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 Faut-il préparer la Révolution ?

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Faut-il préparer la Révolution ? Empty
MessageSujet: Faut-il préparer la Révolution ?   Faut-il préparer la Révolution ? Icon_minitime14/1/2011, 12:17

Citation :
« La révolution n’est pas un dîner de gala, elle est au bout du fusil » disait Mao Zedong, dirigeant de la Chine. Sans lui apporter un soutien quelconque dans sa politique, la question de savoir comment la Révolution doit se passer, dans quelles proportions et la manière de la mettre en avant. Doit-on considérer la Révolution comme un acte de foi, un bouleversement minutieux et réglé ou alors un changement, une transition qui s’opère déjà au moment où elle est entrain de s’accomplir ?

Ce débat fait et doit toujours être au cœur de toutes les préoccupations, à savoir comment nous organiser, comment propager nos idées continuellement, comment apporter la possibilité de faire quelque chose de nouveau, de faire table rase de ce qui se passait avant ? Entre ceux qui diront que la Révolution doit être menée par une poignée de révolutionnaires aguerris, prêt à agir et à entrer en action, qui doivent ensuite entraîner les masses à l’exercice du pouvoir et à leurs opposés, ceux qui diront que la Révolution est un mouvement de masse, fait de discussions et de choix collectifs, sur des bases d’auto-organisation et autogestionnaire, laissant place donc à une réelle démocratie au sein de la Révolution. Une conception plutôt autoritaire, cherchant au plus vite à consolider un pouvoir « ouvrier et populaire » et de l’autre, une conception plus ouverte, sans doute moins solide, mais qui laisse à tout moment la possibilité d’avoir un contrôle direct et global sur tous les acteurs de la Révolution et de leur demander des comptes, le moment venu. Il doit y avoir, entre ses deux conceptions de la Révolution, un juste milieu : Il ne faut pas se laisser berner par une dictature « scientifique » d’une minorité et encore moins penser que seul le spontanéisme inné des masses puisse permettre la Révolution.
En cette nouvelle année 2011, il y a un bilan à tirer sur l’année 2010 et surtout aux vues des différentes révoltes des peuples vis-à-vis de la crise et de la casse des acquis sociaux. Le cas de la Grèce par exemple est assez marquant, par la succession des grèves générales et des mouvements de masse, l’on sent que la base est vraiment motivée, ce qui est en décalage avec, l’exemple des principaux syndicats en France, freinant plus que tout, toutes possibilités d’un vrai mouvement global de remise en cause du système actuel. Mieux, lors des premières mobilisations en Guadeloupe, la majorité des syndicats s’étaient quand à eux ralliés derrière le LKP, dans un programme que l’on pouvait juger assez radical. Une fois de plus, la question de savoir si un syndicalisme révolutionnaire, de classe et de lutte peut permettre de préparer les bases d’une nouvelle société au moyen de la démocratie directe, du mandat impératif et du fédéralisme, est au centre du débat avancé ici. Il faut rester persuader que ce n’est pas en étant à vingt que tout pourra se décider, c’est en entrant dans des organisations, des collectifs, des regroupements et en posant les bases d’une gestion populaire que l’on pourra se mettre en place l’idée de la Révolution, sans que celle-ci soit par la suite parasitée par n’importe qui pour son profit personnel.

Il ne faut pas idéaliser la Révolution, je pense que le point principal réside avant tout ici. Bien sur qu’il faut la préparer, qu’il faut mettre en avant les pratiques qui permettront de la mettre en marche, mais il ne faut pas se précipiter. Nous ne sommes pas en période réellement révolutionnaire, il y a des sursauts, des possibilités d’accomplissement : Il faut donc préparer l’avant, la période qui précède la Révolution. C’est un peu le concept du Gradualisme Révolutionnaire énoncé par Errico Malatesta. Il explique que durant cette période, il faut tout faire et tout utiliser (Grève, sabotage, désobéissance civile, propagande, journalisme…) pour écraser toute influence de la hiérarchie et de l’autorité au sein de la société et donc préparer le terrain pour la révolution sociale. Ensuite, il faut que les anarchistes soient capables de s’allier à toutes les forces révolutionnaires possibles, dans le but de mettre en place les principes anarchistes, dont l’expropriation et l’occupation des moyens de productions jusqu’à l’abolition du pouvoir politique dans son ensemble. Pour résumé tout cela, voici une citation de Malatesta : « Il ne s'agit pas d'arriver à l'anarchie aujourd'hui ou demain ou dans dix siècles, mais de s'acheminer vers l'anarchie aujourd'hui, demain et toujours. [...] chaque coup porté contre la propriété individuelle et du gouvernement, est un pas vers l'anarchie [...] chaque fois que l'autorité est amoindrie, chaque fois qu'une plus grande somme de liberté est conquise et non mendiée, c'est un progrès vers l'anarchie. » Une fois de plus, cette conception de la révolution et de sa pratique s’oppose au spontanéisme pur de beaucoup d’anarchistes et demande donc un haut degré d’organisation et de responsabilisation. Encore une fois, ne tombons pas dans la vulgarisation pure et simple, il n’est pas dit que des initiatives populaires ne soient pas souhaitables, mais il faut qu’elles soient coordonnées un minimum, sans pour autant devoir proclamer le centralisme démocratique.

En tant qu’anarchiste et révolutionnaire, nous ne devons pas perdre comme objectif la volonté de vouloir un changement de société, donc une Révolution sociale globale et cette Révolution devra être l’acte des gens eux même et non pas de directive d’un comité centrale ou autre principes aliénants dans le genre. Ce qui me gêne personnellement dans le mot « Préparer », c’est de croire que l’on puisse suivre un plan établi d’avance, une liste de course qui serait déjà établi depuis longtemps. L’organisation, la détermination ne peut pas empêcher les imprévus ou des évènements qui puissent déraper de manière involontaire et il faut le garder à l’esprit dans notre pratique militante de tous les jours, ne pas venir comme si nous savions déjà comment tout allait se passer en claquant des doigts. La Révolution est faite par des hommes, donc elle est imprévisible sur beaucoup de points, mais sur d’autres, l’on peut être plus optimiste, comme par exemple sur la mise en commun des denrées alimentaires, la prise de contrôle des moyens de productions, de communications, la création de conseils ou de comités de discussions et de prises de décisions globales pour l’avenir et entamer une véritable rupture révolutionnaire. La Révolution fait peur, la foule est conservatrice, je pense que peu me contrediront, il est donc impératif de montrer dans les luttes quotidiennes, que la responsabilisation, la prise de décisions collectives, avec mandat et démocratie directes sont des outils viables et valables pour commencer à dessiner l’esquisse d’un mouvement révolutionnaire. La Révolution doit libérer, permettre un sursaut et non pas se transformer en machine à broyer les individus au profit d’une minorité ou d’une avant-garde auto proclamé. Rappeler sans cesse que la libération de chacun-e sera l’œuvre de tous et toutes, une initiative populaire et autogérée, voilà comment « préparer » vraiment la Révolution.

Texte que j'ai écrit dans le journal " Anarchiste Révolutionnaire ". Wink
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MessageSujet: Re: Faut-il préparer la Révolution ?   Faut-il préparer la Révolution ? Icon_minitime14/1/2011, 14:41

Ben j'ai fait les commentaires ailleurs, je reviendrais ici pour la suite
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