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 Harkis...in memoriam

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klary
Admin
klary


Messages : 3903
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Haute-Savoie

Harkis...in memoriam Empty
MessageSujet: Harkis...in memoriam   Harkis...in memoriam Icon_minitime5/8/2015, 20:02

QUAND PIERRE DAUM OFFICIANT DANS L’ISLAMO-COMPATIBLE
MONDE DIPLOMATIQUE ENTEND « BOULEVERSER » LES « IDEES
RECUES » AU SUJET DES HARKIS (par J.M. Weissgerber)

Quelques mots en préambule au sujet du Monde diplomatique où s’agite depuis quelques temps déjà le « héros » du jour Pierre Daum.
Au Monde diplomatique il n’y a que du beau monde, en particulier Alain Gresh et Serge Halimi. Alain Gresh est le fils naturel d’Henri Curiel, célèbre porteur de valises du FLN abattu à Paris au milieu des années soixante dix. Alain Gresh est très ami avec frère Tariq.
Serge Halimi, actuel directeur de la rédaction est lui le fils de Gisèle Halimi, la fameuse avocate des plus impitoyables moujahidines du FLN.
Ajoutons-y un authentique porteur de valises de la première génération Maurice Tarik Maschino, déserteur de l’armée française qui a toujours ses entrées privilégiées au mensuel.
Au vu de la première page de l’édition d’avril 2015 le ton est donné : « pub » pour un bouquin des éditions de la Découverte « Musulmans au quotidien » avec ce commentaire : « contre les préjugés, le vrai visage de l’islam ».
« Pas d’amalgames » donc et du « politiquement correct » à dose hyperconcentrée !
Je connais Pierre Daum depuis début 2012 où, à un colloque de la Ligue des droits de l’homme à nice, il paradait avec les sieurs Gavoury et Manceron- historiens d’opérette et militants pro-FLN patentés-et une certaine Fatima Besnaci-Lancou.
C’est une contribution à Droz info du 30 mars 2015 de Manuel Gomez qui m’a remis sur sa trace.
Réagissant à un article d’EL WATAN du 27 mars 2015 d’un certain Adiene Meddi, Manuel Gomez dénonce judicieusement le calamiteux personnage qui se fait l’auxiliaire docile du négationnisme du système FLN algérien à l’égard du massacre des harkis.
Pierre Daum est un récidiviste : il y a quelques années il avait déjà commis un « travail peu convaincant »- selon les termes du (trop) modéré historien de l’Algérie Guy Pervillé-dont les « conclusions ne peuvent pas être acceptées »(dixit toujours Pervillé) intitulé prétentieusement « Les pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance » d’où il devrait ressortir qu’après le massacre de masse de plus de sept cents personnes à Oran le 5 juillet 1962 la sécurité des dits pieds-noirs en Algérie était absolument « garantie ».
J’aimerais pouvoir dire « peu importe ce misérable PD (Pierre Daum) », le problème c’est que cet arrogant personnage « surfe » sur la vague du prétendu anti-impérialisme et du pseudo anti-colonialisme réellement anti-français qui polluent le débat des idées depuis six décennies. Je me dois donc de répliquer aux contre-vérités qu’il distille aux lecteurs.
1-L’idée du génocide des harkis (150 000 victimes) est véhiculée par les « ultras de l’Algérie Française, notamment de l’OAS » et ne repose sur « aucun fondement historique ».
Malheureusement selon les dires de PD ce discours a été plutôt efficace.
M. Daum, une chose est certaine, ce sont avant tout les partisans de l’Algérie Française (dont les éminents compagnons de la Libération Georges Bidault et Jacques Soustelle) qui ont été les premiers, dés le printemps 1962, à dénoncer le sort réservé aux anciens harkis. Ils ont été suivis par quelques voix dont celle courageuse de Maurice Allais, prix Nobel d’Economie, tandis que l’immense troupeau des moutons de Panurge, une fois les pseudo accords d’Evian (déviants) avalisés s’accommoda, toute honte bue, de l’insoutenable.
