Edouard II d’Angleterre, Isabelle de France et leurs favoris de Micheline Peyrebonne, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 176 pages, 25 euros
Édouard II, sixième souverain de la dynastie des Plantagenêts, est couronné roi d’Angleterre en 1308 et le restera jusqu’à sa déposition en janvier 1327. Son règne est une longue suite d’échecs, notamment militaire – l’écrasante défaite anglaise de Bannockburn, en 1314 empêche la réunion des deux royaumes d’Écosse et d’Angleterre –, de scandales – lorsque sont connues ses relations amoureuses avec ses favoris (Pierre Gaveston, puis Hugues le Despenser) – et de complots fomentés par les barons qui veulent lui imposer leur tutelle. Marié à Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, celle-ci finit par se joindre aux ennemis de son époux et avec son amant, Roger Mortimer, fomente un soulèvement général en 1326. Le roi prend la fuite, mais, fait prisonnier, est destitué par le Parlement.
Le fils d’Edouard II et d’Isabelle est proclamé roi le 25 janvier 1327 sous le nom d’Edouard III.
Selon Roland Marx : « Tout permet de croire qu’il (Edouard II) a ensuite été assassiné sur l’ordre de la reine et de Mortimer. Pour la première fois, l’ordre divin n’a pas été respecté : un roi sacré a été mis à mort ; des légistes tentent alors de justifier cet acte en se réclamant des théories thomistes sur les tyrans. Un précédent dangereux n’en est pas moins créé qu’Édouard III s’efforcera de faire oublier en coupant court aux spéculations juridico-théologiques. »
1942-1943 : un Français à Berlin de Pierre Verdurier, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », 148 pages, 23 euros.
Pierre Verdurier gagne en 1942 Berlin comme décorateur pour les célères studio Tobis-Films et nous livre un témoignage personnel passionnant sur la capitale du IIIe Reich durant les cruciales années de guerre 1942 et 1943…
« Ce carrefour de l’Europe me surprend toujours. J’y ai maintenant mes habitudes, des relations d’un monde d’habitations élégantes, à un autre… très proche du Centre où, dans des salons délabrés, des vêtements entassés voisinent avec des “bars d’appartement”.
Reconstituer le Berlin que j’ai connu, il n’y faut plus songer, autant retrouver la trace du Zénith Hôtel, nivelé par les bombes 15 Schinkelstrasse, hâvre furtif de L.-F. Céline.
Peut-être un chat descendant de son chat Bébert pourrait-il y être questionné.
Après cinquante ans de retrouvailles (puissent-elles un jour l’être avec la Tobis ou la UFA), je pourrais chanter comme Marlène Dietrich : “Ich hab’noch einen Köffer in Berlin” (J’ai encore une malle à Berlin). »
Quand éclatent les bulles de Denise Pop, éditions Dualpha, collection « Fictions populaires », 246 pages, 25 euros.
J’aime trop le spectacle de la nature et de ses réalités pour me contenter de l’abstraction ou de l’imaginaire. J’aime trop l’observation des gens et l’analyse de leurs comportements pour me contenter de simples fictions. Même devant le plus plaisant des modèles, l’artiste ou l’écrivain ne se trouve que face à face avec son âme.
Certaines de ces neuf histoires de vie ressemblent à un « essai » littéraire ; d’autres à d’amusantes cocasseries du vécu quotidien où chacun peut se reconnaître ; d’autres encore à des récits de voyage ou à des nouvelles dans lesquelles les souvenirs personnels sont romancés et les personnages plus fictifs que réels. Lecteurs et lectrices les découvriront, je l’espère, avec plaisir et les rangeront dans l’une ou l’autre de ces catégories littéraires, au gré de leurs propres émotions.