que la Suisse et autre Luxembourg. La nécessité de lutter contre ces territoires parasites a fait son chemin. Les organisations non gouvernementales (ONG) européennes mobilisent sur le sujet (voir page 34). Et c'est devenu l'un des dossiers phares du G20, réuni à Londres le 2 avril, pour fixer le cadre de la future régulation de la finance mondialisée.
Sarkozy parle beaucoup mais ne fait rien aux riches!!

Citation :
Les entreprises françaises plongent dans les paradis fiscauxCAC 40 moins Air France-KLM, STMicroelectronics, Total et Vinci pour lesquelles les informations ne sont pas disponibles. Inclus Auchan, Banques populaires et la Banque postale. Aucune donnée de cette étude suggère que les entreprises concernées ont agi illégalement. Nicolas Sarkozy est-il vraiment crédible lorsqu'il dit vouloir s'engager dans ce combat? Il sera facile d'en juger dès les prochains mois. Au-delà des chantiers ouverts par le G20, il devra bousculer les banques et les grandes multinationales françaises. Elles utilisent en effet aujourd'hui massivement les facilités et les services offerts par ces places financières pour y minimiser leurs impôts, gérer une partie des revenus de leurs dirigeants, etc. En effet, selon notre enquête, toutes les entreprises françaises du CAC 40 sont présentes dans les paradis fiscaux (1). Avec pratiquement 1 500 entités, réparties sur près d'une trentaine de territoires, des Bermudes à la Suisse. Certes, l'indicateur est un peu fruste: connaître le nombre des implantations françaises dans les territoires offshore ne dit rien sur leur utilisation précise, leur contribution au chiffre d'affaires et aux profits du groupe. Néanmoins, dans ce monde où l'opacité est reine, c'est déjà un premier indicateur. Il permet de mesurer la présence relative de chaque entreprise et de pointer les territoires dont on peut légitimement penser qu'ils posent le plus de problèmes au vu du nombre d'implantations qu'ils accueillent.
Banques et division du travail
Au niveau le plus général, notre enquête permet de mettre en avant trois grandes conclusions. D'abord, comme on pouvait s'y attendre, le secteur financier est très engagé dans les paradis fiscaux: BNP Paribas arrive de ce point de vue en tête des entreprises françaises du CAC 40. Mais, comme on le verra ci-après, toutes les banques françaises ne sont pas présentes à la même échelle dans les centres financiers offshore et elles y sont globalement beaucoup moins engagées que leurs consoeurs anglo-saxonnes.
Ensuite, s'ils sont souvent considérés comme étant au service des acteurs financiers, notre enquête confirme que les paradis fiscaux jouent un rôle important dans la division internationale du travail. Toutes les multinationales françaises y sont implantées, avec parfois des niveaux de présence assez élevés en termes absolus: c'est le cas de LVMH, Schneider, PPR, France Télécom ou Danone. D'autres groupes, comme Pernod ou Capgemini, en comptent un bien plus faible nombre, mais celui-ci est néanmoins significatif au regard du total des entreprises que ces groupes rassemblent. Les firmes françaises suivent donc la voie de leurs concurrentes: à partir des données de la Cnuced, on peut montrer qu'un tiers du stock d'investissements à l'étranger des multinationales se situe dans les paradis fiscaux.
La City en tête
Enfin, parmi un vaste ensemble de 60 à 80 paradis fiscaux, sept territoires seulement, qui offrent des services qui justifient qu'ils soient considérés comme tels, concentrent 90% de la présence française. Leur liste confirme, encore une fois, que le phénomène des paradis fiscaux, loin de se résumer à des petites îles marginales, tient aussi aux pratiques offshore développées par les grands centres financiers. On trouve en effet le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suisse, le Luxembourg, Singapour, l'Irlande et Hongkong.
La City de Londres maintient sa première place en la matière, confirmant les dénonciations faites par des ONG de lutte contre les paradis fiscaux et les études du Fonds monétaire international (FMI) et d'autres institutions (2). Certes, toutes les entreprises françaises, y compris les banques, qui sont présentes à Londres ne le sont pas uniquement ni principalement pour bénéficier des activités parasites de la finance britannique. Il n'est pas possible d'imaginer les grandes banques françaises absentes du premier marché financier mondial! Mais disposer de 13 entreprises pour EADS, 21 pour Peugeot (8 seulement pour Renault) ou encore 43 pour Schneider ne s'explique pas uniquement par la nécessité d'être présent sur le marché britannique. Créer une société écran à la City coûte aujourd'hui environ 250 euros. C'est aussi ce genre de services que viennent y chercher les multinationales de tous les pays
Le reste de la liste des implantations françaises offshore démontre par ailleurs que pour lutter contre les paradis fiscaux, l'Europe va devoir faire le ménage chez elle. Si on dénonce à juste titre la volonté de l'Autriche, de la Belgique, du Luxembourg ou de la Suisse de sauver leur secret bancaire, il ne faut pas oublier combien les Pays-Bas et l'Irlande jouent un jeu douteux en matière de finance parasite, tout autant que Hongkong, très apprécié par les multinationales des grands pays selon une étude récente (3), et Singapour.
Légitime défense
Rien à ajouter c'est très clair!!

Citation :
Réduire la place des paradis fiscaux dans la mondialisation réclamera de bousculer la souveraineté politique de tous ces Etats en attaquant leur droit à écrire leurs lois fiscales et financières.
Tiens il faudra expliquer cela au FN qui défend la souveraineté nationale bec et ongles

Citation :
Mais après tout, ce sont eux qui ont tiré les premiers en s'attaquant à nos propres règles démocratiques, qui s'expriment notamment dans l'obligation faite à chacun de contribuer au financement des dépenses communes via l'impôt. Il n'y a donc là que légitime défense. Mais combattre réellement les paradis fiscaux demandera aussi de bousculer les pratiques quotidiennes des assureurs, des banquiers et de l'ensemble des multinationales de la planète.

Si cela se produit, la crise des subprime, et ses conséquences chaque mois plus dramatiques en termes de perte de croissance et d'emplois, apparaîtra au regard de l'histoire comme l'un de ces événements financiers extrêmes qui, dans la course jamais terminée entre le gendarme et le voleur, auront finalement permis au premier de rattraper une partie du retard pris sur le second au cours des dernières décennies
On peut toujours espéré ... maintenant qu'on sait que rien ne sera fait!!

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Citation :
Les paradis fiscaux jouent un rôle essentiel dans les flux bancaires internationaux, mais aussi dans les stratégies d'investissement international des firmes. Loin de l'image des petites îles ensoleillées, ces paradis tiennent d'abord aux activités des Etats les plus puissants.Les paradis fiscaux ne sont pas cantonnés aux petites îles exotiques, mais d'abord localisés dans les pays développés. Avec leur bénédiction.

Les paradis fiscaux ne facilitent pas seulement les magouilles financières, ils sont au centre des stratégies des firmes et des flux bancaires internationaux.

Et voilà!!!

Citation :
2005 a été une année exceptionnelle pour le groupe U2, avec des gains estimés à 217 millions d'euros. Tout allait donc bien pour Bono et sa bande, jusqu'à ce que leur patrie d'origine, l'Irlande, qui proposait aux artistes de ne pas payer d'impôts, décide récemment de plafonner la défiscalisation autorisée. Ni une ni deux: Bono, jusqu'ici connu pour son combat en faveur de l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, a transféré la gestion des gains du groupe à une société hollandaise, Promogroup. Elle compte déjà comme clients les Rolling Stones qui, grâce à ses bons conseils sur la meilleure façon d'utiliser les lois fiscales des Antilles néerlandaises, affichent un taux d'imposition sur les vingt dernières années de… 1,6% de leurs revenus.
Evasion et fraude fiscales des riches et des entreprises, blanchiment d'argent mafieux, corruption, etc., pas une pratique financière internationale douteuse sans qu'un paradis fiscal - ces "bas-fonds de la finance internationale", comme l'écrivait déjà en 1968 l'éditorialiste du Figaro Alain Verney - ne soit impliqué. Et pourtant, les activités opaques des centres financiers off-shore (*) , comme on dit diplomatiquement dans les instances internationales, sont par définition les moins connues. Les estimations du blanchiment d'argent ou de la fraude fiscale internationale sont soit fantaisistes, soit, lorsqu'elles prennent la peine d'expliquer en détail leur méthode, trahissent la multiplication des approximations auxquelles elles ont recours et la fragilité de leurs résultats.
Or, le rôle des paradis fiscaux va bien au-delà des échos de magouilles financières qui nous en parviennent: ils représentent des piliers essentiels de la mondialisation économique. On peut le montrer grâce à des informations, certes partielles mais publiques, qui permettent de débattre loin des fantasmes pour mieux comprendre à quoi servent et à qui profitent les paradis fiscaux.
Les multinationales s'emmêlent les prix
L'an dernier, les îles Vierges britanniques ont plus investi en Chine que le Japon ou les Etats-Unis. L'île Maurice était, et de loin, le premier investisseur en Inde. Ces petits territoires ne se sont pourtant pas réveillés un beau matin à la tête de multinationales puissantes prêtes à conquérir le monde! En fait, les entreprises des pays industrialisés et des pays émergents se servent des paradis fiscaux pour y établir des filiales qui vont aller investir ailleurs: peu taxées par définition, ce sont elles qui enregistreront les profits, tandis que leurs propres filiales dans les pays de destination finale, plus taxées, en feront peu.
La pratique utilisée pour faire passer les profits d'une filiale à l'autre est celle des "prix de transfert". Ce sont les prix auxquels les différentes entreprises d'un même groupe se vendent des biens et des services. Ces prix sont censés obéir à une réglementation stricte, établie par chaque pays ou au niveau multilatéral, à l'OCDE notamment, et ne pas être différents de ceux entre deux entreprises appartenant à des groupes distincts. Ils sont pourtant largement manipulés par les entreprises.
L'économiste américain Simon J. Pack s'est fait une spécialité de traquer les incohérences dans les prix des importations et des exportations américaines. Ses dernières trouvailles, présentées l'été dernier, révèlent un véritable florilège de manipulation: du sable importé d'Espagne à près de 2 000 dollars la tonne (le prix mondial moyen est d'un peu plus de 10 dollars), des ampoules de flash venues de France à plus de 300 dollars (prix mondial environ 70 cents), tandis que notre beau pays importait des Etats-Unis des mitrailleuses à 364 dollars pièce (valant plus de 2 000 dollars) ou des pneus à moins de 8 dollars (valant près de 200 dollars)…
Selon un sondage réalisé par le cabinet d'audit Ernst & Young à la fin 2005, auprès d'un large échantillon de 476 multinationales réparties dans 22 pays, les stratégies de prix de transfert sont au coeur de leurs politiques fiscales pour 77% d'entre elles; 68% (contre 43% en 2000) déclaraient intégrer la stratégie fiscale de prix de transfert dès la phase initiale de conception de leurs produits. Désormais, les départements fiscaux des grandes entreprises sont considérés, à l'instar des départements de gestion de la trésorerie, comme des centres de profit devant créer de la valeur pour l'entreprise. Les politiques fiscales privées sont maintenant entre les mains de professionnels de l'impôt (1), salariés ou consultants extérieurs issus des grands cabinets d'audit, dont les rémunérations sont majoritairement indexées sur les résultats obtenus.
Au coeur de l'investissement international
On imagine souvent les paradis fiscaux comme des acteurs purement financiers: c'est oublier qu'ils jouent également un rôle essentiel dans les stratégies d'investissement des entreprises, c'est-à-dire dans la division internationale du travail. D'après les données de la Cnuced, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, on peut dire que les paradis fiscaux représentaient, à la fin 2005, un tiers du stock des investissements directs à l'étranger des firmes multinationales, avec une tendance à la hausse depuis la seconde moitié des années 90.
L'utilisation des paradis fiscaux par les grandes entreprises est largement répandue. La moitié du stock des investissements directs à l'étranger des multinationales américaines se trouve dans les paradis fiscaux. Destinations privilégiées: le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les Bermudes et les îles britanniques des Caraïbes, devant la Suisse, le Luxembourg et l'Irlande. A la fin 2004, le président Bush a accordé une amnistie fiscale (un taux d'imposition de 5,25% au lieu de 35%), pour un an, aux multinationales qui souhaitaient rapatrier aux Etats-Unis une partie de leurs profits cachés dans les paradis fiscaux. Un regard sur les flux nets de l'an dernier (investissements à l'étranger moins profits rapatriés) permet vite de repérer les pays d'où l'argent est revenu: largement en tête, les Pays-Bas, suivis du Luxembourg et de la Suisse.
Du côté européen, 37% du stock d'investissements à l'étranger des firmes françaises et européennes se trouvent dans les paradis fiscaux. Et 47% du stock des investissements étrangers en France sont détenus par des investisseurs situés dans des paradis fiscaux, les Pays-Bas, toujours eux, représentant un tiers du total, suivis par le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Suisse. L'Union européenne est son propre paradis fiscal.
Les investissements internationaux de portefeuille (*) sont à cheval entre les stratégies de placements financiers des investisseurs et les stratégies industrielles des entreprises peu fournies. D'après les données du Fonds monétaire international (FMI), les paradis fiscaux détenaient à la fin 2004 en gros un tiers des investissements internationaux de portefeuille, contre un quart en 1997, soit une progression marquée. En tête de liste, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Irlande, la Suisse et les îles Caïmans.



Citation :
Mais les paradis fiscaux ne servent pas seulement à payer moins d'impôts sur les profits. Les multinationales les utilisent aussi pour cacher leurs dettes, afin de faire apparaître aux investisseurs potentiels un bilan plus sain qu'il n'est vraiment, quand ce n'est pas pour truquer purement et simplement les comptes, comme l'a bien décrit Nicolas Cori dans le cas des affaires Vivendi Universal, Enron, Parmalat et Worldcom (2). La fausse comptabilité d'Enron utilisait à cet effet 800 sociétés écrans dissimulées dans de multiples paradis fiscaux.
Avec la montée de l'économie de la connaissance, les grosses entreprises du secteur y cachent également les rentes que leur procurent leurs brevets. Ainsi, Bill Gates, le patron de Microsoft, a-t-il vu son image de philanthrope quelque peu écornée à la fin 2005 par une enquête du Wall Street Journal révélant que, en dehors des Etats-Unis, la quasi-totalité des revenus des brevets de l'entreprise étaient gérés par sa filiale Round Island One Limited, laquelle, située en Irlande, faisait perdre environ 500 millions de dollars par an de recettes fiscales aux Etats-Unis. On a appris l'été dernier que Microsoft avait réagi: elle a changé le statut juridique de Round Island One afin de ne plus être obligée de fournir des documents publics sur les comptes de la société…
Au coeur de la finance mondiale
Que l'on considère l'actif (prêts et placements) ou le passif (dépôts et dettes), les centres financiers off-shore représentaient, début 2006, un peu plus de la moitié de l'activité internationale des banques, selon les données de la Banque des règlements internationaux (BRI). Si l'on se concentre uniquement sur les activités d'intermédiation (prêts et dépôts), leur poids apparaît plus important: à la fin mars 2006, 58% des prêts internationaux des banques sont le fait d'établissements installés dans des paradis fiscaux et 54% des dépôts internationaux se dirigent vers des établissements situés dans des paradis fiscaux. Avec une nette tendance à la baisse depuis le milieu des années 90 (voir graphique).
Allons un peu plus loin: 42% des prêts internationaux des banques (dont on vient de dire que près de 60% viennent des paradis fiscaux) se dirigent vers des paradis fiscaux, et 46% des dépôts internationaux (dont on vient de dire que plus de la moitié va vers des paradis fiscaux) ont pour source des acteurs économiques situés dans les paradis fiscaux. Cette fois, la tendance est nettement à la hausse (voir graphique).
Comment interpréter ces évolutions croisées? Elles signifient que si les banques situées dans les paradis fiscaux pèsent de moins en moins lourd dans la finance mondiale, les paradis fiscaux, eux, pèsent de plus en plus lourd dans les activités internationales des grandes banques situées à Londres, New York, etc. Et encore, cette conclusion n'est-elle vraie qu'à condition que les données de la BRI montrant la baisse relative de l'importance des établissements situés dans les paradis fiscaux couvrent bien l'ensemble de leurs activités: quand l'institution s'est décidée à intégrer dans ses statistiques plusieurs territoires exotiques à la fin de 1983, le poids des banques situées dans les paradis fiscaux a gagné neuf points de pourcentage en un trimestre! Aujourd'hui, alors que les professionnels de la finance estiment le nombre de paradis fiscaux à 70-80 territoires (1), la BRI ne couvre au total qu'une quinzaine d'entre eux (2). Il se peut donc fort bien que la baisse indiquée ne soit que l'effet d'une couverture statistique insuffisante. Une raison d'autant plus probable que tous les autres indicateurs disponibles montrent une montée de l'importance des paradis fiscaux dans la mondialisation.

(1) Voir www.taxjustice.net/cms/upload/pdf/mapamundi.pdf; Guide Chambost des paradis fiscaux, éd. Favre, 2005.
(2) La BRI classe comme centres financiers off-shore les territoires dont les activités n'ont pas crû de "manière organique" c'est-à-dire organisée, mais elle n'est pas claire sur ce qu'elle considère comme organisée ou non. Or, l'une des caractéristiques communes à tous les paradis fiscaux est d'engager des politiques publiques volontaristes destinées à attirer les clients.

Financiers aux mains sales
Les grandes banques internationales sont de grosses utilisatrices des paradis fiscaux. Elles y proposent leurs services à leurs clients aisés et aux entreprises afin de récupérer une partie des commissions liées à la fabrique d'opacité. Ainsi, tous les scandales financiers d'entreprise de ces dernières années ont-ils impliqué les plus grandes banques internationales: Citigroup avec Enron et Parmalat, Chase Manhattan avec Enron… Le dernier établissement pris la main dans le sac est la Deutsche Bank pour avoir participé à un réseau complexe de fraude fiscale aux Etats-Unis: en mars dernier, elle a décidé de réduire ses profits annoncés pour 2005 de 7%, afin de mettre de côté de quoi négocier un règlement à l'amiable avec la justice américaine.
Les paradis fiscaux sont également le lieu privilégié du développement des compagnies d'assurance dites "captives": ce sont des filiales créées par les multinationales pour assurer tout ou partie de leurs activités. Les grandes entreprises ont réalisé qu'elles pesaient financièrement bien plus que leurs compagnies d'assurance habituelles et qu'elles étaient mieux au fait de leurs propres risques. Deux raisons pour s'auto-assurer avec des niveaux faibles de prime d'assurance et à partir de territoires contournant les contraintes réglementaires coûteuses qui pèsent sur les compagnies d'assurance. Les trois dernières décennies ont connu une croissance exceptionnelle du nombre de compagnies d'assurance captives, dont le nombre est estimé à environ 5 000 dans le monde; elles touchent à peu près 20 milliards de dollars de primes et gèrent au total plus de 50 milliards d'actifs. Les Bermudes sont le premier centre mondial en la matière, devant les îles Caïmans, l'Etat américain du Vermont, les îles Vierges britanniques, Guernesey, la Barbade, le Luxembourg, Dublin, Turks et Caicos et l'île de Man.
La fortune en "duty free"
"Le nombre de grandes fortunes financières privées [les personnes détenant plus de 1 million de dollars] a presque doublé ces dix dernières années, passant de 4,5 millions d'individus en 1996 à 8,7 millions en 2006", indiquait en juin dernier le World Wealth Report publié par Capgemini et Merrill Lynch. "Leur patrimoine financier a été multiplié par deux durant cette période, passant de 16 600 à 33 300 milliards de dollars, soit une croissance annuelle de 8% par an." Une aubaine pour tous les gestionnaires de fortunes, grands utilisateurs des paradis fiscaux, la Suisse captant à peu près un tiers du marché.
Une méthode pour éviter de payer trop d'impôts sur les revenus de sa fortune est de se domicilier dans un territoire aux cieux fiscaux cléments. Monaco, San Marin, les Bahamas se sont notamment spécialisés sur ce créneau, qui leur permet d'attirer quelques grands patrons et des célébrités du sport, du show bizz, etc. Avec le risque d'être qualifié de traître à la patrie: que l'on se rappelle les débats enfiévrés qu'avait suscités l'annonce d'un possible déménagement fiscal de Laetitia Casta à Londres en 2000…
Une autre méthode consiste à enregistrer une société dans un paradis fiscal qui recevra les super-salaires ou les royalties à protéger. Elle permet également d'échapper aux droits de succession ou aux pensions alimentaires en cas de divorce. C'est d'ailleurs à l'occasion d'un procès de séparation que l'on a appris que les footballeurs de l'équipe d'Arsenal, dont Thierry Henry, se faisaient payer leurs primes de match à Jersey… Généralement, les revenus sont disséminés dans plusieurs territoires et dans plusieurs sociétés, le plus souvent grâce à des sociétés très particulières, les trusts (*) , qui permettent un niveau élevé de dissimulation d'identité. Celui-ci peut être renforcé de différentes manières: les actions du trust sont "au porteur" (la personne qui détient l'action, facilement revendable, est considérée comme le propriétaire, même si le vrai propriétaire est ailleurs); ou bien le trust prévoit une flee clause (clause de fuite) permettant en cas de besoin de transférer immédiatement l'argent caché vers une autre juridiction. La littérature spécialisée a qualifié de "touristes permanents" ces riches domiciliés un peu partout dans le monde. Des touristes en résidence prolongée dans les zones de duty free en quelque sorte.
Citation :
Les îles Caïmans ont pris leur revanche en dépassant les Bermudes comme première place mondiale d'enregistrement des fonds d'investissements spéculatifs (hedge funds). Selon l'Association des services financiers locale, 80% des fonds d'investissements mondiaux y sont enregistrés et la place attire de 45% à 65% des nouveaux fonds, gérant un montant supérieur à 1 000 milliards de dollars. Lors d'une conférence réservée aux professionnels du secteur qui s'est tenue en septembre 2005, les intervenants ont souligné la nature de l'avantage comparatif dont disposent les Caïmans: une souveraineté à vendre, notamment aux avocats qui ont une grande influence sur la législation locale et peuvent obtenir ce qu'ils souhaitent en moins d'une semaine! Un exemple du rôle essentiel joué par les professionnels du droit dans le fonctionnement des paradis fiscaux.
Les pros du (non) droit et des (faux) chiffres
Selon la jolie formule des spécialistes Thierry Godefroy et Pierre Lascoumes, les experts légaux, comptables et fiscaux internationaux sont les "ouvreurs de porte" des paradis fiscaux (3). Leur rôle consiste à s'appuyer sur le vague et les incertitudes morales et juridiques des règles fiscales et financières, afin de déterminer des stratégies efficaces de contournement réglementaire. Deux raisons au moins expliquent la montée de leur importance: la croissance et la diversification des centres off-shore ont permis de toucher un public plus nombreux et plus diversifié; le développement des produits financiers sophistiqués, dont les manipulations sont complexes, réclame l'expérience de spécialistes.
Qui sont-ils? Les banques d'investissement et des spécialistes fiscaux indépendants, mais surtout les fameux "Big Four", les quatre grands du conseil international: KPMG, Ernst & Young, PricewaterhouseCoopers et Deloitte Touche Tohmatsu. Exerçant à la fois des activités de conseillers et de vérificateurs des comptes des entreprises, ils contrôlent le marché des 500 plus grosses entreprises multinationales dans ces deux domaines. Contrôlés par des trusts situés aux Bermudes et en Suisse, chacun opère dans environ 140 pays.
Les paradis fiscaux représentent l'outil de base de ces grands cabinets. Comme le déclarait en septembre 2005 Loughlin Hickey, chef du département impôts de KPMG et nommé en décembre 2005 l'homme le plus influent du monde en matière de politique fiscale par le magazine professionnel Tax Business: "Je suis fier que KPMG soit présent dans ces territoires (…). Franchement, si des entreprises comme les nôtres, guidées par des principes, ne sont pas dans ces territoires, c'est que l'on ne souhaite pas les aider." Cette ode au développement des petits pays ne semblait pas partagée par le fisc américain auquel KPMG a dû payer, en août 2005, 456 millions de dollars d'amende après qu'une enquête du Sénat ait mis en évidence son rôle dans un système de fraude fiscale à grande échelle (4).
Ces pratiques sont régulièrement condamnées, mais sans grand effet dissuasif. Comme l'a déclaré à la presse un comptable de l'un des grands cabinets britanniques: "Peu importe la législation qui prévaut, les comptables et les conseillers juridiques trouveront toujours un moyen de la contourner. Les règles sont les règles, mais toute règle est faite pour être remise en cause."
L'argent criminel reconverti
On n'a bien sûr aucune idée sérieuse sur les montants d'argent du crime (ou du terrorisme) qui passent par les paradis fiscaux. Pour en avoir ne serait-ce qu'une estimation approximative, il faudrait connaître le chiffre d'affaires du crime, le taux de profit, le taux d'épargne, sa localisation… Autant d'estimations totalement impossibles.
Les mafieux utilisent aussi bien les grands centres financiers off-shore que les petites places exotiques plus discrètes. A la fin 2005, une déclaration de Callum McCarthy, patron de la Financial Services Authority (FSA), l'agence de régulation financière britannique, a fait sensation: il déclarait disposer d'informations montrant que des groupes issus du crime organisé placent des hommes à eux dans les institutions financières londoniennes afin d'accroître leur connaissance des mécanismes de contrôle interne aux fins de les contourner.
Les criminels font passer le produit de leurs forfaits dans les paradis fiscaux pour pouvoir l'investir ensuite discrètement dans la poursuite de leurs activités illégales, mais aussi pour préparer leur retraite et l'avenir de leurs enfants. Les centres off-shore sont ainsi les filtres magiques qui effacent des mémoires l'origine criminelle des fortunes pour permettre, en une génération ou deux, les alliances avec la bonne société…

