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 la guerre d' Algérie était-elle évitable ?

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bastet
Briard
Robert Ley
un artisan
roltanguy
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Briard
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Briard


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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime17/2/2010, 21:16

Nous aurons bien l'occasion d'en discuter un artisan de l'interprétation de ces paroles.
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roltanguy




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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime17/2/2010, 21:47

well ce sujet est explosif .
merci d'en tenir compte on n'en est qu'au début et çà va pas être transparent pour personne vieux cons et jeunes intelligents ou l'inverse .


sincèrement j'ai jamais trouvé un coin sur le web (mais c'est la vie le web qq part faut pas se leurrer) où là ben va quand m^me falloir pouvoir se parler .

si c'est pas ici et là le vieux con (comme moi) de GIBET il fait tout pour y arriver lui en plus il croit en la vertu de l'exemple ah purée il est plus humaniste que moi .
on continue okay?
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un artisan

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime18/2/2010, 12:11

l'algérie reste un conflit entre deux nations,ce conflit prend naissance en 1827,par l'invasion arbitraire d'une nation par une autre,premier constat le belligérants des deux camps ne sont pas les mêmes,deuxièmement,qu'est ce qui pouvait pousser les français à envahir l'algérie,indéniablement le fric,les exemples pullulent,un autre constat nombre d'algériens sont morts pour la france dans les conflits suivants 14,39/45,indo ,cela m'apparait inconstestable
inévitablement ce qui ressort de tout cela c'est qu'ils devaient redevenir indépendant.Donc j'en conclue ce n'était que l'ordre des chose et cette guerre était inévitable..
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Briard
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Briard


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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime18/2/2010, 13:10

un artisan a écrit:
l'algérie reste un conflit entre deux nations,ce conflit prend naissance en 1827,par l'invasion arbitraire d'une nation par une autre,premier constat le belligérants des deux camps ne sont pas les mêmes,deuxièmement,qu'est ce qui pouvait pousser les français à envahir l'algérie,indéniablement le fric,les exemples pullulent,un autre constat nombre d'algériens sont morts pour la france dans les conflits suivants 14,39/45,indo ,cela m'apparait inconstestable
inévitablement ce qui ressort de tout cela c'est qu'ils devaient redevenir indépendant.Donc j'en conclue ce n'était que l'ordre des chose et cette guerre était inévitable..

Encore une fois artisan tu es plus royaliste que le roi, car tu dénomes "nation" ce qui n'était qu'un conglomérat de tribus se faisant plus qu'à leur tour la guerre !! Le seul morceau de terre qui avait un semblant de cohésion, c'est Alger. ça n'en fait pas une nation.
Je te le répéte, tu es plus royaliste que le roi et en totale contradiction avec Ferhat Abbas, qui lui l'a cherché dans les pierres et les cimetières cette "nation" et ne l'a jamais trouvé!!

L'Algérie en tant que Nation ne date que de 1963 : Merci De Gaulle, et en tant que pays 1861 : Merci les Français !!
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roltanguy




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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime19/2/2010, 14:03


Ferhat Mehenni : "La nation algérienne n’a jamais existé !"






Lors de la conférence-débat organisée par Tamazgha le 29 novembre à Paris, Ferhat Mehenni est revenu sur les relations entre l’Etat algérien et la Kabylie. Les deux entités, selon le président du MAK, se sont, dès 1962, livrés à un bras de fer qui n’a jamais cessé.

Nous avons donc ainsi, d’un côté, l’Etat algérien qui œuvre pour la déstructuration (et la destruction) de la Kabylie, et, de l’autre, une Kabylie qui est en permanente résistance.

Ferhat estime, par ailleurs, que si les Kabyles se sont battus contre le colonialisme français, ce n’est pas pour tomber dans les bras de l’arabisme et de l’islamisme. : "La nation algérienne n’a jamais existé !"







ce n'est pas une nation mais bien un ensemble de clans et de tribus . et pas tous amicaux les uns envers les autres voire génocidaires par endroits et pas que de la langue et de le civilisation .
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Briard
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Briard


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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime19/2/2010, 14:46

La guerre d’Algérie

Identité réelle du 13 Mai 1958

Le Docteur Jean-Claude PEREZ, un des chefs historiques de l’OAS à l’échelon national, n’hésite pas à bousculer les idées reçues, il remet en cause certaines vérités « bibliques et canoniques », défendues par ceux qui restent soumis au carcan du politiquement correct.
Entre 1957 et 1965 il a connu la prison, à Barberousse, à Maison-Carrée, à la Santé, en Espagne, en Amérique Latine et en SUISSE. Il fut condamné à mort par contumace. Amnistié le 30 Juillet 1968, il effectua une seconde carrière de médecin à Paris dans le Xvème arrondissement.
Agé de 80 ans il jouit de la retraite des justes.
Il tient à préciser qu’il n’a jamais été parachutiste.

la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Igaybt

**]**************

Chaque fois qu’il m’est donné de lire une relation historique des événements du 13 Mai 1958, j’éprouve un même sentiment. Je constate à quel point le goût de l’à-peu-prés a imprégné les rédacteurs de cette page capitale de notre histoire. Tout se passe comme s’ils voulaient nous inviter à une attitude de découragement. A poser des questions du genre de celle-ci :
« A quoi bon ? Pourquoi chercher à comprendre ? »

Les différents intervenants, Tunisiens, FLN et Français dans la préparation du 13 Mai 1958

Dans ces événements du 13 Mai 1958 nous avons identifié plusieurs intervenants. Tout d’abord une volonté stratégique. Celle qui conduit une fraction dominante du capitalisme financier à se débarrasser de l’Algérie française. Dans le but de faire produire une plus forte valeur ajoutée à leurs investissements, ils ont prôné le « délestage économique » de l’Algérie française. C’est l’unique motivation stratégique. Celle qui fera naître la République algérienne. La « liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes », « les droits de l’homme de l’homme », ne sont jamais invoqués dans le libellé de cette motivation stratégique.

-En deuxième lieu, on a mis en marche un agent d’exécution tactique, dominant : le FLN avec ses deux organes de direction de direction, le CNRA (Conseil National de la Résistance Algérienne, fondé en 1956 après le Congrès de la Soumman) et le CCE (Comité de Coordination et d’Exécution créé dans les même circonstances). Le 18 Septembre naîtra le GPRA.

- En troisième lieu, un groupe de protagonistes qui, lui même, va se subdiviser en deux sous-groupes d’intervenants tactiques successifs :

a) Le premier fonctionne en grand secret sous le couvert de l’autorité officielle. Il est constitué de personnalités de la IVème République qui ont joué un rôle dans différents gouvernement. Le secret de leurs activités pro-FLN est motivé par un constat : l’opinion nationale française, dans son ensemble, est encore hostile à l’abandon de l’Algérie. Ce sous-groupe s’appuie essentiellement sur les partis de gauche. Sur le marxisme-léninisme protéiforme, avec ses différents ersatz et dérivés. Mais cette structure de gauche s’essouffle. Elle n’arrive à rien de concret. Elle va être concurrencée par l’autre sous-groupe, qui veut lui damer le pion sur l’échiquier ou s’élabore le défaite de la France en Algérie.
b) Ce second sous-groupe, quant à lui, s’identifie à une structure qui se dit de droite. Elle prétend être la seule capable d’obtenir un « cessez le feu » en Algérie avant la victoire. De l’imposer aux Français. Conduisant ainsi une fraction importante de compatriotes de droite à souscrire à l’abandon de l’Algérie par ruse, par tromperie, par envoûtement. Ces manœuvriers, conduits par le Général De Gaulle, cette fois, fourniront à la première structure socialo-communiste l’appui décisif qui lui manque. L’appui d’une fraction non négligeable de la France traditionnelle. Celle qui va à la messe, qui défend l’école libre, qui parfois a chanté « Maréchal nous voilà », qui a adhéré en 1946 au MRP (Mouvement Républicain Populaire), plus tard au RPF (Rassemblement du Peuple Français), et qui ne veut plus affronter un conflit. La paix, la tranquillité, voilà ce qui la motive et qui la conduira à être complice, en se couvrant les yeux d’une main capitularde, de l’assassinat de la province française d’Algérie. Puis de porter une grande responsabilité dans les massacres de harkis par dizaines de milliers, dans la fusillade d’Alger du 26 Mars 1962, dans le massacre d’Oran du 5 Juillet 1962. Qui portera sa responsabilité dans l’enlèvement de plusieurs centaines de nos concitoyens, jamais retrouvés. Qui n’exigera pas que nous soient rendus nos soldats prisonniers du FLN, disparus à jamais.


Les Véritables motivations de De Gaulle à propos de l’Algérie, avant son arrivée au pouvoir.

-En quatrième lieu, c’est le général De Gaulle. Le FLN par l’intermédiaire de Ferhat Abbas et Boumendjel, mais aussi par l’intermédiaire de ses alliés tunisiens Bouguiba et l’ambassadeur de celui-ci à Paris, Mohamed Masmoudi, sait depuis le printemps 1956 que De Gaulle est partisan de l’Algérie indépendante. Du « délestage économique du boulet algérien », a t il déclaré. Il l’a affirmé sans ambiguité à Boumendjel, au printemps 1956, ainsi q’à l’écrivain autrichien Arthur Rosenberg. C’était à Paris rue de Solférino, dans les locaux de l’ancien RPF. Il entretient par ailleurs des contacts avec le CNRA, grâce à deux personnalités que nous venons de nommer et grâce à Gaston Palewski, ambassadeur de France au Vatican.
Le champion de l’Algérie indépendante est ainsi élu. Par le FLN et ses alliés tunisiens. C’est De Gaulle, « le plus illustre des Français », déclarent Masmoudi et Ferhat Abbas.
Il faudra donc canaliser le « torrent Algérie française » . Comment faire naître l’événement qui va le transformer en « torrent anti-Algérie française ? » C’est en réalité Bourguiba qui se situe à l’origine des manœuvres, tragiques et sanglantes, qui déclencheront le 13 Mai 1958.
Au début de l’année 1958 Bourguiba accorde une interview publiée dans la Revue des Deux Mondes. Dans cet article le « Combattant Suprême » divisait les français en deux catégories : les Sudistes et les Nordistes. D’après lui les Nordistes acceptent la mort de l’Algérie française.
« Les Sudistes ne l’accepteront jamais » dit il. Il précise :
« Les Sudistes sont prêts à tout pour garder l’Algérie. Il se prépare à un coup de force militaire »
Il ajoute en substance :
« Seul, le général De Gaulle sera capable de les contrôler et de les mater. D’autant plus facilement que ce sont ces mêmes Sudistes qui feront appel à lui et qui l’installeront au pouvoir ».
Mais comment mettre en marche cette conjuration anti-Algérie française ?

Les événements de Sakiet-Sidi-Youssef en Janvier 1958

Voici la succession des événements ou plutôt des opérations.

