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| | LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES | |
| | Auteur | Message |
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guy61
Messages : 471 Date d'inscription : 08/01/2015 Age : 84 Localisation : ORNE
| Sujet: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 1/3/2015, 17:13 | |
| La complainte du fabricant de brouette Mon nom est Alcide Repart, j'ai 53 printemps au compteur de ma vie. Après de nombreuses années passées en Australie, je suis revenu voici quelques mois afin de reprendre la petite entreprise de mon père, qui était fabricant de brouettes. Chacun se souvient de ce célèbre slogan des années 1960 « Quand toutes les autres s'arrêtent, seule la brouette Repart...» En fin d'année 2014, j'ai mis au point une nouvelle brouette, plus légère et plus stable, avec laquelle je pense augmenter mon revenu, qui sinon demeurera bien modeste. Si les ventes suivent, je ne pourrai pas assumer seul la fabrication, et il me faudra embaucher un compagnon dans l'atelier. J'avais pensé demander à Marcel, qui est un brave gars du village et qui recherche justement du travail. Mais ne connaissant rien aux lois françaises, car je suis resté longtemps loin du pays, j'ai parlé avec des amis artisans, je suis allé à la chambre des métiers, j'ai consulté internet, et je vais vous expliquer pourquoi je n'embaucherai pas Marcel. Je pensais donner à Marcel 100 euros par jour, s'il me fabrique quatre brouettes. Enfin moi je peux en construire quatre, parce que je ne compte pas mes heures. Mais j'ai appris qu'une loi interdisait de faire travailler un employé plus de sept heures. Alors je ne comprends pas pourquoi Marcel, travaillant moins que moi, et fabricant donc moins, gagnerait plus que moi sans avoir aucune responsabilité. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas philanthrope. Ces 100 euros journaliers, je comptais lui donner chaque vendredi soir, à l'issue de la semaine de travail, comme le faisait mon père autrefois, soit 500 euros tout rond s'il a travaillé du lundi au vendredi, et 400 euros si la semaine compte un jour férié. Mais j'ai appris que désormais, on devait payer les salariés chaque mois, ce qui est totalement niais vu que, chacun le sait bien, les mois n'ont pas le même nombre de jours et sont semés de jours fériés... Ce n'est peut-être pas la faute de Marcel, mais en tout cas, pas de la mienne. Je ne vois pas pourquoi je lui donnerais la même somme en février qu'en janvier, car mon père m'a toujours appris qu'à tout salaire doit d'abord correspondre un travail. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas une banque chargée de compenser les bosses du calendrier. Je croyais aussi qu'il suffisait de lui donner cet argent, et de le déclarer aux Impôts, pour être en règle avec la loi. Mais j'ai appris qu'il fallait écrire un bulletin, avec une bonne vingtaine de lignes, et prendre à Marcel, sur l'argent que je lui dois, un certain pourcentage, pour aller le donner à une palanquée d'organismes divers aux noms exotiques : Urssaf, pôle emploi, etc... Sur les 500 euros hebdomadaires que je comptais donner à Marcel, une fois servis ces organismes, il lui en restera moins de la moitié. J'ai objecté qu'alors, il ne pourrait pas vivre. On m'a répondu que certes il ne vivrait pas bien du tout, mais que par contre il était assuré contre tous les accidents de la vie : la maladie, la vieillesse, les coupures de doigts, la maternité (pour ceux qui n'ont pas suivi, Marcel est un mâle...), le chômage, la petite et la grande vérole (la petite c'est en standard, mais la grande c'est avec supplément), la grippe espagnole, et même le décès... Alors j'ai dit que tout ça était idiot, puisque Marcel pouvait très bien s'assurer luimême pour ce qu'il voulait et que sa vie privée ne me regardait pas. En outre son grand-père possède un joli vignoble, donc il ne sera jamais dans le besoin en cas de chômage car il héritera bientôt de cette vigne. En outre sa grand-mère va lui léguer deux ou trois maisons qu'il pourra louer, donc cotiser pour la retraite ne servira à