Les paradis fiscaux profitent-ils de la manne financière qui traverse leur territoire? Certaines petites économies insulaires peuvent paraître riches, mais les inégalités y sont profondes. Le secteur off-shore attire des professionnels expatriés qui ne restent que quelques années, concentrés dans des zones privilégiées qui continuent à côtoyer une économie interne assez pauvre. Les locaux ne disposent pas d'un niveau de qualification suffisant pour occuper les emplois rémunérateurs, mais doivent subir des coûts immobiliers croissants tirés par les achats des expatriés. Et l'avenir n'est pas forcément rose pour tous. La concurrence entre paradis fiscaux s'accroît, et leur extrême dépendance envers ce type d'activité les rend très fragiles. La stratégie de paradis fiscal n'est aujourd'hui payante que pour les plus grosses places financières qui les mettent en oeuvre.

En 1791, Alexander Hamilton, le Premier ministre des Finances des Etats-Unis, publie son Rapport sur les manufactures dans lequel il propose d'attirer les investisseurs étrangers… en leur réservant des avantages fiscaux. Le symbole vaut pour toute l'histoire des paradis fiscaux: ils sont d'abord le fruit des décisions des grands pays, lesquels sont au coeur de ce type d'activités. Le principe d'une très faible taxation pour attirer les sièges sociaux des entreprises est ainsi né aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. L'Etat du New Jersey, bientôt suivi par celui du Delaware, conseillés par un groupe d'avocats d'affaires new-yorkais, en seront les premiers adeptes.

Les paradis fiscaux ne facilitent pas seulement les magouilles financières, ils sont au centre des stratégies des firmes et des flux bancaires internationaux

Cet article un peu long est un bijou qui décortique tous les mécanimes de défiscalisation via les paradis fiscaux. Qui aura envie de perdre cela? Poser la question c'est déjà y répondre!!

Voila chère Coco , à ta disposition pour des questions précises auxquelles je répondrai

GIBET




Pas de question,on comprend bien les mécanismes et à qui ils servent.
Des accords mondiaux doivent être pris pour éradiquer les paradis fiscaux,qui sont l'unique source je dirai de tous nos maux.
Avant que tous ses accords soient conclus,la France si elle veut garder ses multis-nationales et sauver un peu d'emploi est bien obliger de baisser l'impôt,faute de délocalisation,et aprés tout la concurence entre elles ,est rude et si des l'Oréal,Danone etc...ne pouvaient bénéficier de ces avantages,seraient bouffer par leurs concurents,tout cela pour dire que sarko fait malgré tout ce qu'il faut en attendant cette régulation ?
On ne peut pas s'entêter à vouloir que ces capitalistes financier,autre paient des impôts plus cher en France alors qu'ils vont très facilement en être pratiquement exonéré ailleur,comme ce phénomène et maintenant trop répandu et a des conséquences importantes sur l'avenir de l'humanité aux USA comme en Europe,je crois que nous pouvons être confiant sur la régulation,elle ne peut qu'être.

A nous maintenant de voter pour celui qui sera capable de mettre en oeuvre et d'imposer cette régulation.

Les citoyens doivent continuer à faire pression et à s'insurger contre ces pratiques en votant pour les hommes qui feront changer les choses sans que dans ce laps de temps tout cela pèse sur les petits ouvriers et les plus démunis,et c'est ce qui se passe avec sarko.
En fait j'en arrive à me demander si les états de la zone euro ne devraient pas pouvoir s'endetter au bénéfice du peuple en attendant cette régulation,qui devrait être imminente,car il est plus qu'injuste que les petits payent la crise pour les riches !

Bien voter en 2012 est primordial.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y pas de différence entre les uns et les autres,il y en a de COMPETENCE et ce n'est pas rien.


Dernière édition par Coco;) bel oeil le 16/12/2010, 08:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 20:51

J'ai lu le premier article (le court) et je suis drôlement fier d'être client de la banque française la plus investie dans les paradis fiscaux. Banquier c'est le plus beau métier du monde, on a à la fois les méthodes de la pègre et la respectabilité d'un honnête homme utile à la société. J'ai raté ma vocation !

***

Tout en lisant, je me demandais s'il n'était pas urgent de réactiver le projet proudhonien de banque du peuple, un service à visage humain où l'argent des prolos dans mon genre ne servirait pas à alimenter la machine totalisante qui nous met tous la tête sous l'eau.

Est-il si irréaliste de désirer un service bancaire simple (entreposer une partie de mes modestes revenus de façon à ce que je puisse payer autrement qu'en liquide) mais qui soit dénué d'intentions malsaines ?
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 21:19

teenage prostitute a écrit:
J'ai lu le premier article (le court) et je suis drôlement fier d'être client de la banque française la plus investie dans les paradis fiscaux. Banquier c'est le plus beau métier du monde, on a à la fois les méthodes de la pègre et la respectabilité d'un honnête homme utile à la société. J'ai raté ma vocation !

***

Tout en lisant, je me demandais s'il n'était pas urgent de réactiver le projet proudhonien de banque du peuple, un service à visage humain où l'argent des prolos dans mon genre ne servirait pas à alimenter la machine totalisante qui nous met tous la tête sous l'eau.

Hooooo lui hééééééé!! ça va pas la tête, il est fada celui là !! De quoi je vais vivre moi aprés !! affraid
Appellez les messieurs qu'attachent la blouse blanche dans l'dos !! le laisser pas se reproduire !! Arrêtez le !! La mondialisation financière est-elle régulable? F12-1d66

Et voila me voici La mondialisation financière est-elle régulable? Sn086-25e3 voit dans l'état que tu m'as mis d'un coup d'un seul La mondialisation financière est-elle régulable? 887532 sans coeur va !!




Est-il si irréaliste de désirer un service bancaire simple (entreposer une partie de mes modestes revenus de façon à ce que je puisse payer autrement qu'en liquide) mais qui soit dénué d'intentions malsaines ?
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 21:30

Tu es salarié d'une des banques citées par l'article d'Alternatives Economiques Briard ? Smile
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 21:39

teenage prostitute a écrit:
Tu es salarié d'une des banques citées par l'article d'Alternatives Economiques Briard ? Smile

Non, non, je vis de mes rentes !! Et toi tu veux me priver de mes sous !! lol!

Bon trêves de plaisanteries.
Ce n'était que de la moquerie !!
Je suis comme toi, un gagne petit.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime2/12/2010, 22:05

Il y a rentier et rentier, je n'ai rien contre les gens qui touchent de petits dividendes issus de leur petit capital, si cela leur permet de mieux vivre au quotidien. Tout est histoire de proportions.
Loin de moi l'idée de vouloir leur couper la tête ni même de les déposséder. Le monde étant ce qu'il est, nous sommes évidemment tenté de grappiller quelques miettes supplémentaires et cela me semble tout naturel.

Quand j'évoquais la possibilité de créer une banque en dehors du circuit traditionnel des paradis fiscaux, des créances pourries et de la spéculation contre des monnaies nationales, il n'était pas non plus question de rendre cela obligatoire et d'en faire un modèle unique. Je m'estimerais déjà heureux de pouvoir disposer personnellement d'un tel type de service et cela sans vouloir forcément que tout le monde m'imite.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 00:03

18 -

Citation :
...un service à visage humain où l'argent des prolos dans mon genre ne
servirait pas à alimenter la machine totalisante qui nous met tous la tête sous l'eau..

On se ferait plus de blé en fabriquant des bouées de sauvetage parrainées par les
banques et les paradis fiscaux qui paieraient pour mettre leur logo et leur pub
dessus. Un beau geste destiné à maintenir hors d'eau le pif des prolos en tous genres.

J'aime la banque à visage humain.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 03:48

teenage prostitute a écrit:
Il y a rentier et rentier, je n'ai rien contre les gens qui touchent de petits dividendes issus de leur petit capital, si cela leur permet de mieux vivre au quotidien. Tout est histoire de proportions.
Loin de moi l'idée de vouloir leur couper la tête ni même de les déposséder. Le monde étant ce qu'il est, nous sommes évidemment tenté de grappiller quelques miettes supplémentaires et cela me semble tout naturel.

Quand j'évoquais la possibilité de créer une banque en dehors du circuit traditionnel des paradis fiscaux, des créances pourries et de la spéculation contre des monnaies nationales, il n'était pas non plus question de rendre cela obligatoire et d'en faire un modèle unique. Je m'estimerais déjà heureux de pouvoir disposer personnellement d'un tel type de service et cela sans vouloir forcément que tout le monde m'imite.
C'est comme cela que le Crédit agricole est né. Par coopérative gérée directement par des fondateurs qui ont réparti le risque et financé des projets.
Tu vois le résultat.
Dès que l'argent entre dans un circuit l'intégrité sort!!
La meilleure banque c'est le prêt d'un ami à qui l'on retourne un loyer de l'arge,t. Mais ...honnêtement , tu prêterais de l'argent à quelqu'un toi?!!!
Si tu réponds non c'est foutu pour créer ce que tu espères.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 16:39

Le fait qu'une expérience telle que celle du Crédit Agricole ait mal tourné ne devrait théoriquement pas nous empêcher de recommencer, dans un nouveau contexte et une nouvelle époque, avec une nouvelle équipe, etc. Avant de dégénérer, le Crédit Agricole a sans doute rempli sa mission initiale durant un temps. Je n'ai rien contre l'idée qu'une bonne association ne soit que temporaire et que lorsque tout part en couille, et bien on se sépare et on se regroupe ailleurs. Pas de larmes à verser et surtout pas de conclusions trop hâtives du type "c'est foutu ça marchera jamais". Acceptons que ça ne marche qu'un temps et renouvelons l'aventure autant de fois qu'il le faudra.

Et puis une banque qui ne ferait que garder notre argent en l'échange d'une rétribution pour les frais de fonctionnement et de gestion n'aurait pas une telle emprise sur notre société. Il serait possible de multiplier les banques de proximité, des petites institutions - pourquoi pas co-gérées ou auto-gérées, soyons fou^^. Dans ce contexte, une banque qui se casse la gueule porterait déjà moins à conséquence. Une autre pourrait prendre sa place très rapidement.

