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 Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ?

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Briard
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Briard


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Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ? Empty
MessageSujet: Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ?   Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ? Icon_minitime19/12/2014, 23:00

Consommateurs, salariés, épargnants, patrons... La disparition de l'inflation va changer toutes nos habitudes. Enquête.

Pauvre Michel Sapin... Mine défaite et traits tirés, le malheureux s'est démené début octobre sur tous les plateaux de télévision pour tenter de justifier le dérapage du déficit public. Sommé de s'expliquer sur le manquement à la règle européenne des 3%, le ministre des Finances a d'abord défendu, sans convaincre, les efforts «inédits» du gouvernement pour réduire les dépenses. Il a ensuite invoqué la croissance «plus faible» que prévu, qui aurait gravement érodé les rentrées fiscales. Et puis il a fini par lâcher le grand mot. Si les comptes de l'Etat ont à ce point dérapé l'an dernier, a-t-il soupiré, c'est parce qu'il n'y a «presque plus d'inflation».

Nom d'une virgule, en voilà encore un qui regrette déjà la valse des prix et des salaires ! Etrange nostalgie en vérité... Jusqu'à présent, on nous avait toujours présenté ce phénomène comme un terrible fléau, dont l'éradication était une priorité nationale. L'inflation, expliquait-on, mange le pécule des épargnants, nourrit les inégalités, grignote le pouvoir d'achat, érode la compétitivité, fragilise la monnaie et, en définitive, affaiblit le pays tout entier. Et voilà que, dans les bureaux de Bercy, mais aussi à Francfort, où siège la très rigoureuse Banque centrale européenne, on se désole soudainement de la disparition de ce cancer !

Certes, on n'en est pas encore arrivé au taux fatidique de 0%. Mais les derniers chiffres enregistrés (0,3% de hausse sur les douze derniers mois dans l'Hexagone, 0,5% dans la zone euro) s'en rapprochent dangereusement. Dans de nombreux secteurs, comme l'alimentation (- 0,6% depuis septembre 2013, dont - 2,1% sur les produits frais), le carburant (- 4,8%) ou les articles de santé (-2,9%), les tarifs ont d'ailleurs commencé à piquer du nez. Et les pressions structurellement déflationnistes sont si fortes - cours des matières premières au plancher, ralentissement de la croissance en Asie, chômage de masse en Europe, concurrence des produits low-cost venus de l'étranger... - que les experts prédisent tous la poursuite du phénomène. Ceux du FMI, par exemple, annoncent à peine 0,9% de dérapage des prix l'année prochaine dans la zone euro et ils évoquent des niveaux faibles jusqu'en 2019. Autant dire que nous allons devoir nous habituer à vivre avec des étiquettes en berne.

Les cours du cuivre ou du coton n'ont pas été aussi bas depuis des années

Or cela risque de bouleverser pas mal de nos habitudes. Voilà plus d'un demi-siècle, en efet, que les agents économiques - à commencer par Michel Sapin ! - fondent leur comportement et leurs anticipations sur le présupposé que tout augmente, l'essence, le beurre, les impôts, les salaires ou les allocations familiales. «Il va leur falloir changer complètement de logiciel», prévient Patrick Artus, de Natixis. Pour les consommateurs, ce ne sera pas très compliqué : à l'avenir, ils auront juste intérêt à reporter leurs emplettes. Pourquoi se fendre aujourd'hui pour un produit qui risque de coûter moins cher demain ? Cette logique de l'attente ne sera d'ailleurs pas complètement inédite pour eux : il y a beau temps qu'ils l'ont adoptée pour les nouveautés high-tech, dont la valeur s'effondre tous les six mois, ou pour les petits hauts, tellement plus abordables quand on patiente jusqu'aux soldes. Mais désormais, s'ils veulent maximiser leurs fins de mois, il leur faudra l'appliquer à de plus en plus de produits et de services.

L'électroménager, par exemple. A supposer que le secteur continue sur sa lancée (- 2% en 2014), un lave-linge coûtera 10 euros de moins l'an prochain qu'aujourd'hui, et 20 de moins en 2016. Bon à savoir. Idem avec le fioul domestique ou encore avec les voitures neuves, pour lesquelles les gains potentiels se chiffreront vite en milliers d'euros. «Attention ! Les constructeurs ne prévoient pas de baisser leurs prix catalogue, avertit Bernard Jullien, directeur du Gerpisa, un groupe de recherche sur l'automobile. Ils se contenteront de laisser leurs concessionnaires gonfler leurs ristournes, jusqu'à 15%, parfois même sur les derniers modèles.»

