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 lettre aux enfants nés en 2011

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GIBET
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GIBET


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MessageSujet: lettre aux enfants nés en 2011   lettre aux enfants nés en 2011 Icon_minitime1/10/2011, 20:15

Tiens j'ai trouvé cela dans le forum d'à côté alors cela m'a fait réagir...et j'ai eu envie de le partager ici avec vous
GIBET


Citation :

Dans cette épître Michel Geoffroy dresse un panorama glacial de ce qui attend les nouveau–nés. C’est aussi une satire sans concessions du système contemporain. Un système, il est vrai en voie d’effondrement.


Polémia

Mes pauvres enfants, vous êtes nés dans un monde finissant et vous allez participer à son agonie. Vous, les jeunes Occidentaux, votre cauchemar ne fait que commencer.

Vous avez échappé à l’avortement et vous êtes nés dans ce qui reste de la famille en Europe. Elle sera peut-être «monoparentale », c’est-à-dire réduite à une seule personne. Ou bien constituée de deux personnes aux noms différents, voire de même sexe.
Vos grands-parents, vous les verrez de temps en temps, pour qu’ils vous fassent des cadeaux ou pour qu’ils vous « gardent » pendant que vos parents travaillent ou s’amusent ; avant qu’ils ne rejoignent l’hospice car ils finiront aussi par gêner. Vos parents divorceront un jour, sans doute, s’ils se sont mariés (un mariage sur deux finit en divorce selon les statistiques). Votre famille se réduira au droit de visite.

Vous n’aurez pas le réconfort d’avoir beaucoup de frères et de sœurs car la démographie occidentale s’effondre : vous n’aurez que des copains, des potes et des adresses Internet. Vous n’aurez que des amis en silicone.
Cela vous suffira puisque de toute façon vous allez passer 4 heures par jour devant la télévision. Le reste du temps, vous écouterez de la musique déracinée avec vos copains en « boum », en « boîte » ou sur votre MP3 et vous tapoterez sur votre téléphone-ordinateur-appareil photo-GPS portable.

Vous lirez peu et rarement de vrais livres.
L’accès à la culture ne vous sera pas accordé sauf si vos parents sont riches. On vous dressera ainsi à rester des éternels spectateurs du monde : des objets et non des sujets de l’histoire.

L’école publique ne vous apprendra rien de votre passé, de votre histoire, de votre culture, de vos racines ou de votre religion. Elle vous apprendra seulement à respecter les commandements de l’idéologie dominante et qu’il est normal de copuler avec vos petits copains et copines. Elle vous apprendra à vous repentir de votre civilisation, à mépriser vos ancêtres et à suspecter vos parents. A la cantine on vous fera manger halal car il ne faut pas discriminer vos petits camarades musulmans. On vous apprendra à consommer et à céder à ce que vous croirez être vos libres pulsions, alors que vous serez seulement victimes de la suggestion publicitaire omniprésente.

Si vos parents ont un peu d’argent, vous vous inscrirez à l’université puisque tout le monde y va,bien que vous ne sachiez pas bien l’orthographe, à la différence de vos arrière-grands-parents qui n’avaient que leur certificat d’études primaires mais qui savaient lire, écrire et compter et qui connaissaient les chefs-lieux de départements. Avec un peu de patience vous obtiendrez un diplôme, comme tous les autres, et vous devrez alors chercher du travail. Comme tous les autres, car vous entrerez dans un monde où le travail durable est un privilège rare, désormais.

Vous serez en concurrence avec le monde entier : avec les Chinois et les Indiens qui fabriquent chez eux ce que l’on vous somme d’acheter, et avec les Africains qui sont installés en Europe. Des législations compliquées, destinées à empêcher de « discriminer » tout le monde sauf vous, ont en outre été mises en place. Il faudra vous contenter de peu si vous voulez travailler. Il faudra aussi faire preuve de docilité et de mobilité car la délocalisation de l’emploi industriel est désormais
la loi. Et puis, compte tenu des prix de l’immobilier – car c’est le seul bien qui n’a pas encore été dévalué par les crises financières à répétition –, il vous faudra beaucoup vous déplacer entre votre domicile et votre travail, et de plus en plus longtemps puisque les centres villes sont de plus en plus chers. Et vous voyagerez dans les transports collectifs bondés car les routes sont saturées ou interdites.

