Né sous x

En écoutant ce débat,j'ai ressenti une émotion particulière,qu'en est il pour vous ?

Heuuuuu!! de quel débat parles tu un artisan ? C'est pour les initiés ou quoi ?

je m'excuse,j'ai entendu plusieurs débats sur les bébés abandonnés dès la naissance,classé x..En écoutant les mères tentées de se justifier,j'ai eu un profond rejet..Celui ci s'est aggravé quand la ministre a clairement laissé entendre qu'elle n'était pas pour l'adoption de ce bébé par les grands parents..

Peux-tu nous en dire plus sur ton ressentiment sur ce dossier?
On le perçoit comme une désespérance mais je crois qu'il serait utile que tu nous développes la profondeur de ton ressenti
Merci un artisan

un artisan a écrit:

je m'excuse,j'ai entendu plusieurs débats sur les bébés abandonnés dès la naissance,classé x..En écoutant les mères tentées de se justifier,j'ai eu un profond rejet..Celui ci s'est aggravé quand la ministre a clairement laissé entendre qu'elle n'était pas pour l'adoption de ce bébé par les grands parents..

Non vaut mieux qu'ils aillent en Haïti, au Vietnam ou en Afrique, c'est sur !!
Je vois de quoi tu parles, et quand je l'ai entendu, j'avais envie d'ouvrir la boite à claque !!

j'ai parlé de ressenti,sans vouloir réellement expliquer,car je suis très sensible,sur des choses comme celles ci,sur tous les problèmes comportementaux,quand cela touche les enfants.
Dans l'accouchement sous x,plusieurs paramètres sont à déterminer,l'un la femme ou très jeune fille,de l'autre le fruit de son abandon..
J'élimine d'emblée la femme qui 20 ans après,accepte de passer dans les médias en tentant de justifier ce qui pour moi reste inacceptable,car dans 100% des cas ,elle a refait sa vie,avec plusieurs enfants..
Quand c'est une très jeune fille,les causes de cet enfantement peuvent être multiples,celles ci par exemple ne sont pas forcément les réponses à une libido exarcerbée,mais peuvent être une volonté consciente ou pas de fuir le milieu familial.Je sais par expérience personnelle qu'il est très difficile d'aborder la sexualité avec ses enfants.C'est un des problèmes que j'ai rencontré...
Considérant que les parents ne peuvent ignorer que leur fille est enceinte,je n'arrive pas à comprendre,que ceux ci la laisse désemparée ,il me semble que les services sociaux devraient être aussitôt alertés( ne serait ce que par la caisse d'alloc) pour intervenir avec psy et consorts.

un artisan a écrit:

Je sais par expérience personnelle qu'il est très difficile d'aborder la sexualité avec ses enfants.C'est un des problèmes que j'ai rencontré...

C'est plus facile pour les mamans que pour les papas, surtout lorsqu'il s'agit des enfants filles
L'angle d'attaque (si j'ose dire) le plus simple est d'aborder le sujet de manière quasi-medicale.

Les ados n'ont pas envie de parler de ça avec leurs parents, et c'est comprehensible, les parents eux esperent souvent que l'ecole et les copains-copines joueront un rôle qui leur evitera un sujet délicat.
Alors demarrer la discussion en discutant biologie aide les deux camps.
Il faut se dire que l'info et la conscience de ses actes sont les meilleurs des contraceptifs. Il y a quelques années, une etude europeenne a montré que les jeunes anglaises etaient parmi les plus precoces car les moins informées -certaines etaient persuadées d'eviter la grossesse en s'asseyant sur un annuaire ou en buvant un verre de lait, mais bien sur.

En France, les jeunes filles enceintes involontairement et contraintes par la famille d'abandonner le bébé sont celles qui n'ont pas acces à la contraception faute d'information, rarement les distraites qui oublient la pilule ou ignorent le preservatif. L'inconscience est le priviliège de l'enfance, et lorsque les hormones sont en ordre de bataille, l'enfance se termine...

On n'aurait pas idée de lâcher nos ados avec une voiture sans des notions de conduite, et pourtant, beaucoup de parents, par gêne, laissent leur progéniture demarrer leur vie sexuelle sans indications.


Mab -sinon, il y a la solution couvent que j'envisage pour ma petite derniere-

je partage entièrement ton avis,par contre je suis assez septique sur ta dernière phrase.Car lors de la rénovation d'un ensemble de batiments rue caponnière,ils ont mis à jour un cimetierre de nouveaux nés,entre le batiment des bonnes soeurs et les curés qui étaient en face..l'abstinence,oui mais de quoi?

Vous posez tous les deux un débat important que je vais me permettre de poser très crument aux défenseurs du droit à la vie

Vaut-il mieux un avortement ou un accouchement sous X?

