Ces plantes qui nous soignent selon les traditions populaires

Entretien avec Colette Albert auteur de  Ces plantes qui nous soignent selon les traditions populaires (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)



Pourquoi ce livre ?

À une époque où la pollution est à l’ordre du jour et où la science et le progrès paraissent sur le point de rompre l’équilibre écologique naturel qui assure la subsistance et la survie des hommes sur la planète, il m’a paru intéressant, en ce qui concerne les plantes, de faire table rase de l’acquis contemporain pour retourner aux sources.



Vous nous parlez des plantes comme le faisaient les anciens et vous remontez dans ce domaine aux plus lointaines traditions ?

En effet, beaucoup de recettes qui seront rappelées dans ce dictionnaire font partie de ce qu’on appelle vulgairement « les remèdes de bonne femme », mais dont le sens premier, avant qu’il ne devienne péjoratif, signifiait bien au contraire « femme avisée »… En les lisant, beaucoup diront avec une sorte d’attendrissement : « Oui, je me souviens, c’est ce que ma grand-mère faisait… »



Cet usage des plantes est-il bon ou mauvais, recommandable ou pas ?

Je ne prends pas position. Ce n’est pas à moi de décider, mais certaines propriétés des plantes étaient déjà reconnues dans la plus haute Antiquité. Cela valait donc la peine de nous le rappeler. Bien évidemment,  si l’usage de certaines plantes est une alternative aujourd’hui reconnue aux médicaments, c’est dans le cas exclusif de maladies bénignes ou incurables et beaucoup d’entre elles permettent de soulager la douleur à défaut de la guérir. Les Anciens savaient soigner refroidissement, maux de gorge, écorchure, bouton de fièvre ou rhumatisme. En aucun cas, je n’encourage quiconque à tourner le dos à son médecin ou à interrompre quelque traitement en cours que ce soit.



De A comme Absinthe à V comme Violette, ce véritable dictionnaire savant est suivi de notions de botanique, particulièrement instructives, d’une table des maladies et d’une annexe « Pèlerinage autour des arbres sacrés dans les Deux-Sèvres »  par Philippe Randa. Ce livre est très richement illustré.



Colette Albert est originaire des Deux-Sèvres où elle a passé son enfance et une partie de sa vie, aux côtés de son mari, le romancier Peter Randa.


Ces plantes qui nous soignent selon les traditions populaires, Colette Albert, Éditions Dualpha, collection « L’Insolite », dirigée par Philippe Randa, 326 pages, 25 euros.

En effet, beaucoup de recettes qui seront rappelées dans ce dictionnaire font partie de ce qu’on appelle vulgairement « les remèdes de bonne femme », mais dont le sens premier, avant qu’il ne devienne péjoratif, signifiait bien au contraire « femme avisée »… En les lisant, beaucoup diront avec une sorte d’attendrissement : « Oui, je me souviens, c’est ce que ma grand-mère faisait… »

Malheureusement certaines de ces femmes dans le sens avant premier périrent sur le bûcher à cause de cette connaissance des plantes qu'elles ne pouvaient expliquer .

Après cette parenthèse je suis favorable à la médecine par les plantes , dommage que les herboristes aient complètement disparu

Très intéressé par le phénomène de sorcellerie j'ai étudié celui de Franche Comté pour m'apercevoir que , contrairement à ce qu'on pouvait penser, peu de sorcière sont passées sur le bucher. Il y a la un mythe entretenu contre l'église. Mais la plupart des sorciers et sorcières ont été condamnées parce que victimes de délation dans leur propre environnement.
En réalité et quand on approfondi on se rend compte que l'évolution sociologique vers les communes modernes avaient besoin de faire disparaître ces "leaders du conservatisme" qu'étaient tous ces porteurs de traditions et qui empêchaient les évolutions par la peur . Ils ont disparu par réaction contre ce conservatisme dans des institutions qui avaient besoin de se moderniser. Ce ne sont donc pas souvent au nom de l'église qu'on les condamne mais parce qu'ils ou elles provoquent des inquiétudes collectives.

Mon grand père connaissait l'utilisation d'une multitude de plante. il avait écrit tout cela dans un petit carnet que je n'ai jamais pu retrouver!! Dommage!
Aujourd'hui la science redécouvre les molécules thérapeutiques des plantes que nos anciens ont utilisés sans connaître leur existence. Il ont appris par tâtonnement et transmission!
Ne perdons rien!
Merci Ami Briard
GIBET

<< Mon grand père connaissait l'utilisation d'une multitude de plante. il avait écrit tout cela dans un petit carnet que je n'ai jamais pu retrouver!! Dommage! >>

Nous sommes deux dans ce cas là ami Gibet !!
J'ai eu le même problème, et le plus surprenant c'est que PERSONNE ne sait, bien sur, ce qu'est devenue cet herbier qui faisait à peu près 40 centimetres d'épaisseur.
Ce n'est, vous en conviendrez, pas un "petit calepin" que l'on peut égarer comme ça.
Tout comme la montre gousset deux or qui devait me revenir et qui a elle aussi "disparue" malencontreusement !!   

Ma"Santé des Familles" est toujours en bonne place dans ma bibliothèque...
J'y ai fait une découverte aussi utile qu'efficace pour agir à la fois sur les taux de cholestérol et de diabète...Il s'agit de la cannelle.
Je vois enfin le bout de mes cartons mais mon imprimante-scanner n'étant pas encore en place, je ne peux encore vous transmettre toutes les indications. Je le ferai au plus tôt!  
Bonne soirée

A Ne t'inquiètes pas chère Klary...nous nous garderons en bonne santé le temps qu'il nous faudra attendre pour profiter de tes conseils
Bisous
GIBET

Il paraîtrait que certaines tribu primitives sont capables de soigner par les plantes des maladies qui resistent à la médecine scientifique (j'avais entendu parler du paludisme)... dommage que nous perdions ces savoirs empiriques... si j'étais parano je dirais que les labo pharmaceutiques n'ont pas intérêt à ce que ce soit le cas...