Une bonne nouvelle pour les ménages ? A première vue, oui, puisqu'ils y gagneront quelques précieux points de pouvoir d'achat. Mais, en réalité, cette généralisation des anticipations à la baisse, comme disent les économistes, pourrait leur coûter très cher. En stoppant la cavalcade de la consommation, elle risque en effet de freiner l'activité, de tarir les courants d'investissement, de jeter des milliers de nouveaux travailleurs au chômage, bref d'entraîner toute l'économie dans la spirale de la déflation, comme dans les années 1930. Les sociétés n'auraient alors d'autre solution que de baisser toujours plus leurs prix pour espérer continuer de vendre, et l'on n'en sortirait pas... Mais délaissons un instant cette funeste perspective. Même si notre économie ne sombre pas dans ce cercle infernal, les entreprises vont souffrir du tassement des prix. Certes, leurs coûts de production vont courber eux aussi l'échine. Les cours du blé, du cuivre, du sucre, du porc ou du coton, qui n'ont jamais été aussi bas, devraient continuer de s'alléger, le pétrole va devenir plus abordable, et les achats de biens et de services auprès de leurs fournisseurs profiteront du mouvement général de baisse. Mais, dans la plupart des groupes ou des PME, cette bouffée d'oxygène ne sera pas suffisante pour compenser le tassement de leurs propres prix de vente. En particulier dans les entreprises de grande consommation qui distribuent leurs produits en hypermarché, et paient déjà les pots cassés de la bataille entre les Carrefour, Leclerc et autres géants du linéaire. «Les rabais ahurissants exigés par ces enseignes excèdent de beaucoup les quelques économies engrangées sur les coûts», déplore Richard Panquiault, de l'Ilec, qui représente 70 marques importantes vendues en grande surface.

Ajoutons que les employeurs ne pourront pas ajuster les salaires à la baisse au gré de leurs besoins : le Code du travail interdit de le faire sans l'assentiment des employés concernés. «Même les geler, c'est difficile ! s'angoisse Jean-Christophe Sciberras, DRH du groupe de chimie Solvay et président de l'ANDRH, l'association des cadres de la fonction personnel. Notre système n'a jamais intégré la possibilité de la déflation.» Les secteurs très capitalistiques, comme la chimie ou la sidérurgie, souffriront sans doute assez peu de ce blocage. En revanche, les industries de main-d'œuvre, du BTP, de l'agroalimentaire ou de l'automobile et les entreprises de services goulues en travailleurs vont vite se retrouver prises en étau. Et leurs DRH peuvent déjà se préparer à des migraines carabinées.

Les augmentations générales de salaire risquent de disparaître

Car, pour eux, l'inflation était un allié de poids dans la gestion quotidienne. La grogne couvait-elle au département mécanique ? Les salariés du bas de la grille exigeaient-ils un rattrapage immédiat au nom de l'équité? Bah! On pouvait toujours leur octroyer un petit coup de pouce, puisqu'il serait récupéré l'année suivante via la hausse des prix. Et offrir à tous les autres quelques décimales d'augmentation générale sans trop malmener les ratios de profit. A défaut d'arrondir durablement leur pouvoir d'achat, cela permettait de les remotiver et de montrer qu'on ne les abandonnait pas.

Mais aujourd'hui que les prix stagnent, il va falloir expliquer aux travailleurs qu'ils n'ont plus aucune raison de réclamer des hausses régulières. Et les convaincre que, de toute façon, on ne pourra plus leur en octroyer. Bonjour l'ambiance à la cafétéria... «Seuls les ajustements de salaire au mérite devraient continuer à se développer», prédit Pierre Lamblin, de l'Apec, l'association pour l'emploi des cadres. Les DRH seront d'autant plus enclins à ne rien céder qu'ils se sont fait avoir comme des bleus ces deux dernières années. Ils ne se doutaient pas que l'inflation allait subitement s'effondrer ! Résultat, ils ont lâché en moyenne 1,6% de bonus en 2013 et 1,9% en 2014, bien plus que l'indice des prix. «Du coup, cette année, les négociations avec les syndicats s'annoncent plus tendues que jamais», révèle Jean-Christophe Sciberras.

Mais revenons à Michel Sapin. Lui ne s'est pas laissé piéger avec ses fonctionnaires : l'Etat ne leur a pas octroyé un centime d'augmentation générale depuis trois ans. Le ministre a quand même toutes les raisons d'être inquiet de la disparition de l'inflation. D'abord, on l'a dit, parce qu'elle risque de mettre la croissance en péril et les entreprises en difficulté. Mais aussi parce qu'elle va compliquer encore un peu plus sa tâche de grand argentier.