rien. En outre cotiser pour le décès ne veut rien dire non plus puisqu'il est célibataire et que s'il meurt il ne pourra toucher cet argent. Et enfin j'ai argué que je ne comprenais rigoureusement rien à leurs paperasses et que j'avais autre chose à faire le soir, après avoir assemblé mes quatre brouettes, que de remplir des papiers et faire des chèques pour des risques qui ne me concernaient pas. On m'a méchamment répondu que c'était comme ça la solidarité en France depuis la guerre et que ce n'était pas autrement, et que si je ne payais pas tout ça on me trainerait devant une cour de justice et on me prendrait cet argent de force. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas scribouillard et redistributeur d'argent. Et que la nuit, j'ai besoin de me reposer. Et que, pour avoir donné un travail à quelqu'un de mon village, je ne veux pas courir le risque de finir devant un tribunal. J'ai toutefois demandé ce qui se passerait, si j'étais assez fou pour m'occuper de ces problèmes, au cas où Marcel se trouverait immobilisé par une brutale lombalgie après avoir riveté toute la journée. Avec un tel montant de cotisations, je ne doutais pas que Marcel fut choyé comme un prince, et que ladite assurance me fournirait pronto un Marcel bis pour continuer le travail. On m'expliqua alors que Marcel percevrait 80% de son salaire, puisque ce n'était pas de sa faute s'il était sans revenu, mais que moi, par contre, je devrais fournir les 20% restant, soit quasiment 300 euros par mois, jusqu'à ce que le Rhône se jette dans l'Euphrate, au nom d'une mystérieuse convention signée autrefois par une secte très occulte qu'on appelle partenaires sociaux. J'objectai que si Marcel avait une lombalgie, ce n'était pas ma faute non plus et que son assurance n'avait qu'à s'en occuper (c'est d'ailleurs à ça que ça sert, une assurance...). Et que si moi, je devais construire encore plus de brouettes pour payer ces 300 euros, c'est moi qui aurais la colonne vertébrale en quenouille. On me rétorqua alors que je n'aurais droit à rien du tout, vu que la colonne vertébrale d'un patron, c'était son problème à lui et pas celui de la solidarité nationale. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas assureur ni réassureur. Et que si je travaille, comme la majorité des gens, c'est pour moi, et pas pour les autres. Je me suis aussi inquiété de ce que je ferais de Marcel si mes brouettes ne se vendent plus un jour et si je dois me séparer de lui. On m'a alors imprimé un document décrivant par le menu la procédure de licenciement. Je l'ai lue trois fois, avant d'abandonner. J'ai seulement compris que Marcel serait payé à ne rien faire un certain nombre de mois, et que l'argent pour le payer à ne rien faire sortirait de ma poche, alors même que je n'aurais plus de rentrées. Et pour pimenter la sauce, il faudrait que je lui verse une indemnité de licenciement, au moment où l'entreprise n'aurait plus d'argent, et moi les poches vides et plus de boulot... J'ai objecté que si les clients ne veulent plus de mes brouettes, ce n'est bigrement pas ma faute, et que s'ils ne les achètent plus, je n'ai donc plus de trésorerie, donc je ne vois pas, sauf à puiser dans mes économies, comment je pourrais rémunérer Marcel, qui ne fabrique plus, avec de l'argent que je n'ai pas. On m'a rétorqué que un contrat c'est un contrat, et que je dois le respecter et qu'un patron se doit de fournir à ses salariés un minimum de sécurité. A quoi j'ai répondu ne pas comprendre comment je pourrais fournir à Marcel une sécurité que moi je n'aurai jamais... Je leur susurrai aussi que si je voulais embaucher Marcel, c'était pour lui donner un travail, pas pour lui assurer un salaire... Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas nounou sociale. Un monsieur, se prétendant contrôleur du travail, avec des mains bien trop blanches pour savoir vraiment ce qu'était le travail, est venu visiter l'atelier de mon père. Il a poussé des cris de chouca en rut devant l'emboutisseuse, hurlant qu'elle n'était pas aux normes, et que si je mettais un employé devant cette machine, j'irais droit en prison. J'ai répondu que mon père avait travaillé 40 ans sur cette machine vénérable, et qu'il était seulement mort d'être trop vieux. Que de toute façon je n'avais pas le premier sou pour acquérir une nouvelle emboutisseuse, et qu'il y avait mille autres possibilités pour se blesser dans un atelier que d'aller mettre la main sous cette satanée machine. Voilà pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas ange gardien. Puis un jour, quelques mois après mon retour en France, un gentil courrier m'a annoncé que j'allais devoir, moi aussi, donner plus de la moitié de mon bénéfice, après avoir rémunéré Marcel, afin de bénéficier d'une protection sociale contre une montagne de calamités (curieux le lapsus légal qui vous fait bénéficier de choses diverses avec votre propre bénéfice...). J'ai décliné l'invitation, puisque j'avais, durant ma vie dans le Pacifique, économisé suffisamment pour être à l'abri. On m'a répondu que la protection, dans le doux pays de France, n'était pas une option personnelle, mais obligatoire, sous peine des pires sanctions financières et même de la prison. Voilà pourquoi je ne vais sans doute pas continuer l'entreprise, et donc pourquoi je n'embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas un coffre-fort où vont puiser des gens que je ne connais pas pour me garantir des choses dont je n'ai nul besoin. A cet instant de mes réflexions sur l'avenir de cette petite entreprise familiale, j'ai regardé l'allure des bâtiments où créchaient ces gens qui voulaient ma peau, je les ai trouvés tristes et laids. J'ai regardé la tête des employés de ces machines bureaucratiques auxquelles je m'adressais, je les ai trouvés déprimés et déprimants, j'ai regardé les imprimés que j'avais reçus, je les ai trouvés illisibles et incompréhensibles. Et j'ai pensé à mon grand-père et à mon père, fiers de leurs brouettes et heureux de satisfaire leurs clients. J'ai pensé au rêve que j'avais, en revenant en France, de retrouver ce bonheur simple durant une dizaine d'années, avant de gouter aux joies de la pêche à la ligne. Je me suis demandé pour quelles obscures raisons j'irais me crever le derrière pour faire vivre cette armée de parasites et entretenir un système qui est à l'absolu opposé de mes valeurs les plus sacrées. Parce que, voyez-vous, le travail a toujours été pour moi synonyme de bonheur. Et ce bonheur-là, tous ces organismes en ont fait un bagne... Le problème dans tout ça, c'est que nous sommes cinq millions de petits artisans dans ce pays qui n'embaucheront pas Marcel... C'est ballot, n'est-ce pas... Mais après tout est-ce vraiment un problème ? Ne pas embaucher Marcel, ça fera plein de boulot pour les assistantes sociales, les pôlemployistes, les distributeurs de revenus minima, et bien sûr les fabricants de brouettes chinoises... Et la France, vue d'Australie, passera encore un peu plus pour le dernier pays communiste d'Europe de l'ouest. Quant à Marcel, il se demandera longtemps pourquoi je ne l'ai pas embauché. Il se trouvera bien quelques bonnes âmes pour lui susurrer que les patrons sont tous les mêmes, ils préfèrent se dorer la pilule dans le Pacifique que de jouer en France un rôle social de solidarité. Je n'ai jamais voulu jouer de rôle social, moi, parce que, voyez-vous, je suis un simple constructeur de brouettes... Et les autres, là-haut, les hauts fonctionnaires qui savent tout sur tout alors qu'ils n'ont jamais travaillé de toute leur vie (dans le sens où mon père entendait le mot "travail"), ils se demanderont longtemps pourquoi je suis reparti. Pas le temps de leur expliquer... Si à Bac+20 ils n'ont toujours pas compris, il est définitivement trop tard... Dans quelques jours, je vais cesser de riveter des brouettes et je vais repartir dans le bush australien. Je vais fermer la porte du vieil atelier, qui a fait vivre ma famille pendant deux générations, et jeter la clé dans la rivière. J'aime toujours ce pays où je suis né, mais je n'ai pas le courage d'apprendre à devenir aussi abruti que ceux qui le dirigent aujourd'hui | |
| | | klary Admin
Messages : 3903 Date d'inscription : 05/02/2013 Localisation : Haute-Savoie