Le Capitaine Allard commande un quartier tout prés de la frontière tunisienne. Pas loin d’un cantonnement de fellaghas situé en territoire tunisien. Pas loin de Sakiet-Sidi-Youssef. Dans la nuit du 10 au 11 Janvier 1958, il est informé par son commandant de secteur, d’une tentative de passage de la frontière par une bande rebelle. On lui certifie que le renseignement est parfaitement re »coupé. En conséquence, il reçoit l’ordre de monter une embuscade et d’intercepter le détachement ennemi. Pour le Capitaine Allard ,ce n’est pas un problème. C’est un officier aguerri. Il sélectionne 43 hommes du 23 ème RI et du 18 ème Dragon. Pour ces hommes courageux et entraînés, c’est suffisant pour monter une embuscade.
Mais surprise ! Il tombe sur une force de 300 fellouzes ! 3 katibas fortement armées. C’est, certes, un traquenard. Mais ce sont nos soldats qui y tombent ! Car le renseignement était un piége tendu par le FLN et par la Tunisie, dans le seul but de faire du bilan. 300 hommes passent donc la frontière. Ils disposent de toute la logistique conventionnelle : liaisons radio, renseignements fournis par l’armée tunisienne. Par dessus le marché ces 300 hommes sont véhiculés par des camions de la garde nationale tunisienne jusqu’à la frontière. L’accrochage est dur. Les fells sont repoussés avec de lourdes pertes. Mais ils sont protégés dans leur repli vers la Tunisie par des tirs de mitrailleuses et de mortiers qui partent des crêtes tunisiennes. 14 de nos soldats sont tués. Et surtout 4 hommes sont fait prisonniers par le FLN. Ils sont remportés en territoire tunisien. Parmis eux, Richomme, Decourtreix, du 23 ème RI et Feuillebois du 18ème Dragon. Retenons les noms de ces trois fils de France.

la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 3soldatsfranaisenlevspamg6

Insistons, avec vigueur, sur cette anomalie opérationnelle de ramener des prisonniers en Tunisie. Car l’accrochage avait été dur. Ils avaient eu le temps, avant l’arrivée des renforts français expédiés de toute urgence, de massacrer, d’éventrer et d’émasculer 14 soldats français. Pourquoi s’encombrer de prisonniers et les transporter de l’autre côté de la frontière ? Nous verrons l’usage tactique décisif qui sera fait par l’ennemi de ces soldats capturés.
A la suite de ce drame, le Colonel Duval commandant de l’aviation du Corps d’Armée de Constantine, ordonne l’intensification des opérations de reconnaissance sur la Tunisie, tout prés de la frontière. Il faut à tout prix localiser les assassins de nos soldats. Et si possible découvrir le lieu de détention de ces infortunés prisonniers. Le 13 Janvier 1958, un de nos avion est abattu par un violent tir de la DCA tunisienne. L’équipage est sauvé. Au début du mois de Février 1958, un autre appareil est sévèrement touché. Il réussit néanmoins à atterrir à l’ouest de la frontière tunisienne.
Son équipage est recueilli par une patrouille française.

La riposte française à l’exécution et à la prise en otage des soldats Français.

Précisons que ces tirs de DCA constituent en eux-mêmes une véritable provocation. En effet, en cas d’un survol national par des aéronefs étrangers, les tirs de DCA doivent obéir à une procédure prévue et codifiée par les Nations Unies. Or les avions fançais n’étaient pas agressifs. Ils relevaient des informations dans le but de protéger nos soldats.
Le général Jouhaud, commandant l’aviation en Algérie, demande à son supérieur, le général, Salan, de solliciter du général Ely, chef d’Etat-Major général de l’armée, l’autorisation de déclencher un raid de riposte. Le général Ely ne peut donner cet ordre sans l’accord de son gouvernement. Il transmet très vite cependant son feu vert pour un raid de représailles. Le gouvernement de la IVème République est donc d’accord.
Se déclenche alors le raid contre la base ennemie de Sakiet-Sidi-Youssef, le 8 Février 1958. L’escadrille française est composée de 11 B25, 6 Corsair, 8 Mistral. La base est détruite


L’exécution des 3 soldats Français, Decourtreix, Richomme et Feuillebois, entraîne les manifestations algéroises.

Tout s’accélére tragiquement à partir du 9 Mai 1958. Le FLN publie à grands coups médiatiques un effroyable communiqué. Est annoncé l’exécution de 3 soldats français : René Decortreix, Robert Richomme, du 23ème RI et Jacques Feuillebois du 18ème Dragon. LMQ’assassinat de ces trois hommes s’est accompli le 30 Avril 1958. Quatre jours après la manifestation du 26 Avril, jugée trop molle par le FLN. Ces quatre soldats fait prisonniers lors de l’accrochage du 11 Janvier 1958, ont été jugés à toute allure par un tribunal militaire FLN. Celui-ci prit grand soin d’acquitter l’un d’entre eux. Ce qui permit au FLN, le plus sérieusement du monde, de démontrer son objectivité dans le jugement de ces « criminels de guerre ».
A Alger c’est l’horreur ! La rage évolue vers la haine. Nous réclamons justice. Nous réclamons vengeance. Alger explose ! Alger se jette dans la rue, en masse, et demande que l’on venge nos 3 soldats assassinés ! Alger veut mettre à bas un gouvernement qui passe son temps à baisser culotte devant les terroristes de l’anti-France.
Et le voici ! Il est là ! Il est arrivé ce fameux 13 Mai 1958 Avec son enthousiasme, son délire, sa connerie ! J’y participe bien évidemment. Je pénètre avec les émeutiers dans les locaux du Gouvernement Général d’Algérie, le fameux GG. En accord avec mon camarade Ortiz, j’essaye de limiter la casse : « Occupez les lieux ! Mais ne détruisez rien ! »
Je balance quelques claques, quelques marrons. Puis dépassé par les événements, je laisse faire. La foule est décérébrée. Ca gueule, ça chante les Africains et la Marseillaise. Et ça continue de casser. Je remarque tout à coups le général Allard en personne. Le commandant du Corps d’Armée d’Alger. Il observe la manifestation, immobile dans l’angle d’un escalier. D’un calme hautain, sceptique, mais pas hostile. Je n’hésite pas à l’interpeller avec correction. Le chahut est tel que je suis obligé de hurler pour lui dire : « Mon général, l’Armée doit mettre à la porte les fossoyeurs de l’Algérie française ! » En toute sincérité, ce jour là, le 13 Mai 1958, j’ai l’impression, d’avoir formulé quelque chose qui ressemble à une imprécation digne d’un Caton ! Aujourd’hui quand il m’arrive d’évoquer le souvenir de cette phrase, j’éclate de rire devant ma naïveté, mon idiotie. J’aurais dû crier : « Mon général, prenez le pouvoir, fusillez tous les traîtres et assassins présents en Algérie. Menacez le FLN d’un massacre. Faites baisser culotte à Bourguiba pour l’assassinat de nos soldats ! Faites la révolution ! » Mais le général Allard se situait à des années-lumières de ces considérations martiales et révolutionnaires. Il me répond d’un ton pondéré et courtois : « Mon cher Monsieur, si nous faisons tuer nos garçons en Algérie, c’est bien pour la garder. Mais dites moi, avez vous une idée de l’origi,ne de cette journée que nous sommes en train de vivre ? Qui se situe derrière tout ça ? C’est trop beau pour être vrai. »
Quelques heures plus tard on entend le général Massu. Celui-ci qui n’était au courant de rien, en théorie, s’adresse à la foule depuis le balcon du GG : « Nous n’accepterons jamais les décisions d’un gouvernement d’abandon… Nous supplions le général De Gaulle de faire entendre sa voix. »
Intervient à son tour le général en chef, Raoul Salan : « Vive l’Algérie française ! »
Et parce que Léon Delbecque le lui souffle il ajoute : « Vive De Gaulle ! »

De Gaulle arrive, le début de la trahison.

La nuit est en train de tomber sur le forum d’Alger.
Mon vieux camarade Sigüenza est à mes côtés. Je l’entends dire :
« Nous sommes lésés… avec un B majuscule. »
Les gaullistes qui sont présents, ignorent évidemment les intentions du général De Gaulle. Quelques jours plus tard Soustelle arrive. Il veut imposer le gaullisme en Algérie. Inconscience ? Crime ? Pourquoi s’interroger ? Parce que Soustelle est parfaitement informé des projets véritables du général De Gaulle.
Mon camarade et frère d’armes Serge Jourdes m’a rappelé quelque chose, il y a quelques années :
« Quelques heures avant l’arrivée de son mari, madame Soustelle converse avec madame Weckel, le grand patron de l’EGA, pour lui déclarer que si les Algérois étaient informés de la teneur des propos confiés par le général De Gaulle à Soustelle sur le sort de l’Algérie, ils lui réserveraient certainement un autre accueil. »
L’opération est déclenchée. De Gaulle entreprend l’assassinat de l’Algérie française aux cris de : « Je vous ai compris… Des Français à part entière… Vive l’Algérie française… »
Quand on évoque ce 13 Mai 1958, il faut éviter les termes de « promesses bafouées », de « parjure ». C’est uniquement pour se débarrasser de l’Algérie française qu’il vient de prendre le pouvoir. Mais pour conduire sa mission à bonne fin il lui faut encore manœuvrer. Ces cris d’encouragements étaient les seuls qu’il pouvait pousser, compte tenu de l’ambiance locale et de l’état d’esprit national. Bourguiba, le FLN et lui-même ont réussi cependant à contrôler le torrent Algérie française pour le transformer en rivière rampante et soumise.
A Paris, dans un bureau feutré de la DST, existe un dossier. Bourré de dynamite. C’est le dossier de la collusion De Gaulle-FLN établie depuis 1956. Le dossier des contacts secrets que le général De Gaulle entretient avec les rebelles depuis cette date. Le dossier de la conjuration contre la France. Des influences extrêmement lourdes ont interdit que l’on sorte l’affaire sur le plan juridique. Pour ces fonctionnaires il est parfaitement établi que l’avènement de De Gaulle sera le résultat d’une manœuvre montée par le FLN avec l’appui de Bourguiba. Manœuvre payée tout d’abord par la mort de 14 soldats français massacrés dans l’embuscade du 11 Janvier 1958. Massacre complété 3 mois plus tard par l’assassinat de Richomme, Decourtreix et Feuillebois, éxécuté le 30 Avril 1958. Ont participé à cette conjuration contre la France des personnalités en renom, Gaston Palewski, ambassadeur de France au Vatican et Olivier Guichard.
Le grand patron de la DST n’y tient plus. Il veut intervenir et faire échouer la conjuration. Il dispose de relations privilégiées dans les milieux des services secrets français. Il fait expédier à Alger deux officiers parachutistes, anciens SAS auprés du général Massu. Ils l’informent des intentions réelles de De Gaulle. Ils lui proposent une procédure… de neutralisation définitive… Tout cela m’a été confié en 1974, dans une maison d’Argenteuil, par le commandant Botella, ancien combattant SAS lui-même et ancien compagnon d’armes des deux émissaires envoyés auprès de Massu. Celui-ci ne veut rien entendre. C’est en toute connaissance de cause qu’il s’est soumis à De Gaulle. Il joua aussi la comédie de l’Algérie française.
Avant d’être l’élu des français, De Gaulle fut l’élu du FLN. C’est le FLN qui le propulsa au pouvoir, grâce à l’assassinat des 3 soldats français le 30 Avril 1958.
Voilà la signification réelle du 13 Mai 1958.

Docteur Jean-Claude Perez.