J'en parle d'une manière trop abstraite et naïve, j'en suis conscient, moi qui ai déjà du mal à me sortir les doigts des fesses pour agir quand je le devrais et qui, de plus, ignore tout des subtilités de la finance. C'est juste que je constate un fatalisme général depuis le début de la crise, et surtout la résignation qui résulte de ce fatalisme. Pourtant les solutions pratiques ne manquent pas et il reste toujours possible de penser en dehors des sentiers battus par le neo-libéralisme contemporain. Le plus dur est de s'affranchir de notre tétanie, ça je te l'accorde c'est pas gagné Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 16:40

PS : Je précise que je parle encore du service bancaire de base, le compte courant qui est obligatoire en France.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 17:35

Là tu es en train, de réinventer...ce que les chinois ont créés pour eux en France
C'est le 13è de Paris
Un sociologue peut y passer une vie!! Moi c'est fini j'ai quitté Paris. Je suis né dans le 14è ...c'est pas passé loin Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime3/12/2010, 17:40

teenage prostitute a écrit:
C'est juste que je constate un fatalisme général depuis le début de la crise, et surtout la résignation qui résulte de ce fatalisme. Pourtant les solutions pratiques ne manquent pas et il reste toujours possible de penser en dehors des sentiers battus par le neo-libéralisme contemporain. Le plus dur est de s'affranchir de notre tétanie, ça je te l'accorde c'est pas gagné Very Happy
Beaucoups de sociologues , et je suis de ceux là, pensent que la crise n'a pas créé le fatalisme. Ce pourrait être l'inverse : le fatalisme qui a créé la crise.
Mais il faudrait que je vous fasse une analyse plus longue
Désolé mais je n'ai pas le temps aujourd'hui je pars ce soir ...et puis mon amie Coco m'a lancé un défi de lui commenter une quirielle de textes sur la mondialisation et je n'ai pas eu le temps de la faire. Je vais m'y employer!
La vie est bien courte mon pauvre meussieur, surtout dans une journée de retraité! Wink clown
GIBET
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime7/12/2010, 22:35

Hey les mecs, aujourd'hui au zapping j'ai vu la mention d'un site web qui recense les offres bancaires alternatives. Je n'ai pas pu accéder au site - trafic suspendu, bizarre, le jour même où l'action inspirée par Cantona devait avoir lieu... - mais en affichant la page d'index depuis le cache de Google j'ai pu voir des allusions au Crédit Coopératif et à la NEF, deux banques "éthiques" qui correspondent exactement à ce que je voulais et que j'évoquais plus haut.

Je songe sérieusement à quitter la BNP pour rejoindre le Crédit Coopératif ; en tant que client ça ne changera rien pour moi mais au moins je serais certain de ne pas participer à ma propre chute Smile

--> http://www.credit-cooperatif.fr/

***

Gibet tu as raison en fait, la crise n'y est pour rien dans le fatalisme français. Et j'ai dit un peu n'importe quoi, ce fatalisme transpire depuis des années et n'a pas attendu 2008 pour se manifester. Si jamais tu as le temps je suis preneur de ton analyse, même courte si tu n'as pas beaucoup de temps pour ça.

En tout cas je suis heureux d'avoir un sociologue sous la main, ça peut toujours servir ! Smile
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime8/12/2010, 04:06

Cher Teen age je n'ai pas le temps car je travaille sur deux sujets en ce moment alors je te glisse cet excellent article. Je suis agnostique et pourtant je partage complètement l'analyse
Citation :

Le fatalisme, obstacle au développement

La mondialisation financière est-elle régulable? ElMoussaouiHicham El Moussaoui et EMmanuel Martin – Le 3 décembre 2010. L’influence de la culture sur le développement n’est plus à démontrer. Ponctualité, respect de la parole donnée, confiance sont autant de dispositions culturelles qui favorisent les échanges, notamment anonymes, et qui permettent la constitution d’une « grande société ». Il est un aspect psychologique et culturel qui est aussi crucial pour le développement : la conscience d’avoir son destin entre ses propres mains et d’être responsable - une attitude qui peut être bloquée dans certaines cultures. Les psychologues parlent du « locus (lieu) de contrôle » interne et externe pour faire la différence entre les individus qui pensent que le « lieu de contrôle » de leur vie réside en eux-mêmes, se sentant maître de leur propre destin, et ceux qui pensent que ce lieu est extérieur, en dehors d’eux, croyant que ce sont donc des forces externes qui conditionnent leur vie. En un mot, c’est la différence entre les individus proactifs et les fatalistes. Voilà un premier niveau d’analyse pertinent pour la problématique du développement : l’esprit proactif se voit acteur du changement. Or, c’est ici une composante essentielle de l’esprit d’entreprise, qui est au cœur de la dynamique du développement : l’entrepreneur, du vendeur de coin de rue à Steve Jobs, par son action, « change les choses », innove, apporte des services là où ils manquent. En bref, il crée de la valeur. Et sans esprit entrepreneurial, du fait d’une attitude fataliste, pas de développement. La deuxième conséquence de l’attitude fataliste est toute aussi importante et se combine avec la première. C’est l’idée que n’étant pas maître de mon destin, je n’en suis donc pas responsable. Or, le concept de responsabilité est aussi fondamental pour une société d’échanges anonymes basée sur les contrats. Si, lorsqu’un contrat est passé et qu’il n’est pas respecté par l’une des parties, cette dernière arguant que « ce n’est pas sa faute », et se dégageant ainsi de manière trop facile de sa responsabilité, c’est évidemment une incitation très forte pour la partie adverse à ne plus faire confiance. Il y a un lien fort entre le fait que dans une communauté les individus soient responsables (qu’ils assument leurs erreurs et cherchent à les corriger sans se défausser sur « la faute à pas de chance ») et le fait que ces individus éprouvent un sentiment de confiance les uns envers les autres. Or, la confiance permet de tisser des réseaux au-delà de nos connaissances familiales ou amicales, un ingrédient essentiel du développement. Et le fait que l’on nous fasse confiance dans un cadre où notre responsabilité est engagée, nous pousse à être d’autant plus responsable, de sorte à ne pas éroder ce capital-confiance. Responsabilité individuelle et confiance mutuelle se renforcent donc mutuellement, et favorisent le développement. La mondialisation financière est-elle régulable? Martin
De ce point de vue, on trouve dans la culture de certains pays en développement, qu’ils soient à dominance chrétienne ou musulmane, l’expression « si Dieu veut » ou « Inchallah », qui peut devenir problématique. A l’origine, cette expression participe d’une humilité et d’une modestie face à la volonté de Dieu. Elle signifie ainsi : « je m’engage à effectuer quelque chose, mais sachant que la volonté de Dieu est plus forte ». Ceci n’implique en aucun cas ici fatalisme ou irresponsabilité : la volonté divine au sens de validation n’exclut pas la volonté humaine, sinon Dieu n’aurait pas de raison pour juger les humains puisque tout ce qui leur arrive serait de Son œuvre. La volonté divine laisse ainsi une marge de manœuvre à la volonté humaine et à la responsabilité individuelle. Malheureusement, cette attitude d’humilité a été détournée. On a fait de l’expression un prétexte pour échapper à ses propres responsabilités, ne pas assumer ses engagements et développer une espèce de fatalisme irresponsable. Ce dernier inhibe l’esprit d’entreprise et sape, par le biais de l’absence de responsabilité, la confiance mutuelle, deux attitudes essentielles pour le développement. Pourtant, au vu des gains (en termes de développement) qu’il y aurait pour les individus à adopter une attitude proactive et responsable, pourquoi assiste-t-on à certains endroits à ce retranchement fataliste ? La culture à elle seule peut-elle expliquer sa propre puissance ? En fait, bien souvent la prévalence d’institutions informelles (les traits culturels) peut s’expliquer en grande partie par les institutions formelles (codifiées par le politique). Ces dernières fournissent les incitations à se comporter de telle ou telle manière. Dans les sociétés dans lesquelles les incitations à l’attitude proactive (par exemple, où la liberté économique est très faible) sont réduites à néant par le pouvoir, c’est-à-dire des « sociétés sans espoir », les individus se tournent peu à peu vers le fatalisme. Les mauvaises institutions informelles et formelles se renforcent ainsi mutuellement pour tirer les populations vers le bas. Il est alors d’autant plus difficile de réformer les institutions formelles que les institutions informelles ont été dégradées. Nul doute d’ailleurs que le pouvoir, ayant étouffé l’espace de responsabilité des individus par des politiques supprimant leurs libertés, les jetant dans les bras du fatalisme irresponsable, trouve alors dans ce dernier un prétexte pour diriger d’une main de fer toujours plus dure une population qu’il considère comme apathique. L’instrumentalisation du fatalisme à des fins politiques permet d’ailleurs un meilleur contrôle social. Pour sortir de ce cercle vicieux il faut d’une part que les croyants retrouvent une interprétation intelligente de la Parole de Dieu qui leur commande de s’épanouir pour faire le bien, ce qui implique de se débarrasser de ce fatalisme irresponsable. D’autre part, il faut que les décideurs politiques soient mis en face de leurs responsabilités, par leurs pairs dans les pays libres comme par la société civile internationale (qui doit aussi faire pression sur ces derniers). La « société sans espoir » ne doit plus être une fatalité.

Emmanuel Martin et Hicham El Moussaoui sont analystes sur UnMondeLibre.org.Cet article a été initialement publié le 5 novembre 2010.


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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime9/12/2010, 00:14

Pas mal du tout cet article. La seconde moitié résume assez bien d'où peut provenir le fatalisme des européens, pas tant un fatalisme religieux qu'un fatalisme fondé sur la nouvelle société sans espoir de la mondialisation financière, du manque de démocratie réelle de notre société ainsi que de l'omnipotence de ses structures institutionnelles. Personnellement je pense que ce fatalisme renvoie surtout à un sentiment d'impuissance citoyenne qui tend à se généraliser.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime9/12/2010, 09:18

<< Personnellement je pense que ce fatalisme renvoie surtout à un sentiment d'impuissance citoyenne qui tend à se généraliser. >>

Et ce fatalisme est instrumentalisé en France aujourd'hui!!
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime10/12/2010, 18:43

Le slogan électoral de sarko pour 2012 pourrait être : "votez pour moi et je vous le ferai payer !"

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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime11/12/2010, 02:02

Chère Coco, je t'ai fait l'analyse du texte que tu attendais, au-dessus en bleu et reste à ta disposition pour compléter si tu souhaites
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime11/12/2010, 07:15

Merci GIBET,

je viens de lire tes réponses,j'y reviendrai car j'ai laché l'affaire,il y a trop de chose dans ma petite tête et je n'imprime plus Smile
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime11/12/2010, 20:38

Chère Coco
Demain c'est dimanche alors prière et repos!! Twisted Evil Wink Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime12/12/2010, 07:02

GIBET a écrit:
Chère Coco
Demain c'est dimanche alors prière et repos!! Twisted Evil Wink Very Happy
GIBET

Oui,j'ai besoin de digérer toutes les informations que j'ai acquises pour avoir une meilleure vue d'ensemble,mais je suis pas loin Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime15/12/2010, 19:51

Ce soir ou jamais avec le philosophe et sociologue Edgar Morin,point de vu très intéressant sur la mondialisation financière.

Si vous l'avez déjà vu,avez vous remarqué ce que dit Laurent Wauquiez,il parle à un moment donné de la démographie et compare la France et l'Allemagne ceux ci auront des problèmes quand nous n'en aurons plus,ce qui me conforte dans mon idée que l'imigration faite par nos politiques n'a rien d'angélique mais elle est aussi ,dans un but démographique.



Tout au long de la semaine, Frédéric Taddeï passe en revue les événements qui ont marqué l’année 2010 en présence de nombreux invités. "Le Pen, le retour ?", "Grèce, Irlande... L’Europe en crise ?", (...)

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1247

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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime16/12/2010, 08:14

[quote="Coco;) bel oeil"]GIBET,je me permets de retranscrire tous les articles comment : la finance s'est mondialisé.
Car j'aimerai avoir ton analyse complète de la situation.

Chère Coco comme promis je vais essayer de répondre à ta demande

Citation :
Les trois risques de la finance mondialeMalgré l'absence de crises depuis plusieurs années, la finance internationale est à surveiller de près.Cela fait maintenant plusieurs années que la finance internationale n'a plus connu de grandes crises. Pas de quoi se réjouir pour autant, prévient la Banque des règlements internationaux (BRI) dans son rapport annuel 2006, car "compte tenu de la complexité de la situation et des limites de nos connaissances, il est extrêmement difficile de formuler des prévisions (…). Les crises financières des dernières décennies ont, le plus souvent, eu pour origine un événement presque entièrement inattendu". Cette imprévisibilité incite à surveiller de près la finance.
C'est vrai mais c'est le principe même de la spéculation de ne pas être prévisible puisqu'elle est provoquée par un flux financier qui part de nulle part pour aboutir sur un terrain propice à dégager très vite des plus values.
Mais il faut se dire que si nous supportons d'avoir une bulle de mille milliards de dollars au-dessus de la tête prête à éclater à la moindre possibilité de spéculation c'est parce que mondialement on le veut bien. Il suffirait de réguler les transferts jusqu'à un maximum dès qu'un phénomène d'attractivité montre que le flux n'est plus économique mais financier et spéculatif , ou de taxer très fort l'arrivée de fonds , ou de le faire provisionner en banque ce qui nécessiterait des flux de trésorerie monétaire et cela freinerait l'affolement des flux financiers spéculatifs...
Bref c'est parce qu'on accepte le système de titrisation qu'on institutionnalise le risque
Pour le problème des subprimes qui a semblé être soudain, le risque à été mis en exergue avant l'année 2000 c'est à dire 10 ans avant la crise , par les analystes américains du marché immobilier qui ont crié casse cou contre le crédit à 100% accordé à des niveaux de clients qui seraient insolvable au moindre durcissement économique et que cela enttraînerait un système de taquet dans la vente immobilière. Donc les crises surprises n'est que pour ceux qui ne veulent pas les voir arriver!!




