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 Le sens moral : une capacité innée.

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MessageSujet: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime8/11/2010, 11:52

Citation :
Je vous présente la nouvelle bombe de la psychologie cognitive, une étude titanesque de Marc Hauser et son équipe, qui tend à montrer que le sens moral est une capacité, non seulement innée chez les humains, mais que nous partageons avec d'autres animaux...

Marc Hauser et son équipe

C'est une équipe de recherche en psychologie cognitive à l'université de Harvard (Grande-Bretagne), dirigée par Marc Hauser. Marc est Professeur aux Departements de Psychologie, Biologie Organique et Evolutive, et d'Anthropologie Biologique. Il a reçu un certain nombre de récompenses pour ses travaux, qui sont reconnus dans le monde scientifique. Il a également publié des livres sur le sens moral chez les animaux.

La psychologie cognitive

C'est une discipline scientifique qui étudie les grandes fonctions de notre cerveau, dites "fonctions cognitives". Par exemple, la mémoire, le langage, la perception, l'orientation dans le temps...
Pour cela, les chercheurs étudient le comportement des ếtres vivants selon des protocoles précis, et déduisent de ce qu'ils observent ce qui s'est passé dans le cerveau. C'est une théorie appelée behaviorisme (de behavior, le comportement en anglais).

Par exemple, la psychologie cognitive a permis d'affirmer que les enfants ne possédant pas encore le langage avaient des aptitudes au calcul, comme d'autres animaux : on montre à l'enfant que l'on met un objet derrière un rideau, on en ajoute un deuxième, un troisième, puis on ouvre le rideau et on mesure le temps pendant lequel le regard de l'enfant se fixe sur les objets (grâce à un dispositif de caméras). On remarque que quand l'expérimentateur-trice a enlevé en cachette ou ajouté en cachette un objet, le regard de l'enfant se fixe plus longtemps, traduisant sa surprise. Il savait donc combien d'objets il devait y avoir derrière le rideau. Il sait donc compter.

Plein d'autres choses peuvent être étudiées avec cette méthode, et l'équipe de Marc Hauser a choisi d'étudier le sens moral.

Le sens moral

La définition qu'a choisi l'équipe, c'est le fait de porter un jugement en bien ou en mal sur une situation. De juger si une situation est juste ou injuste.
A priori, le bon sens voudrait que cela nous vienne de l'éducation : on intègre des règles de vie, on nous enseigne des valeurs... Ainsi, le sens moral serait différent dans des cultures différentes : une même situation pourrait être jugée juste ou injuste selon l'éducation reçue.
Cela permet des arguments tels que "ce sont des sauvages, ils ne savent pas distinguer le bien et le mal." ou bien "les athées sont amoraux car ils n'ont pas reçu de valeurs morales". De même, une personne sociopathe (qui agit sans sens moral, dans son seul intérêt immédiat) aurait juste reçu une mauvaise éducation.

L'équipe a voulu tester ce que le bon sens nous dicte. Elle a voulu voir si le sens moral était bien inné ou acquis.

Les précédentes recherches

Déjà l'équipe avait montré que le sens moral existe chez les animaux : les animaux punissent certains comportements et en récompensent d'autres, toujours les mêmes. Il existerait donc un code de bonne conduite chez les animaux.
Cependant, rien ne disait si ce sens moral était acquis, enseigné par les autres animaux ou inné.

Le protocole de l'expérience

Alors Marc et son équipe se sont retroussé les manches. Ils ont inventé un protocole pour évaluer le sens moral. Pour cela, les sujets doivent répondre à ce que Marc appelle des "dilemnes moraux".
Ces dilemnes sont des situations mettant en scène un personnage extérieur au sujet, inconnu. Cela évite une implication émotionnelle qui effacerait le sens moral. Le personnage fait une action dans une situation donnée, et le sujet doit dire sur une échelle de 0 à 6 si le comportement lui semble "inacceptable" (0), "ni bien ni mal" (3) ou carrément "obligatoire" (6). Eventuellement, si le sujet juge le comportement répréhensible, une échelle de punition lui sera proposée de "pas de punition" à "punition extrème".

Exemple de dilemne :
John (ou Jane) fait partie d'une minorité opprimée et est caché-e dans sa cave avec son bébé. Un groupe de miliciens fouillent sa maison à sa recherche pour le-la tuer. Ils sont à l'étage, et le bébé se met à pleurer. Si les miliciens entendent le bébé en redescendant, ils vont aller à la cave et trouver John.
Question : John décide d'étouffer son bébé avec sa main. Qu'en pensez-vous ?