Il est bien entendu que je dispose de l'autorisation de reproduire "in extenso" cet article. Ceci dit à toutes fins utiles.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime19/2/2010, 17:18

23 MARS 1962...

LE SIEGE DE BAB-EL-OUED



« Rien n’est jamais acquis. Tout est bataille. On nous le fait bien voir. Nous sommes gênants. On nous efface. On a bâti une théorie du monde où nous n’avons pas de place. On nous verse dans le néant avec nos morts, nos espérances et nos souvenirs. » (Jean Brune)




Vendredi 23 Mars 1962, le général de Gaulle écrit à son premier ministre, Michel Debré, une brève missive :



"Mon cher Premier Ministre,

Tout doit être fait sur-le-champ pour briser et châtier l'action criminelle des bandes terroristes d'Alger et d'Oran. Pour cela, j'ai, sachez-le, entièrement confiance dans le gouvernement, dans le haut-commissaire de la République et dans les forces de l'ordre. Veuillez le dire aux intéressés.

Bien cordialement. Charles de Gaulle."

Le jour même, la transmission et l'exécution de cet ordre sera chose faite.



Ce matin là, un camion militaire pénétra, à Alger, dans le quartier de Bab-el-Oued. Un commando de l'OAS arrêta le véhicule et demanda aux soldats de leur remettre leurs armes. Soudain, parmi eux, un appelé musulman fit claquer sa culasse en armant son pistolet mitrailleur... et ce fut le drame. La fusillade éclata et pour la première fois dans cette guerre d'Algérie, des militaires et des civils allaient s'affronter directement. L'irréparable était commis annihilant par là même tous les espoirs de voir l'armée se soulever à nouveau...

Aussitôt -et durant toute la journée- les forces militaires et de police affluèrent. Des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. encerclèrent le quartier. Des barrages de fils de fer barbelés furent dressés. Bab-el-Oued était isolée du reste du monde...

La Délégation Générale était en liesse. Le quartier serait privé de renforts et de ravitaillements. Enfin! le règlement de compte allait pouvoir avoir lieu! Bab-el-Oued, le symbole de la résistance en Algérie, allait recevoir le châtiment qu'elle méritait depuis longtemps déjà!...

Très vite cependant, les visages des responsables allaient changer d'expression. Loin d'être impressionnés par ce gigantesque déploiement de force, les commandos de l'OAS réagirent énergiquement. Ils se savaient pris au piège et leur résistance allait être farouche...

Face à 20.000 hommes, décidés à mettre au pas ce noyau rebelle, 150 hommes munis d'un armement hétéroclite mais connaissant admirablement chaque pouce de terrain et sachant pouvoir compter sur la complicité de l'habitant, allaient faire mieux que se défendre, à tel point qu'ils allaient prendre l'initiative des opérations et faire reculer sous leurs coups de boutoir les forces de l'ordre.

Ailleret -qui depuis Juillet 1961, avait été nommé en remplacement de Gambiez- fulminait. Pour l'encourager dans sa fermeté, l'Elysée lui avait offert sa quatrième étoile. Son prestige était en jeu ainsi que celui de tous ses acolytes : Fouchet -haut commissaire en Algérie, Morin -délégué général-, Vitalis Cros -préfet d'Alger-, Debrosse -commandant la gendarmerie mobile- et l'on décida alors de faire appel aux blindés et à l'aviation. Cette fois c'était l'engagement total.

Bab-el-Oued, la citadelle du patahouët, le quartier de la joie méditerranéenne et de la douceur de vivre, allait subir un terrible châtiment par le fer et par le feu. Les premiers chars qui se présentèrent, tirèrent sans discontinuer sur les façades tandis que deux hélicoptères et quatre chasseurs T6 menèrent une vie d'enfer aux tireurs retranchés sur les toits.

La puissance de feu était telle que les quelques officiers aguerris qui se trouvaient là, se croyaient revenus à la seconde guerre mondiale. Les habitants se jetaient sous les lits alors que leurs vitres volaient en éclats et que les balles de mitrailleuses 12/7 et les obus occasionnaient dans les murs des trous énormes.

De toute part les blindés affluaient vomissant leurs nappes de feu et d'acier. Ils écrasaient les voitures en stationnement, montaient sur les trottoirs et éventraient les devantures des magasins. Derrière eux, suivaient les forces de l'ordre qui, aussitôt, investissaient maison après maison, se livrant à de sauvages perquisitions : meubles brisés, matelas éventrés et à l'arrestation systématique de tous les hommes en âge de porter une arme. Des milliers d'Européens étaient ainsi arrêtés et regroupés dans les quartiers musulmans, sous les quolibets et les insultes.

Pour compléter l'isolement, on coupa les 8000 téléphones qui reliaient encore les assiégés au reste du monde, ainsi que la lumière. Les habitants furent privés de ravitaillement et le couvre-feu permanent établi sur le champ. Les forces de l'ordre reçurent la consigne de tirer à vue sur "tout ce qui bougeait » et on interdit l'accès du quartier aux médecins.

A 20h, il ne restait plus que 20 hommes qui menaient un héroïque combat d'arrière garde pour permettre à leurs camarades rescapés de prendre la fuite par les égouts. A 21h, des ambulances quittèrent le ghetto avec, à leur bord, les derniers résistants. La bataille était finie. Comme la légion à Camerone, l'OAS venait d'écrire là sa plus belle page d'histoire.

Dans les appartements dévastés, on pleurait les morts et on s'efforçait de soigner les blessés. Qui saura jamais le nombre des victimes? Car à Bab-el-Oued, on soigne ses blessés et on enterre ses cadavres soi-même...

Beaucoup de ces victimes n’avaient en rien participé au combat. Un gamin de quinze ans, Serge Garcia, fut tué dans son appartement ; une enfant de dix ans, Ghyslaine Grès, fut abattue d’une rafale à l’intérieur de sa maison… C’était la litanie du désespoir : Blessés et malades manquant de soins, jeunes enfants saisis de convulsion, femmes enceintes prises par les douleurs… et puis, ce bébé de quarante-cinq jours intoxiqué par la fumée dans son berceau en flammes et cette petite fille blessée à la jambe que la gangrène menace…

Nicolas Loffredo, Maire de Bab-El-Oued témoignera à ce sujet : « Nous sommes intervenus auprès des autorités en faisant remarquer que des bébés étaient en train de mourir. Un officier de gendarmerie me répondit : « Tant mieux ! Plus il en crèvera, mieux ça vaudra ! Il y en aura moins pour nous tirer dessus ». Et comme nous demandions qu’on enlève au moins les morts, il a éclaté : « Vos cadavres, mangez-les ! »

Un goût âcre persistait au fond des gorges, l'odeur de la poudre et du sang stagnait dans les ruelles, des débris de toute sorte donnaient aux ombres habituelles de la rue des contours mystérieux, c'était un monde inconnu qui s'étendait sur chacun. Mais pour autant, le calvaire des habitants européens n'était pas fini et la fouille systématique se poursuivait avec une hargne et une haine inqualifiable. Après le passage des "forces de l'ordre", il ne restait plus rien d'utilisable : à la place des écrans de téléviseur, apparaissait un grand trou noir comme une image fixe de la mort. Les divans, les fauteuils et les matelas étaient crevés comme des sacs de son. Les meubles n'avaient plus de porte, plus de tiroirs, les gravures et les photographies familiales étaient arrachées des murs et piétinées, les bibelots s'entassaient, le linge traînait de-ci de-là, les réfrigérateurs étaient renversés et le ravitaillement détruit. Les familles étaient abattues, toutes leurs "richesses" étaient là, réduites en détritus et en poussières. Tout le sacrifice d'une vie!...

En Métropole cependant, on ignorait ce qu'était réellement Bab-el-Oued. On ignorait que ses habitants étaient tous des ouvriers et de surcroît, les plus pauvres de la terre algérienne. On ignorait que quatre vingt pour cent d'entre eux étaient communistes inscrits au parti et, qu'écœurés par l'attitude du P.C.F, ils avaient tous déchiré leur carte. Pourtant ce sont eux qui fourniront la majeure partie des commandos Delta de l'OAS et c'est parmi eux que se trouveront les plus courageux et les plus tenaces. Pouvait-on, sans faire sourire, les qualifier de nantis et de fascistes?...

Pendant quatre jours, Bab-el-Oued allait vivre un véritable cauchemar. Pendant quatre jours elle sera isolée du reste du monde, sans ravitaillement et sans soin. Alors, la foule algéroise se pressa devant les fils de fer barbelés qui ceinturaient le quartier et implora le service d'ordre de mettre fin au blocus. Devant le refus systématique des autorités qui tenaient à aller jusqu'au bout de leur vengeance, la solidarité Pied-Noir allait prendre un acte bien méridional. On collecta des vivres pour les assiégés qui les hissaient à l'aide de couffins tirés par des cordes jusqu'aux étages. Mais bien vite, la préfecture de police interdira les collectes, le couvre-feu intégral sera maintenu et Christian Fouchet, la voix hautaine, auto satisfaite, adjura sur les ondes de la télévision les Français d'Algérie, de faire confiance à la France (!) et de refuser de suivre les assassins de l'OAS!!!...

Lundi 26 mars. Bab-el-Oued avait pris le tragique visage de Budapest. Mais, le blocus était maintenu ; la faim tenaillait les ventres, les perquisitions et les arrestations se poursuivaient et lorsqu'un blessé était découvert, on le traînait par les pieds jusqu'aux camions et là, on le "balançait" par dessus bord.

Tout autour du réduit, la population était toujours amassée tentant l'ultime offensive du cœur : "Nous voulons rester Français... Vous n'avez pas le droit de nous combattre et de nous livrer... Notre crime le plus grave c'est de trop aimer notre pays..."

Alors des tracts firent leur apparition conviant la population du Grand Alger à se rendre, dès 15h, drapeaux en tête et sans armes à Bab-el-Oued dans le but de tenter d'infléchir le traitement inhumain infligé aux 50.000 habitants de ce quartier. Le drame couvait…



José CASTANO


Dernière édition par Briard le 5/3/2012, 10:58, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime19/2/2010, 23:02

la suite stp

merci
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 14:03

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 14:31

un artisan a écrit:
Je me demande qui est le chef suprême de l'armée,est il besoin que je cite mes sources,car je connais il me semble.
Donc si le chef ne commande pas,il est évident que c'est une drôle d'armée...
Surprenant aussi que DE gaulle porte aussi la responsabilité du rapatriement car il l'a ordonné comme chef des armées..point n'est besoin de sources il me semble la logique suffit..
Pour ton post du dessus en fait,tu ne veux voir la colonisation que comme oeuvre philantropique. Poussant la démagogie encore un peu plus loin tu peux mettre l'esclavage comme oeuvre de salubrité publique...

