MEMOIRE PARACHUTISTE
Le père Lallemand est parti rejoindre son dernier bivouac sous les ailes de Saint Michel...RIP
*Tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés...*
Le dernier article du Code d’honneur du légionnaire est le thème choisi par la Légion étrangère pour l’année 2018. Par ce choix, en ce centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, la Légion veut se souvenir de ses morts, soutenir ses blessés, et être digne de l’héritage légué.
La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore...
Au revoir Padre ! "60 ans au service de la France, 55 ans au service de l'Eglise ! 23 ans au service de la Légion ! Soldat et prêtre"... le Père Lallemand, est fait Légionnaire d'honneur avant de nous faire ses adieux empreints d'humilité.
60 ans au service de la France, 55 ans au service de l’Eglise, 23 ans au service de la Légion. Soldat et prêtre. Padre, vous êtes un homme de courage et un homme de foi, qui avez mis en pratique chaque jour cette citation du curé d’Ars, qu’aimait tant rappeler le Père Hirlemann, au point qu’il la fit graver dans l’église de Puyloubier : “on n’a rien fait tant qu’on n’a pas tout donné.”
Il est difficile de dissocier chez vous le soldat du prêtre, tant dans votre vie les vertus de l’un se sont nourries de celles de l’autre. C’est d’ailleurs ce qu’écrivit si bien l’un de vos chefs de corps, recevant un jour la redoutable mission de vous noter, et qui trouva cette phrase salvatrice, mais sonnant ô combien juste : « la sainteté est entrée dans la Légion. »
Il est difficile de dissocier chez vous le soldat du prêtre
Soldat, vous l’avez été, d’abord par le service des armes puisque comme chef de commando de chasse en Algérie, vous avez été cité à deux reprises. Soldat, vous le resterez comme aumônier militaire, en ayant troqué votre arme pour votre service quotidien des plus humbles, par votre présence rassurante et par le gain de deux autres citations. A cette bravoure du soldat, vous avez joint à maintes reprises le courage de l’engagement, physique et moral. En accueillant sur le port de Marseille sous la huée des dockers, une quarantaine de harkis et leurs familles, de la section de l’un de vos frères qu’il réussit, malgré tous les barrages, à envoyer en France, et donc, à sauver de l’assassinat par le FLN. Cela vous valut, par la pleutrerie d’un préfet et d’un évêque, d’être ordonné avec six mois de retard, non pas traditionnellement dans la cathédrale du diocèse comme vos amis séminaristes, mais en catimini dans votre village du Poitou.