Les dilemnes moraux ont ainsi plusieurs variables sur lesquelles l'équipe de Marc joue : le degré du tort causé à autrui (d'un simple désagrément à la mort), le degré du bénéfice pour le personnage principal ou d'autres personnages de la situation (d'un petit bénéfice à sauver sa peau), la proximité de la victime du tort avec le personnage principal (de parfait inconnu à membre de la famille), la médiation du dommage (le dommage est fait par l'intermédiaire d'une machinerie complexe ou bien directement par le personnage), le nombre de victimes etc...

L'équipe a donc mis au point différents questionnaires pour tester différents aspects du sens moral. Le recueil de donnée se fait par internet, des gens du monde entier, de différentes cultures, religions, éducations, types de familles, pouvant répondre. L'étude se fait par étape, une étape étant franchie quand suffisamment de données sur un échantillon suffisamment varié sont récoltées. Chaque étape donne lieu à une publication.

Les résultats

Pour l'instant l'étude n'est pas finie, mais il y a suffisamment de données pour répondre à certaines questions. En particulier celle de l'inné ou de l'acquis du sens moral.

Étonnamment, les réponses aux dilemnes sont très semblables quelle que soit le pays d'origine, la religion ou le type de cellule familial, la position dans la cellule familiale, la profession, le niveau socio-économique, le niveau de scolarisation.

La conclusion

Ainsi, l'équipe de Marc en a déduit qu'un certain nombre de valeurs sont innées en nous, et que le fait de pouvoir juger si une situation est juste ou injuste est inscrite en nous dès la naissance. Les athées ne sont pas plus immoraux, et les mêmes comportements sont jugés de la même manière quelle que soit la culture.

Marc va plus loin et voit le sens moral comme un avantage évolutif, que notre espèce a développé au fil du temps, afin de pouvoir vivre en société.


Je voulais pouvoir discuter un peu de cette étude et des conclusions avec vous. Qu'en pensez-vous ?
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GIBET
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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime8/11/2010, 12:17

Sujet très intéressant et auquel je vais participer volontiers. J'espère d'ailleurs que nous serons nombreux car voila u sujet qui va susciter des réflexions très diversifiées
Je vous laisse "tirer" les premier et j'accourrai ce soir.
Merci pour ce sujet
Bonne journée
GIBET
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EddieCochran

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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime8/11/2010, 15:44

2 -

Citation :
"les athées sont amoraux car ils n'ont pas reçu de valeurs morales"

Il est certain que s'ils devaient recevoir une telle valeur morale que celle véhiculée par ce préjugé contraire à la morale les athées seraient des saints.
Décidément pour les athées l'enfer c'est le déisme.
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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime8/11/2010, 20:30

Je pourrai parler pendant des heures sur morale et éthique tant ce sujet me passionne.
Mais le thème posé par cette équipe n'est pas de définir la morale , voire même de la nier, mais de considérer que la morale est innée.
Deux questions se posent donc pour moi:
1 - la morale est-elle un réflexe existentialiste?
2 - La morale transmise est-elle une morale individuelle ou collective?

1 - On admettra que la structure innée de l'organisme le rend capable de certaines réponses primitives à certains stimulants. Les changements subis au cours de la vie sont des modifications de cette réactivité, correspondant à des modifications des connexions nerveuses intracérébrales. Toute acquisition se greffe donc sur les réactions primitives et la tâche essentielle de la psychologie génétique serait de décrire cette filiation.
Différents psychologues contemporains ont comparé la mentalité des primitifs décrits par les sociologues avec celle de l'enfant et, d'autre part, les ont rapprochées de la mentalité pathologique ou animale.
Ils ont mis en évidence la prépondérance de la vie émotionnelle sur la vie intellectuelle, instabilité affective, activité ludique, autisme, indistinction du désir et de la croyance, suggestibilité, primat de la perception globale et physiognomique sur la perception analytique et objective, imperméabilité à l'expérience (au sens où le physicien l'entend), tendance au symbolisme et à l'animisme, représentation de la causalité par participation d'essence, par action directe du semblable sur le semblable, croyance à l'action directe de la pensée et du désir sur les choses, magie, etc.,
Voilà des notations qu'on trouve constamment, tant dans la description des peuples de civilisation inférieure (Lévy-Bruhl) que dans les études sur l'enfant (Piaget)et dans les travaux des psychiatres (Janet, Freud, Bleuler).