L'Histoire, c'est aussi une collection de fautes, de crimes et de tyrans, chez nous comme ailleurs. Louis XIV et le sac du Palatinat, le Terreur, etc. Cela dit, raconter l'Histoire en partie simple, où les Français et les Européens seraient capables d'horreurs que les autres se seraient gardés de commettre, c'est à la fois simpliste et faux.
La colonisation a aujourd'hui mauvaise presse. Je saisis mal comment on peut à la fois vouer aux gémonies la colonisation européenne passée, et prôner aujourd'hui le devoir d'ingérence au Congo ou au Darfour. La situation au Darfour ou en république démocratique du Congo serait-elles pires aujourd'hui que celles qu'Archinard ou Lamy rencontrèrent en Afrique, il y a un ou deux siècles ? J'observe tout d'abord que nul ne se permet de mettre en cause les colonisations musulmanes et turques qui se poursuivirent du VII° au XIX° siècles, jusqu'à ce que nous les arrêtions. Or les Turcs laissèrent de forts mauvais souvenirs au Liban, en Syrie et en Jordanie. Relisez Lawrence d'Arabie et les Sept Piliers de la Sagesse !
Comme mon ami l'ambassadeur de Coignac, je crois que la colonisation européenne fut le moins mauvais moyen que l'on ait trouvé pour partager les techniques et les richesses, pour faire évoluer les mentalités et pour arrêter d'intolérables abus. En Amérique latine, dans le Pacifique, en Afrique, la colonisation a permis d'arrêter les sacrifices humains : un cas de cannibalisme en AOF fut encore jugé en 1952. Je voudrais insister sur le problème de l'esclavage, remis à la mode par Madame Taubira, Dieudonné et leurs compères. Après la malheureuse expédition menée à Haïti de 1791 à 1803, par les troupes de la Révolution et de Bonaparte, pour tenter d'y maintenir notre domination et l'esclavage, à partir de 1830, nos armées ont lutté contre la traite négrière, en particulier en Afrique, et notre pays a interdit l'esclavage à partir de 1848. Quel Etat musulman en fit autant ? Quel auteur musulman ou africain critiqua colonisation et esclavage avant le XX° siècle ?
Rappelons que l'on estime que, du XV° au XIX° siècle, environ 40 millions d'Africains furent capturés par des négriers noirs ou musulmans. 11 millions furent vendus sur les côtes de l'Atlantique aux négriers européens et déportés aux Amériques. 17 millions furent vendus en Afrique du Nord et au Proche-Orient par les négriers musulmans. 12 millions furent vendus en Afrique noire. (O. Pétré-Grenouilleau : Traites négrières, 2004. Le piège des mémoires antagonistes, professeur G. Meynier, Le Monde du 12 mai 2005)
[size=18]L'expédition d'Alger en 1830 mit fin à la piraterie en Méditerranée et permit de libérer 30 000 esclaves. Les livres scolaires en Afrique présentent Béhanzin, Samory, Rabah comme des résistants, alors qu'ils furent aussi des négriers. Nos troupes coloniales arrêtèrent la traite négrière en Afrique occidentale et centrale à partir de 1875 avec Savorgnan de Brazza. Oui, il fallut recourir à la force. En 1911, deux ans après notre arrivée à Abéché, au Ouaddaï, dans l'Est du Tchad actuel, voici ce qu'écrivait le commandant Hilaire, futur général : « A la base de l'organisation sociale ouadaienne, sa pierre angulaire, était encore en 1911 l'esclavage, la captivité de case, c'est-à-dire la domesticité à vie, faisant partie des biens de famille et en constituant même l'article essentiel. Cet esclavage constituait l'unique main-d’œuvre du pays. La captivité de case, familiale, héréditaire et inaliénable, n'avait rien de barbare, de cruel. Il en allait, hélas, tout autrement de la traite extérieure, qui avait constitué, jusqu'à notre conquête, le principal trafic d'exportation du Ouaddaï, vente intensive d'esclaves jeunes ou adultes, des deux sexes - et même, hélas, si je puis dire - d'un troisième, l'eunuchat, le mieux payé. L'atroce mutilation se pratiquait en grand - c'était l'occasion de grandes fêtes - avec une révoltante sauvagerie, sur de malheureux enfants résignés, au prix d'une mortalité de 60 %. Un captif, sous les anciens sultans, se vendait couramment pour un fusil Gras, Martini ou Remington, soit 40 francs. Et, à la côte, l'esclave, lorsqu'il y arrivait, était revendu suivant l'âge, le sexe, la force, la beauté, de 200 à 500 francs or. Les jeunes eunuques, qui faisaient prime pour les harems de Turquie, dépassaient notablement ces prix. Il va de soi que nous arrêtâmes net cette traite extérieure. Il suffit de rigoureux exemples sur des négriers obstinés pour y mettre un terme rapide et définitif. Quant à l'esclavage de case, nous arrivâmes patiemment, à la longue, c'est-à-dire au bout de cinq ou six années d'occupation, à le supprimer ». (Du Congo au Nil, par le général Jean Hilaire, ASCG Marseille 1930) Le commandant Hilaire se trompait : les troupes françaises interceptèrent au Tchad en 1919 le dernier convoi d'esclaves destinés à l'Arabie.[/size]
Jean SALVAN (décembre 2005)
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 16:35

moi qui, me croyais le roi du copié-collé je suis un apprenti à coté d'un certain décoré français.

coco vb
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 16:46

La guerre
d'Algérie
1954-1962
©️ Hachette Multimédia/Hachette Livre



La guerre d'Algérie, menée par la France de
1954 à 1962 contre les indépendantistes algériens, prend place dans le
mouvement de décolonisation qui affecta les empires occidentaux après la Seconde Guerre
mondiale, et notamment les plus grands d'entre eux, les empires
français et britannique.



Quand l'insurrection est déclenchée, le 1er
novembre 1954, l'indépendance
du Viêt-nam vient d'être arrachée – les forces françaises ont été
défaites à Diên Biên Phu, ce qui constitue un encouragement pour tous
les peuples colonisés. Quant à l'indépendance des deux protectorats
maghrébins, le Maroc et la Tunisie, elle est en cours de négociation.



Cette guerre - que, jusqu'en 1999, l'État
français s'obstina à n'appeler officiellement que par les termes
d'«opérations de maintien de l'ordre» - allait traumatiser durablement
la société française : le soulèvement des nationalistes algériens
frappait un pays à peine remis de la guerre froide ; il aller durer huit
ans et finir par emporter la IVe République.
La
signification de la guerre d'Algérie



Côté français

Pour la France des années 1950, la perte
éventuelle de l'Algérie représenterait une atteinte à son rang de grande
puissance, symbolisé depuis la fin du XIXe siècle, par sa présence
coloniale dans le monde. L'Algérie, au cœur du Maghreb, entre Afrique
noire et Proche-Orient, est la pièce maîtresse de son dispositif.
L'apport de la colonie algérienne à l'économie nationale, longtemps
limité à une agriculture commerciale dynamique, s'est transformé grâce
aux découvertes de pétrole et de gaz qui se multiplient après 1951. L'Algérie
constitue également la seule colonie française de peuplement, avec un
million d'« Européens » en 1954 (des Français, mais aussi des Italiens,
des Espagnols et des Maltais, qui bénéficient de la naturalisation
automatique), dont les avantages sont à opposer à la sous-administration
et au sous-équipement de la population musulmane. Celle-ci, de statut
coranique, en forte croissance démographique, est en partie réduite à la
misère par la crise agraire.



Côté algérien

Une confiance diminuée

Pour les Algériens, la lutte armée manifeste
une désillusion réelle à l'égard des promesses françaises. En 1937, le
projet Blum-Viollette étendant le droit de vote à une minorité de
musulmans a été repoussé. En 1947, un nouveau statut organique est
octroyé, créant une Assemblée algérienne dont la moitié des
représentants est élue par un collège de 522’000 citoyens français, et l'autre moitié par un
collège de 1’20’0000 musulmans non citoyens ; mais, dès 1948, le vote
du collège musulman est truqué par
le gouverneur général Naegelen appuyé par l'opinion pied-noir, et donne
la majorité aux candidats musulmans de l'administration.



Un renouveau nationaliste

En 1954, le mouvement nationaliste algérien,
déjà ancien, est en pleine mutation. L'Association des oulémas (docteurs
de la loi islamique) garde une autorité surtout morale. L'Union
démocratique du manifeste du peuple algérien (UDMA), fondée en 1946 par
Ferhat Abbas, a soulevé les espoirs de la bourgeoisie musulmane, mais
elle est la principale victime de la politique du gouverneur général. Le
parti communiste algérien hésite entre autonomie et assimilation. Le
Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) de Messali
Hadj, fondé en novembre 1946, est le fer de lance du nationalisme
algérien. Il s'impose grâce à son programme - l'indépendance totale -, à
ses 25’000 militants aguerris par
la clandestinité, et aux révoltes menées par le Parti populaire
algérien — dont le MTLD est l'héritier -, dans le Constantinois, en 1945. Toutefois, l'autorité du dirigeant
du MTLD est contestée par ceux, dont Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben
Bella, qui préconisent l'action immédiate pour relancer le mouvement. En
octobre 1954, neuf personnalités – parmi lesquelles Aït Ahmed, Krim
Belkacem, Ben Bella, Mohammed Boudiaf, qui traverseront toute la guerre –
fondent le Front de libération nationale (FLN), le dotent d'une Armée
de libération nationale (ALN), et fixent l'insurrection pour la
Toussaint 1954.
La
guerre



Une dimension internationale

Malgré les tentatives des gouvernements
français de présenter la guerre d'Algérie comme un problème de police
intérieure, la dimension internationale du conflit ne cessera de
croître, ce qui profitera au FLN. L'aide arabe est décisive. La
Délégation extérieure du FLN se regroupe autour de Ferhat Abbas au
Caire, siège de la Ligue arabe. Les deux pays voisins, le Maroc et la
Tunisie, servent d'arsenal, de base arrière et de camp d'entraînement
pour les combattants. Chaque tentative de l'armée française pour rompre
la solidarité de ces États souverains soulève des protestations
internationales, que ce soit lors de l'interception, en 1956, d'un avion
marocain transportant des chefs historiques du FLN, ou lors du
bombardement du village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef le 8 février
1958, qui suscite la réprobation américaine. Les deux Grands condamnent
en effet la politique française au nom du droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes, mais pour des intérêts contraires : l'URSS voit dans son
soutien mesuré au FLN le moyen d'implanter son influence au Maghreb ;
les États-Unis voient dans l'intransigeance française le meilleur moyen
pour que l'URSS y parvienne. Les pays non alignés, en permettant à la
délégation algérienne de siéger dans leur mouvement comme membre à part
entière lors de la conférence de Bandung, donnent une dimension
internationale au FLN. À partir de septembre 1955, les offensives
diplomatiques répétées des pays afro-asiatiques vont contraindre la
France à justifier sa politique devant l'Assemblée générale de l'ONU
d'abord en 1956, puis à nouveau l'année suivante.



Les forces en présence

Les généraux français

Les opérations militaires mobilisent, à partir
de 1956, où il est fait appel au contingent, 450’000 soldats français contre 25’000 combattants algériens. Le poids du commandement
militaire ne cesse de croître ; il est confié à des officiers
chevronnés, comme le général Salan, commandant en chef en novembre 1956,
puis délégué général du gouvernement en mai 1958, avec tous les
pouvoirs civils et militaires ; son successeur, le général Challe
(décembre 1958-avril 1960), et le général Massu, qui manifeste sa
vigueur lors de la « bataille d'Alger » en 1957, sont populaires parmi
les pieds-noirs. Certains officiers plus jeunes s'engagent totalement
dans la cause de l'« Algérie française ».