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 2/3/2015, 09:02 | |
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| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 2/3/2015, 13:33 | |
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| | | GIBET Admin
Messages : 11790 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 76 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 2/3/2015, 19:54 | |
| C'est vrai aussi que c'est parce que nos grands pères crevaient de faire des brouettes pour enrichir seulement les patrons de brouettes , qu'ils se sont battus pour avoir droit à régulariser leurs mois , plutôt que leur salaire d'une semaine , qui pourtant était mieux que le salaire d'un journalier. Il a fallu du temps aux patrons de brouette pour comprendre que les putains de gosses du salariés s'évertuaient à manger tous les jours, même ceux où on ne visse pas les brouettes. Alors après des grèves et des négociations on avait coupé la poire en deux ...en mensualisant, puis en annualisant un salaire qui avait été calculé par les patrons en partant d'un chiffre qui n'était qu'une moyenne et non la multiplication du paiement du travail d'un jour multiplié par le nombre de jours de travail! Ben oui c'est normal de faire payer aux salariés brouetteux les aléas où ils pourraient ne pas travailler! Mais on le sait bien nos grands pères revendicatifs étaient des bras cassés pour accepter d'être mensualisés plutôt qu'être payés comme un journalier! Il est vrai que le pauvre gus pouvait alors s'offrir avec son salaire toutes les assurances contre les risques du métier. L'exemple des mines ou des aciéries étaient révélateur de la situations. Tu crèves c'est pour toi...t'avais qu'à mettre de l'argent de côté!! Ben oui ça c'est la théorie du patron brouettier qui n'est pas philanthrope mais qui fait assez de "profit" pour se payer un esclave corvéable à merci qu'on fiche à la porte venu l'âge où il travaille moins vite, ou venu l'accident qui ralentit ses gestes. Ben oui on n'est pas philanthrope. Ah le "visseur" de brouette avait un savoir faire suffisant parfois pour améliorer la production ... pour accélérer les profits!!! Mais ça c'est normal que cela profite au patron ...sinon ce serait de la paperasserie de se dire que pour garder ce type on va le payer le même prix alors qu'il va moins vite. Allez je pourrais continuer de raconter l'histoire de mon père ou de mon grand père qui ont crevé pour améliorer la situation des salariés contre les "maîtres de forge" ou les maîtres brouetteur...mais cela me ferait chialer sur leur sort!! L'amélioration sociale n'est pas venue de philanthropie (philantrope veut dire "celui qui aime l'humain" ) mais de rapport de force ou le salarié propriétaire non philanthrope de sa force de travail l'échange contre le propriétaire non philanthrope du moyen de production! Le brouetteur aimerait que l'on revienne avant le progrès social ..car ce n'est pas la paperasserie des fonctionnaires qui est mis en cause , c'est le droit d'exister de ceux qui furent longtemps méprisés par un patronat de "maîtres" Alors je n'applaudis pas cette simplification des rapports sociaux au sein de l'entreprise...c'est trop facile. Ce n'est à mes yeux qu'un discours démago et populiste...nos ancêtres n'ont pas lutté jusqu'à perdre leur sang pour devenir des assistés! C'est pourtant ce que laisse croire ce brouetteux! Ce n'est pas vrai !!! GIBET | |
| | | guy61
Messages : 471 Date d'inscription : 08/01/2015 Age : 84 Localisation : ORNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 2/3/2015, 21:52 | |
| alea jacta est, Gibet tu as parfaitement le droit de n'être pas d'accord......guy | |
| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 2/3/2015, 22:32 | |
| << Ce n'est à mes yeux qu'un discours démago et populiste...nos ancêtres n'ont pas lutté jusqu'à perdre leur sang pour devenir des assistés! >>
Hé bien ils doivent se retourner dans leur tombe aujourd'hui !! Car nous vivons dans un pays d'assités, et en plus comme nous n'en avons pas assez, nous récoltons ceux du monde entier !!
