L'Oreo, le fameux petit cookie noir et blanc, serait aussi addictif que la cocaïne ou la morphine, selon une étude américaine. Une recherche lancée par une étudiante de seulement 13 ans.©Fotolia.com
Décidément, les petites douceurs peuvent souvent cacher de gros risques pour la santé ! Cette fois ce sont les Oreo qui sont mis sur la sellette : ils provoqueraient les mêmes effets chez les rats que la drogue dure.
L'étude est déjà étonnante, mais elle l'est d'autant plus quand on sait qu'elle a été menée sur l'idée d'une étudiante de 13 ans. Jamie Honohan est le major de sa promotion à l'université du Connecticut (Etats-Unis), en neuroscience ; elle explique que son intérêt pour cette recherche vient de sa curiosité pour le comportement humain et ses motivations lorsqu'il s'agit de nourriture. "Nous n'avons pas choisi les Oreo seulement parce que c'est le biscuit préféré des Américains, et qu'il est très appétissant pour les rats. Mais aussi parce que les produits contenant des quantités élevées de gras et de sucre sont fortement commercialisés dans les zones défavorisées."
De surprenants résultats
Menée par Joseph Shroeder, maître de conférence à la même université, avec l'aide de plusieurs étudiants âgés de 13 à 15 ans, l'étude a porté sur l'analyse de la raison pour laquelle des aliments gras ou sucrés sont à l'origine d'une forme de toxicomanie.
Deux expériences ont été réalisées. La première a confronté des rats à deux piles d'aliments : des gâteaux de riz d'un côté et des Oreo de l'autre. Les rats se sont dirigés vers les seconds; autre observation inattendue, les rats préfèrent la crème (au milieu du biscuit), exactement comme les êtres humains.
Dans la deuxième expérience, un groupe de rats a reçu une injection de morphine ou de cocaïne, d'autres une solution saline. La réaction du cerveau des différents groupes a été comparée au cerveau des rats consommateurs d'Oreo : les chercheurs étudiants ont constaté que les rats "dopés" aux Oreo adoptaient le même comportement addictif que ceux qui avaient pris de la drogue.
Ces résultats confirment la théorie des chercheurs selon laquelle les aliments très gras ou très sucrés stimulent le cerveau de la même manière que les drogues. "Cela pourrait être une des raisons pour lesquelles les gens peinent à les éviter, et un facteur expliquant la prévalence de l'obésité", explique Joseph Shroeder.
Selon l'expérience d'une autre équipe, le plaisir suscité par la dégustation d'un Oreo est supérieur à celui de la drogue, car ils activent plus de neurones responsables du plaisir. Voilà qui aide à mieux comprendre pourquoi ce biscuit créé il y a plus de 100 ans est aujourd'hui le plus vendu au monde...