Le FLN

Du côté du FLN, rivalités internes, purges
sanglantes et disparitions au combat provoquent un renouvellement
partiel des dirigeants (Houari Boumediene devient chef de l'état-major
général de l'ALN en 1960). Les opérations menées relèvent de la
guérilla : attentats, attaques de détachements, sabotages, d'abord en
Kabylie et dans le Constantinois. Les 20 et 21 août 1955, des émeutes
éclatent au Maroc (le 20 août est la date anniversaire de la déposition
du sultan Sidi Mohammed ben Youssef) et en Algérie. Il s'agit de prouver
la solidarité des combattants algériens avec les autres luttes du
Maghreb, mais aussi de montrer la capacité politico-militaire du FLN. Le
bilan des émeutes est de 123 morts, dont 71 Européens, mais la
répression qui s'ensuit est disproportionnée, avec un nombre de victimes
peut-être supérieur à 10’000 (le
chiffre officiel étant de 1273 morts). Ce drame coupe de façon
irréductible les liens entre les deux communautés, et amène le
gouverneur général Soustelle, en
poste depuis le 1er février, à laisser carte blanche à l'armée. À partir
de 1956, la lutte armée se déroule sur tout le territoire, grandes
villes comprises. L'ALN dispose dans chaque wilaya, ou région militaire,
d'un double commandement, militaire et politico-administratif, sous la
direction d'un colonel. Des tensions apparaissent avec les combattants
de l'extérieur, mais le principe d'une direction collégiale est acquis
lors du congrès de la Soummam, en août 1956 ; en 1958 est créé à
l'extérieur un Gouvernement provisoire de la République algérienne
(GPRA), présidé jusqu'en 1961 par Ferhat Abbas.



La France finit par gagner la guerre sans pour
autant rétablir l'ordre. À partir de 1957, le contrôle est repris dans
les grandes villes, sur les frontières (1957-1958), puis dans les
campagnes, par étapes, jusqu'en Kabylie (1959-1960), grâce à la pratique
des «camps de regroupement». En revanche, la France perd la guerre
auprès de l'opinion, internationale et métropolitaine. Auprès des
musulmans, l'«action psychologique» a échoué : les regroupements forcés,
les exactions de l'armée française et la terreur entretenue par le FLN
rendent toute cohabitation impossible.
L'affrontement
politique



La IVe République en difficulté

L'impuissance de la IVe République
à rétablir la paix est exploitée par la coalition provisoire des forces
politiques qui lui sont hostiles et aboutit à l'effondrement du régime.
En effet, face à l'échec de la politique d'intégration menée par
Soustelle à partir de 1955, et face au refus des propositions françaises
(cessez-le-feu, élections, négociations) par le FLN, les gouvernements
hésitent entre la négociation malgré tout et la guerre à outrance. Ils
laissent de plus en plus l'initiative politique à l'armée et à la rue :
le 6 février 1956, des tomates sont lancées sur le président du Conseil
Guy Mollet, qui rappelle le gouverneur général, le général Catroux, et
nomme à sa place Robert Lacoste ministre résidant. Les divisions
déchirent les partis, provoquent la rupture de la majorité de Front
républicain au pouvoir depuis janvier 1956, et le retour à l'instabilité
ministérielle des législatures précédentes (chute de Guy Mollet le 21
mai 1957).



Naissance de la Ve République

Cette impuissance est exploitée à Alger, parmi
les colons, par des activistes qui cherchent à provoquer un putsch qui
contraindrait Paris à poursuivre la guerre. Ils rejoignent ainsi les
préoccupations de nombreux officiers, de plus en plus méfiants à l'égard
du gouvernement civil, et qui assimilent négociations et « trahison »
des combattants. Le 13 mai 1958, des manifestants, animés par le
président des étudiants d'Alger, Pierre Lagaillarde, investissent le
siège du gouvernement général et désignent un « Comité de salut public »
dirigé par le général Massu, avec l'accord du général Salan. À Paris,
la nouvelle de la rébellion d'Alger éclate comme une bombe : le nouveau
président du Conseil, Pierre Pflimlin, tente de préserver la légalité. Mais
dès le lendemain, Massu lance un appel au général de Gaulle,
franchissant un nouveau pas dans la rupture avec Paris. Le 15 mai, de
Gaulle se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République », mais
sans préciser davantage quelle politique il entend mettre en œuvre en
Algérie. L'arrivée de Soustelle à Alger le 17 donne un chef politique au
mouvement né du 13 mai, tout en aggravant le différend avec la
métropole. À Alger toujours, des émissaires gaullistes officieux
prennent contact avec les factieux. Le pouvoir exécutif est paralysé par
la menace d'un coup d'État militaire. Pflimlin démissionne le 28. Le
président René Coty fait alors appel au général de Gaulle. Le 1er
juin, l'Assemblée nationale l'investit avec tous pouvoirs pour élaborer
une nouvelle Constitution. Le 3 juin, de Gaulle obtient les pouvoirs
spéciaux pour six mois afin de résoudre la crise algérienne. Le
lendemain, à Alger, il lance son « Je vous ai compris! »



Une opinion publique en rupture

L'opinion publique française, initialement
favorable à la guerre, glisse vers la recherche de la paix, même au prix
de l'indépendance (en janvier 1961, le référendum sur
l'autodétermination recueille 75 % de «oui»). L'utilisation pour la
guerre d'Algérie de soldats appelés du contingent a installé le conflit
au cœur des familles ; le FLN intensifie les attentats, la métropole
n'est plus épargnée. La répression ne faiblit
cependant pas, comme lors de la manifestation des Algériens à Paris le
17 octobre 1961, qui fait plus de 200 morts selon les sources
officielles divulguées en 1997. En outre, le coût économique de la
guerre ébranle une partie de la classe politique et les milieux
d'affaires, qui voient avec inquiétude les pays concurrents se
moderniser et connaître une forte croissance. Enfin, le coût moral de la
guerre et le mépris pour les libertés républicaines que semblent avoir
l'armée et le gouvernement poussent divers acteurs à entrer en action.



L'engagement des intellectuels

Les intellectuels se mobilisent, les uns pour
les libertés, les autres pour l'indépendance algérienne (« Manifeste des
121 » en faveur de l'insoumission, septembre 1960). À Alger, quelques
isolés prônent le rapprochement des communautés, tels André Mandouze ou
Albert Camus. Rares sont ceux qui aident, clandestinement, le FLN, tels
les « porteurs de valise » du réseau Jeanson. Quelques journaux –
France-Observateur, Témoignage chrétien, le Monde –, bravant la censure
et les poursuites judiciaires, dénoncent la torture. Le syndicalisme
étudiant (UNEF) passe du refus de la guerre au soutien à l'indépendance.
Une partie des syndicats ouvriers et des militants politiques de gauche
(parti communiste à partir de 1956, parti socialiste autonome,
mendésistes, puis parti socialiste unifié) manifestent contre la
poursuite des combats, puis pour le soutien aux négociations. Une
manifestation contre l'OAS est violemment réprimée, ce qui causera huit
morts au métro Charonne en février 1962.



L'autodétermination

La rupture de l'opinion française avec les
pieds-noirs et l'armée d'Algérie est un temps masquée par la politique
du général de Gaulle (fin 1958, le « plan de Constantine » suggère une
politique d'intégration). Mais, le 16 septembre 1959, l'annonce de
l'autodétermination fait monter en première ligne les partisans de
l'Algérie française. Dans un discours décisif, de Gaulle propose trois
voies, entre lesquelles les Algériens seront appelés à choisir :
sécession, francisation ou association. C'est la première fois que
l'indépendance peut être, de fait, envisagée. Reste cependant le
problème de la pacification de l'Algérie, sans laquelle
l'autodétermination est improbable.



L'épreuve de force éclate lors de la «semaine
des barricades» (24 janvier-1er février 1960), avec la
complicité de certaines unités de l'armée, mais le général Challe,
commandant en chef, bloque l'insurrection. Cependant, dès l'année
suivante, la perspective de l'aboutissement des négociations entamées à
l'automne 1960 avec le FLN et de la reconnaissance d'un État algérien
souverain fait basculer Challe ainsi que les généraux Salan, Zeller et
Jouhaud dans la
rébellion. Le putsch des généraux (22 avril 1961)
échoue, faute de rallier le contingent et l'opinion française. Les
officiers factieux rejoignent alors l'Organisation armée secrète (OAS),
fondée pour s'opposer aux négociations d'Évian. Impuissante à empêcher
l'indépendance, l'OAS multiplie les attentats (en Algérie et en
métropole), les destructions systématiques et les massacres, comme la
fusillade de Bab-el-Oued en mars 1962. Les violences commises par l'OAS
ne cesseront qu'après l'accord FLN-OAS du 17 juin 1962. Dans un tel
climat de haine et de peur, 900’000
Français d'Algérie décident de quitter le pays, de se faire « rapatrier
» en France.



Les accords d'Évian, signés le 18 mars 1962,
donnent la souveraineté à l'État algérien, Sahara compris. Le principe
d'une coopération financière (intégration à la zone franc), culturelle
et technique (mise en valeur des hydrocarbures) est adopté. Une partie
des accords ne sera pas appliquée, par suite des orientations prises par
le gouvernement algérien après l'indépendance (occupation des bases
militaires, nationalisation des biens des colons, puis des hydrocarbures
en 1971). L'indépendance de l'Algérie est solennellement proclamée le 3
juillet 1962.



Le coût de la guerre en hommes est encore
discuté. L'incertitude provient moins des morts au combat que des
victimes officieuses des tortures de l'armée française ou des
assassinats dus au FLN, y compris chez les musulmans. Le chiffre de 300’000 à 400’000 morts du côté algérien est le
plus probable. On compte 27’500 militaires français tués et un millier
de disparus, et chez les civils européens 2800 tués et 800 disparus.
Les
conséquences en Algérie et en France



Aujourd'hui, les liens de l'Algérie avec la
France restent étroits, grâce aux hommes (2 millions de séjours par an
en France, 820’000 immigrés), aux
accords commerciaux (un tiers des exportations algériennes de gaz à prix
garanti depuis 1982), à la
coopération technique et culturelle. L'esprit de la guerre
d'indépendance est cependant resté longtemps vivace dans la diplomatie
algérienne, fidèle au non-alignement et qui milita dans les instances
internationales (ONU, OUA, OPEP) en faveur d'un nouvel ordre économique
mondial. Le régime du parti unique, hérité de la guerre et des luttes
pour le pouvoir, suscita cependant une hostilité croissante dans
l'opinion publique algérienne, qui finit par obtenir l'introduction du
multipartisme en février 1989.