Vous vivrez dans des banlieues et non plus dans des villes, des villages et des campagnes, comme vos ancêtres. Vous logerez entre le centre commercial, le centre culturel et le parking. La nuit, il vous faudra éviter de circuler pour ne pas rencontrer des « jeunes », des criminels récidivistes ou des contrôles de police musclés. Le mieux pour vous sera de rester chez vous à regarder la télévision. Vous y verrez des tas de choses auxquelles vous ne pourrez jamais accéder mais cela vous fera rêver, avant de vous endormir. Et cela vous donnera l’idée de vous endetter un peu plus pour acheter des objets inutiles que vous aurez « vus à la télévision ».

Mais il vous faudra éviter d’être malade, surtout si vous n’avez qu’un emploi à durée déterminée. Parce que les systèmes de sécurité sociale font faillite et qu’on remboursera mal vos dépenses médicales. Et parce qu’un arrêt de longue durée peut signifier un début de chômage, la dégringolade sociale irrémédiable dans un pays où 10% de la population n’a pas d’emploi.

Vous n’apprendrez pas le métier des armes puisque le service militaire a été aboli et qu’il est interdit de posséder des armes. Vous n’apprendrez pas à protéger votre nation, votre foyer, vos proches. Si vous êtes militaire de carrière on vous enverra guerroyer au loin, jouer les mercenaires de l’OTAN.

Vous n’apprendrez pas à être un citoyen qui participe à la vie de la cité. Non, si on vous fait militer ce sera pour des causes
lointaines : on vous fera faire de « l’humanitaire » ou sauver les bébés phoques. On vous consultera sur pas grand’ chose d’important ; on vous laissera tranquille ; on vous demandera seulement de voter pour les candidats choisis par la télévision.

On vous apprendra à être un bon petit sujet docile, une gentille « ressource humaine » au service de l’économie, qui fait confiance aux institutions, aux conseils d’administration des entreprises et aux experts financiers pour vous « protéger ».

Il faudra aussi vous habituer à respecter les multiples prohibitions dont on a rempli votre vie, pour votre bien : trier sagement vos déchets ménagers, ne pas rouler trop vite, mettre votre ceinture de sécurité, ne pas fumer, ne pas manger trop sucré ou
trop salé, ne pas boire plus d’un verre de vin, ne pas transporter d’objet pointu et coupant dans les avions et surtout ne pas avoir de mauvaises pensées.

Il faudra aussi que vous appreniez à être minoritaire. Minoritaire dans le monde, car les Européens ne représenteront plus que 7,5% de la population mondiale en 2050.
Minoritaire à l’échelle de l’Union européenne élargie, car cette union n’est qu’un nain politique. Minoritaire dans votre pays, car vous devrez vous « ouvrir » aux us et coutumes de tous les peuples qui vous feront l’honneur de venir s’installer en France, si vous ne voulez pas qu’on vous accuse de « racisme » et subir les foudres de la justice.
Minoritaire, il faudra que vous appreniez à baisser les yeux dans la rue.

Avec un peu de chance vous durerez ainsi au moins 80 ans, dans la solitude ou en la partageant avec un autre individu que vous aurez rencontré. Avec votre petite retraite et les quelques économies qui auront survécu aux différentes crises financières, vous traînerez votre vie inutile et sans but. Peut-être aurez-vous décidé de faire des enfants pour qu’ils profitent à leur tour de ce paradis terrestre ? Mais il faudra vous résigner à ce qu’ils n’aient pas une meilleure situation que la vôtre.

A moins que dans un suprême effort vous ne rejetiez ce système : que vous décidiez d’être des hommes et des Européens, comme vos ancêtres. Alors tout ce qui précède n’aura été qu’un mauvais souvenir ou qu’un affreux cauchemar.

