La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a remis en liberté, ce jeudi, un violeur en série espagnol condamné à 268 ans de prison. Cette libération intervient quelques jours après celle d’Ines Del Rio Prada, une militante du groupe armé basque ETA.
Dix-sept ans après sa condamnation, Antonio Garcia Carbonell, âgé de 76 ans, a été libéré de prison alors qu’il avait été condamné par la justice espagnole à une peine de 268 ans. L'arrêt, rendu lundi dernier par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), jugeant illégale la détention prolongée de la militante de l’ETA, a permis la libération de ce violeur en série.
"Il convient de déclarer éteintes les responsabilités pénales pour lesquelles a été condamné Antonio Garcia Carbonell", a indiqué un juge de Barcelone, ce jeudi.
Il devait pourtant purger au minimum une peine de trente ans
Antonio Garcia Carbonell avait été condamné en 1996 à une peine minimum de trente ans pour avoir commis une dizaine de viols ainsi que des délits de vols, séquestration ou encore coups et blessures. La justice espagnole lui avait également appliqué la "doctrine Parot", un calcul de remise de peine entré en vigueur en Espagne en 2006, qui a pour effet de prolonger la détention dans la limite des trente ans.
Des remises en liberté qui en attirent plus d'un
Lundi dernier, la CEDH s’est prononcée contre ce système après avoir jugé illégale la condamnation d’Inès Del Rio Prada, une militante de l’ETA, à 3 828 années de prison pour 24 assassinats. Dès lors, des dizaines de prisonniers ont présenté des demandes de remise en liberté à la justice espagnole.
Antonio Garcia Carbonell, auteur de viols en 1991 et 1995, est le premier criminel de droit commun a être remis en liberté depuis la décision, lundi dernier, de la CEDH. Une quinzaine de détenus, condamnés pour des viols ou des assassinats, devraient pouvoir ainsi, eux aussi, sortir de prison.