En France, le traumatisme causé par la guerre
d'Algérie est dépassé par les pieds-noirs, sans être cependant oublié.
En revanche, le cas des harkis, ces supplétifs de l'armée française,
reste le dernier vestige, douloureux, de la guerre d'indépendance
algérienne, malgré un début de reconnaissance par l'État français, en
2001, de ces combattants qui furent des dizaines de milliers à être
massacrés par les soldats de la nouvelle République algérienne.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 18:00

coco vb a écrit:
moi qui, me croyais le roi du copié-collé je suis un apprenti à coté d'un certain décoré français.

coco vb
Tu cherches quoi avec tes remarques à la con ?
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 18:16

Briard a écrit:
coco vb a écrit:
moi qui, me croyais le roi du copié-collé je suis un apprenti à coté d'un certain décoré français.

coco vb
Tu cherches quoi avec tes remarques à la con ?

et vous avec vos copié-collés ?

vous convaincre de la justesse de la lutte que l'OAS et les putschistes ont perdu ?

coco vb
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 18:19

L'épreuve de force éclate lors de la «semaine
des barricades» (24
janvier-1er février 1960), avec la
complicité de
certaines unités de l'armée, mais le général Challe,
commandant en
chef, bloque l'insurrection. Cependant, dès l'année
suivante, la
perspective de l'aboutissement des négociations entamées à
l'automne
1960 avec le FLN et de la reconnaissance d'un État algérien
souverain
fait basculer Challe ainsi que les généraux Salan, Zeller et
Jouhaud
dans la
rébellion. Le putsch des généraux (22 avril 1961)
échoue,
faute de rallier le contingent et l'opinion française. Les
officiers
factieux rejoignent alors l'Organisation armée secrète (OAS),
fondée
pour s'opposer aux négociations d'Évian. Impuissante à empêcher
l'indépendance,
l'OAS multiplie les attentats (en Algérie et en
métropole), les
destructions systématiques et les massacres, comme la
fusillade de
Bab-el-Oued en mars 1962. Les violences commises par l'OAS
ne
cesseront qu'après l'accord FLN-OAS du 17 juin 1962.
Dans un tel
climat
de haine et de peur, 900’000
Français d'Algérie décident de quitter
le pays, de se faire « rapatrier
» en France.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 20:59

coco vb a écrit:
L'épreuve de force éclate lors de la «semaine
des barricades» (24
janvier-1er février 1960), avec la
complicité de
certaines unités de l'armée, mais le général Challe,
commandant en
chef, bloque l'insurrection. Cependant, dès l'année
suivante, la
perspective de l'aboutissement des négociations entamées à
l'automne
1960 avec le FLN et de la reconnaissance d'un État algérien
souverain
fait basculer Challe ainsi que les généraux Salan, Zeller et
Jouhaud
dans la
rébellion. Le putsch des généraux (22 avril 1961)
échoue,
faute de rallier le contingent et l'opinion française. Les
officiers
factieux rejoignent alors l'Organisation armée secrète (OAS),
fondée
pour s'opposer aux négociations d'Évian. Impuissante à empêcher
l'indépendance,


Faux, ce fut d'abord une réponse aux assassinats FLN, vu que le gouvernement français, je devrais plutôt dire De Gaulle, ne défendait plus ces européens et ces musulmans voulant rester Français contre ces exactions quotidiennes, voila ce que fut tout d'abord l'OAS.

l'OAS multiplie les attentats (en Algérie et en
métropole), les
destructions systématiques et les massacres


Encore une fois vous évitez soigneusement de parler des attentats imputés à l'OAS mais commis par les barbouzes de De Gaulle, ceci afin que plus jamais un 13 Mai ne puisse se reproduire

comme la fusillade de Bab-el-Oued en mars 1962.

Là encore vous passez sous silence le massacre d'Oran, la mise à sac de Bab el Oued par les gendarmes mobiles, et le bouclage de ce quartier populaire, qui entrainera la manifestation populaire de soutien aux habitants du quartier par la population européenne d'Alger qui va conduire au massacre de Français dans la rue d'ISLY par la gendarmerie, commandait par Debrosse l'ordure, et ce sur l'ordre de De Gaulle qui comme toujours aura préféré faire couler le sang français plutôt que celui du FLN.



Les violences commises par l'OAS ne cesseront qu'après l'accord FLN-OAS du 17 juin 1962.

Pas celle du FLN qui continuera à massacrer des français et des soldats ainsi qu'à les enlever.
Oran 5 Juillet 1962

http://oran1962.free.fr/accueil.htm


Dans un tel climat de haine et de peur, 900’000 Français d'Algérie décident de quitter
le pays, de se faire « rapatrier »

Lorsque le choix laissé par le FLN est :
La valise ou le cercueil, le choix est vite fait, ça aussi vous omettez de le dire.

en France.


Ou ils seront accueilli comme des chiens par ces français si content de les voir arriver en 44 pour les délivrer du joug nazi.
Deferre allant jusqu'à dire :
<< " Que les " pieds-noirs " aillent se réadapter ailleurs " >>

Et lire aussi cet article :

http://oran1962.free.fr/les%20phrases-qui-fontmal.htm

Beaucoup trop d'omissions de votre part pour que vous soyez impartial et donc crédible. Mais on a trés bien compris pour qui vous roulez
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:50

Au sujet des barricades de Janvier Fevrier 1960

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:52

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:53

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:54

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:55

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 21:57

la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Mm7asj
la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 O0nprk

J'ai bien entendu l'autorisation de reproduire in extenso cet article.
Que j'ai déjà mis en ligne sur deux autres fora
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime20/2/2010, 22:30

faut bien dire aussi d'accord ou pas avec Briard sur tout ou en partie seulement :

la Valise ou le cercueil çà c'est écrit dans l'histoire.


c'est rien vous direz ce n'est pas notre histoire si si messieurs dames c'est la vôtre quand m^me et dans le sang aussi . le sang de la France .qu'il soit celui des pieds noirs ou des musulmans pro Français .
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime23/2/2010, 21:55

allez un peu de précisions sur la notion de nation qui de fait n'en est pas une :

Messalli Hadj (1898-1974). Père fondateur du nationalisme algérien, il sera supplanté par de plus révolutionnaires que lui qui fonderont le futur FLN. Il s’ensuivra une guerre impitoyable entre ses fidèles et les hommes du FLN, dont le massacre de Mélouza est une illustration.
Il y a un demi-siècle, dans la nuit du 28 au 29 mai 1957, le Front de Libération nationale algérien perpétrait un massacre qui eût dû demeurer dans l’histoire, tant il était révélateur de ce que fut la guerre d’Algérie. Au contraire, il fut occulté ans des ouvrages récents, comme il le fut quasiment des écrans de télévision, en 2003 (année dite de l’Algérie), qui vit pourtant proliférer films, téléfilms et documentaires sur le conflit. Or, le FLN porte la responsabilité d’avoir mis ce jour-là un carnage sur de malheureux paysans, « coupables » de ne pas s’être alignés sur sa politique. Il démontra ainsi qu’il ait loin de représenter l’ensemble des musulmans algériens. Il est établi aujourd’hui que ses actions terroristes firent plus de victimes parmi ces derniers que parmi les Européens.
L’affaire Bellounis
Pour comprendre le drame de Mélouza, il faut le rattacher à l’affaire Bellounis, du nom d’un chef de guerre local dont les Français s’efforcèrent de s’assurer l’alliance dans la lutte contre la rébellion FLN. Celle-ci se heurtait chez les musulmans à une double opposition. Celle des autochtones partisans de la souveraineté française, et celle des partisans de Messali Hadj. Ce dernier, fondateur de l’Étoile nord-africaine, passait, non sans raison, pour le père du nationalisme algérien. Aussi n’avait-il pas apprécié qu’en 1954 le FLN (alors appelé CRUA) déclenchât l’insurrection, sans lui faire allégeance. Messali avait pourtant gardé de nombreux affiliés, y compris d’ailleurs au coeur même de la rébellion. Il créa donc un mouvement rival le Mouvement national algérien (MNA) que le FLN, fidèle à sa logique d’élimination, entreprit de liquider partout où il le pouvait.
En Kabylie, Belkacem Krim, qui dirigeait le Front, s’efforça dès février 1956 de purger sa région des messalistes. Messali fut présenté comme « acquis au colonialisme » et ses partisans pourchassés et assassinés sans pitié, conformément aux méthodes expéditives de leurs adversaires. Les messalistes disposaient néanmoins de solides appuis en plusieurs zones et d’un certain armement. Ils résistèrent donc. Une guerre dans la guerre d’Algérie débuta. Dans cet affrontement fratricide, l’armée française se contenta au début de compter les points. L’état-major comprit cependant le parti à tirer de ce conflit. Des contacts s’établirent alors avec Bellounis. Celui-ci était le responsable messaliste de la Kabylie. Il disposa à un moment de plus de 2 000 hommes dont une moitié était bien armée. Soumis aux pressions du FLN et pauvre en munitions, il dut quitter les zones montagneuses et se replier dans la région également messaliste des Beni-Ileman. Elle se trouvait au sein d’un triangle formé des agglomérations d’Aumale, de Bordj-Bou-Arréridj et de M’sila. Cette zone d’une grande importance stratégique était placée au carrefour des wilayas 2 (Constantinois) 3 (Kabylie) et 6 (Sahara). Autant dire qu’elle dominait l’accès aux champs pétrolifères du Grand Sud. À plusieurs reprises, le FLN tenta d’en déloger Bellounis et l’Armée nationale populaire algérienne (ANPA) qu’il avait mise sur pied.
L’hécatombe
Les messalistes abattirent plusieurs agents du FLN et la population de certains douars livra des responsables locaux à l’armée française. Les hommes de Belkacem Krim (entre-temps remplacé par Mohammedi Saïd) décidèrent alors d’en finir avec Bellounis. Dans la nuit du 28 au 29 mai 1957, une forte bande FLN investit plusieurs mechtas (hameaux) situées dans le douar de BeniIleman, près de Mélouza. Cette dernière agglomération, la principale du lieu, donna son nom au massacre, bien que la tuerie ait été perpétrée, en fait, à Mechta-Casba à quelques kilomètres. Mechta-Casba était un des PC de Bellounis, lorsqu’il séjournait dans la région, mais il n’était pas là durant l’attaque.
Un officier de l’ALN (armée du FLN) dirigeait la meurtrière opération. Réunissant les habitants mâles des Beni-Ileman, il les conduisit dans une salle de prières du hameau et après avoir expliqué que les messalistes étaient à la solde des Français, il somma les villageois de se rallier au FLN. Selon un des très rares rescapés du massacre, la réponse donnée par un vieillard, chef du village, fut : « plutôt mourir ».
Un ordre écrit de liquider le bastion bellouniste et portant la signature de Mohammedi Saïd existerait dans les archives de la rébellion. Le responsable FLN voulait montrer à ses supérieurs qu’il était un chef actif, car il avait essuyé quelques reproches à ce sujet. Le capitaine Arab, responsable de la région sud de Kabylie, organisa une expédition de 350 hommes armés qui encercla Mechta-Casba. Les villageois messalistes furent enfermés dans les différentes masures qui constituaient le hameau. Sur leur refus réitéré de se soumettre, ils furent assassinés, « au fusil, au couteau, à coups de pioche », précise Yves Courrière. Cet auteur, journaliste de terrain à l’époque, donne le chiffre de 304 tués, qu’il porte à 315, car selon lui, onze hommes supplémentaires furent rencontrés sur place et assassinés. La plupart des ouvrages évoquent le chiffre de 301 tués.
Le capitaine Combette, responsable du sous-secteur français, fut vite alerté et se transporta sur les lieux le lendemain. Les autorités civiles et militaires d’Alger informées, ne saisirent pas instantanément la gravité du forfait. La presse du monde entier ne fut convoquée et ne se rendit sur place que deux jours plus tard. Les cadavres avaient déjà été enterrés (pour des motifs religieux autant qu’en raison de la chaleur), mais les traces du massacre étaient visibles partout et les récits des villageois accablants. Le carnage fit la une des journaux du monde entier. La comparaison avec Lidice et Oradour était sous toutes les plumes.
En France, le journal socialiste Le Populaire écrivit le 3 juin 1957 : « Autant il est faux que la France fasse la guerre à l’Algérie, autant il est tristement établi que le FLN fait la plus farouche des guerres à la population musulmane réfractaire à sa dictature. »
Le 1er juin, dans un éditorial titré « L’Oradour algérien », Combat avait écrit : « L’odieux massacre de Mélouza fait frémir d’horreur. » De son côté, Le Monde affirmait qu’il « laissait loin derrière lui les tueries antérieurement commises par les hors-la-loi ». Seule la presse communiste refusa de condamner le FLN et se contenta de reproduire les communiqués embarrassés que les rebelles publiaient à Tunis. Parlant de la « prétendue rivalité entre le FLN et le MNA », L’Humanité du 4 juin affirma, à la suite de ses inspirateurs, que Mélouza était un village FLN et que toute la région était sous l’emprise des frontistes. Le journal suggéra que la tuerie était le fait des militaires français.
Ce que révèle le massacre
Nous avons réservé pour la fin l’indication très importante, que Mechta-Casba était un hameau arabophone, dans un environnement mixte où villages kabyles et arabes se succédaient en alternance. Les troupes du FLN impliquées dans les assassinats étaient kabyle, Mélouza souligne donc le poids des clivage ethniques, culturels et régionaux au sein la population musulmane d’Algérie. Constamment niés par le FLN, ces clivages démentent l’unanimité d’Algériens à suivre le FLN comme leur prétendue unité « nationale ». Ce mensonge devenu dogme d’État dans l’Algérie d’aujourd’hui, remonte à l’origine même du FLN.
Dans la proclamation qu’elle diffusa le 1er novembre 1954, la rébellion fixait pour but « l’indépendance nationale par la restauration de l’État algérien souverain, démocratique social, dans le cadre des principes islamiques ».
La « restauration » souhaitée d’un État algérien était un non-sens historique. Derrière un conflit politique, le massacre de Mélouza révèle un conflit ethnique entre Kabyles et Arabes.




