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 "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?"

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Briard
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Briard


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"Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?" Empty
MessageSujet: "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?"   "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?" Icon_minitime24/5/2013, 14:54


Attablée dans une salle proche de l'hémicycle de l'Assemblée nationale, Geneviève Fioraso soupire de soulagement : "On va enfin pouvoir parler d'autre chose..." Jeudi 23 mai, en fin de matinée, le désormais fameux article 2 du projet de loi porté par la ministre de l'enseignement supérieur a été adopté par les députés. C'est cet article, plus que les 67 autres du texte, qui a focalisé les débats depuis deux mois. Il prévoit en effet de faciliter l'usage des langues étrangères, donc de l'anglais, dans l'enseignement supérieur français.

Comme on pouvait s'y attendre compte-tenu de la vivacité de la polémique qui continue de s'enflammer par journaux interposés, le débat entre les députés a été, jeudi, particulièrement tendu. Trois heures de discussions émaillées d'incidents de séance, de vociférations, mais aussi de références aux grands auteurs.

Lire le chat avec Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie : La loi Fioraso ne met pas "la francophonie en danger"

"VOUS NE MESUREZ PAS LA PORTÉE DE VOTRE RÉFORME"

"La langue de l'Europe, c'est la traduction, pas l'anglais", a dit le député UMP du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, en citant Umberto Eco. Déplorant "le mauvais signal" envoyé à l'étranger par la mesure, le professeur de droit a rappelé, dans un hémicycle presque vide (à peine un député sur dix s'était déplacé pour discuter de l'université), les "dangers" que représente à ses yeux le projet de Mme Fioraso. "Vous ne mesurez pas la portée de votre réforme, a-t-il lancé à la ministre. Il faut suspendre cet article 2 et engager un grand débat sur les raisons pour lesquelles les universités françaises baissent en attractivité. Mais ce n'est pas en basculant l'université dans l'anglais qu'on la rendra attractive. C'est en défendant le multiculturalisme et le plurilinguisme !"

Car c'est de cela qu'il s'agit, estime Daniel Fasquelle. Evoquant l'université de Strasbourg qui, dit-il, "est en train de faire basculer dix masters en anglais", il cite les pays d'Europe du Nord où la proportion des formations en anglais est "de plus de 50 %". "Voilà vers quoi on va ! Le point d'arrivée, c'est le basculement des masters."

Sur les bancs de la gauche, le discours de M. Fasquelle provoque une crise d'urticaire. Marie-Françoise Bechtel (PS, Aisne) moque la "confusion" dans laquelle le député serait tombé. "Vous n'avez pas le monopole de la francophonie et du plurilinguisme, M. Fasquelle !", assène Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle). "Prouvez-le !", hurle la droite, tandis que M. Le Déaut dégaine le fusil à pompe : "Le mauvais signal, c'est la circulaire Guéant, ce n'est pas cet article sur la langue !"

"INDISPENSABLE DE POUVOIR ATTIRER LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS"

La charge déchaîne la colère de la droite, tandis que la gauche applaudit. La "circulaire Guéant", supprimée par la gauche après l'élection de François Hollande, prévoyait de restreindre les possibilités pour les étudiants étrangers de rester en France après leurs études. Mais c'est Thierry Mandon (PS, Essonne) qui met le feu aux poudres en évoquant "une tempête dans un verre d'eau" et en reprochant à M. Fasquelle sa "phobie des étudiants étrangers".

"Ca ne va pas, non ?", crie Daniel Fasquelle, aussitôt soutenu par ses amis de l'UMP : "Inacceptable !", "scandaleux !", "assez ! assez !", entend-on fuser des bancs de la droite. L'incident provoquera une interruption de séance et les excuses de M. Mandon.