Mais par la suite, pourtant, nombre d’auteurs de tous bords, dont certains issus de la gauche « anti-colonialiste » ont accrédité l’idée d’un ou de plusieurs massacres de masse, s’élevant au total à plus de soixante mille assassinats, voire plus de cent mille victimes, le chiffre de cent cinquante mille étant malheureusement crédible. C’est ce qu’écrit expréssement Jacques Duquesne, référence anticolonialiste incontestable, page 252 de son ouvrage « Pour comprendre la guerre d’Algérie » Tempus 2003, livre de poche à large diffusion.
Déjà en mai 1995, Benjamin Stora qui n’appartient pas au cercle des nostalgiques de l’Algérie Française , ni même à celui de mes amis, dans son essai aux editions Michalon « L’Algérie en 1995 » n’hésitait pas à considérer que le massacre des harkis « est un énorme problème de l’histoire algérienne intérieure après l’indépendance(prés de 70 000 harkis ont été assassinés en 1962-1963) » page 25.
Ces chiffres sont nettement dépassés par une autre figure de proue de l’anticolonialisme Marc Ferro, auteur notamment d’une somme de contributions remarquées « Le livre noir du colonialisme » qui dans son Histoire de France aux éditions Odile Jacob(poche) estime pages 986 à 988 que « au moins cent mille(furent) massacrés ».
Ces chiffres apparaissent même plus crédibles que ceux de Stora car ils ressortent du chapitre « Les harkis et autres victimes du FLN », c’est-à-dire qu’il semble inclure non seulement les harkis, mais aussi leur parenté femmes et enfants ainsi que les messalistes, c’est-à-dire les nationalistes rivaux de ceux du FLN, parfois frappés plus cruellement que les harkis et qui furent l’objet d’instructions particulières de la part des cadres de l’ALN-FLN.
Mais tout ceci est superbement ignoré de la part de Pierre-la-Science.
Les références sont très nombreuses pour ceux qui s’intéressent véritablement au sujet et sont mus par le souci de la recherche de la vérité et ne cherchent pas à développer leurs thèses sectaires-thèses qui constituent une musique de fond ô combien agréable aux oreilles des barbus FLN.
Qu’il me soit permis d’ajouter que la compère de P.D. Fatima Besnaci-Lancou sur la base des archives du Comité international de la Croix-Rouge(CICR) dans son ouvrage au titre accablant « Des harkis envoyés à la mort , le sort des prisonniers de l’Algérie indépendante (1962-1969) » évoque le sort des harkis prisonniers du nouveau régime : « Beaucoup ont été torturés. Vingt mille d’entre eux ont péri dans les champs de mine des lignes Morice et Challe… ». Dans l’édition de novembre 2013 du cahier de l’Atlas(l’actualité du Maghreb en Europe, périodique n’ayant guère de liens avec les ultras de l’OAS), Nathalie Galesne planche sur le dossier Harkis et relève ceci : en mai 1963 le consul général de France à Tlemcen écrit à ses supérieurs de ne pas chercher de harkis dans la région puisqu’ils ont tous été massacrés.
2-Contradictions, approximations et manipulations à tout va…
P.D. a parcouru 20 000 kilométres assure-t-il. Deux ans et demi de labeur pour, au final, ne recueillir que quelques dizaines de témoignages. Beaucoup de bruit pour rien donc et une méthodologie des plus douteuses !
Parmi ses conclusions, la plus odieuse est sans doute celle-ci : « En général, seuls les plus coupables(de tortures, de viols, exécutions en tout genre) ont été exécutés ». Autrement dit, les harkis qui ont été « exécutés », ils l’avaient bien cherché(C’est du Jean-Pierre Elkabbach en plus cynique).