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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime25/2/2010, 11:46

174 -
Citation :
la guerre d' Algérie était-elle évitable ?

Ou est-il possible de réécrire l'Histoire à partir d'un point précis dans la chronologie qui aurait entr'ouvert la porte d'une alternative au cours des événements.

Il existait une bifurcation viable à cet essai d'Histoire-fiction. Elle s'est présentée aux décideurs à la fin de la 2ème G.M. lors de la Conférence de Brazzaville ouverte par le Gal De Gaulle le 30 janvier 1944. L'ordre du jour portait sur l'avenir des colonies françaises. d'Afrique après l'arrêt des hostilités.
Trois principes directeurs furent retenus :
- le combat pour la liberté (l'investissement des coloniaux dans l'effort de guerre) doit apporter plus de liberté à ceux qui l'ont mené ;
- les Africains devront participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires,
- il ne faut pas tarder d'ouvrir la voie de l'émancipation.

(Le texte inaugural de De Gaulle sous les clapets).
Spoiler:

On pourrait supposer que si tous les cadres civils et militaires ainsi que les parlementaires et élus de terrain ainsi que les responsables autochtones de "l'indigénat" avaient été "briefés" sur ce qu'il serait convenu aujourd'hui d'appeler "la feuille de route" de la Conférence de Brazzaville, le destin des Français de la Métropole et des Algériens (Européens et musulmans) aurait pu être différent.

Pour qu'un moment majeur de la revendication de l'indépendance ne puisse se radicaliser et atteindre un point de non retour il aurait également fallu que cet abruti de sous-préfet Butterlin se révélât moins psycho-rigide et ne requît point l'aide de l'armée pour faire tirer le 8 mai 1945 sur la foule des Algériens célébrant la Victoire des Alliés (et abattre le maire de Sétif par des balles françaises !) à Sétif, Guelma et autres villages du Constantinois.

Néanmoins il n'aurait dû échapper à aucun haut dirigeant politique, civil, économique et militaire qu'une des pierres fondatrices du processus d'indépendance venait d'être posée ce 8 mai 1945 dans le Constantinois. Et ceci quelle qu'eût pu être la tournure des événements : soit un déroulement pacifique soit comme cela s'est passé avec l'application de la violence d'Etat suivie de la vindicte populaire indélébile entre Européens et musulmans.

C'était aussi le signe que la France n'avait d'autre choix raisonnable que de suivre l'exemple des Britanniques en Inde dès 1947, lorsque ceux-ci comprirent que s'ils ne partaient pas dignement ils seraient expulsés avec un coup de pied au derrière. Ainsi la France aurait dû agir dans le sens d'un passage de relai aux Algériens eux-mêmes (Européens et musulmans). Il était impératif pour elle qu'elle le fît avant que ne se posât en 1946 la cruciale question de la poursuite de la tutelle française sur l'Indochine.

L'impact de la défaite militaire et diplomatique de la France en Indochine a accéléré et dynamisé l'entrée en rébellion ouverte des mouvements militant pour l'indépendance algérienne. La date du drame de la Toussaints 1954 se lit dans cette perspective.

Il s'ensuit de ce qui précède que la guerre d'Algérie était en théorie évitable. Elle le fut de façon sûre entre 1945 et 1952 (jusqu'en 1952 le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient était militairement vainqueur sur le terrain face au Viet-Minh) à condition que des négociations soient tenues en Algérie entre qui de droit et qu'un agenda soit mis sur pied.

Mais il fallait jouer finement, ce qui était possible car les mouvements insurrectionnels algériens n'étaient pas du tout enclins à fricoter avec les Soviétiques, le matérialisme dialectique du marxisme-léninisme ne faisant pas bon ménage avec l'idéologie mahométane. Par la suite, des "accommodements" seront trouvés, notamment à travers ce vrai-faux non alignement de certains pays du tiers monde...

Mais il fallait non seulement une volonté politique, mais il était aussi impératif d'avoir une vision politique à long terme, autant française qu'algérienne. Hélas le passionnel et beaucoup d'incompétence pour ne pas dire de khônnerie l'emportèrent sur la raison ce qui en bout de course débouchera sur un fiasco qui dure depuis bientôt un demi-siècle.

Mais bon, je me suis plié à un exercice d'Histoire-fiction facile, car il est aisé de donner la combinaison gagnante du PMU après l'arrivée de la course.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime25/2/2010, 14:35

en fait je suis assez d'accord avec toi m^me beaucoup d'accord .
facile dis tu? pas sûr .
tu ne rentres pas dans l' orthodoxie marxiste et pacificoanticolonialo.

dans le titre çà ne veut pas dire pouvait on éviter la guerre et que l'Algérie reste Française oh non !.

elle n'était pas française <départements français ou pas

mais pas non plus Algérienne arabo ismamique au sens de l'Etat dictature d'aujourd'hui qui martyrise les kabyles et autres opposants .

niet .

en 1962 un million de pieds noirds avec un taux de fécondité inférieur à 2
et 9 millions de non européns qui eux ont un taux de natalité en 1983 de 7 enfants par femme ....

et bien en 2008 35 millions d'habitants non européens .

là c'est un constat .

et une diaspora algéreinne importante en Europe dont la France .


La natalité a toujours été une arme de guerre et on ne peut rien contre elle sauf un génocide comme ont voulu faire certains qui ont été abattus et heureusement .Mais pas tous ..
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime25/2/2010, 15:13

Si j'en crois la lecture des rapports de police et de gendarmerie émis à l'époque, les "groupes d'auto-défense" ont été mis en place pour pallier à l'insufffisance de forces de maintien de l'ordre dans la ville de Guelma et ses environs. En aucun cas on ne trouve l'appellation de "milice" inventée plus tard pour faire penser à l'autre "milice" de sinistre mémoire.
Ces G.A.D. étaient donc provisoires et composés de personnes de toutes provenances (de gauche comme de droite) et il est malhonnête de dire qu'il s'agissait de commandos de "colons" se livrant à des massacres de populations arabes.
Elles furent dissoutes et leurs armes (1) récupérées par la gendarmerie dès que les premières troupes arrivèrent sur place, soit une dizaine de jours au maximum.


(1) Ces armes étaient de vieux fusils "à répétition", c'est-à-dire non-automatiques, datant de la première guerre, et des armes de chasse. Aucun fusil-mitrailleur ni mitrailleuse et encore moins de pièces d'artillerie d'infanterie. Qui plus est, les G.A.D constituaient des patrouilles à pied sous les ordres de gendarmes. Leur rôle fut donc essentiellement de protection.


Quant à la "manifestation pacifiste pour fêter la victoire des Alliés", tu repasseras là :

Certains Musulmans, employés chez des Européens de Sétif et des environs de la petite ville du nord-constantinois, ont prévenu leur patrons de ne pas sortir le jour du 8 mai parceque, disent-ils, ce serait dangereux pour eux. Or le 8 mai c'est aussi le grand jour de marché hebdomadaire à Sérif, marché aux bestiaux principalement, et de nombreux indigènes venus des douars environnants sont "descendus" à Sétif.

Tandis que les cérémonies officielles ont commencé normalement, une colonne de 5 à 10.000 manifestants précédés d'une section de Scouts Musulmans, s'ébranle vers le centre de la ville, en criant des slogans nationalistes, mais aussi :"N'Ketlou Nassaara !" qui signifie 'Tuez les Européens", " A bas le colonialisme", "Libérez Messali" ! Arrivé en plein centre ville, Avenue Georges Clémenceau à hauteur du Café de France, un drapeau indépendantiste est déployé aux premiers rangs du cortège. Conformément aux ordres reçu, un commissaire de police, et deux inspecteurs s'avancent vers les manifestants et leur demandent de replier le drapeau. Le scout musulman qui le brandit refuse. Alors le commissaire essaie de le lui enlever des mains. Il est pris à partie, jeter à terre. Ses collègues sortent alors leurs armes et tirent en l'air pour le dégager. C'est alors que d'autres coups de feu claquent en provenance des rangs des manifestants, et une petite fille israëlite qui se là trouvait avec ses parents est tuée. ce sera la première victime "européenne" des émeutiers qui dès cet instant vont se ruer sur tous les "Roumis" qu'ils rencontrent, les abattant à coups de haches, de serpettes, de bâtons garnis de lames de rasoirs...
Simultanément, ce qui démontre la préméditation des émeutes; des incidents graves éclatent dans tout le département...


Tu vas à une "fête de la victoire" avec une hache, une serpette, ou un baton garni de lames de rasoirs toi ?

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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime25/2/2010, 15:35

La presse de gauche déconcertée, désorientée par les manifestations massives des Musulmans qui, aprés le 13 Mai, étaient venus apporter d'une façon éclatante leur attachement à la FRANCE, déçue par les élections législatives qui s'étaient passées dans le calme et n'avaient envoyé au Parlement que des députés partisans de l' Algérie Française, allait déployer tous ses moyens, tous ses talents pour convaincre les masses populaires que l'Algérie imposerait à la FRANCE des charges sociales insupportables, que les Algériens, malgré les apparences, voulaient être indépendants.
Maurice DUVERGER, bon bourgeois gauchisant, préoccupé avant tout de la défense des interêts de sa classe sociale, professeur de droit éminent, répandait largement ces idées dans la bourgeoisie française et les intellectuels de tous poils qui lisent Le Monde. Il a écrit notamment, dans son livre "de la dictature", ce paragraphe qui mérite d'être cité :
<< Une pseudo-intégration favoriserait les Pieds-Noirs en leur permettant de camoufler la domination coloniale qu'ils exercent depuis 130 ans; elle serait totalement réactionnaire. Une véritable intégration que souhaitent sincérement les militaires favoriserait les Musulmans en élevant leur niveau de vie. Mais ni l'une ni l'autre n'est conforme aux interêts de la métropole. A supposer qu'elle fût possible, l'assimilation totale abaisserait le niveau de vie en FRANCE : le fardeau imposé par la prise en charge sociale intégrale de 9 000 000 de sous développés qui seront 18 000 000 dans 25 ans, serait si lourd qu'il stopperait notre croissance économique ou la ralentirait considérablement. Pour les Musulmans l'oeuvre accomplie serait peut être révolutionnaire; pour les Français elle serait certainement réactionnaire.
Leur slogan (aux militaires) : << Si la FRANCE perd l'Algérie, elle perd tout !! >> est exactement le contraire de la vérité. Si la FRANCE "intégre" l'Algérie elle perd tout. Son essor économique sera brisé à un moment crucial et son âme sera détruite par la violence nécessaire pour assimiler les Arabes contre leur gré. Les colonels comploteurs veulent franciser l'Algérie : si leur coup réussissait, ils parviendraient en fin de compte à algériser la FRANCE, à en faire une colonie des colons.>>
(A la lumière des événements qui se sont passés depuis cette date, le moins que l'on puisse dire est que ce jugement était excessif. Si le pétrole du Sahara était resté dans notre orbite, notre économie n'aurait certainement pas été brisée ou ralentie)

Dans son acharnement à abandonner l'Algérie, la gauche montait en épingle les inconvénients que nous aurions à la garder, mais passait sous silence les avantages économiques et humains qu'elle nous apportait.