Michel Geoffroy le 27/09/2011

Source: http://www.polemia.com/article.php?id=4151



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Citation :
Réponse par GIBET Aujourd'hui à 19:29

Mémoria


Dans cette épître Joêl B dresse un panorama glacial de ce qui existait réellement à l'époque rêvée d'hier . C’est aussi une satire sans concessions du système contemporain des lecteurs de l'avenir dans le marc de café.
Un système, il est vrai qui ne fait rêver que les ignorants et qui détourne de la vie au profit des morts
Wink

Mes pauvres enfants vous auriez pu naître il y a 65 ans dans un monde renaissant ...oui renaissant de la guerre.
Il n'existait plus de ticket d'alimentation depuis au moins 2 ans et l'on était juste obligé de fournir une bouteille vide pour avoir une bouteille pleine. Certes il ne fallait pas les casser mais c'était un bon apprentissage que de faire les courses à 7 ans en tenant la bouteille à deux mains Vous jeunes occidentaux auriez pu apprendre l'autorité du pater familias, proche du coup de pied au c** comme mode de pédagogie. La même que les générations antérieures qui vous font rêver maintenant.

Votre mère a échappé à la violence de nos bons hôpitaux parisiens ou les sœurs, pardon les mères,, pardon des étrangères à cornettes faisaient régner la loi divine qui avait commandé d'enfanter dans la douleur. Elles surent pendant longtemps la prolonger. Vous auriez alors découvert que les familles biparentales étaient composées de gens qui travaillaient parfois l'un le jour et l'autre la nuit (surtout les femmes). Mais le plus drôle c'était de séparer les couples à chaque promotion en envoyant l'agent promu aussi loin que possible pour justifier les quelques francs de différence. Ben oui le père venait tous les week end ...pour surveiller les devoirs.

Ceci dit nous étions fiers dans nos blouses grises de l'école publique qui vous promettaient à l'apprentissage. Le lycée c'était pour ceux qui amenaient leurs gamins en voiture car on ne mélangeait pas les classes ,monsieur , en ce temps là!

Nous partions alors en vacances par le train, enrubannant nos vélos pour qu'ils puissent voyager sur la plateforme en bagages accompagnés ... et donc gratuitement. Il est vrai qu'à l'arrivée on était bienheureux de les trouver pour arriver chez les grands parents. C'est vrai qu'ils n'avaient pas divorcés, non par conviction , mais parce que cela ne se faisait pas dans le monde ouvrier où cent sous plus cent sous valaient mieux que 5 francs! Mais nous étions fiers de voir de nombreux petits copains issus de famille de 12 enfants. Personne ne nous disait que tous les soirs le père était saoul et que le mère ne savait rien éviter!! Mais à 8 ans ils maniaient la hache pour couper le bois et à douze ils étaient employés dans une famille qui leur servait le manger. C'est vrai que l'on ne divorçait pas à 50% et que Monsieur le curé venait voir ce qui se passait , si les cris et la violence devenaient excessifs...non pour s'occuper des enfants qui pleuraient mais pour prévenir les gendarmes qu'ils n'allaient pas à l'école régulièrement. Votre famille se réduisait alors au droit de visite ...des frères et sœur dans les familles d'accueil et du père en prison.


La radio, la télévisons certains en avaient. Mais la majorité ne savaient même pas ce que c'était. En revanche dans les caniveaux de Paris le balayeur ouvrait les bouches d'eau et orientait le flux avec un sac ... Nous avions alors de quoi faire voguer nos bateaux et nos rêves. Bien sûr vous n'auriez peut-être vu la mer qu'une fois pas an. Sans voiture il était difficile de s'y rendre ...même en vélo à 50 kilomètre , en famille. Les plus chanceux partaient en colo.. Eux ils voyaient la mer.
Il parait que mon père gagnait 100 francs de trop pour profiter de l'aide sociale. Alors nous regardions les plus pauvres ...partir!!