Lire nos explications : A l'université, l'anglais est déjà la langue des chercheurs

Le bruit et la fureur n'ont cependant pas empêché une discussion sur le fond. La ministre, qui n'a pas ménagé la droite, a vigoureusement défendu son projet. Sous les huées de la droite, elle a mis le doigt là où ça fait mal : "Est-il normal que l'anglais se soit développé depuis quinze ans dans les grandes écoles, en violation flagrante de la loi Toubon, sans que personne ne pense à s'en offusquer ? Mais cela concerne l'élite, donc personne ne dit rien !"

Puis elle a rappelé l'un des objectifs de l'article 2 : "55 % des 290 000 étudiants étrangers que nous accueillons en France viennent d'Afrique", a-t-elle pointé avant d'estimer que si la France est passée du 3e au 5e rang mondial en matière d'accueil, "c'est parce que nous sommes passés à côté de quelque chose avec les pays émergents. Il ne viennent pas à cause de l'obstacle de la langue." Brésil, Inde, Indonésie, Russie, Chine... Objets de toutes les convoitises.

Sur ce point, la ministre a été soutenue par un député de droite, le chirurgien Bernard Debré (UMP, Paris) qui a évoqué son expérience personnelle : "Il est indispensable de pouvoir attirer les étudiants étrangers. J'enseigne en Chine. J'ai fait venir des étudiants chinois en France. Comme ils ne parlaient pas français, ils ont eu des cours en anglais. Mais, quatre ans après, on parle français à Shanghaï ! Si on leur avait dit : 'Non, vous devez parler français pour venir', ils ne seraient pas venus !"

"CE DÉBAT N'EST PAS UNE POLÉMIQUE"

Mais, bien sûr, en toile de fond, c'est l'avenir du français qui préoccupait les députés. Jacques Myard s'est jeté avec gourmandise et grandiloquence dans la bataille. "Ce débat n'est pas une polémique. Cet article ferme l'université sur ce sabir [l'anglais de communication internationale] qui est un moyen mercantile de vendre des cacahouètes, mais ne permet pas de conceptualiser. Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?", s'est emporté le député UMP des Yvelines. Daniel Fasquelle a, lui, rappelé les propos du philosophe Michel Serres qui estime que, dès lors que le français ne pourrait plus "tout dire", elle serait "virtuellement morte".

Lire aussi Empêcher de donner des cours en anglais serait une grave régression

Pour calmer le jeu et tenter de sortir de ce débat sans fin par le haut, Geneviève Fioraso a lâché du lest. L'un des amendements défendus par Pouria Amirshahi (PS, Français établis hors de France) et de nombreux autres députés de gauche a été accepté. Il permet de mettre une nouvelle condition à l'usage de l'anglais : que ce soit justifié "par des nécessités pédagogiques". Cette condition s'ajoute à celles déjà adoptées en commission : l'utilisation partielle d'une langue étrangère, l'apprentissage du français par les étudiants étrangers, la prise en compte de leur niveau en français dans l'obtention du diplôme...

Benoît Floc'h
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MessageSujet: Re: "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?"   "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?" Icon_minitime24/5/2013, 15:24

Oui le Français est menacé !

Il l'est notamment par la Charte Européenne des langues Régionales ou minoritaires dont certains loobies en France '(Corse , Bretons, Alsacien, Basque etc...) poussent Hollande à la ratification!!!

Je vous mets ici le travail que j'ai fait sur le sujet car il y a plus à craindre de cela en perte culturelle que de l'invasion musulmane

Je te remercie ami Briard de mettre le doigt sur de vrais sujets préoccupants pour notre culture!! je crains plus la majorité anglaise riche que la minorité arabe terroriste! Wink