In : Colonel Roger TRINQUIER Le Temps Perdu


Dernière édition par Briard le 5/3/2012, 11:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime25/2/2010, 15:47

Si Nacer :

Saïd Mohammedi, connu sous le nom de Si Nacer,
Il est né à Larbâa Nath Iraten dans la wilaya de Tizi Ouzou en 1921.

Il est engagé dans l’armée française et participe à la seconde guerre mondiale. Ensuite, il déserte son poste et rejoint les services de renseignements allemands mais l’armée française l’arrête et le condamne à la prison à perpétuité.

Après sa libération en 1952, il rejoint le maquis dans la région de Kabylie après le déclenchement de la Révolution en 1954. Il devient l’adjoint de Krim Belkacem et assiste au Congrès de la Soummam. Il est nommé membre suppléant au Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA).

Il remplace Krim Belkacem au commandement de la wilaya III à la fin de l’année 1956. Ensuite, il regagne Tunis et dirige le Comité pour l’Organisation Militaire (COM) aux frontières tunisiennes.

Il est désigné par le Gouvernement Provisoire chef d’état-major puis ministre d’Etat durant le mandat de Ben Bella. Après le coup d’Etat de 1965, Boumédiène l’écarte du pouvoir et l’assigne à résidence surveillée puis libéré. Il rejoint vers la fin des années 1980 les rangs du parti du Front Islamique du Salut (FIS). Il décède en France le 6 décembre 1994.

la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 813319Said

Comme on le voit il a été à bonne école et a même gardé un souvenir !!
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime26/2/2010, 10:09

amitié réconciliation terre natale commune!!!!!!


discours du 03/07/1962 d'un pourri aux affaires à l'époque....;

http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/decolonisation/video/CAF94073342/declaration-de-monsieur-louis-joxe.fr.html

le 05/07/1962 massacre des européens à ORAN dans des conditions atroces depécés pendus à des crocs de boucher émasculés violés(es) .
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime26/2/2010, 14:01

5 juillet 1962
Le massacre d'Oran



L'épisode le plus dramatique de l'indépendance algérienne a lieu à Oran. Cette grande ville de la côte occidentale (400.000 habitants) était la seule à majorité européenne pendant la période coloniale. De nombreux pieds-noirs y étaient encore présents au lendemain de l'indépendance. D'autres, fuyant le bled (la campagne), s'y étaient installés dans l'attente d'un hypothétique exode.

Une ville sous tensionDu 1er juillet, date du vote de l’indépendance jusqu’au 4, il n’y a en ville que quelques défilés de voitures surchargées de musulmans, hommes et femmes hurlant des slogans et des you-you, plutôt bon enfant… Le 5 juillet 1962, la radio donne l'ordre aux habitants d’ouvrir les magasins, les bureaux et de reprendre le travail.

Mais dès le matin, une foule déferle des quartiers arabes vers les quartiers européens, de la place Kargentah vers la Place d’Armes, «pour un défilé pacifique». La plupart des manifestants n'en sont pas moins armés. À 11 heures, un coup de feu retentit sur la place d’Armes, un signal sans doute. Des cris jaillissent : «L’OAS, c’est l’OAS qui nous tire dessus !» Assertion invraisemblable car nul n'aurait été assez fou pour provoquer ainsi une foule déjà surexcitée.

C'est le début d'un carnage : une chasse à l’Européen commence, sauvage, systématique, dans toute la ville. On égorge, on tue au revolver ou à la mitraillette, on prend des rues en enfilade, tuant tout ce qui bouge, on pénètre dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant des yeux, coupant des membres.

Les auxiliaires de l'armée algérienne, les ATO, emmènent les Européens prisonniers par longs cortèges vers le commissariat central où ils sont battus et tués, ou vers le Petit Lac, ou vers la Ville Nouvelle. Pourtant, dans cette folie sanguinaire, des musulmans sauvent des Européens, d’autres font délivrer des prisonniers.

Le général Joseph Katz, qui commande les 18.000 soldats français encore à Oran, téléphone au président Charles de Gaulle pour l’informer de l’ampleur du massacre. «Ne bougez pas !» lui est-il répondu. Les soldats restent dans les casernes.

La tuerie dure près de six heures. Lorsque, à 17 heures, les gendarmes français sortent enfin dans la rue, le calme revient aussitôt. Les cadavres jonchent la ville, on en trouve pendus aux crocs des bouchers, dans des poubelles… Dans la chaleur de juillet, la puanteur est horrible. Soldats français et algériens déversent par camions les cadavres dans le Petit Lac et les couvrent de chaux vive. Nul ne sait le bilan exact du massacre.

On parle dans les semaines qui suivent de plus de 2.000 morts et de quelques centaines de disparus… Des disparus qui seront signalés plus tard dans les mines de l’Algérie, dans des prisons, des maisons closes et des bars à soldats...

Source :
André Larané.
D'après Geneviève de Ternant, L'agonie d'Oran (3 volumes), édition Gandini, Nice, 2001
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19620705
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime26/2/2010, 14:03

Les forces françaises en présence à Oran le 5 juillet 1962, passibles de non-assistance à personnes en danger.

En fonction des Archives militaires et des destinataires des circulaires du Commandement du "Secteur Autonome d'Oran" nous pouvons donner la liste des unités et des effectifs - 18.000 hommes - présents à Oran ce jour là:

Secteur Oran Ville:
- 3 régiments d'Infanterie + 1 bataillon: 5è RI - 21è - 67è - 3/43è RI.
- 3 régiments d'Infanterie de Matrine + 3 bataillons: 8è RIMA - 22è - 66è - 1/2è - 1/75è RIMA - 1/2è RAMA.
- 2 régiments de Zouaves: 2è et 4è Zouaves.
- 1 regiment de Cuirassiers: 3è Cuir.
- 3 bataillons de Chasseurs Portés: 10è - 29è - 30è BCP.
- 2 bataillons RA: 1/27è et 324è RA.
- 2 groupements GAAL: 452è et 457è
- 23 escadrons de Gendarmerie Mobile.

Auxquels il faut ajouter les éléments de l'Armée de l'Air basés à La Sénia, et de la Marine Nationale à Mers-el-Kébir, Arzew et Tafaraoui (Aéro-Navale)

Lorsque l'on pense que sur presque un millier d'officiers présents on peut compter sur les doigts d'une seule main ceux qui ont eu le courage de transgresser les ordres, on reste sidéré, car certes il y eut le général Katz obéissant avec zèle à De Gaulle, mais le reste ne fut pas particulièrement glorieux, le plus hardi étant le lieutenant FSNA Khellif, commandant de compagnie du 30è BCP qui mena une action longue et loin de sa base sans bien connaître la ville d'Oran. Pourtant les risques pour "la carrière" étant moins graves (avec en plus le prétexte d'assistance à personne en danger) que ceux pris par d'autres précédemment en rupture de ban avec l'armée gaullienne !
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime27/2/2010, 21:43

en fait BRIARD je me rend compte que çà ne les intéresse pas ...

je enfin je le vois je capte que rien à cirer .


l' Histoire te rattrape mais les gens ne veulent pas savoir .


salut Briard content de t'avoir croisé!

ROL
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime27/2/2010, 23:14

Qu'est-ce qui te fait dire cela ami Rol?
Quand les gens interviennent vous dites qu'ils sont à côté!
Quand ils lisent sans rien dire vous dite que cela ne nous intéresse pas!
Moi j'ai tout lu et je continue à la faire
J'ai même commencé à travailler pour tenter de relier les deux sujets en les nettoyant des hors sujets comme je l'avais promis, mais c'est tellement complexe que marier les deux rubriques c'est les dénaturer.
En fait l'approche de la guerre d'Algérie s 'est faite avec 2 angles d'attaque différents et Briard a répondu au deux
Se sont mêlés des hors sujets par rapport au fil de la discussion mais qui faisaient parti du sujet tels les souvenirs de CocoVB. Puis il y a des réactions personnelles (Un artisan - Mab ...)
J'ai décidé de tout conserver car çà c'est une vraie rubrique historique traité avec intelligence....contrairement à la rubrique concernant la guerre qui une fois de plus a été matraquée et que j'ai éliminée .
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime27/2/2010, 23:25

Rol, ce n'est pas parce que l'on reste muet sur un sujet qu'il n'est pas intéressant. Moi, je ne suis pas de taille à argumenter sur la guerre d'Algérie, mais je suis contente de lire les textes et j'ai appris beaucoup. À cette époque, j'avais un correspondant parisien qui me parlait de cette guerre, mais j'étais très jeune et bien de séléments m.'ont échappé.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime28/2/2010, 03:15

Ha! les algériens silent
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime28/2/2010, 09:10

Pour apporter une réponse à mon silence,la question reste la guerre d'algérie était elle évitable..ma réponse est clairement non.Tous les peuples colonisés,par les français ont obtenu leur indépendance entre 1954 et 1960 pour les derniers.Chaque peuple a droit à son indépendance,je ne conçois même pas les colonies,qui n'avaient qu'un but s'enrichir sur le dos d'un autre peuple..D'ailleurs maintenant le phénomène perdure autrement,car notre armée en afrique,Continue à aider au pillage,avec l'aval de tous nos politiques..
la seule constante que je perçois,c'est que l'armée est payée exclusivement par le peuple pour exclusivement des intérêts privés.Cela est véritablement un scandale...Et le hasard sans doute des noms ont été (partiellement) poursuivi en justice comme mittérand,pasqua etc etc..avec trafics d'armes ,chocolat,trafic d'influence....
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime28/2/2010, 09:41

GIBET a écrit:
Qu'est-ce qui te fait dire cela ami Rol?

Oui, ami Rol (non, pas "ami Rol", ça fait medicament, Rol tout court ou "mon petit lapin" si tu veux), tu es un peu gonflé, là, je croyais qu'on polluait le fil ? J'ai eu de belles engueu... , heu divergences d'opinion avec Briard sur le sujet*, si ce n'est pas une preuve d'interet, ça !...

Ne touche à rien, steplé Gibet, les messages meme dans un fouillis apparent ont un ordre logique et on en revient de toutes façons à la guerre d'Algerie -qui continue à engendrer des disputes, ah, quand on a un destin...


Mab


* OK. Sur tous les sujets.
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime28/2/2010, 10:12

Je suis de plus en plus perdue, je ne retrouve pas un sujet...
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime28/2/2010, 10:29

Mara-des-bois a écrit:
Je suis de plus en plus perdue, je ne retrouve pas un sujet...

Lequel MAB ?
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MessageSujet: Re: la guerre d' Algérie était-elle évitable ?   la guerre d' Algérie était-elle évitable ? - Page 5 Icon_minitime

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