Citation :
L'alerte a été sévère le mois dernier pour toutes les Bourses du monde. Et les acteurs de s'interroger sur la formation d'une nouvelle bulle spéculative.

Le mois dernier, les marchés financiers mondiaux se sont fait une belle frayeur. Entre le 26 février et le 5 mars, le CAC 40 a chuté de 400 points, reculant de 7% en une semaine. Même schéma sur toutes les Bourses du monde: en quelques jours, à peu près 3 000 milliards d'euros de capitalisation boursière (*) se sont ainsi évaporés sur les marchés financiers de la planète, l'équivalent de presque deux fois l'ensemble des richesses produites chaque année en France.


Comment cela "évaporés"? ... déplacés en permanence par petits bonds histoire de faire plonger les cours qui permettent de faire acheter . Tous les commentaires boursiers avaient annoncés que les investisseurs prendraient leurs bénéfices ...sous entendu qu'ils vendraient car la bourse menaçaient de redescendre avec les mauvaises annonces américaines. Le mouvement de vente n'a fait qu'amplifier un phénomène naturel de prise de bénéfices. Si tous les investisseurs le font en même temps les cours plongent et provoquent du rachat...c'est le principe même de la respiration de la spéculation


Citation :
Des crédits trop risqués, placés dans des produits financiers opaques, revendus en cascades à des investisseurs peu solides, un marché immobilier qui s'effondre outre-Atlantique et voilà les plus grandes banques mondiales obligées de reconnaître une à une leurs pertes. La crise des subprime se mue en crise bancaire, entraînant les principales Bourses mondiales dans un "lundi noir". Et plongeant l'économie des pays développés dans l'incertitude. Retour sur le comment et le pourquoi de cette nouvelle crise et sur les conséquences possibles.

Comment en est-on arrivé au "lundi noir" du 21 janvier dernier ? Avant d'être une crise boursière mondiale, cette crise est une crise du crédit, et plus spécifiquement du crédit titrisé. Titriser un emprunt, c'est le transformer en un titre de dette que tout investisseur (banque mais aussi fonds de pension, assureurs, grandes entreprises, etc. Cette technique était censée réduire la vulnérabilité du système financier: grâce à elle, les risques que les emprunteurs ne remboursent pas leurs dettes sont désormais répartis entre une myriade d'investisseurs au lieu d'être concentrés dans le bilan des banques.



Poussés par la nécessité de réguler la finance et de renflouer leurs caisses vides, les Etats veulent mettre au pas les centres offshore. Une avancée nécessaire, mais insuffisante, pour juguler les dérapages financiers.
En fait la crise de confiance entre les banques à cause des titres qui se refilaient à l'insu du plein grè des banques qui en achetant des produits financiers sur le marché se faisait refiler dans le package des produits frelatés par les subprimes. Donc toutes les banques ont stoppé tous les échanges de trésorerie sur le marché financier. Elles se sont retrouvées à avoir des liquidités insuffisantes et on bloqué les crédits. Ce qui fait que des entreprises tout a fait saines sur le marché économique se sont trouvées privées des avances de trésorerie généralement accordées pour payer des créances certaines (fiscalité et salaires) et se sont retrouvées en reglement judiciaire puis en faillite pour défaut de paiement alors que leur carnet de commandes était plein. Voila comment un marché financier speculatif peut tuer un marché économique marchand de menière indirecte. Cela explique pourquoi je fais la différence entre les deux mécanismes de capitalisme.


Citation :
Qui aurait dit, il y a seulement quelques mois, que la lutte contre les paradis fiscaux serait l'un des dossiers politiques phares de la régulation financière de l'après-crise? Que les principaux dirigeants des pays riches, jusque-là plutôt discrets sur le sujet, allaient les désigner comme l'ennemi à abattre? La réponse est simple: nos dirigeants ont besoin de sous. Les aides massives accordées aux banques, les plans de relance destinés à limiter les effets de la crise sur la croissance et l'emploi font exploser les déficits budgétaires. D'où l'idée de tenter de récupérer les recettes fiscales qui s'évaporent grâce à ces territoires, un manque à gagner évalué à au moins 50 milliards d'euros pour la France seule, soit 10% des rentrées d'impôts!
Mais une autre raison plaide en faveur d'une mise au pas des centres financiers offshore. Ils permettent en effet aux acteurs de la finance de développer en toute liberté des activités à haut risque et autres paris financiers insensés. Certes, ils n'ont pas inventé les subprime, mais ils en ont été les facilitateurs, un rôle jusque-là complètement sous-estimé. Un rapport du Government Accountability Office, l'équivalent de la Cour des comptes aux Etats-Unis, a montré qu'une partie du système bancaire fantôme, construit par les banques américaines pour jouer avec les titres financiers complexes à l'origine des dimensions prises par la crise, était établie aux îles Caïman. Qu'il s'agisse des déboires de la banque britannique Northern Rock, de l'américaine Bear Stearns, de l'allemande Hypo Real Estate, des banques islandaises, des fraudes de Bernard Madoff et de "Sir" Allen Stanford, et on en oublie, les principaux événements de cette crise passent par les paradis fiscaux.
Là c'est clair et facile à comprendre. Amie Coco s'il te fait une précision demande et je répondrai

Citation :
Réguler la finance demande donc de s'attaquer à ces territoires. Le G20 du 02 avril s'y est attelé de manière certaine mais insuffisante. Il faudra aller plus loin. De plus, combattre les paradis fiscaux ne suffira pas à mettre fin aux dérives de la mondialisation financière. Tout aussi importantes sont les mesures que les banquiers centraux semblent désormais prêts à mettre en oeuvre pour mieux contrôler la façon dont les banques prennent des risques et mieux encadrer les marchés de produits financiers sophistiqués. Le G20 d'avril a été très loin en la matière. La mise au pas des centres offshore est une condition de l'efficacité de ces mesures, en empêchant qu'elles ne soient rapidement contournées via l'utilisation des facilités qu'ils proposent. Mais, inversement, il ne suffira pas de faire de l'esbroufe médiatique anti-paradis fiscaux pour régler toutes les causes possibles de dérapage de la finance. C'est tout l'enjeu de ce qui, au-delà d'un G20 insuffisant sur ce plan-là, va se jouer dans les mois qui viennent.

Projet de loi, liste noire, coopération…, la lutte contre les paradis fiscaux s'organise. Sous la pression, les territoires offshore lâchent du lest. Mais trop peu.La Suisse, la Belgique, Jersey, le Liechtenstein, Singapour, Andorre, Monaco…, on n'en finit plus de faire la liste des paradis fiscaux qui ont accepté à la mi-mars de revenir sur l'un des instruments essentiels de leur existence: le secret bancaire. La pression des Etats-Unis, qui ont forcé la banque suisse UBS à fournir au fisc américain les noms de 250 de ses clients, conjuguée à l'approche du G20 d'avril brandissant le spectre d'une liste noire et de sanctions à l'encontre de paradis fiscaux désignés comme moutons noirs de la finance internationale, ont forcé ces terri-toires à lâcher du lest. Une brèche s'est assurément ouverte dans le rideau d'opacité qu'ils offrent à leurs clients. Mais elle reste trop mince pour que l'on puisse s'en contenter.L'article 47 de la loi bancaire suisse de 1934 a été l'un des meilleurs produits d'exportation du pays. En affirmant que tout employé de banque qui livre des informations sur l'identité de ses clients, nationaux ou étrangers, est passible d'un délit pénal, cette loi a été l'un des piliers de l'établissement de la Suisse comme paradis fiscal. Une mesure vite copiée à l'époque, du Liechtenstein aux Bahamas.La Suisse craque… un peuLa Suisse n'est pas revenue sur ce principe. Jusqu'à présent, elle acceptait de lever l'application de cet article en cas de preuve évidente de fraude fiscale (faux documents, etc.), mais pas en cas d'évasion fiscale, ceux qui minimisent leurs impôts en tournant autour de la loi. Elle vient simplement d'accepter de fournir l'identité des clients dans ce cas également, si un juge ou une administration fiscale a des soupçons justifiés. Mais les conditions devront être négociées pays par pays, dans le cadre de plus de 70 traités bilatéraux, qui devront être acceptés un par un par le Parlement suisse, voire par référendum! Autant dire, a affirmé avec satisfaction, le 17 mars dernier, Hans Rudolf Merz, le ministre des Finances et Président tournant du pays, que cela prendra du temps…De plus, pas question d'accepter la pêche aux fraudeurs, qui consisterait pour un fisc étranger à demander l'identité de ses ressortissants ayant un compte en Suisse, simplement pour vérifier s'il n'y a pas anguille sous roche. Pas question donc d'un échange automatique d'information avec les gouvernements étrangers pour les aider à traquer leurs fraudeurs, seule mesure qui mettrait véritablement fin au secret bancaire.Tous les paradis fiscaux qui ont suivi la Suisse ont accepté peu ou prou d'être plus conciliants avec les fiscs étrangers. Ce qui, il y a encore quelques mois, paraissait inimaginable. Mais ils ont lâché le moins possible, tout en renvoyant les contenus précis à des lois à venir. Peer Steinbrück, le ministre des Finances allemand, ne s'y est pas trompé, réclamant "des accords concrets". De même, le sénateur démocrate américain Carl Levin, aux avant-postes de la bataille aux Etats-Unis, s'est réjoui de ces avancées, tout en affirmant que "non seulement les limites promises au secret vont mettre des années à être mises en oeuvre mais, même alors, elles n'élimineront pas les abus fiscaux offshore".
L'exemple américain
Le sénateur Levin sait de quoi il parle. Sa proposition de loi anti-paradis fiscaux, déposée au Sénat le 2 mars dernier, en même temps que Lloyd Doggett à la Chambre des représentants, est un modèle du genre. D'abord, les contribuables. Ceux qui entretiennent des liens avec les paradis fiscaux pourront être suspectés a priori et ce sera à eux de faire la preuve de leur bonne conduite. L'administration fiscale se verrait doter de pouvoirs d'enquête et de sanction renforcés. Ensuite, les intermédiaires privés - avocats, cabinets d'audits, banquiers - qui participent à ce genre de comportement seraient plus sévèrement encadrés et punis. Enfin, c'est le point de focalisation unique du G20, les pays qui font la promotion de l'évasion et de la fraude fiscales sont inscrits sur une liste noire. Une attaque à trois niveaux - fraudeurs, spécialistes du droit et du chiffre, paradis fiscaux - qui pourrait faire très mal à cette industrie parasite.
Levin a reçu le soutien de Tim Geithner, le secrétaire américain au Trésor (le ministre des Finances), pour que les Etats-Unis adoptent cette stratégie. D'autres pays, dont la France, devraient s'en inspirer. La lutte contre les paradis fiscaux passe aussi par les politiques nationales. Au niveau européen, la France et l'Allemagne cherchent à obtenir un échange automatique d'informations.

Les entreprises du CAC 40, qu'elles soient bancaires ou industrielles, ne boudent pas les territoires offshore.
Il est clair que les états qui vivent de ces refuges à argent sale ne lâcheront pas leurs avantages. Il ne reste plus qu'à espérer que le hackers et wikileaks les prennent en point de mire ce qu'ils pourraient faire si ces paradis fiscaux se montraient hostiles à eux...Attendons!!!

Citation :
25 septembre 2008: en pleine panique financière, Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux une finance plus et mieux régulée, ce qui signifie en autres choses qu'"il faudra bien aussi se poser des questions qui fâchent comme celle des paradis fiscaux". 22 février 2009, au sortir d'une rencontre des dirigeants européens, le président de la République réaffirme que "nous voulons en finir avec les paradis fiscaux". Et il insiste sur la "nécessité de prévoir des sanctions à la clé de la nouvelle réglementation", car "une nouvelle régulation sans sanction, ça n'existerait pas". La France affiche donc clairement son souhait de s'attaquer au fléau des paradis fiscaux.
Le moment est opportun: le mois de février dernier a vu la montée rapide d'un consensus international associant à la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et même le Royaume-Uni, dont la place financière de Londres offre pourtant les mêmes services que la Suisse et autre Luxembourg. La nécessité de lutter contre ces territoires parasites a fait son chemin. Les organisations non gouvernementales (ONG) européennes mobilisent sur le sujet (voir page 34). Et c'est devenu l'un des dossiers phares du G20, réuni à Londres le 2 avril, pour fixer le cadre de la future régulation de la finance mondialisée.
Sarkozy parle beaucoup mais ne fait rien aux riches!!