Citation :
NOTE SUR LA CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES REGIONALES OU MINORITAIRES
J’ai fait l’étude juridique sur la charte en me préservant de toute influence extérieure.
Le préambule commence dès les 2 premiers considérants à être , à mes yeux , en contradiction. Le premier considérant affirme le but qui est assigné au Conseil de l’Europe et qui est de « réaliser une union plus étroite entre ses membres, notamment afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun »
Or il est édifiant qu’après avoir affirmé ce principe, et alors qu’on s’attend à trouver dans le 2è considérant des « idéaux » et des «principes » fondamentaux qui appartiendraient à notre patrimoine commun … au contraire on trouve cité « la protection de langues régionales et minoritaires » qui ne peut en aucun cas s’inscrire dans le but élevé que l’on perçoit dans le premier considérant.
Viser comme « patrimoine commun » le maintien d’une langue minoritaire, qui par définition ne s’inscrit pas dans un « patrimoine commun » mais plutôt dans une « différenciation des patrimoines » … me semble peu conforme au but réaffirmé du Conseil de l’Europe .
En tout cas je vois une profonde contradiction entre un Conseil de l’Europe devant travailler sur la convergence des « idéaux » qui unissent les peuples et une pétition de principe qui prend en considération première ce qui les divise par les langues !
A ce titre le 3è considérant est tout aussi étonnant juridiquement.
Affirmer le droit « imprescriptible » de pratiquer une langue régionale et minoritaire c’est emprunter cette forte notion aux grands principes et idéaux de la « Déclaration des Droits de l’Homme » qui affirme « Elle définit des droits "naturels et imprescriptibles" comme la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. La Déclaration reconnaît également l’égalité, notamment devant la loi et la justice. Elle affirme enfin le principe de la séparation des pouvoirs.
Ce sont là des principes fondamentaux sans lesquels les hommes ne peuvent être ni libres, ni égalitaires d’un point de vue social, ni fondamentalement fraternels. Ce sont ces principes et ces idéaux que la Conseil de l’Europe devraient affirmer comme des droits appartenant au patrimoine commun de l’Humanité. Les langues ne devraient alors avoir pour but que de servir leur existence si l’une des composantes humaines d’un Etat ne peur s’intégrer par sa langue à la masse (principe d’égalité) mais pas si le maintien d’une langue n’est liée qu’à un principe de mémoire historique ou culturel, qui certes méritent d’être protégés, mais pas au nom des principes fondamentaux existentialistes
En fait le Conseil de l’Europe cite, à titre subsidiaire, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui a été adopté et ouvert à la signature, à la ratification et à l'adhésion par son Assemblée générale dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966. Ce pacte est entrée en vigueur: le 23 mars 1976, conformément aux dispositions de l'article 49 et il stipule dans son article 27 :
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d'avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d'employer leur propre langue. »
Le Conseil de l’Europe préserve donc dans ce Pacte un droit naturel « d’existence» pour des minorités dont la langue est un paramètre essentiel d’intégration dans la communauté nationale et non la recherche d’une obligation juridique de « faire exister » des langues historiques en vue de créer des différences régionales.
L’article 26 qui affirme :
« Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique et de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. » vise clairement à protéger les discrimination de langue qui exclue une partie de la communauté nationale. Il en est notamment ainsi quand , par suite du contrôle militaire d’un territoire national où il est pratiqué une langue ancestrale, les autorités imposant l’utilisation de leur langue sans faire disparaître pour autant la langue originelle (exemple : l’Union Soviétique et la Finlande). Le pacte affirme pour ces cas un droit imprescriptible « de service universel définit comme «l'ensemble minimal des services d'une qualité spécifiée accessible à tous les utilisateurs finals, à un prix abordable compte tenu des conditions nationales spécifiques».