Bercy ne pourra plus compter sur la hausse mécanique des impôts

Une minute de concentration suffit pour le comprendre. Quand Angela Merkel et Bruxelles le pressent de réduire le déficit, ils ne lui demandent pas de le faire en valeur absolue, mais en proportion du PIB. Or ce dernier gonfle en même temps que les étiquettes. «Du coup, jusqu'ici, pour améliorer les comptes, il suffisait de faire grimper certaines dépenses moins vite que l'indice des prix, décrypte Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC. Maintenant, il va falloir les faire baisser pour de vrai.» Oups !

Plus possible non plus de flamber par avance les deniers publics en comptant sur la hausse assurée des rentrées fiscales l'année suivante. Si l'inflation disparaît et que la croissance est atone, le produit des impôts restera aussi sage que les salaires ou les prix. Michel Sapin vient d'ailleurs d'en faire l'amère expérience : en 2013, ses recettes ont été inférieures de 14,5 milliards aux prévisions des experts de Bercy, et le manque à gagner devrait encore avoisiner 12 milliards cette année. C'est la raison pour laquelle notre pays s'est retrouvé avec 4,4% de déficit, au lieu des 3% promis à Merkel...

On ne voudrait pas gâcher les nuits de ce courageux ministre, mais la gestion de la dette de l'Etat risque elle aussi de devenir un vrai cauchemar. Lorsque les recettes publiques augmentent régulièrement du fait de la hausse des prix, les remboursements (qui, eux, restent fixes) s'allègent en effet mécaniquement. Du coup, le poids réel de l'ardoise décroît avec le temps. C'est ce qui a permis aux Etats Unis de faire passer sans effort la sienne de 108,6 à 45,7% du PIB entre 1946 et 1960. «Les prix grimpaient de 20% par an et les intérêts étaient à 3%, rappelle Patrick Artus, de Natixis. Le gouvernement actuel, lui, n'aura pas cette chance...»

Le plan d'épargne logement va redevenir un placement de choix


Cette logique perdante vaut d'ailleurs aussi pour les emprunteurs privés. «En gonflant artificiellement les rémunérations, l'inflation faisait peu à peu baisser les mensualités», rappelle Cyril Blesson, enseignant à Paris-Dauphine. Et l'on se retrouvait au bout de quelques années à rembourser les banques en monnaie de singe. Désormais, donc, c'est terminé. Et malheur à tous ceux qui ont emprunté il y a cinq ans à 4,5%, voire 5% ! «Leur seule planche de salut sera de renégocier leur crédit, surtout si les prix se mettent à chuter», conseille notre professeur. Dans ce nouveau paysage financier un peu étrange, les ménages auront en tout cas intérêt à se méfier des illusions d'optique. Oui, le taux nominal des crédits, qui n'a cessé de baisser, semble aujourd'hui ridiculement faible - en moyenne, 2,80% pour les prêts immobiliers. Mais comme il n'y a presque plus d'inflation à défalquer, leur coût réel, lui, n'a pas tellement baissé : il tourne toujours autour de 2,5%, un peu plus qu'il y a deux ans. Prudence, donc...



A l'inverse, les épargnants peuvent préparer les bouteilles de Champagne. Pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, leurs économies vont cesser d'être grignotées par la hausse des prix. Aujourd'hui, même avec un livret A à 1%, ils sont encore gagnants. Quant à l'assurance vie, dont les taux faisaient s'enfuir tout le monde il y a deux-trois ans, elle est devenue soudainement très séduisante avec ses 2,8% de rémunération moyenne. «Ce chiffre devrait baisser d'ici quelques mois pour se rapprocher, à terme, de l'indice des prix», nuance Christian Parisot. C'est justement pour cela qu'il devient encore plus intéressant de se tourner vers les comptes à taux fixe, comme le plan épargne logement (PEL). Depuis 2011, ce dernier ne peut pas descendre au-dessous de 2,50% (soit 2,10% net de frais). Un bon plan que l'on doit à Christine Lagarde, qui, lorsqu'elle était à Bercy, avait souhaité le rendre plus attractif... «Pour elle, il était inconcevable d'imaginer qu'un jour on se retrouverait avec moins de 1% d'inflation», se souvient notre expert.

Pour une fois qu'un ministre nous fait des cadeaux...

Emmanuelle Andreani

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MessageSujet: Re: Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ?   Baisse des prix : qui va y gagner, qui va y perdre ? Icon_minitime20/12/2014, 13:59

Malheureusement les "anciens" avaient pris l'habitude de s'offrir leur patrimoine grâce à l'inflation!!
Il vont devoir apprendre à faire de l'épargne et à ne pas dépenser plus qu'ils gagnent!!
Cela fait remonter l'état d'esprit à l'époque de ma Grand mère rir2:

Actuellement des taux de prêts immobilier se trouvent à moins de 2% sur 20ans . A condition d'avoir des taux fixes ...il faut y aller!
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