Comment ruiner un pays ? Et bien regardez comment les Gvts UMPS font en France, et vous saurez comment vous y prendre !!
Et bien sur, pour que tout le monde ferme bien sa gueule, celui qui a le malheur de contester est de facto stigmatisé, mis à l'index, sous la terrible accusation d'être un raciste !!
Et le pire de tout, c'est que ça marche !! Tout le monde ferme sa gueule et fait le dos rond. Et notre pays s'enfonce jour après jour un peu plus !! | |
| | | guy61
Messages : 471 Date d'inscription : 08/01/2015 Age : 84 Localisation : ORNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 02:41 | |
| tout à fait Briard, ma fille aînée qui a créé sa boite, ne dit pas autre chose........ | |
| | | GIBET Admin
Messages : 11790 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 76 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 03:25 | |
| Merci cher Guy...mais réfléchis bien si j'ai totalement tort La vérité n'est jamais dans la caricature La caricature de l'évolution sociale dont nous avons tous profité c'est juste bon pour faire des procès ...pas des analyses! | |
| | | GIBET Admin
Messages : 11790 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 76 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 03:52 | |
| - Briard a écrit:
- << Ce n'est à mes yeux qu'un discours démago et populiste...nos ancêtres n'ont pas lutté jusqu'à perdre leur sang pour devenir des assistés! >>
Hé bien ils doivent se retourner dans leur tombe aujourd'hui !! Car nous vivons dans un pays d'assités, et en plus comme nous n'en avons pas assez, nous récoltons ceux du monde entier !!
Comment ruiner un pays ? Et bien regardez comment les Gvts UMPS font en France, et vous saurez comment vous y prendre !!
Et bien sur, pour que tout le monde ferme bien sa gueule, celui qui a le malheur de contester est de facto stigmatisé, mis à l'index, sous la terrible accusation d'être un raciste !!
Et le pire de tout, c'est que ça marche !! Tout le monde ferme sa gueule et fait le dos rond. Et notre pays s'enfonce jour après jour un peu plus !! Tu te trompes de discours Ce que j'ai dit est parfaitement exact et tu le sais car tes parents sont sans doute d'une génération pas si loin de la notre Quand à considérer que toutes les nouvelles générations sont des assistés ..ils pensent exactement la m^me chose de la notre à savoir que nous avons sabordé la société dans laquelle nous vivons , et nous ne leur avons légué que de la merde! Il est facile d'accuser l'umps quand de 1945 à 1986 (41ans ) la droite a été au pouvoir de manière absolue le PS a régné de 1981 à 1986 et retour de Chirac...puis des alternances!!! Alors les procès qui ne veulent rien dire sur des sujets sérieux gardent cela pour des forums de débiles ...mais s'il te plait pas ici. Nous essayons d'entretenir un autre niveau que cela! Oui le FN est raciste dans son programme car la discrimination l'est...c'est la loi qui le dit que cela plaise ou non! Non tes accusations d'une génération d'assister est fausse ...sinon il y aurait moins de pauvre chez ceux qui travaillent. Après tout peut être faudrait-il supprimer les allocations chômages pour ceux qui ont perdu leur job...puisque ceux qui travaillent actuellement n'arrivent même pas à vivre avec ce qu'ils gagnent. Alors pourquoi payer ceux qui ne travaillent pas !! La démagogie va toujours plus loin que nécessaire dans la connerie!! Oui Guy ta fille dit la même chose ...mais le fait qu'elle le dise en fait-il une vérité? Je crois qu'il faudrait tout