Ce samedi, l'AFP annonçait à tort la mort de Martin Bouygues avant de rectifier l'information dans l'heure. Retour sur l'incroyable loupé du week-end.
Le samedi 28 février, une alerte de l'Agence France Presse (
AFP) indiquait le décès de Martin Bouygues à l'âge de 62 ans. Seulement, une demi-heure plus tard
TF1 démentait l'information et l'
AFP se ravisait. Trop tard, l'annonce avait déjà fait le tour des médias.
"Martin Bouygues est mort"Samedi, 14h28 : "Martin Bouygues est décédé samedi matin dans sa résidence de l'Orne". Voici le message qu'a publié l'
AFP et que plusieurs média ont ensuite repris. "L'industriel Martin Bouygues est décédé samedi matin, à l'âge de 62 ans, dans sa résidence de La Roche-Mabile, près d'Alençon (Orne), a-t-on appris auprès du maire de la commune voisine de Saint-Denis-sur-Sarthon", venait préciser l'
AFP dans une seconde dépêche. Moins de 30 minutes plus tard, à 14h55,
LCI et
TF1 (filiales de Bouygues), venaient démentir l'information : "Je viens de parler à Martin Bouygues il a quelques minutes, il est vivant", déclarait la directrice de l'information chez TF1, Catherine Nayl. Mais le mal était fait, l'information avait été partagée dans les médias et la fiabilité de l'AFP remise en cause.
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Confusion de nomsC'est finalement
Francetv Info qui a élucidé le mystère. Il y a bien eu un décès, mais pas celui du PDG de Bouygues. "Il y a bien un monsieur Martin qui est mort ce matin, mais ce n'est pas Martin Bouygues. Le journaliste m'a parlé de cette mort et j'ai confirmé que monsieur Martin était décédé", a expliqué le maire de la ville voisine. Plus tard, sur
BFMTV, l'élu a ajouté : "il y a une erreur phénoménale car on ne m'a pas parlé de Martin Bouygues (…), en réalité je me suis fait piéger. (…) Je suis navré d'une telle confusion, confusion de noms quoi".
L'AFP embarrasséePublicité
Face à l'ampleur de cette fausse mort, le patron de l'
AFP a lui-même présenté ses excuses sur Twitter : "nous présentons à Martin Bouygues et à sa famille nos plus sincères excuses pour cette faute inacceptable", a déclaré Emmanuel Hoog. Une enquête interne a été ouverte alors que l'agence était abasourdie. Dans des propos recueillis par
Le Figaro, un journaliste de l'
AFP a déclaré : "nous sommes habitués à la pression, nous pesons chaque mot et recoupons toujours nos infos sachant que nous sommes repris partout".
Libération s'est procuré une note interne distribuée dans l'agence. "L'informatin erronée nous cause un dommage considérable en termes de crédibilité et d'image", "la fiabilité est la valeur numéro un à l'AFP. Elle doit toujours primer sur la rapidité", rappelait la note.
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