« Un sérieux problème dans l’assemblage final. » C’est ce qu’a révélé l’analyse des boîtes noires de l’avion militaire A400M qui s’est écrasé le 9 mai près de Séville, en Espagne, faisant quatre morts.
Un haut responsable d’Airbus a ainsi précisé au journal allemand Handelsblatt, à paraître vendredi 29 mai, que ces éléments démontraient toutefois qu’il n’y avait pas « de défaut structurel » lié à la conception de l’appareil.
Marwan Lahoud, directeur de la stratégie du groupe aéronautique européen, s’exprimait après avoir eu connaissance, la veille, pour la première fois des examens des enregistreurs de vol. Le programme de contrôle des moteurs aurait été mal installé lors de l'assemblage final, ce qui aurait conduit à une panne de moteurs et au crash, écrit le quotidien dans son communiqué avant publication.
L'avion qui s'est écrasé effectuait un vol d'essai avant sa livraison à la Turquie, prévue en juillet. A la suite du crash, Ankara, mais aussi l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Malaisie avaient suspendu l’utilisation des appareils en service.
L'enquête sur les circonstances de cet accident a été confiée à la commission d'enquête technique des accidents des aéronefs militaires espagnole. Elle devra présenter ses conclusions au juge d'instruction saisi du dossier.
Le crash de cet A400M a constitué un nouveau coup dur pour le programme, qui a accumulé retards et surcoûts. Au total, 174 aéronefs de ce type ont été commandés par huit pays : Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg, Turquie et Malaisie. Douze seulement sont en service à ce jour.
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