Cher Troska je t'avais promis de parler de mai 68. Je ne t'avais pas promis de le faire sur un autre forum
Je suis donc là au RV
Comprendre mai 68 c'est se rappeler qu'à cette époque nous avions 20 ans! Nous la génération du babyboom et nous étions nombreux!
Enfants de la rue pour beaucoup d'entre nous nous étions les héritiers de l'éducation passéiste.
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Image issue du passé de nos parents qui avaient faits des enfants après guerre. En 1952, au lieu d'enter en primaire ils auraient dû avoir 5 ou 6 ans de plus.
Que trouvions nous alors pour faire notre éducation ? De vieux instituteurs prolongés après guerre tandis la jeune génération qui devait remplacer ces vieux, s'y était fait décimer. Ces instituteurs en blouse grise faisaient régner une autorité violente faite de punition et de violence ...comme on élevait autrefois les bourriques
Il ne fallait pas se plaindre au père. Chef de famille,
pater familias issu de son père le patriarche, la discipline dominait plus que l'argent.
La famille n'était pas chiche en affection, ni en discipline. La poigne d'un De Gaule et d'un gouvernement dont je me rappelle essentiellement les manteaux gris et noirs, les costumes gris et noir, les chapeaux gris et noirs et la télé en blanc et noir ... que nous regardions chez les autres.
La rue grondait déjà depuis longtemps. Les salaires minables faisaient des travailleurs des miséreux sans considérations . La guerre froide ne réchauffait pas l'atmosphère et l'Algérie OAS non plus. Paris n'était que gris et notre vie aussi.
J'étais en faculté quand 68 survint.
Je subissais les cours d'un professeur de droit qui s'appelait GARRISSON. Il arrivait dans le grand amphithéâtre d'Assas vêtu de la toge noire professorale et précédé d'un huissier en pingouin , la chaîne au cou, pour lui porter son cours qui se passait sans la moindre attention vers nous. C'était un monarque de la chaire et ils étaient encore nombreux.
Il faisait beau en 68 et l'envie de mettre toutes cette aristocratie de l'autorité par terre pour faire payer l'absence de considératiuon éclata spontanément comme vint un jour le jeu d'osselets,de billes ou de marelle.
Nous nous retrouvâmes dans la rue proclamant que dorénavant il serait "interdit d'interdire", que "sous les pavé de Paris il y avait le sable" et "a bas le sommaire vive l'éphémère" .... http://users.skynet.be/ddz/mai68/slogans-68.html
"Est prolétaire celui qui n'a aucun pouvoir sur l'emploi de sa vie quotidienne et qui le sait"
"Le feu réalise !"
"D'un homme, on peut faire un flic, une brique, un para, et l'on ne pourrait en faire un homme ?"
"Le patron a besoin de toi, tu n'as pas besoin de lui."
Oserai-je résumer 68 à ces quatre phrase:
La conscience de classe qui n'avait plus rien à voir avec Marx. La violence d'une expression qui se voulait universelle aussi bien dans l'université , que dans l'art ...ou la famille.
La conscience d'être et de ne plus vouloir s'abandonner.
L'envie que les ouvriers en grève nous rejoignent
Ils ne le feront jamais. Ce ne fut pas loin quand les manif étudiantes s'imposèrent en queue de manif ouvrière pour " le même combat". Mais la CGT veillait et on ne la déposséderait pas de sa main mise sur la mouvement sociale au profit d'un chaos étudiant.
68 ce ne fut pas la glorification de quelques meneurs qui firent ensuite carrière sur le fait d'avoir été au sommet des barricades. Je ne citerai pas leur nom car si l'un est devenu Vert et télévisuel, et un autre inspecteur général de l'éducation nationale, les autres furent oubliés.
1968 c'est un éclat de voix pour faire tomber les chaînes.
C'est un éclair qui foudroie et qui jette mille étincelles géniales...mais qui retombent au néant.
Comment la génération ébranlée pouvait-elle comprendre quoi que ce soit à ce qui se passait?
En mai 68 nous avions 20ans! Nous les avions encore au soir de mai 68 et il nous faudrait encore 10 ans pour imposer notre vision. Nous n'aviosn pas l'autorité!
10ans où se mêlèrent les anciens retrouvés et qui résistaient aux "petits cons qui feraient mieux d'étudier que de foutre le bor..."
10 ans qui ont éteint les lumières et préparé les porteurs d'idées, d'innovation, de progrès social, de ...bref porteurs de 68 à perdre espoir de leus idées et à regarder impuissants ce que la société avait fait de leur mouvement
Nous serions donc responsables pour l'Histoire et les nouvelles générations de ce que mais 68 n'avait pas réussi?
Nous avions tué la "patriarchie", nous avons permis un vrai élan de modernisme, nous aviosn proclamé d'autres valeurs, nous fumes la première gnérartion à unir
Nos Mains , les maisn de toute une génération des jeunes de 20 ans laissé là par les ouvriers!.
..mais il esr vrai, à notre grand regret, nous n'avions pas fait disparaître .... la médiocrité.
GIBET