Il y a depuis la seconde guerre mondiale une propension à croire que la qualité des hommes est proportionnelle au niveau de leur diplôme. C'est presque naturellement que dans une espèce d'admiration, et donc de transfert, le peuple regarde avec des yeux de Chimène les hommes ou femmes qui sortent des grandes écoles. Écoutez les parler de prépa, de sciences po, de HEC et tutti quanti
C'est presque une sorte de réussite personnelle par procuration.
Malheureusement il ne sort pas de ces écoles des innovateurs, des tribuns , des visionnaires politiques, des humanistes, des gens cultivés, il sort des jeunes esprits en recherche de carrière, des comptables de gestion de haut niveau, des assoiffés de pouvoir!!!
Ce sont ces gens là qui, dans un cursus de sortie d'école, épousent la politique comme on épouse une moche héritière par ambition.
Que connaissent-ils de la vie: rien ou au pire s'ils la connaissent c'est pour prendre une revanche sur un passé peu glorieux qui les a traumatisés. Mais majoritairement c'est une jeunesse bobos hyper protégée dont le libre arbitre jouait principalement sur le choix du superflu et jamais sur un essentiel vital. Pourtant ils avaient les qualités pour être choisis: être jeunes , être diplômés
Où sont les vieux briscards de la politique qui blanchissaient sur le terrain de l'activisme revendicatif? Où sont les grands tribuns qui savaient convaincre une salle car ils avaient lutté avec elle? Où sont les idéologues capables de créer le rêve d'une société solidaire et équitable? Bref où sont les vrais politiques qui ont pour seul diplôme la rue?
Voila pourquoi les pays civilisés accouchent de tels petits!
Ils gèrent mal, mais après tout dans un pays à forte tradition nostalgique et qui est plus conservateur qu'un congélateur, il est normal que les idées se figent et disparaissent par peur du changement. Et cela durera longtemps car il y a encore trop de gens qui ont plus à perdre du changement qu'à gagner.
Est-il si loin le temps où les mères ne pourront plus satisfaire les exigences de leurs enfants. Alors là, déchainées , elles feront couler le sang de la révolte...et il n'y aura que des fuyards, personne n'étant en mesure d'offrir à la Nation affolée un projet sociétal alternatif issu d'une émission de télé réalité!
GIBET