C'était marrant d'aller àla bibliothèque. ...il parait , car les parents travaillant tous les deux et les bibliothèques municipales étant fermées tôt, on ne pouvait pas choisir des livres sans image. De toute façon avec images ils étaient rares. Alors il est vrai qu'on lisait peu et qu'on n'était pas informé. Mais ce n'était pas grave car on avait une conscience de classe et même sans avoir besoin de savoir on votait pour celui qui était favorable aux ouvriers...c'est à dire pour les patrons. Ben oui il ne
fallait pas oublier que c'était eux qui nous donnaient du boulot et qui n'aimaient pas trop que l'on manque de reconnaissance. D'ailleurs eux allaient à la messe, c'est dire leur esprit charitable et leur sens de la considération. Et puis déjà on savait qu'il fallait se tenir à carreau sinon il y aurait le "péril jaune" ou "l'arrivée des rouges".
Deux couleurs qui nous faisaient réfléchir tant elles semblaient porteuses de menace. En famille on parlait de ces chose là à voix basse comme pour les conjurer... ou pour dire secrètement que finalement les rouges faisaient moins peur que les jaunes.

Et bien oui mes pauvres jeunes vous auriez pu avoir la chance de connaître cela. Vous savez c'est ce qu'on appelle la tradition , les valeurs nationales et "c'était mieux avant"
Il y aura toujours des rigolos à la MicheL Geoffroy qui vous feront rêver avec ce que furent nos luttes pour en sortir. Nos efforts pour que les enfants ne connaissent pas cela. Vous aurez la possibilité de connaître la sciences des soins , la médecine efficace quand nous craignions la tuberculose et que nous recevions du lait à l'école pour lutter contre la carence alimentaire, le manque de calcium qui font les rachitiques. C'est vrai qu'à la campagne où nous étions si heureux on toussait dans notre coin soigné au grog, ben oui çà fait les hommes qui disait papa.

Mais le service militaire aussi faisait de nous des hommes. On apprenait à manier des armes ...pardon on apprenaient à les porter et à les démonter, mais pas à tirer. C'était trop cher! En revanche on savait manier le balai de la cour ou des chiottes!! On savait aussi respecter les gradés parce que c'était les chefs. C'est pas la référence d'une grande nation çà?

L'école nous apprenait à écrire et à compter et tous nos livres étaient illustrés pour que les filles restent des filles et que l'on apprenne à saluer les " meussieurs". C'étaient illustrées comme il faut. Il a pas connu çà Michel Geoffroy lui qui parle de notre histoire et des idées politique que parait-il on n'apprend plus? Moi je savais que mes ancêtres étaient les gaulois, que les rois étaient bons avec les serfs, que la messe était obligatoire pour le bien de la morale, et qu'il fallait laisser ceux qui savaient diriger la France le faire ...tout simplement.

2050 vous imaginez ce que vous serez? En 1947 il ne serait venu à l'idée de personne de se dire ce que nous serions en 1997.
Ça c'est un truc de statisticien..de ces gens qui prennent nos vessies pour des lanternes et gambergent sur des chiffres qui sortent de leur chapeau. D'ailleurs c'est comme si en 1947 il avait été possible de dire que l'on réunirait une conférence sur le réchauffement de la terre.
Que l'on signerait un traité sur l'interdiction des mines antipersonnel. Que les grévistes d'UPS l'emporteraient ...aux USA!! Que des semaines durant les Yougoslaves lutteraient contre la fraude électorale de Milosévic. Que plus de 30% des enfants britanniques vivraient dans la pauvreté pour 13% en Allemagne et 12% en France. Que la Russie intégrerait le club de Paris!.....
C'est dire tout le sens des prédictions à 50 ans . Mais en 1947 nous le savions car nous étions humbles sur l'avenir et craintifs de la démagogie. Notre façon de réfléchir s'appelait entre nous : le bon sens!!

Avec un peu de chance et en écoutant les prophètes vous arriverez peut être un jour à rétablir tout cela. Ce sera une grande fête chez ceux qui remettront du charbon dans leurs feux en allant le chercher à la cave.

A moins que dans un sursaut vous mettiez à la porte la nostalgie de l'irréalité et qu'enfin vous preniez en main votre avenir. Cet avenir que les gens de 1947 ont essayé de déblayer comme ils ont pu pour éviter de revenir à la génération d'avant.

Alors nous pourrons rire de ces magiciens qui veulent transformer le passé en avenir

Joël B. 1er octobre 2011
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