Monsieur Pierre Daum relisez donc les dispositions des « accords » d’Evian, vous qui vous scandalisez tellement de la décision de la municipalité de Béziers d’avoir débaptisé la rue du 19 mars 1962. Mais circulez, il n’y a rien à voir. En Algérie la meilleure justice n’émane-t-elle pas du peuple, si expéditive soit-elle ? Certes, le « bouleversant » P.D. ajoute aussitôt : « Mais cela n’empêcha pas, en cette période de chaos de l’été-automne 1962 qu’aient lieu de nombreux crimes aveugles, des vengeances sordides et des exécutions sommaires ». J’ai trouvé trace d’un de ces crimes aveugles dans l’autobiographie de Yamina Berrabah parue en novembre 2003 aux éditions l’Harmattan « Algériennes à perpétuité ». Chapitre II page 17 à propos de son neveu : « Il était beau, gentil et forcément devait mourir jeune. Il périt ébouillanté par ses propres compatriotes, des Algériens comme lui, qui le soupçonnèrent d’être harki du simple fait que la France l’avait employé comme garde-champêtre. L’erreur fut reconnue… ». En lisant la relation de ce simple fait, à qui veut-on faire croire qu’avec une telle rage, une telle haine, il n’y eut (Daum et Hautreux dixit) que « quelques milliers d’Algériens » massacrés…
Le recrutement des supplétifs s’est fait exclusivement parmi les masses paysannes, écrasées par la misère « une misère provoquée par 130 années d’oppression coloniale accentuée par la guerre, les massacres des populations par l’armée française ». Nul besoin d’être grand clerc pour supputer les visées d’une telle assertion : voyez la méchante France coloniale qui s’attaque aux plus vulnérables. C’est donc bien la preuve que « la colonisation » française en Algérie ne peut être perçue que comme un système profondément injuste.
Avec l’adverbe « exclusivement » notre dogmatique P.D. jette à la trappe tous les autres dont il discourait auparavant en utilisant le terme « Harki » au sens large. N’avait-il pas fait état quelques lignes auparavant de trente mille civils « ostensiblement pro-français » : caîds, aghas, bachagas, garde-champêtres, gendarmes, policiers, membres du corps préfectoral, conseillers municipaux etc…Le chiffre de trente mille civils apparait très sous-évalué. D’autres sources plus fiables et moins partisanes surtout, avancent un total de cinquante mille.
3-la « prétendue » omniprésence des harkis dans les rouages de l’Etat.
Quand le journaliste algérien pose la question notre vaillant P.D. national objecte très péremptoire : « Il s’agit là d’un très vieux fantasme qui ne repose sur aucune réalité. Aucune des personnes qui colportent cette rumeur n’a jamais donné le moindre nom, la moindre preuve ». Et plus loin de s’en prendre aux déclarations du président-général Zéroual, rapportées par El Watan en novembre 1995 qui soutient alors à propos des terroristes islamistes : « La plupart des criminels et des mercenaires sont des harkis et des fils de harkis ». Un peu d’humilité M. Daum. Que diable !
N’avez-vous pas été tenu au courant, entre autres, du parcours d’un certain Ali Tounsi ? Il y a quelques années, au printemps 2010, Ali Tounsi, directeur général de la Sureté nationale, chef de toutes les polices algériennes, fidèle du général Larbi BelKheir-nous en reparlerons un peu plus loin-a été « flingué » à bout portant dans son bureau à Alger. Il est la nième victime des réglements de compte au sein des éminentes personnalités de la « Révolution » puis de l’Etat algérien. La liste est longue : Abbane Ramdane, Krim Belkacem, Mohamed Khider, Ali Mecili, Kasdi Merbah, Mohamed Boudiaf ….j’en passe et des pires ! Comme par hasard, les commanditaires de ces meurtres restent mystérieusement inconnus !
Ali Tounsi est né en 1934 à Metz, où son père Tayeb, officier de l’armée française, se trouvait alors en garnison. Il a été élevé à Meknés au Maroc où son père avait été muté. On le retrouve en 1961 à Sidi-Bel Abbés au sein du 2e bureau de l’armée française. Il est membre du commando « Tempête », composé de supplétifs récupérés par les services secrets français sous les ordres de l’officier français de Saint-Georges d’où le nom « Commando Georges ». C’est donc un harki pur et dur ! Son passé ayant été révélé, il est radié en 1983 de l’armée nationale. Il grenouille par la suite dans différents ministères sous la protection du général Belkheir. La vie d’Ali Tounsi est un véritable roman des plus palpitants : condamné pour détournement de deniers et de biens publics, il arrive à séduire la magistrate siègeant à la Cour. Renseignez-vous Pierre Daum, il suffit de cliquer le nom d’Ali Tounsi sur la toile !