Il serait donc totalement caricatural de prétendre défendre des « langues régionales et minoritaires » qui iraient puiser dans l’histoire culturelle d’un pays des racines dont le but ne serait pas de créer une intégration nationale , mais des droits nouveaux assimilables à des privilèges de différenciation , instauré minoritairement à des coûts financiers très élevés pour la collectivité nationale concernée.
Les documents de la réunion de Copenhague de 1990 « DE LA CONFERENCE SUR LA DIMENSION HUMAINE DE LA CSCE » sont extraordinaires dans leur intention :
(http://www.osce.org/fr/odihr/elections/14304) et notamment dans les articles 30 à 40-7 sur le droit des minorités. Mais nulle part les principes et idéaux anti xénophobes et racistes qui sont visés ici, ne considèrent comme minorité une langue régionale qui appartient à l’histoire d’un patrimoine culturel. Insérer un combat pour la survie culturelle d’une langue qui n’est plus pratiquée couramment avec celui des minorités ethniques qui ont été écrasés par des puissances d’occupation du 20è siècle ne serait pas raisonnable, et détournerait pour des profits égoïstes les combats Européens destinés à sauvegarder de valeurs vitales de minorités écrasées.
L’affirmation des droits à l’expression , la culture, et la communication que l’on prétend ici étendre à des langues disparues parce que très peu utilisées en raison de l’évolution des langues vivantes d’une communauté, est donc une extrapolation abusive et extensive des droits protégés par ces textes internationaux !
Il est évident, de par la nature même de sa finalité, que ce n’est pas au Conseil de l’Europe, organe exécutif, de faire les lois ou de les interpréter, voire de qualifier l’imprescriptibilité de ces droits, si ce n’est pas pour défendre les grandes valeurs des communautés qui composent cette Europe dont l’Histoire à rompu les unités vitales.
Le Conseil de l’Europe est parfaitement conscient que cette nouvelle situation de droit et cette lourde réglementation qui fait appel à la « conscience d’un fait » ne puisse s’appliquer sans raison de force majeure! En effet affirmer que des langues régionales ou minoritaires sont une construction de
l’Europe fondée sur les principes de la démocratie … » n’a pas pour vocation de réveiller l’apprentissage de langues quasiment disparues!
La démocratie est l’appareil des droits égalitaires , des devoirs de la collectivité, et de l’instruction pour qu’une majorité régulière apparaisse au sein même du peuple qui détient la légitimité et la souveraineté, et qui se détermine pour une majorité…dans le respect de tous. Ainsi la minorité culturelle nationale (le sens de régional n’a pas en droit internationale le sens que nous lui donnons par référence à nos institutions territoriales administratives) a le droit à la dignité, au respect de ses idées et ne peut revendiquer l’égalité des traitement que si la disparition de sa langue nuit à l’expansion de son intégrité culturelle originairement nationale.
Etendre cela à nos langues « provinciales » de l’ancien régime par le truchement de la démocratie , n’a aucun sens. Ainsi quand un peuple, dans son évolution culturelle et linguistique choisit de s’unir en parlant une langue unique susceptible d’apporter la cohésion sociale , économique et politique, prétendre que la démocratie pourrait imposer de traiter de la même façon les minorités culturelles séparatistes et ségrégationnistes centrifuges, que les tendances centripètes de cohésion est une position de contresens des visées du Conseil de l’Europe et une extension abusive.
Faire référence, comme le fait le texte, « aux traditions historiques propres à chaque région » ne vise en aucun cas la tradition historique française qui a été favorable à l’abandon des langues provinciales (et non régionales) au profit de l’unité culturelle, jetant pour cela les bases d’une instruction publique populaire et laïque propre à faire des citoyens de la République Française unifiée. Prétendre le contraire et faire appel à l’Europe pour cela est en fait rechercher à exploiter un outil extérieur à la France pour instaurer politiquement une Europe de grandes régions culturelles balayant les unités nationales de l’Histoire, en s’appuyant sur des textes qui tentent de faire reconnaître l’existence de langues balayées par les occupations étrangères hostiles qui ont voulu faire disparaître des peuples
