Bonjour à tous,
Au départ du site "L'Orient-Le Jour",
j'ai fait cette "compil" très intéressante :
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Le Nucléaire Iranien .
Le point en mars 2015.
L'Iran et les grandes puissances (France, États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) qui négocient à Lausanne seraient proches d'un accord sur un texte de deux/trois pages avec des chiffres précis qui formerait la base d'un accord définitif ultérieur.
"BREAK-OUT TIME"
Le « Break Out Time » est le temps qui serait nécessaire à l'Iran pour constituer un stock de matière fissile (uranium hautement enrichi ou plutonium) suffisant pour produire une bombe atomique.
L'objectif est de faire en sorte que ce délai incompressible soit suffisamment long pour permettre de préparer d'éventuelles mesures de riposte, cad au moins un an.
DUREE DE LA SURVEILLANCE
Le président americain Barack Obama a déclaré que l'Iran devrait accepter que son programme nucléaire soit encadré par des limites pendant au moins dix ans, la France voudrait 15 ans .
RALENTISSEMENT DE L’ENRICHISSEMENT DE l'URANIUM
A l'origine, l'Iran souhaitait conserver la totalité de ces centrifugeuses d’enrichissement .
Près de 20 000 centrifugeuses sont actuellement recensées en Iran, dont la moitié environ sont opérationnelles.
Téhéran souhaite en conserver 9 000, les Occidentaux pourraient transiger à 6 000 environ.
La volonté de l'Iran de poursuivre ses activités de recherche et développement en matière de centrifugeuses avancées est l'un des principaux points de blocage.
Les Occidentaux voient d'un très mauvais œil la possibilité pour les Iraniens de se doter de centrifugeuses plus efficaces, qui réduiraient le "break-out time".
PLUTONIUM
Les Occidentaux recherchaient à la base le démantèlement du réacteur à eau lourde d'Arak, qui peut produire des quantités significatives de plutonium.
L'Iran s'y est refusé mais a accepté l'idée de convertir le réacteur ou de modifier son mode de fonctionnement de sorte que le plutonium y soit produit en quantité négligeable.
LE SITE DE FORDOW
L'existence du site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordow, près de la ville sainte de Qom, n'a été révélée qu'en 2009.
En juillet dernier, l'Iran a proposé de le convertir en centre de recherches.
Les Occidentaux aimeraient que ce site n'ait rien à voir avec l'enrichissement.
Les Iraniens ont évoqué la possibilité d'en faire un laboratoire d'étude des radiations cosmiques.
TAILLE DU STOCK
Les négociateurs tentent de s'entendre sur la quantité d'uranium que l'Iran serait autorisé à conserver et sur la quantité qui serait transféré dans un pays tiers, la Russie par exemple.
Initialement, Téhéran voulait la capacité d'enrichir 2,5 tonnes d'uranium par an, un accord pourrait être trouvé à une demi-tonne, indique un haut responsable iranien.
Des sources occidentales notent qu'aller au-delà de 250 kg serait problématique.
LA LEVEE DES SANCTIONS
Le rythme de levée des sanctions imposées depuis 2006 par l'Onu, les États-Unis et les Européens est un point de contentieux majeur entre les parties, essentiellement concernant les sanctions dans le domaine de l'énergie et le secteur des finances.
Téhéran réclame, en cas d'accord, une levée immédiate des sanctions.
Les États-Unis veulent une levée progressive.
Mais ce point est devenu une question sensible à Washington où le Parti républicain, qui contrôle les deux chambres du Congrès, menace d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran contre l'avis de Barack Obama.
Le président démocrate se dit prêt à recourir à son droit de veto contre toute loi de ce type qui torpillerait les négociations avec Téhéran.
Israël s’inquiète …
Comme toujours ,Israël s’inquiète …et tente de modifier les termes de l’accord .
Les arguments israéliens sont les suivants :
«Avec de nouvelles technologies de centrifugeuses, le seuil d'obtention de l'arme nucléaire pourrait être ramené à trois ou quatre mois contre douze actuellement »,
«Si la direction iranienne se lance dans la course à l'arme nucléaire, le temps de contrecarrer ce plan au niveau international, on y sera déjà »,
« Si l'Iran devient un pays du seuil, beaucoup de pays sunnites de la région s'engageront dans la course au nucléaire ».
L’attitude rigide des Français tient plus au soutien avec l’Arabie Saoudite qu’à des liens idéologiques avec Israël, néanmoins dans un cas comme dans l’autre, les efforts convergent dans le même sens ,du moins jusqu’à une certaine limite ….
A priori rigide, la position de la France pourrait toutefois être assouplie par des considérations économiques et la volonté des chefs d'entreprise français d'investir sur le marché iranien, en particulier dans le secteur automobile : l’Iran étant un marché de 80 millions d’habitants ...