Citation :
Les entreprises françaises plongent dans les paradis fiscauxCAC 40 moins Air France-KLM, STMicroelectronics, Total et Vinci pour lesquelles les informations ne sont pas disponibles. Inclus Auchan, Banques populaires et la Banque postale. Aucune donnée de cette étude suggère que les entreprises concernées ont agi illégalement. Nicolas Sarkozy est-il vraiment crédible lorsqu'il dit vouloir s'engager dans ce combat? Il sera facile d'en juger dès les prochains mois. Au-delà des chantiers ouverts par le G20, il devra bousculer les banques et les grandes multinationales françaises. Elles utilisent en effet aujourd'hui massivement les facilités et les services offerts par ces places financières pour y minimiser leurs impôts, gérer une partie des revenus de leurs dirigeants, etc. En effet, selon notre enquête, toutes les entreprises françaises du CAC 40 sont présentes dans les paradis fiscaux (1). Avec pratiquement 1 500 entités, réparties sur près d'une trentaine de territoires, des Bermudes à la Suisse. Certes, l'indicateur est un peu fruste: connaître le nombre des implantations françaises dans les territoires offshore ne dit rien sur leur utilisation précise, leur contribution au chiffre d'affaires et aux profits du groupe. Néanmoins, dans ce monde où l'opacité est reine, c'est déjà un premier indicateur. Il permet de mesurer la présence relative de chaque entreprise et de pointer les territoires dont on peut légitimement penser qu'ils posent le plus de problèmes au vu du nombre d'implantations qu'ils accueillent.
Banques et division du travail
Au niveau le plus général, notre enquête permet de mettre en avant trois grandes conclusions. D'abord, comme on pouvait s'y attendre, le secteur financier est très engagé dans les paradis fiscaux: BNP Paribas arrive de ce point de vue en tête des entreprises françaises du CAC 40. Mais, comme on le verra ci-après, toutes les banques françaises ne sont pas présentes à la même échelle dans les centres financiers offshore et elles y sont globalement beaucoup moins engagées que leurs consoeurs anglo-saxonnes.
Ensuite, s'ils sont souvent considérés comme étant au service des acteurs financiers, notre enquête confirme que les paradis fiscaux jouent un rôle important dans la division internationale du travail. Toutes les multinationales françaises y sont implantées, avec parfois des niveaux de présence assez élevés en termes absolus: c'est le cas de LVMH, Schneider, PPR, France Télécom ou Danone. D'autres groupes, comme Pernod ou Capgemini, en comptent un bien plus faible nombre, mais celui-ci est néanmoins significatif au regard du total des entreprises que ces groupes rassemblent. Les firmes françaises suivent donc la voie de leurs concurrentes: à partir des données de la Cnuced, on peut montrer qu'un tiers du stock d'investissements à l'étranger des multinationales se situe dans les paradis fiscaux.
La City en tête
Enfin, parmi un vaste ensemble de 60 à 80 paradis fiscaux, sept territoires seulement, qui offrent des services qui justifient qu'ils soient considérés comme tels, concentrent 90% de la présence française. Leur liste confirme, encore une fois, que le phénomène des paradis fiscaux, loin de se résumer à des petites îles marginales, tient aussi aux pratiques offshore développées par les grands centres financiers. On trouve en effet le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suisse, le Luxembourg, Singapour, l'Irlande et Hongkong.
La City de Londres maintient sa première place en la matière, confirmant les dénonciations faites par des ONG de lutte contre les paradis fiscaux et les études du Fonds monétaire international (FMI) et d'autres institutions (2). Certes, toutes les entreprises françaises, y compris les banques, qui sont présentes à Londres ne le sont pas uniquement ni principalement pour bénéficier des activités parasites de la finance britannique. Il n'est pas possible d'imaginer les grandes banques françaises absentes du premier marché financier mondial! Mais disposer de 13 entreprises pour EADS, 21 pour Peugeot (8 seulement pour Renault) ou encore 43 pour Schneider ne s'explique pas uniquement par la nécessité d'être présent sur le marché britannique. Créer une société écran à la City coûte aujourd'hui environ 250 euros. C'est aussi ce genre de services que viennent y chercher les multinationales de tous les pays
Le reste de la liste des implantations françaises offshore démontre par ailleurs que pour lutter contre les paradis fiscaux, l'Europe va devoir faire le ménage chez elle. Si on dénonce à juste titre la volonté de l'Autriche, de la Belgique, du Luxembourg ou de la Suisse de sauver leur secret bancaire, il ne faut pas oublier combien les Pays-Bas et l'Irlande jouent un jeu douteux en matière de finance parasite, tout autant que Hongkong, très apprécié par les multinationales des grands pays selon une étude récente (3), et Singapour.
Légitime défense
Rien à ajouter c'est très clair!!

Citation :
Réduire la place des paradis fiscaux dans la mondialisation réclamera de bousculer la souveraineté politique de tous ces Etats en attaquant leur droit à écrire leurs lois fiscales et financières.
Tiens il faudra expliquer cela au FN qui défend la souveraineté nationale bec et ongles

Citation :
Mais après tout, ce sont eux qui ont tiré les premiers en s'attaquant à nos propres règles démocratiques, qui s'expriment notamment dans l'obligation faite à chacun de contribuer au financement des dépenses communes via l'impôt. Il n'y a donc là que légitime défense. Mais combattre réellement les paradis fiscaux demandera aussi de bousculer les pratiques quotidiennes des assureurs, des banquiers et de l'ensemble des multinationales de la planète.

Si cela se produit, la crise des subprime, et ses conséquences chaque mois plus dramatiques en termes de perte de croissance et d'emplois, apparaîtra au regard de l'histoire comme l'un de ces événements financiers extrêmes qui, dans la course jamais terminée entre le gendarme et le voleur, auront finalement permis au premier de rattraper une partie du retard pris sur le second au cours des dernières décennies
On peut toujours espéré ... maintenant qu'on sait que rien ne sera fait!!

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Citation :
Les paradis fiscaux jouent un rôle essentiel dans les flux bancaires internationaux, mais aussi dans les stratégies d'investissement international des firmes. Loin de l'image des petites îles ensoleillées, ces paradis tiennent d'abord aux activités des Etats les plus puissants.Les paradis fiscaux ne sont pas cantonnés aux petites îles exotiques, mais d'abord localisés dans les pays développés. Avec leur bénédiction.

Les paradis fiscaux ne facilitent pas seulement les magouilles financières, ils sont au centre des stratégies des firmes et des flux bancaires internationaux.

Et voilà!!!

Citation :
2005 a été une année exceptionnelle pour le groupe U2, avec des gains estimés à 217 millions d'euros. Tout allait donc bien pour Bono et sa bande, jusqu'à ce que leur patrie d'origine, l'Irlande, qui proposait aux artistes de ne pas payer d'impôts, décide récemment de plafonner la défiscalisation autorisée. Ni une ni deux: Bono, jusqu'ici connu pour son combat en faveur de l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, a transféré la gestion des gains du groupe à une société hollandaise, Promogroup. Elle compte déjà comme clients les Rolling Stones qui, grâce à ses bons conseils sur la meilleure façon d'utiliser les lois fiscales des Antilles néerlandaises, affichent un taux d'imposition sur les vingt dernières années de… 1,6% de leurs revenus.
Evasion et fraude fiscales des riches et des entreprises, blanchiment d'argent mafieux, corruption, etc., pas une pratique financière internationale douteuse sans qu'un paradis fiscal - ces "bas-fonds de la finance internationale", comme l'écrivait déjà en 1968 l'éditorialiste du Figaro Alain Verney - ne soit impliqué. Et pourtant, les activités opaques des centres financiers off-shore (*) , comme on dit diplomatiquement dans les instances internationales, sont par définition les moins connues. Les estimations du blanchiment d'argent ou de la fraude fiscale internationale sont soit fantaisistes, soit, lorsqu'elles prennent la peine d'expliquer en détail leur méthode, trahissent la multiplication des approximations auxquelles elles ont recours et la fragilité de leurs résultats.
Or, le rôle des paradis fiscaux va bien au-delà des échos de magouilles financières qui nous en parviennent: ils représentent des piliers essentiels de la mondialisation économique. On peut le montrer grâce à des informations, certes partielles mais publiques, qui permettent de débattre loin des fantasmes pour mieux comprendre à quoi servent et à qui profitent les paradis fiscaux.
Les multinationales s'emmêlent les prix
L'an dernier, les îles Vierges britanniques ont plus investi en Chine que le Japon ou les Etats-Unis. L'île Maurice était, et de loin, le premier investisseur en Inde. Ces petits territoires ne se sont pourtant pas réveillés un beau matin à la tête de multinationales puissantes prêtes à conquérir le monde! En fait, les entreprises des pays industrialisés et des pays émergents se servent des paradis fiscaux pour y établir des filiales qui vont aller investir ailleurs: peu taxées par définition, ce sont elles qui enregistreront les profits, tandis que leurs propres filiales dans les pays de destination finale, plus taxées, en feront peu.
La pratique utilisée pour faire passer les profits d'une filiale à l'autre est celle des "prix de transfert". Ce sont les prix auxquels les différentes entreprises d'un même groupe se vendent des biens et des services. Ces prix sont censés obéir à une réglementation stricte, établie par chaque pays ou au niveau multilatéral, à l'OCDE notamment, et ne pas être différents de ceux entre deux entreprises appartenant à des groupes distincts. Ils sont pourtant largement manipulés par les entreprises.
L'économiste américain Simon J. Pack s'est fait une spécialité de traquer les incohérences dans les prix des importations et des exportations américaines. Ses dernières trouvailles, présentées l'été dernier, révèlent un véritable florilège de manipulation: du sable importé d'Espagne à près de 2 000 dollars la tonne (le prix mondial moyen est d'un peu plus de 10 dollars), des ampoules de flash venues de France à plus de 300 dollars (prix mondial environ 70 cents), tandis que notre beau pays importait des Etats-Unis des mitrailleuses à 364 dollars pièce (valant plus de 2 000 dollars) ou des pneus à moins de 8 dollars (valant près de 200 dollars)…
Selon un sondage réalisé par le cabinet d'audit Ernst & Young à la fin 2005, auprès d'un large échantillon de 476 multinationales réparties dans 22 pays, les stratégies de prix de transfert sont au coeur de leurs politiques fiscales pour 77% d'entre elles; 68% (contre 43% en 2000) déclaraient intégrer la stratégie fiscale de prix de transfert dès la phase initiale de conception de leurs produits. Désormais, les départements fiscaux des grandes entreprises sont considérés, à l'instar des départements de gestion de la trésorerie, comme des centres de profit devant créer de la valeur pour l'entreprise. Les politiques fiscales privées sont maintenant entre les mains de professionnels de l'impôt (1), salariés ou consultants extérieurs issus des grands cabinets d'audit, dont les rémunérations sont majoritairement indexées sur les résultats obtenus.
Au coeur de l'investissement international
On imagine souvent les paradis fiscaux comme des acteurs purement financiers: c'est oublier qu'ils jouent également un rôle essentiel dans les stratégies d'investissement des entreprises, c'est-à-dire dans la division internationale du travail. D'après les données de la Cnuced, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, on peut dire que les paradis fiscaux représentaient, à la fin 2005, un tiers du stock des investissements directs à l'étranger des firmes multinationales, avec une tendance à la hausse depuis la seconde moitié des années 90.
L'utilisation des paradis fiscaux par les grandes entreprises est largement répandue. La moitié du stock des investissements directs à l'étranger des multinationales américaines se trouve dans les paradis fiscaux. Destinations privilégiées: le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les Bermudes et les îles britanniques des Caraïbes, devant la Suisse, le Luxembourg et l'Irlande. A la fin 2004, le président Bush a accordé une amnistie fiscale (un taux d'imposition de 5,25% au lieu de 35%), pour un an, aux multinationales qui souhaitaient rapatrier aux Etats-Unis une partie de leurs profits cachés dans les paradis fiscaux. Un regard sur les flux nets de l'an dernier (investissements à l'étranger moins profits rapatriés) permet vite de repérer les pays d'où l'argent est revenu: largement en tête, les Pays-Bas, suivis du Luxembourg et de la Suisse.
Du côté européen, 37% du stock d'investissements à l'étranger des firmes françaises et européennes se trouvent dans les paradis fiscaux. Et 47% du stock des investissements étrangers en France sont détenus par des investisseurs situés dans des paradis fiscaux, les Pays-Bas, toujours eux, représentant un tiers du total, suivis par le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Suisse. L'Union européenne est son propre paradis fiscal.
Les investissements internationaux de portefeuille (*) sont à cheval entre les stratégies de placements financiers des investisseurs et les stratégies industrielles des entreprises peu fournies. D'après les données du Fonds monétaire international (FMI), les paradis fiscaux détenaient à la fin 2004 en gros un tiers des investissements internationaux de portefeuille, contre un quart en 1997, soit une progression marquée. En tête de liste, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Irlande, la Suisse et les îles Caïmans.



