NOS MAINS
NOS MAINS
NOS MAINS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

NOS MAINS

Forum de discussion entre amis pour se donner du plaisir et se rencontrer peut-être un jour. BONNE SANTE ET BONHEUR A TOUS
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2022

NOUS SERONS TOUJOURS
PRESENTS EN AMITIES
GIBET

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2022

NOUS SERONS TOUJOURS
PRESENTS EN AMITIES
GIBET

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2022

NOUS SERONS TOUJOURS
PRESENTS EN AMITIES
GIBET

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2022

NOUS SERONS TOUJOURS
PRESENTS EN AMITIES
GIBET
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Le grand déclassement de l'Armée Française

Aller en bas 
AuteurMessage
Briard
Admin
Briard


Messages : 6005
Date d'inscription : 05/02/2010
Age : 67
Localisation : CHAMPAGNE

Le grand déclassement de l'Armée Française Empty
MessageSujet: Le grand déclassement de l'Armée Française   Le grand déclassement de l'Armée Française Icon_minitime7/11/2013, 18:13



La mondialisation et la configuration multipolaire du XXIe siècle, sans superpuissance pour les réassurer, sont complexes, volatiles et dangereuses. La guerre, cantonnée à la périphérie des blocs durant la guerre froide, y fait un retour spectaculaire. Comme le soulignait Clausewitz, elle est un caméléon qui mute sans cesse, épousant l'effacement des frontières entre l'ordre intérieur des nations et le système international, le militaire et le civil, intégrant de nouveaux espaces de confrontation avec le cyberuniver.

L'adaptation à cette nouvelle donne est un défi majeur, notamment pour les démocraties confrontées au vieillissement de leur population et au surendettement des États. Les États-Unis, première puissance militaire, subissent de plein fouet les séquelles des guerres perdues d'Irak et d'Afghanistan. Leur repli stratégique est accéléré par l'aversion des Américains envers tout nouvel engagement, par les coupes budgétaires, par la contestation de la cybersurveillance exercée par la NSA et des frappes effectuées par les drones.

ment économique et social de la nation. La pérennité de ce pôle d'excellence français se trouve cependant menacée. Venant après un Livre blanc largement vide, la loi de programmation militaire place la stratégie française sur le fil du rasoir. Il est de moins en moins probable qu'elle préserve un appareil militaire et une industrie de défense à la hauteur des ambitions et des responsabilités internationales de la France. Fixé à 31,4 milliards d'euros par an entre 2014 et 2019, le budget de la défense permet en théorie de conserver un modèle d'armée crédible. Mais il repose sur plusieurs paris à haut risque. Pari économique du retour à la croissance et du financement des équipements par la suppression de 24 000 postes : or, entre 2008 et 2012, les rémunérations ont augmenté de 5,5 % alors que les effectifs diminuaient de 8,6 %, notamment en raison des catastrophes administratives du logiciel Louvois et de la RGPP. Pari financier de recettes exceptionnelles à hauteur de 6,1 milliards d'euros, dont 1,8 milliard en 2014 et 2015. Pari industriel de l'exportation du Rafale à partir de 2016, en l'absence duquel le budget de la défense doit acquérir 11 avions par an pour plus de 1 milliard d'euros : or le contrat indien, qui porte sur 126 appareils, devait être signé en 2013 pour des livraisons en 2016, ce qui ne sera pas le cas. Pari stratégique de la sanctuarisation de la dissuasion tout en multipliant les interventions extérieures, avec des forces conventionnelles aptes au combat de haute intensité limitées à 15 000 hommes et 45 avions. Ainsi, l'opération Serval au Mali n'a été rendue possible que par le soutien des États-Unis dans les domaines clés du renseignement, des drones, du transport aédérégulation rien et du ravitaillement en vol ; de son côté, la crise syrienne a souligné les limites de nos capacités face à un ennemi aguerri.

Aujourd'hui, ce pari est en passe d'être perdu du fait des ambiguïtés et des revirements de François Hollande, qui prétend faire la guerre du Sahel au Moyen-Orient sans s'en donner les moyens. Au terme de la loi de programmation précédente, le report de charges budgétaires atteignait 3 milliards d'euros. Au titre de l'exercice 2013, il s'élève à 760 millions d'euros. La Délégation générale pour l'armement se trouve au bord de la cessation de paiements, comme la gendarmerie, qui n'achète plus ni véhicules ni ordinateurs et se trouve à court de carburant. Le gel des reports et les incertitudes sur les recettes exceptionnelles remettent en question les investissements dans le renseignement, dans le cyberespace, dans les drones et le spatial. Dans le même temps, l'Allemagne, dont le budget des forces conventionnelles est désormais supérieur, accélère son rattrapage.