Ces rapprochements montreraient qu'il est possible de définir les caractères d'une pensée "primitive" en général, qui s'oppose à la pensée du civilisé adulte et normal et surtout à sa forme scientifique et rationaliste.
L'enfant hérite donc d'un patrimoine génétique qui contient des éléments réflexes. Ces éléments réflexes sont très souvent des actes instinctifs de défense qui se fondent forcément sur une structure mentale innée qui a pesée le bien du mal sinon pourquoi agir de telle façon plutôt que de telle autre!
Ceci détermine donc un archétype de valeurs par rapport à soi même. Mais il est très probable, que deux êtres humains quelle que soit leur culture ou leur environnement, réagiront de manière identique au même stimuli puisque la conceptualisation primitive du risque de survie d'organisme humains devrait être logiquement la même partout. Donc cette notion de perception innée de bien et du mal ne me choque pas.


2 - Peut-on en déduire que la perception du bien et du mal constitue une morale? Le fait de savoir instinctivement que tel geste peut anéantir ma vie, me permet d'avoir sans doute un codage génétique qui déclenche cette perception de ce qui est bien ou mal. Mais je pense pour ma part que les messages restent au niveau primitif du bien et du mal et ne constituent pas une morale qui est l'acceptation d'un corpus de règles permettant la vie en société. Une partie de ces règles sont par essences individuelles, mais il existe aussi une morale collective. Or ce corpus nécessite des adaptations à l'évolution de le l'environnement ce qui oblige à un apprentissage permanent.
Ceci ne conduit pas à nier l'existence d'une perception réflexe du bien et du mal que nous avons vu en 1) mais ne peut-être dénommé "morale".
En revanche il est parfaitement possible que cette perception du bien et du mal, qui va conduire forcément à des choix applicables autant dans un réflexe personnel que dans le partage d'une décision collective, a pu favoriser l'adaptation dans une société.
Mais à mon avis ce serait une erreur d'appeler cela:"morale"
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Quantat

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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime16/11/2010, 11:32

Marc Hauser dit vraiment de très grosses conneries

Ces crétins confondent ce que l'individu estime "bon" avec ce qui serait le "bien".
C'est sur cette confusion qu'ils ont anthropomorphiquement affirmé la moralité des animaux.

N'importe quel parent doué d'une once d'intelligence sait qu'il faut répéter mille fois un principe et assortir la transgression de sanctions pour que l'enfant l'intègre. Il ne le fera d'ailleurs que si la personne qui le lui enseigne représente quelqu'un dont la désapprobation serait synonyme de perte d'amour...

La similarité des réponses selon les pays et les cultures ne démontre absolument pas le caractère inné des principes qui les ont fondées.
Les tabous d'inceste et du meurtre sont universels !!!

Le protocole de l'expérience est affligeant !! tous les sujets testés ont été préalablement éduqués: comment évaluer la part d'inné ??!!!

Une des conséquences de cette étude est qu'ils vont être amenés à conclure que l'immoralité est une anomalie génétique... bande de débiles ...: ça suppose que le gène possède déjà une connaissance de l'altérité et de la conscience que possède l'autre de ma propre conscience...

PFFFFffffffff......

Autres conséquences: étude génétique pour tous ?
Et puis, si c'est inné je ne vois pas pourquoi je m'emmerderais à éduquer mes petits...


Gibet, ta remarque (Peut-on en déduire que la perception du bien et du mal constitue une morale?) est pleine de bon sens : le pervers perçoit très bien le bien et le mal....

Et il est payé pour dire de pareilles insanités l'autre débile (Hauser)?
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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime16/11/2010, 13:19

5 -

Indigné, Quantat a écrit:
Et il est payé pour dire de pareilles insanités l'autre débile (Hauser)?

Pour le montant du chèque je ne sais pas, mais ce qui m'apparaît certain
c'est qu'en vous lisant il n'est pas payé en retour ! Laughing
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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime17/11/2010, 12:22

Very Happy Bien fait pour lui ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Le sens moral : une capacité innée.   Le sens moral : une capacité innée. Icon_minitime

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