Citation :
Mais les paradis fiscaux ne servent pas seulement à payer moins d'impôts sur les profits. Les multinationales les utilisent aussi pour cacher leurs dettes, afin de faire apparaître aux investisseurs potentiels un bilan plus sain qu'il n'est vraiment, quand ce n'est pas pour truquer purement et simplement les comptes, comme l'a bien décrit Nicolas Cori dans le cas des affaires Vivendi Universal, Enron, Parmalat et Worldcom (2). La fausse comptabilité d'Enron utilisait à cet effet 800 sociétés écrans dissimulées dans de multiples paradis fiscaux.
Avec la montée de l'économie de la connaissance, les grosses entreprises du secteur y cachent également les rentes que leur procurent leurs brevets. Ainsi, Bill Gates, le patron de Microsoft, a-t-il vu son image de philanthrope quelque peu écornée à la fin 2005 par une enquête du Wall Street Journal révélant que, en dehors des Etats-Unis, la quasi-totalité des revenus des brevets de l'entreprise étaient gérés par sa filiale Round Island One Limited, laquelle, située en Irlande, faisait perdre environ 500 millions de dollars par an de recettes fiscales aux Etats-Unis. On a appris l'été dernier que Microsoft avait réagi: elle a changé le statut juridique de Round Island One afin de ne plus être obligée de fournir des documents publics sur les comptes de la société…
Au coeur de la finance mondiale
Que l'on considère l'actif (prêts et placements) ou le passif (dépôts et dettes), les centres financiers off-shore représentaient, début 2006, un peu plus de la moitié de l'activité internationale des banques, selon les données de la Banque des règlements internationaux (BRI). Si l'on se concentre uniquement sur les activités d'intermédiation (prêts et dépôts), leur poids apparaît plus important: à la fin mars 2006, 58% des prêts internationaux des banques sont le fait d'établissements installés dans des paradis fiscaux et 54% des dépôts internationaux se dirigent vers des établissements situés dans des paradis fiscaux. Avec une nette tendance à la baisse depuis le milieu des années 90 (voir graphique).
Allons un peu plus loin: 42% des prêts internationaux des banques (dont on vient de dire que près de 60% viennent des paradis fiscaux) se dirigent vers des paradis fiscaux, et 46% des dépôts internationaux (dont on vient de dire que plus de la moitié va vers des paradis fiscaux) ont pour source des acteurs économiques situés dans les paradis fiscaux. Cette fois, la tendance est nettement à la hausse (voir graphique).
Comment interpréter ces évolutions croisées? Elles signifient que si les banques situées dans les paradis fiscaux pèsent de moins en moins lourd dans la finance mondiale, les paradis fiscaux, eux, pèsent de plus en plus lourd dans les activités internationales des grandes banques situées à Londres, New York, etc. Et encore, cette conclusion n'est-elle vraie qu'à condition que les données de la BRI montrant la baisse relative de l'importance des établissements situés dans les paradis fiscaux couvrent bien l'ensemble de leurs activités: quand l'institution s'est décidée à intégrer dans ses statistiques plusieurs territoires exotiques à la fin de 1983, le poids des banques situées dans les paradis fiscaux a gagné neuf points de pourcentage en un trimestre! Aujourd'hui, alors que les professionnels de la finance estiment le nombre de paradis fiscaux à 70-80 territoires (1), la BRI ne couvre au total qu'une quinzaine d'entre eux (2). Il se peut donc fort bien que la baisse indiquée ne soit que l'effet d'une couverture statistique insuffisante. Une raison d'autant plus probable que tous les autres indicateurs disponibles montrent une montée de l'importance des paradis fiscaux dans la mondialisation.

(1) Voir www.taxjustice.net/cms/upload/pdf/mapamundi.pdf; Guide Chambost des paradis fiscaux, éd. Favre, 2005.
(2) La BRI classe comme centres financiers off-shore les territoires dont les activités n'ont pas crû de "manière organique" c'est-à-dire organisée, mais elle n'est pas claire sur ce qu'elle considère comme organisée ou non. Or, l'une des caractéristiques communes à tous les paradis fiscaux est d'engager des politiques publiques volontaristes destinées à attirer les clients.

Financiers aux mains sales
Les grandes banques internationales sont de grosses utilisatrices des paradis fiscaux. Elles y proposent leurs services à leurs clients aisés et aux entreprises afin de récupérer une partie des commissions liées à la fabrique d'opacité. Ainsi, tous les scandales financiers d'entreprise de ces dernières années ont-ils impliqué les plus grandes banques internationales: Citigroup avec Enron et Parmalat, Chase Manhattan avec Enron… Le dernier établissement pris la main dans le sac est la Deutsche Bank pour avoir participé à un réseau complexe de fraude fiscale aux Etats-Unis: en mars dernier, elle a décidé de réduire ses profits annoncés pour 2005 de 7%, afin de mettre de côté de quoi négocier un règlement à l'amiable avec la justice américaine.
Les paradis fiscaux sont également le lieu privilégié du développement des compagnies d'assurance dites "captives": ce sont des filiales créées par les multinationales pour assurer tout ou partie de leurs activités. Les grandes entreprises ont réalisé qu'elles pesaient financièrement bien plus que leurs compagnies d'assurance habituelles et qu'elles étaient mieux au fait de leurs propres risques. Deux raisons pour s'auto-assurer avec des niveaux faibles de prime d'assurance et à partir de territoires contournant les contraintes réglementaires coûteuses qui pèsent sur les compagnies d'assurance. Les trois dernières décennies ont connu une croissance exceptionnelle du nombre de compagnies d'assurance captives, dont le nombre est estimé à environ 5 000 dans le monde; elles touchent à peu près 20 milliards de dollars de primes et gèrent au total plus de 50 milliards d'actifs. Les Bermudes sont le premier centre mondial en la matière, devant les îles Caïmans, l'Etat américain du Vermont, les îles Vierges britanniques, Guernesey, la Barbade, le Luxembourg, Dublin, Turks et Caicos et l'île de Man.
La fortune en "duty free"
"Le nombre de grandes fortunes financières privées [les personnes détenant plus de 1 million de dollars] a presque doublé ces dix dernières années, passant de 4,5 millions d'individus en 1996 à 8,7 millions en 2006", indiquait en juin dernier le World Wealth Report publié par Capgemini et Merrill Lynch. "Leur patrimoine financier a été multiplié par deux durant cette période, passant de 16 600 à 33 300 milliards de dollars, soit une croissance annuelle de 8% par an." Une aubaine pour tous les gestionnaires de fortunes, grands utilisateurs des paradis fiscaux, la Suisse captant à peu près un tiers du marché.
Une méthode pour éviter de payer trop d'impôts sur les revenus de sa fortune est de se domicilier dans un territoire aux cieux fiscaux cléments. Monaco, San Marin, les Bahamas se sont notamment spécialisés sur ce créneau, qui leur permet d'attirer quelques grands patrons et des célébrités du sport, du show bizz, etc. Avec le risque d'être qualifié de traître à la patrie: que l'on se rappelle les débats enfiévrés qu'avait suscités l'annonce d'un possible déménagement fiscal de Laetitia Casta à Londres en 2000…
Une autre méthode consiste à enregistrer une société dans un paradis fiscal qui recevra les super-salaires ou les royalties à protéger. Elle permet également d'échapper aux droits de succession ou aux pensions alimentaires en cas de divorce. C'est d'ailleurs à l'occasion d'un procès de séparation que l'on a appris que les footballeurs de l'équipe d'Arsenal, dont Thierry Henry, se faisaient payer leurs primes de match à Jersey… Généralement, les revenus sont disséminés dans plusieurs territoires et dans plusieurs sociétés, le plus souvent grâce à des sociétés très particulières, les trusts (*) , qui permettent un niveau élevé de dissimulation d'identité. Celui-ci peut être renforcé de différentes manières: les actions du trust sont "au porteur" (la personne qui détient l'action, facilement revendable, est considérée comme le propriétaire, même si le vrai propriétaire est ailleurs); ou bien le trust prévoit une flee clause (clause de fuite) permettant en cas de besoin de transférer immédiatement l'argent caché vers une autre juridiction. La littérature spécialisée a qualifié de "touristes permanents" ces riches domiciliés un peu partout dans le monde. Des touristes en résidence prolongée dans les zones de duty free en quelque sorte.
Citation :
Les îles Caïmans ont pris leur revanche en dépassant les Bermudes comme première place mondiale d'enregistrement des fonds d'investissements spéculatifs (hedge funds). Selon l'Association des services financiers locale, 80% des fonds d'investissements mondiaux y sont enregistrés et la place attire de 45% à 65% des nouveaux fonds, gérant un montant supérieur à 1 000 milliards de dollars. Lors d'une conférence réservée aux professionnels du secteur qui s'est tenue en septembre 2005, les intervenants ont souligné la nature de l'avantage comparatif dont disposent les Caïmans: une souveraineté à vendre, notamment aux avocats qui ont une grande influence sur la législation locale et peuvent obtenir ce qu'ils souhaitent en moins d'une semaine! Un exemple du rôle essentiel joué par les professionnels du droit dans le fonctionnement des paradis fiscaux.
Les pros du (non) droit et des (faux) chiffres
Selon la jolie formule des spécialistes Thierry Godefroy et Pierre Lascoumes, les experts légaux, comptables et fiscaux internationaux sont les "ouvreurs de porte" des paradis fiscaux (3). Leur rôle consiste à s'appuyer sur le vague et les incertitudes morales et juridiques des règles fiscales et financières, afin de déterminer des stratégies efficaces de contournement réglementaire. Deux raisons au moins expliquent la montée de leur importance: la croissance et la diversification des centres off-shore ont permis de toucher un public plus nombreux et plus diversifié; le développement des produits financiers sophistiqués, dont les manipulations sont complexes, réclame l'expérience de spécialistes.
Qui sont-ils? Les banques d'investissement et des spécialistes fiscaux indépendants, mais surtout les fameux "Big Four", les quatre grands du conseil international: KPMG, Ernst & Young, PricewaterhouseCoopers et Deloitte Touche Tohmatsu. Exerçant à la fois des activités de conseillers et de vérificateurs des comptes des entreprises, ils contrôlent le marché des 500 plus grosses entreprises multinationales dans ces deux domaines. Contrôlés par des trusts situés aux Bermudes et en Suisse, chacun opère dans environ 140 pays.
Les paradis fiscaux représentent l'outil de base de ces grands cabinets. Comme le déclarait en septembre 2005 Loughlin Hickey, chef du département impôts de KPMG et nommé en décembre 2005 l'homme le plus influent du monde en matière de politique fiscale par le magazine professionnel Tax Business: "Je suis fier que KPMG soit présent dans ces territoires (…). Franchement, si des entreprises comme les nôtres, guidées par des principes, ne sont pas dans ces territoires, c'est que l'on ne souhaite pas les aider." Cette ode au développement des petits pays ne semblait pas partagée par le fisc américain auquel KPMG a dû payer, en août 2005, 456 millions de dollars d'amende après qu'une enquête du Sénat ait mis en évidence son rôle dans un système de fraude fiscale à grande échelle (4).
Ces pratiques sont régulièrement condamnées, mais sans grand effet dissuasif. Comme l'a déclaré à la presse un comptable de l'un des grands cabinets britanniques: "Peu importe la législation qui prévaut, les comptables et les conseillers juridiques trouveront toujours un moyen de la contourner. Les règles sont les règles, mais toute règle est faite pour être remise en cause."
L'argent criminel reconverti
On n'a bien sûr aucune idée sérieuse sur les montants d'argent du crime (ou du terrorisme) qui passent par les paradis fiscaux. Pour en avoir ne serait-ce qu'une estimation approximative, il faudrait connaître le chiffre d'affaires du crime, le taux de profit, le taux d'épargne, sa localisation… Autant d'estimations totalement impossibles.
Les mafieux utilisent aussi bien les grands centres financiers off-shore que les petites places exotiques plus discrètes. A la fin 2005, une déclaration de Callum McCarthy, patron de la Financial Services Authority (FSA), l'agence de régulation financière britannique, a fait sensation: il déclarait disposer d'informations montrant que des groupes issus du crime organisé placent des hommes à eux dans les institutions financières londoniennes afin d'accroître leur connaissance des mécanismes de contrôle interne aux fins de les contourner.
Les criminels font passer le produit de leurs forfaits dans les paradis fiscaux pour pouvoir l'investir ensuite discrètement dans la poursuite de leurs activités illégales, mais aussi pour préparer leur retraite et l'avenir de leurs enfants. Les centres off-shore sont ainsi les filtres magiques qui effacent des mémoires l'origine criminelle des fortunes pour permettre, en une génération ou deux, les alliances avec la bonne société…

Les paradis fiscaux profitent-ils de la manne financière qui traverse leur territoire? Certaines petites économies insulaires peuvent paraître riches, mais les inégalités y sont profondes. Le secteur off-shore attire des professionnels expatriés qui ne restent que quelques années, concentrés dans des zones privilégiées qui continuent à côtoyer une économie interne assez pauvre. Les locaux ne disposent pas d'un niveau de qualification suffisant pour occuper les emplois rémunérateurs, mais doivent subir des coûts immobiliers croissants tirés par les achats des expatriés. Et l'avenir n'est pas forcément rose pour tous. La concurrence entre paradis fiscaux s'accroît, et leur extrême dépendance envers ce type d'activité les rend très fragiles. La stratégie de paradis fiscal n'est aujourd'hui payante que pour les plus grosses places financières qui les mettent en oeuvre.

En 1791, Alexander Hamilton, le Premier ministre des Finances des Etats-Unis, publie son Rapport sur les manufactures dans lequel il propose d'attirer les investisseurs étrangers… en leur réservant des avantages fiscaux. Le symbole vaut pour toute l'histoire des paradis fiscaux: ils sont d'abord le fruit des décisions des grands pays, lesquels sont au coeur de ce type d'activités. Le principe d'une très faible taxation pour attirer les sièges sociaux des entreprises est ainsi né aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. L'Etat du New Jersey, bientôt suivi par celui du Delaware, conseillés par un groupe d'avocats d'affaires new-yorkais, en seront les premiers adeptes.

Les paradis fiscaux ne facilitent pas seulement les magouilles financières, ils sont au centre des stratégies des firmes et des flux bancaires internationaux

Cet article un peu long est un bijou qui décortique tous les mécanimes de défiscalisation via les paradis fiscaux. Qui aura envie de perdre cela? Poser la question c'est déjà y répondre!!

Voila chère Coco , à ta disposition pour des questions précises auxquelles je répondrai

GIBET




Pas de question,on comprend bien les mécanismes et à qui ils servent.
Des accords mondiaux doivent être pris pour éradiquer les paradis fiscaux,qui sont l'unique source je dirai de tous nos maux.
Avant que tous ses accords soient conclus,la France si elle veut garder ses multis-nationales et sauver un peu d'emploi est bien obliger de baisser l'impôt,faute de délocalisation,et aprés tout la concurence entre elles ,est rude et si des l'Oréal,Danone etc...ne pouvaient bénéficier de ces avantages,seraient bouffer par leurs concurents,tout cela pour dire que sarko fait malgré tout ce qu'il faut en attendant cette régulation ?
On ne peut pas s'entêter à vouloir que ces capitalistes financier,autre paient des impôts plus cher en France alors qu'ils vont très facilement en être pratiquement exonéré ailleur,comme ce phénomène et maintenant trop répandu et a des conséquences importantes sur l'avenir de l'humanité aux USA comme en Europe,je crois que nous pouvons être confiant sur la régulation,elle ne peut qu'être.


A nous maintenant de voter pour celui qui sera capable de mettre en oeuvre et d'imposer cette régulation.

Les citoyens doivent continuer à faire pression et à s'insurger contre ces pratiques en votant pour les hommes qui feront changer les choses sans que dans ce laps de temps tout cela pèse sur les petits ouvriers et les plus démunis,et c'est ce qui se passe avec sarko.
En fait j'en arrive à me demander si les états de la zone euro ne devraient pas pouvoir s'endetter au bénéfice du peuple en attendant cette régulation,qui devrait être imminente,car il est plus qu'injuste que les petits payent la crise pour les riches !

Bien voter en 2012 est primordial.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y pas de différence entre les uns et les autres,il y en a de COMPETENCE et ce n'est pas rien.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime16/12/2010, 23:26

Citation :
Pas de question,on comprend bien les mécanismes et à qui ils servent.
Des accords mondiaux doivent être pris pour éradiquer les paradis fiscaux,qui sont l'unique source je dirai de tous nos maux.
Avant
que tous ses accords soient conclus,la France si elle veut garder ses
multis-nationales et sauver un peu d'emploi est bien obliger de baisser
l'impôt,faute de délocalisation,et aprés tout la concurence entre elles
,est rude et si des l'Oréal,Danone etc...ne pouvaient bénéficier de ces
avantages,seraient bouffer par leurs concurents,tout cela pour dire que
sarko fait malgré tout ce qu'il faut en attendant cette régulation ?
On
ne peut pas s'entêter à vouloir que ces capitalistes financier,autre
paient des impôts plus cher en France alors qu'ils vont très facilement
en être pratiquement exonéré ailleur,comme ce phénomène et maintenant
trop répandu et a des conséquences importantes sur l'avenir de
l'humanité aux USA comme en Europe,je crois que nous pouvons être
confiant sur la régulation,elle ne peut qu'être.


A nous maintenant de voter pour celui qui sera capable de mettre en oeuvre et d'imposer cette régulation.

Les
citoyens doivent continuer à faire pression et à s'insurger contre ces
pratiques en votant pour les hommes qui feront changer les choses sans
que dans ce laps de temps tout cela pèse sur les petits ouvriers et les
plus démunis,et c'est ce qui se passe avec sarko.
En fait j'en arrive
à me demander si les états de la zone euro ne devraient pas pouvoir
s'endetter au bénéfice du peuple en attendant cette régulation,qui
devrait être imminente,car il est plus qu'injuste que les petits payent
la crise pour les riches !

Bien voter en 2012 est primordial.
Et
qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y pas de différence entre les uns
et les autres,il y en a de COMPETENCE et ce n'est pas rien.
Oui il faut se sortir des paradis fiscaux qui détournent des fonds publics. De l'argent qui est dû aux français, distrait par ce système qui triche gravement avec nos finances.
Il est inquiétant de penser que pour être citoyenne, une entreprise doit être financièrement aidée par des réductions de taxes afin qu'elle assume sa nationalité, sinon elle tournerai le dos à son pays et à ses employés. C'est récompenser la malhonnêteté! Malheureusement aucune autre solution n'existera tant que ces paradis fiscaux subsisteront et qu'il n'apparaîtra aucune pression des clients pour sanctionner un tel comportement.
Mais c'est quand même une solution qui consiste à donner de l'argent aux riches!!

La réduction des taxes et des impôts relève du même système: donner aux riches! On vient de voir que la taxe professionnelle a été supprimée aux entreprises mais maintenue à l'auto-entreprenariat, emplois pourtant destinés à compenser la problématique du Chômage!! Réduire les impôts n'aide pas ceux qui n'en paient pas (les plus pauvres) mais seulement les plus riches qui n'utilisent pas l'argent économisé pour la relance économique, mais pour épargner. C'est le contraire de ce qu'il faudrait à mon avis: remonter les bas salaires pour permettre de relance de la consommation et par là la croissance sans inflation. En effet l'inflation viendrait si tous les salaires étaient relevés et permettait de la relance sur les produits d'équipement qui sont essentiellement importés. Mais c'est libéra de faire des vantages aux riches. Les pauvres sont là pour en baver. Ce sont les choix Sarkoziens.

La régulation qui est nécessaire est la régulation des marchés financiers et de la spéculation par une surveillance des banques qui sont les investisseurs institutionnels. On en verra les premiers signes quand les banques licencieront leurs "vedettes " du trading. Sinon c'est qu''elles restent très engagées sur les paris d'évolution spéculative des marchés. Mais pour cela il faut que les traders licenciés par les banques Européennes ne soient pas rachetés à prix d'or par les banques hors Europe sinon ce serait une opération de dupes. Nous ne sommes pas près de voir ce signe!! La spéculation bancaire a encore de beaux jours devant elle, et Sarkozy n'y pourra rien (DSK non plus d'ailleurs)!

Si notre vote pouvait changer le sens de la société française je ne voterai pas pour DSK. Mais dans le contexte actuel je préfère quelqu'un qui sait utiliser les leviers du libéralisme en conservant des valeurs socialistes et c'est le cas de DSK, n'en déplaise à ses détracteurs qui ne le connaissent pas. Ce n'est pas un Sarkozy.
En revanche une Marine LE Pen n'y connait rien et le populisme peut nous conduire vers le gouffre. Mais la raison ne l'emportera pas sur la passion si les Français pensent que c'est la meilleure solution. Alors nous verrons bien.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime16/12/2010, 23:38

Quelque soit le futur président ,lui et les autres auront eu des fonds pour alimenter leur propagande...Ces fonds ne proviendront que de donateurs fortunés, comment peut on imaginer que ces dons ne soient que philanthropie?
Cela m'apparait impossible ,donc la régulation n'existera jamais , la finance continuera , le peuple payera , tout ira bien Madame la marquise....
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime17/12/2010, 00:59

Pour compléter toutes ces réflexions (et à la demande de Coco qui me fait travailler dur!!) , j'ai ouvert ce soir une rubrique assez complète sur les institutions monétaires et bancaires internationales.
Je pense qu'une lecture peut vous éclairer sur ce qui peut-être fait quand on le veut.
L'exemple de la Banque du Sud qui s(inscrit contre le FMI et la BCE est un exemple d'une initiative de gauche.
Désolé d'avoir dû charger un peu la barque mais nous abordons des sujets sérieux tellement soumis à préjugés habituellement que j'ai tenu à vous donner une vraie information.
Nous allons devenir un forum d'enseignement et de culture générale Idea
Nous serons peut être subventionné par l'Education Nationale ou le Ministère des affaires culturelles Very Happy Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime17/12/2010, 06:20

Merci GIBET,j'ai oublié de te remercier déjà hier,j'y ai pensé dans la nuit,je suis omnibulée par ces problème,du cuop je t'ai un peu oublié. Embarassed

Désolée,c'est vrai que je te fais travailler dur,merci pour le nouveau sujet.

Si non je suis d'accord bien sûr avec cette dernière analyse.

Je suis persuadée que voter est utile,malgré tout,ils ont beau être financé par les grandes fortunes à nous de montrer les dents au premier tour,en votant massivement pour la gauche de la gauche,mais c'est ceux qui ne votent plus ou pas qui doivent le faire,espérons que les problèmes actuels vont amener un sursaut citoyen,qui change la donne,c'est pour l'instant notre seul moyen.
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MessageSujet: Re: La mondialisation financière est-elle régulable?   La mondialisation financière est-elle régulable? Icon_minitime17/12/2010, 14:07

On ne vote pas pour ou contre la mondialisation!!
On vote pour avoir un Président en 2012!
Après chacun fera selon sa conscience.
Moi je suis là pour expliquer des mécanismes pas pour dire aux gens ce qu'ils doivent faire.
La seule chose qui m'intéresse c'est que leur choix se fasse sans se fonder sur des préjugés mais sur des connaisances. C'est cela pour moi la République: enseigner et laisser à chacun ses responsabilités, la majorité ensuite l'emporte.
C'est mon seul but sur ce forum.
Moi la polémique stérile de certains forums sans maturité ne m'intéresse pas.
Ici nous semons et intelligemment. Après on verra bien ce qui pousse.
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