La tension sur les opérations s'exacerbe. La France reste très exposée au Mali. Notre pays se trouve en première ligne, au moins pour une décennie, dans la stabilisation du Sahel, le long d'un arc qui s'étend du Sénégal à la Somalie. L'objectif stratégique est légitime, mais il mobilisera l'intégralité du potentiel actuel d'intervention français. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer l'effondrement de la disponibilité des équipements et du temps d'entraînement dans les unités qui ne sont pas en opération. Taux de disponibilité réduit à 49 % pour les matériels terrestres, contre 69 % en programmation, 45 % pour les hélicoptères de manoeuvre, 56 % pour les frégates et 30 % pour le porte-avions, 50 % pour les Rafale Marine et 60 % pour les avions de l'armée de l'air (le déficit de maintenance est estimé à 1 milliard par an pour le parc aérien). Temps d'entraînement limité à 83 jours d'activités opérationnelles dans l'armée de terre, 88 jours de mer pour les bâtiments de la marine, 150 heures de vol pour les pilotes, alors que la norme minimale Otan est fixée à 180 heures. Enfin, la réduction drastique des commandes implique des milliers de suppressions d'emplois sur les 165 000 postes de travail dans les 4 000 entreprises du secteur de la défense. La seule issue réside dans le renouveau des exportations. Mais le secteur de la défense n'est pas exempt des problèmes de compétitivité de l'ensemble de l'industrie française : les commandes ont reculé de 26 % en 2012. Les parts de marché françaises sont en effet attaquées tant par les entreprises américaines que par les pays émergents, à l'image de la Chine, qui propose des chasseurs avancés (JF-17), voire furtifs (J-31), des drones (Wing Loong), des frégates, des missiles antiaériens à longue portée (HQ-9) récemment acquis par la Turquie. Enfin, la posture stratégique de la France est fragilisée par le tragique déficit de leadership de François Hollande. La défense, plus que toute autre politique publique, exige de la clarté et de la continuité dans les choix, qui s'inscrivent dans un temps long. Autant qu'en matière de politique économique, une clarification est indispensable.

Que veut faire la France ? Créer de la stabilité dans un monde incertain dominé par les surprises stratégiques, sécuriser l'Europe et protéger ses citoyens. D'où la nécessité de définir une doctrine française d'intervention obéissant à des conditions précises : menace sur un intérêt stratégique national, mandat de l'Onu, aide à un gouvernement légitime, proportionnalité de la riposte, économie de moyens, recherche de coalition avec nos alliés comme avec les acteurs régionaux. Quels moyens aligner face à ces objectifs ? D'abord, débloquer les reports budgétaires et sanctuariser les recettes exceptionnelles en leur affectant des recettes de privatisations (100 milliards d'actifs publics disponibles). Programmer et financer la présence durable de nos forces dans le Sahel. Tirer toutes les conséquences de la sélection des zones d'action et de la spécialisation des forces et des matériels. Gérer les fermetures d'unités et de sites qui sont la raison d'être des réductions d'effectifs. Soutenir les exportations d'armements et s'assurer que les entreprises de défense bénéficient pleinement du crédit d'impôt recherche ainsi que des baisses de charges qui devraient remplacer au plus vite le crédit d'impôt compétitivité emploi. François Hollande expose la France à de grands risques en utilisant les mots de la puissance tout en privant notre pays des moyens de cette puissance. La condition de la stratégie, c'est l'autonomie, donc la souveraineté. La priorité absolue doit donc aller au redressement économique et financier de la France. Sans puissance militaire, la diplomatie n'est que gesticulation. Sans leadership politique et sans économie dynamique, la menace du recours à la force armée est condamnée à rester virtuelle. La preuve en a été faite par la Syrie.
Revenir en haut Aller en bas
 
Le grand déclassement de l'Armée Française
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NOS MAINS :: LAICITE et SPIRITUALITE :: MIEUX VAUT EN RIRE...OU EN PLEURER-
Sauter vers: