Ce merveilleux mot AMITIE

Quel est donc ce mot si mal utilisé,
Etes-vous sûr de savoir l'employer ?
Etes-vous de celles ou ceux bien entourés
Qui connaissent ce merveilleux mot Amitié ?

L'Amitié est si proche du mot Amour
Qu'elle nous unit pour une infinité de jours :
Elle se veut d'être sincère et fidèle,
Comme l'amour vous donne des ailes.

Amitié définit toute personne
Que l'on peut appeler à tout moment,
Se précipite en deux temps trois mouvements,
Pour vous soigner des maux qui résonnent.

Amitié est celui ou celle qui vous connaît,
Sans moindres mots à prononcer,
Un ami ne vous jugera jamais,
Mais en silence essayera de vous aider.

L'Amitié est si proche du mot Amour,
Qu'elle nous unit pour une infinité de jours,
Elle se veut d'être loyale et sereine,
Comme un ami qui soulage vos peines.

Soyez loyal, sincère et surtout fidèle,
Votre amitié n'en sera que plus belle.

Il est un autre mot que j'aime bien... LA BEAUTE

La beauté se cache là où tu ne la vois pas...

Elle se propage dans ce doute qui te ronge
Comme un mal nécessaire à ta renaissance,
Pour mieux te faire rejaillir de tes cendres,
Et se répandre comme un semence
Sur les angoisses des hommes.

La beauté se moque de l'âge,
Et tes rides sont tes alliées
Comme des forces qui se déploient
Pour triompher de ta vieillesse,
Le miroir n'en est plus le seul témoin.

La beauté se lit sur les lèvres
De ce sourd-muet
Qui prend la parole avec ses mains
Et caresse de ses gestes
Toutes les splendeurs du monde.

La beauté se glisse dans tes pensées
Quand tu te sens si fort
Que tous les malheurs du monde
S'effondrent comme des châteaux de cartes
Face à tant d'optimisme et de courage.

La beauté se noie dans la goutte d'eau
Qui va rejoindre l'océan
Et repart dans le ciel
Pour créer des arcs-en-ciel
Qui dansent au-dessus de toi.

Combien d'hommes chaque jour
se fondant à la mort,
dans ces grands champs de blé
où tous les épis d'or
s'apprennent à l'amour,
aux caresses volées,
en s'effleurant à deux
complice du vent d'été,
se sont cachés pour tuer?

Mourant de l'ennemi,
et renonçant à Dieu
pour prix de Liberté,
pour sang de leurs aïeux,
ils plongeaient pour l'ami
dans la haine fartée
couleur envahisseur.

Ils étaient effrayants,
se livrant corps à cœur.
Quand tous instants se mêlent,
comme deux mains qui vont vivre
quand enfin elles se serrent,
les entrailles et le cuivre
et les râles et l'appel
de ses propres enfants;
alors on crie: assez!
Et chaque épi de blé
sonne à la liberté.

Mais regarde ces pierres,
au milieu du chemin
où Dieu les a jetées,
au tout premier matin.
Elles se sont vues. Hier.
Au milieu de la guerre
la lutte des rebelles
a provoqué l'union
en butant sur l'une d'elle.

Et elles se sont touchées,
pour être inséparables;
nouvelle éternité.
Même moment mémorable,
des hommes assassinés,
au milieu de la terre
où Dieu les a jetés
depuis des millénaires,
ont voulu s'ignorer....

....et jusqu'à aujourd'hui!
Aujourd'hui sans passion
des cinquante ans passés
en recherche d'union,
sans peur, sans cri, sans nuit,
enfin ils se chérissent.
Ils sont peu. Ils sont tous.
Car ceux là s'aimeront,
et pour l'éternité.

La vie est un hasard,
mais aussi une lutte
où le meilleur peut-être
tantôt bon, tantôt brute.
Je connais pour ma part,
tout çà à cause "d'eux",
des êtres qui s'unissent
à ces épis de blés
qui flottent dans les cieux.

Des êtres qui s'appelaient
et "papa" et "maman"
et qui maintenant poursuivent
l'amour séparément.
Ils étaient des rebelles,
aux yeux de ces Allemands,
donc du ciel à la terre
ils vivent ces cinquante ans.
Ils étaient résistants.

Aujourd'hui Liberté,
tu vas fêter la vie.
Mais au fond de ton cœur,
n'accepte pas l'oubli
de tous ces rescapés,
qu'on dit avoir gagné.
Pour eux sois la chaumière
tout là-bas éclairée,
pour les êtres égarés;

Chaumière solitaire
où les flammes de l'âtre
pétillent toujours à deux.
Fais-y place à ce pâtre
en cet anniversaire,
qui conduit ses agnelles
près du grand champs de blé
qui se laisse bercer
au souffle du vent d'été.

Plus personne aujourd'hui,
ne s'y cache pour tuer.

Joël B

AMITIE VENDEENNE


Un jour j'ai découvert ton ciel
à l'horizon tâché de sang,
flambant aux rayons du soleil;
"VENDEE" : Amour de tes enfants!

Ton sol péniblement gratté
pour y semer espoir et vie,
ne t'a offert que pauvreté,
et pourtant, tu es mort pour lui!

Vendéen aux ongles de terre,
courbé sous le poids du travail;
que tu es beau face à la guerre
qui t'a arraché les entrailles.

Mais vivrais-tu sans l'amitié
des maillons forgés jour en jour?
Où serais-tu sans ta fierté?
Quel prix as-tu payé à l'amour?

Comment as-tu offert ton cœur
pour entendre enfin les rires
qui parfument ton air de bonheur?
Aide-moi à y parvenir!

Dans notre monde non ingénu,
où l'"autre" est devenu danger;
ma main ridiculement tendue
ne fait de moi qu'un étranger.

Et pourtant j'aime le papillon
posé tendrement sur la fleur
et qui repartira aiglon
si un mot peut vaincre sa peur.

Ce mot, comme celui de "VENDEE"
et que j'appelle "ADMIRATION",
ne m'a sans doute jamais aidé.
Ne faut-il pas tuer les passions?

Surtout celles qui basent la raison
sur l'émerveillement poétique
où l'homme devient aberration
face à son monde scientifique.

Vendée, dis-moi donc quelle science,
derrière tous tes fétus de paille,
a tant pu armer les consciences
de tes enfants dans les batailles;

Dis-moi au nom de quelle croyance
ton peuple s'est jeté sur les routes
main dans la main en confiance;
la mienne ne suscitant que doute!

Je continuerai à m'offrir,
car ton ciel à tant d'étoiles,
qu'une saura un jour s'attendrir.
Alors ma vie sera moins pâle!

Joël B