de m^me analyser un peu plus loin que de manière trop simpliste. aujourd'hui la plupart des boites ne font plus aucun effort d'innovation ou de productivité ...autre que de la réduction de charge en commençant pas les salaires! Bien sûr il faudrait revenir sur tous les acquis sociaux qui ont permis à nos prédécesseurs d'envoyer leurs gosses à l'école, puis à l'université!! Ford avait compris que ses ouvriers deviendraient un jour ses clients! Voila une réalité que les jeunes ne sont même plus en capacité de voir tant ils réduisent leur boite à leur comptabilité. Ceux qui font vivre les boites maintenant ce sont les conseillers fiscaux ...et pas les directeurs de production. On paie plus cher un RH qui sait faire des plans sociaux ...qu'un commercial ! Bref les patrons de boites ne gèrent plus que les yeux sir leur résultats comptables ...comme Hollande sur sa dette publique !! J'ai géré en pleine responsabilité une entreprise publique de 2000 à 3000 personnes avec toute la responsabilité du résultat et mon salaire dépendait de la marge que je dégageais. Facile pour moi de réussir en réduisant les emplois...beaucoup plus facile qu'en faisant de la vraie productivité ou du développement!! Mais à chaque fois que je réduisais un emploi ...j'envoyai un salarié vers les caisses de chômage (directement ou indirectement). je dégageais de la marge en faisant payer le chômeur par l’État! C'est bien toute le complexité du système que le conte de la brouette ne prend pas du tout en considération. En fait mon cher Guy, je sais que je peux avoir une position différente. Toutefois je ne cherche pas à avoir raison ... mais à raisonner ensemble! Et j'aspire à ce que nos raisonnements ne soient pas trop simplistes...car c'est cela le populisme! C'est chiffre en mains qu'on fait un audit d'entreprise et je suis prêt à le faire avec ta fille, mais pas en manipulant des préjugés! Je laisse cela à d'autres qui prétendent nous gouverner!!!! GIBET | |
| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 09:17 | |
| Etonnant tout de même que tous les petits patrons disent la même chose, à savoir :
on est saigné à blanc par les prélèvements sociaux !!
Mais bon, 200 000 ou 300 000 petits patrons, ne font visiblement pas une vérité !! Le PS n'est pour rien dans la merde dans laquelle se trouve le pays, c'est bien connu. 200 OU 300 000 fascistes du FN ne feront jamais une vérité !! Car bien sur il est de notoriete publique que les patrons sont des "fascistes", digne descendants de ces PN qui faisaient "suer le burnou" en Algérie !! | |
| | | guy61
Messages : 471 Date d'inscription : 08/01/2015 Age : 84 Localisation : ORNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 09:38 | |
| je reconnais que le brouetteux a noirci le tableau, mais l'essentiel est vrai, disons que le modèle social français n'est plus adapté au monde actuel. un exemple parmi d'autres, quand la SNCF va-t'elle supprimer la prime de charbon aux conducteurs TER TGV etc......? | |
| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 3/3/2015, 09:41 | |
| Jamais, car il est notoire qu'une escarbille de charbon, dans l'oeil d'un conducteur TGV c'est très dangereux !! | |
| | | GIBET Admin
Messages : 11790 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 76 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 5/3/2015, 05:12 | |
| - Briard a écrit:
- Etonnant tout de même que tous les petits patrons disent la même chose, à savoir :
on est saigné à blanc par les prélèvements sociaux !!