Sous la pression de loobies qui tentent de détourner ces grands principes nationaux au profit d’un éclatement des communautés nationales, le Conseil de l’Europe a d’ailleurs du mal a établir la spécificité d’une langue régionale ou minoritaire qui serait « pratiquée traditionnellement sur un territoire d’un Etat par des ressortissants de cet Etat qui constitue un groupe.
La difficulté s’intensifie quand on veut parler de « territoire » puisque les frontières des langues sont sans rapport avec les territoires nationaux , régionaux et sont souvent ritualisés à l’intérieur de frontières naturelles , ou de conflit d’intérêts de voisinage qui ont pu diversifier les langues . le résultat des anachronismes et du détournement des valeurs de ces initiatives du Conseil de l’Europe. Le ridicule de la situation prend toute sa dimension si nous aboutissions à définir plus d’une cinquantaines de langues sur le « territoire français » comme c’est la demande actuelle. Devrons nous aboutir, au nom de droits de « minorité », à ériger nos droits institutionnels en 35 à 50 moutures ?
C’est aussi oublier une des principales affirmation de la Charte indiquant « qu’aucune des dispositions de la présente Charte ne peut être interprétée comme limitant ou dérogeant aux droits garantis par la Convention européenne des Droits de l’Homme »
Ainsi en aucun cas le Conseil de l’Europe ne prétend instaurer des droits exorbitants que la confusion des loobies détournent.
Faire des principes de la Charte sur les minorités linguistique un instrument de division qui dérogerait gravement aux principes de la Convention européenne des Droits de l’Homme en allant beaucoup plus loin que ce qui protège les droits européens de l’Homme, serait un monstre destructeur de l’Europe des peuples !
A cet égard l ’article 5 dans son style de double négation qui impose, avec bien peu de clarté du texte, l’interdiction de toute clause qui serait contraire « aux buts » de la Charte des nations unies, est un exemple de texte juridique à la syntaxe désastreuse. Cette rédaction est juridiquement équivoque puisqu’elle vise par les mots, des sens qui ne sont pas ceux des textes internationaux. Ainsi instaurer couteusement une justice , une administration , des services publics dans les langues minoritaires qui introduiront des ambiguïtés nationales n’est conforme à aucun principe des Nations Unies ou des textes internationaux. D’ailleurs l’article 6 qui vise à instaurer « les droits et les devoirs » entend présenter une forme d’équilibre. Mais si les droits pour les minorités linguistiques sont précis …les devoirs sont absents !!!
L’article 7-1 résume an son article a) toute l’ambigüité du texte. Ce texte a pour objectif de donner aux langues minoritaires un statut à égalité avec les langues qui ne le sont pas, parce que ces langues seraient un patrimoine imprescriptible. Mais l’alinéa a de cet article donne le légitimité à l’existence de cette charte en affirmant que c’est « la reconnaissance des langues régionales ou minoritaires » qui leur confère le statut « d’expression de la richesse culturelle. C’est un peu le serpent se mordant la queue. Quand cela arrange le « signifiant » devient le signifié !!!
Alors que tous les textes internationaux proclament la souveraineté des Etats ce texte Européen international imposerait donc de manière répétitive et dans tous les domaines de faire des langues minoritaires un véritable « service public minoritaire » en s’attaquant à la légitimité territoriale des Etats, autant qu’à leur histoire, en méprisant les années de lutte contre le communautarisme et les clans ou tributs pour aider à l’unification d’une langue permettant le développement du savoir pour le peuple.