J’ai parlé plus haut du général Larbi Belkheir. Fils d’un grand bachaga, à l’époque de l’Algérie Française, fervent de la colonisation française en Algérie, Larbi Belkheir est ce qu’on appelle un D.A.F. (déserteur de l’armée française). La plupart de ces DAF sont manipulés par les services secrets français et ont déserté quelques semaines avant le cessez-le-feu. Quelques noms entre autres : Lamari, Nezzar, Touati, dont les parcours mériteraient d’être examinés de prés. Arrêtons-nous très brièvement sur celui du général Nezzar. Question du quotidien « Liberté » édition du 30 septembre 2004 à l’ancien membre du Haut Comité d’Etat(HCE) et ministre de la Défense. « A la fin de la guerre d’Algérie il y a eu un épisode terrible, le massacre de plusieurs dizaines de milliers de harkis par l’armée algérienne. Jusqu’à aujourd’hui, vous ne regrettez pas le sang versé ? » Réponse : « Moi, en tant que témoin, je peux dire qu’il y a eu certains dépassements ». Qu’en termes galants ces choses là sont dites ! Aujourd’hui, le brave général Nezzar, très, très malade et sous le coup d’une inculpation de la justice helvétique se trouve, devinez où ? Je vous le donne en mille….en France(source le site Le Matin DZ) où il ménage sa petite santé !
Fantasme également que la participation de harkis ou de fils de harkis aux maquis islamistes de la décennie noire. Là aussi il faut faire la part des choses ! S’il est exagéré d’affirmer que « La plupart des maquisards… »(voir les déclarations du sieur Zéroual plus haut) il est néanmoins certain qu’à l’occasion des années 90 les survivants des massacres des années 60 ont « présenté l’addition » aux anciens moujahidines.
Un décompte des tués de cette catégorie de population fait apparaitre qu’ils ont constitué une cible de choix ! De surcroit, un spécialiste de la question algérienne(qui lui aussi ne comptait guère parmi mes amis), bien plus féru des problémes évoqués ci-dessus que le peitit Pierre Daum, l’a suggéré sans ambages. Il s’agit de Francis Jeanson, figure de proue du réseau de soutien au FLN, le réseau du même nom. Question de l’Evénement du Jeudi du 11 au 17 septembre 1997 et réponse de l’intéressé :
L’EDJ : Vous ne pouvez tout de même pas faire porter tout le poids de cette violence sur la colonisation ?
F.J : Non, bien entendu ! C’est multifactoriel. Rappelons quand même la politique de terre brûlée menée par l’OAS avant l’indépendance, ou le sort fait aux harkis, ces milliers d’hommes qu’on a laissé dans une situation impossible…
L’EDJ : Les harkis, ce n’est pas la France qui les a massacrés…
F.J : Oui, mais c’est la France qui a refusé de les accueillir et qui les a laissé aux prises avec des Algériens qui les considéraient comme des traitres.
En conclusion, le travail de P.D. apparait des plus légers. Néanmoins soyons juste, son interview à El Watan et surtout son article du Monde déplomatique permet d’appréhender une réalité terrible, entre autres, de l’Algérie d’Aujourd’hui : la haine envers les fils et les filles de harkis continue à s’exprimer aujourd’hui avec violence. « Y a harki » (espèce de harki), « Ould harki »(fils de harki) sont des insultes courantes dans les cours de récréation des colléges et lycées algériens.
Pierre Daum constate également-et cette affirmation de sa part apparait cette fois-ci très crédible, hélas-« les services du consulat Français à Alger reçoivent des dizaines de lettres désespérées d’enfants de harkis qui demandent à partir s’installer en France ». En France, où la barque, il faut bien le reconnaitre, est déjà trop pleine.
Mais faut-il être intransigeant dans tous les cas ? Une piste doit à mon sens être explorée. N’est-il pas possible après avoir retiré la nationalité française-et bien évidemment expulsé à tout jamais-à certains djihadistes, à des binationaux qui n’ont à la bouche que le slogan « Nique la France » d’envisager de délivrer un visa-une compensation en quelque sorte-à des enfants de harkis particulièrement motivés pour s’intégrer en France, le pays pour lequel leurs pères se sont battus ! Il est évident que cette porte d’entrée ainsi entrouverte ne saurait en aucun cas signifier passeport pour l’assistanat.
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