Mais bon, 200 000 ou 300 000 petits patrons, ne font visiblement pas une vérité !! Le PS n'est pour rien dans la merde dans laquelle se trouve le pays, c'est bien connu. 200 OU 300 000 fascistes du FN ne feront jamais une vérité !! Car bien sur il est de notoriete publique que les patrons sont des "fascistes", digne descendants de ces PN qui faisaient "suer le burnou" en Algérie !! Il n'y a pas 200 à 300000 petits patrons qui disent cela Visiblement tu as la vérité extensible et non vérifiée Il y a aussi des petits patrons qui vivent bien... et qui deviennent plus gros (sans atteindre bien sûr la taille de l'obligation d'avoir une représentation du personnel) Les gouvernements successifs ont leur part de responsabilité dans cette merde...qui a commencé bien avant leur arrivée. Si la droite avait été géniale la gauche ne serait pas arrivée en 1981. Mais il y a toujours quelques réalités qui passent mal. Les fascistes du FN feront toujours le racisme du FN. Ça c'est une vérité...déplaisante ou non! Tous les patrons ne sont pas des fascistes ...mais ils sont des gueulards . Il me semble que dans la filière des routiers tu es bien placé pour le savoir! Ceci dit les pauvres patrons qui ne peuvent pas payer leurs ouvriers vivent bien quand on regarde leurs revenus moyens. En milieu rural ils ont tous leur 4x4...et chez moi leur bateau. C'est offert par l'entreprise...et mis à leur disposition. Mais ça aussi ce n'est pas la vérité ?!!! GIBET | |
| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 5/3/2015, 08:36 | |
| Il n’empêche que c'est quand même bel et bien le fait que l'on "distribue" à tout ce qui se présente en France, légalement ou illégalement, les aides et autres droits et que c'est cette "distribution "générale" qui fait que les prélèvements sociaux tant patronaux que salariés qui deviennent un handicap, qui font que les salaires deviennent des salaires de misère. Il est inadmissible qu'un "vieux" qui arrive en France, et qui sans avoir travaillé ne serait ce qu'une seule heure, puisse prétendre à 900 Euro, de pension, tandis que des gens qui ont trimé toute leur vie se voient octroyé généreusement 450 ou 600 Euro pour vivre.
Et tout cela bien sur au détriment des nationaux à qui ces fonds devraient être réservés.
Et si il n'y avait que cela !!
Il faudrait faire vivre tous ces politiques avec ces 600 €. Je suis sur qu'il n'y aurait pas pléthore de candidat aux élections. | |
| | | guy61
Messages : 471 Date d'inscription : 08/01/2015 Age : 84 Localisation : ORNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 5/3/2015, 09:23 | |
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| | | Briard Admin
Messages : 6005 Date d'inscription : 05/02/2010 Age : 67 Localisation : CHAMPAGNE
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 5/3/2015, 13:02 | |
| Le problème, c'est que dire cela, qui n'est QUE vérité, c'est être "raciste" !! Refuser de voir son pays mené à la ruine par des incompétents notoires, c'est aujourd'hui, présenté comme un crime. | |
| | | GIBET Admin
Messages : 11790 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 76 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: LA COMPLAINTE DU FABRICANT DE BROUETTES 8/3/2015, 03:53 | |
| Non cher Briard ce n'est pas ce que nous distribuons à l'immigration qui crée notre dette...sauf si tu veux donner raison à l'analyse FN qui ne correspond en rien à la vérité économique (démontrée en son temps par l'université de Lille...mais je ne vais pas m’appesantir sur la chose car l'art de l'amalgame de la politique et de l'économie est une habitude bien française!!) La situation de la dette française aujourd'hui c'est l'intérêt des emprunts. Nous sommes dans la situation d'un ménage qui n'arrive plus à rembourser les intérêt de ses emprunts. Il emprunte pour rembourser ses intérêts antérieurs et ne sera jamais en situation de rembourser le capital...qui continuera à augmenter son endettement. Et c'est également un appareil fiscal complètement surannée et incontrôlable tant il est complexe. Ces deux raisons cumulées expliquent 95% de l'endettement des entreprises! Parlons de fiscalité et de dette publique ...mais pas de cout du social ou des salaires. La vocation d'un secteur économique c'est de faire vivre une société ...pas de l'exploiter! GIBET | |
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