Une trentenaire condamnée pour relation avec un mineur

Une handicapée moteur de 36 ans a écopé deux mois de prison avec sursis pour «soustraction d'enfant». Depuis plusieurs mois, elle menait une relation consentante avec un adolescent de 17 ans.

Alors qu'elle entretenait depuis plusieurs mois une relation amoureuse avec un jeune homme de 17 ans, une handicapée moteur a été condamnée mardi par le tribunal correctionnel de Brest à deux mois de prison avec sursis pour «soustraction d'enfant». Une peine assortie d'une mise à l'épreuve de 18 mois au cours desquels il lui est interdit de revoir le jeune homme. Mais la femme de 36 ans a contesté mercredi ce jugement en annonçant sa décision de faire appel.

Elle avait rencontré le jeune homme sur un forum Internet consacré à Sophie Marceau, tous deux partageant la même admiration pour l'actrice, selon les quotidiens régionaux Ouest France et Le Télégramme. Ils sont ensuite partis ensemble en vacances au bord de la mer au cours de l'été 2008, a affirmé l'avocat de la défense.

En juin 2009, l'adolescent de 17 ans, victime de violences de la part de son père, fait l'objet d'une mesure de placement. Interne la semaine, il doit rentrer dans sa famille d'accueil le week-end. Or, très rapidement, il choisit de passer ses fins de semaine chez son amie. Un état de fait vu d'un mauvais œil par l'aide sociale à l'enfance (ASE), chargée du suivi éducatif mis en place par le juge des enfants en juin dernier. La structure dépose donc une plainte contre la femme en question.

«Pas décidés à rompre leur liaison»

«C'est entièrement de ma faute. J'y vais par choix et non sous influence. D'ailleurs, j'ai les clés de chez elle», a affirmé le garçon devant la cour, tentant d'atténuer la responsabilité de son amie, de 20 ans son aînée. «Je l'aime», s'est pour sa part défendue l'accusée, en fauteuil roulant, alors que son avocat, Me Yves Chevasson, s'est dit convaincu que l'adolescent n'était pas en «danger» avec elle. Il a également tenté de mettre en avant le consentement du jeune homme, laissant entendre que seule la morale est mise en cause dans cette affaire.

Mercredi, Me Chevasson a expliqué être «obligé de faire appel car ni l'un ni l'autre ne sont décidés à rompre leur liaison et qu'il est inimaginable un instant que cette femme se rende en prison si elle ne respecte pas son suivi». En attendant un nouveau procès, les effets du premier jugement ne peuvent s'appliquer, l'appel étant suspensif. Déjà mardi, en quittant le tribunal, le jeune homme poussait le fauteuil roulant de sa compagne.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/04/01016-20100204ARTFIG00622-une-handicapee-condamnee-pour-relation-avec-un-mineur-.php

Quelle affaire pitoyable. Ce sont des questions de principes et de droit qui prédominent ici...au lieu du cœur!
Plutôt que d'accompagner de près ce jeune qui dans un an est majeur...on va foutre une femme handicapée en prison...parce qu'elle l'aide!
C'est vrai que c'est plus simple de l'attraper que les mafiosi de la pègre.
C'est vrai aussi que je suis un juriste et que je fais souvent la part des choses entre le droit, la justice et l'équité ...mais j'ai toujours du mal sur certaines affaires