Allons qui peut croire que l’intention de ce texte sera d’instaurer à un prix insensé, une fausse égalité du citoyen devant les services public, en priorisant la primauté des ségrégations minoritaires au détriment de la cohésion de la langue et d’un peuple ? Il est clair qu’on détourne là les grands principes souverains. Dans chaque pays membre de la communauté le premier principe de l’égalité du citoyen c’est de pouvoir être compris par ses pairs dans toutes les provinces du territoire en faisant évoluer sa langue vivante parlée. Ainsi en France le français est parlé par 100% des français qu’ils soient Bretons, Alsaciens, Basques, Corses, Créoles … ou Canaques. Ainsi le Français a été une langue d’intégration et non de dispersement vers lequel on irait si on reconnaissait aux langues minoritaires les même droits que le français. On voit bien les difficultés dans notre pays des immigrations arabes ou africains, dont l’obstacle de la langue pour intégrer dans de bonnes conditions la communauté française, est une évidence. Travailler à cette intégration ce n’est pas disperser les gens en mini-groupes ethniques sur le territoire français !
Bien que j’ai examiné chaque texte et que nous pourrions écrire beaucoup sur chaque paragraphe tant ils sont contraires à notre culture d’intégration il y a quand même des anomalies qui méritent d’être soulevées puisqu’on ne peut pas y déroger (seuls sont susceptibles de dérogation selon l’article 21 des parag. 2 et 5 de l’article 7).
Pourtant l’article 8 1a-i indique que l’Etat doit « prévoir une éducation préscolaire assurées dans les langues régionales ou minoritaires » . C’est complètement contraire aux principes constitutionnels français qui impose le français comme langue. En France les « familles éduquent » sur des liens de morale et de civisme, et « l’Etat enseigne ».
Nous devons réaffirmer ces principes qui pourraient être bafoués si on détournaient de leur objet substantiel, des textes qui non seulement ne recherchent pas un patrimoine commun , mais nous imposerait dès lors une vision totalement étrangère à nos principes d’éducation !
D’ailleurs l’article 8-1eiii indique que « si le rôle de l’Etat vis à vis des établissements d’enseignement supérieurs ne permet pas d’appliquer les alinéas i et ii…la mise en place d’autres enseignements
universitaires doivent être prévus pour suppléer. N’est pas explicitement là un appel à faire avec l’université privée ce que l’Etat ne veut pas faire avec les universités publiques ? Comment les défenseurs des valeurs laïques qui sont souvent les mêmes acteurs que ceux des droits de l’Homme peuvent-ils être aveuglés au point de ne pas voir les risques si on se laisse aller à des extensions souhaitées par les loobies
D’ailleurs le paragraphe 8-1g qui invite à enseigner l’Histoire des cultures minoritaires fera-t-il remonter les celtes bretons aux races supérieures indo-européennes rejetant tout de go. : le français au profit des langues bretonnes ou celtes, le Christianisme au profit du paganisme , la République au profit du chef tribal…. ?
Alors en fait ne devons-nous pas travailler sur la lettre d’une exception explicite qui semble pouvoir contourner l’application d’une texte que les lobbies puissant s’efforcent de faire ratifier à des politiques qui ne l’ont pas lu et notamment ces termes présents partout : «…. un nombre de personnes pratiquant les langues régionales ou minoritaires qui justifie les mesures spécifiées »
J’espère que les fonctionnaires si attachés à leur droits et notamment au règles des voeux de mutation liront avec toute l’attention qui de se doit cette clause dérogatoire de l’article 10-4-c : « la satisfaction dans toute la mesure du possible des demandes des agents publics connaissant une langue régionale ou minoritaire, d’être affectés dans le territoire sur lequel cette langue est pratiquée » . J’ai connu de très longues grèves pour moins que cela !
Allez je terminerai par une dernière citation de texte qui pourrait être une plaisanterie si ce n’était aussi dramatique. Il s’agit de l’article 11 -2e « les Parties s’engagent à l’emploi par les collectivités territoriales des langues régionales ou minoritaires dans les débats de leurs assemblées , sans exclure, cependant, l’emploi de la langue officielle de l’Etat »
Ouf tout fini bien…dans le ridicule !!!!
Je ne dis rien sur les opérations bancaires modernes en langue régionale ou sur la justice qui parlera des langues non « jointives »…ni même sur le comité d’experts composé de personnes de la « plus haute intégrité »
J’espère , pour terminer, que quelqu’un aura la somptueuse idée de faire traduire cette charte par le Conseil Européen dans toutes les langues régionales et minoritaires bien avant que l’on parle d’accepter cela.
Joël BOSSARD
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