Dans les deux cas on est face à de la détresse liée à l'âge, au manque d'information sur la contraception en amont, sur l'absence d'accompagnement psychologique d'un tiers, sur le jugement moral des parents qui font passer le "qu'en dira-t-on" avant leur fille.

1 - la détresse: le fait de tomber enceinte pour beaucoup de jeunes filles est pire qu'un accident. C'est une totale surprise. Certaines croient même qu'elles sont tombées enceinte en allant aux toilettes publiques. On peut toujours penser qu'au 21è siècle les jeunes filles ont toutes les informations qu'elles veulent , le problème est pourtant loin d'être réglé comme le dit Mab à juste titre. Certaines ne se rappellent même pas d'avoir fait l'amour, ou le garçon s'est soit disant retiré, s'ajoute à cela le chantage de le perdre. Bien sûr les moralistes putritains qui proclament l'ascèse sexuelle ont encore de beaux jours devant eux. Donc quand cela arrive c'est la détresse totale

2 - quelle structure d'information? Un médecin renverra systématiquement vers les parents. Peu de jeunes filles pratiquent le planning familial et avec un nom comme cela il faut vraiment être informé pour s'attendre à trouver derrière cette terminologie, autre chose que des statistiques!! Le conseil, comment rassurer , prendre en charge une éventuelle naissance avec les possibilités de financement certaines jeunes filles n'étant même pas assurée sociales à titre personnel, alors une mise à la porte familiale ajoute au drame... Il n'y a que des hommes pour croire que l'avortement est un moyen de contraception. Il est vrai que la seule chose qu'ils ont jamais eu dans le ventre s'évacue en quelques secondes dans les toilettes.

3 - les secours d'un psy: Souvent face à cette détresse et devant les difficultés de choix il s'ensuit un renfermement sur soi même et une dépression. Le poids de la morale , la peur financière, le rejet des parents...avez vous une idée de ce que coute un psy entre 70 et 90€ par séance dont 20 euros sont remboursés s'il n'est pas que psychanalyste mais en même temps médecin. L'accompagnement c'est au minimum trois mois avec 2 séance par semaines qui peut mettre plus de 1500€ dans une psychothérapie? Et je sais de quoi je parle!

Alors la solution? L'avortement ou si pression ...l'abandon de l'enfant sous X, sont-ce vraiment des choix réfléchis?

Je ne crois pas à la TV pour traiter correctement ces problèmes, eux vendent de l'heure d'écoute.

Non, il faut se rendre dans les plannings familiaux et proposer ses services d'accompagnement. Là on prend la dimension du drame de la désinformation , de la manipulation féminine...

Et on devient humble devant les solutions choisies!

Je milite d'avantage pour une loi s'inspirant du droit romain,mater semper certa est,qui ne permettrait plus d'accoucher sous x. Une fois n'étant pas coutûme j'étais entièrement d'accord avec la mise en place de certaines modifications qu'avait fait royale,raffarin s'empressant de les abroger..
Actuellement on se triture l'esprit pour que la personne née sous x est la possibilité de connaître ses origines.Si l'on ne permettait plus aucun secret dans ce domaine dès la naissance,d'une part cela aurait tendance à reponsabiliser et d'autre part ,cela éviterait toute recherche,qui après 18 ou 20 ans sont onéreuses ,mais aussi légitimes...La chute des accouchements sous x s'est avérée très importante dans les années 60,on en dénombraient 10.000 actuellement aux environs de 800..Indéniablement l'Ivg,comme la politique suivie dans ce domaine a été sinon parfaite,mais dans tous les cas probante..

Tu mets le doigt sur le problème mais tu vois qu'on est sur un choix.
La vrauie qestiuons aujourd'hui ve ce n'est pas que ec soit à l'homme de dire ce qu'il faut mais à la femme à la constition que les choix ne relèvent pas que d'elle et eque'elle soit accompagnée avec des gens qui monterny t la patience te la compétence nécessaire.
Je suis un juriste et je suis persuadé que la loi est un substitut au sens de la liberté (dans ce domaine je rejoins Troska on se fait imposer par une institution ce que l'on n'a pas le courage d'assumer seul) . Mais ca se saurait si la loi était suffisante...il n'y arait plus d'infraction sur les routes!!

Dans ce domaine c'est l'enfant qui doit prévaloir
* la société est-elle en capacité de prendre en charge un enfant non voulu et la mère qui veut avorter le fait-elle parce qu'il lui est insupportable de porter l'enfant après une vraie réflexion psychologique ( Viol - inceste...)
* la société est-elle en mesure de suivre les contradictions juridiques qui veulent protéger la sérénité de l'enfant - la mère légitime - la mère d'adoption et dans cet ordre si on n'accouche pas sous X. La recherche de paternité est effectivement devenu une mode. Ce besoin de savoir je ne suis pas en mesure de le comprendre psychologiquement alors je le respecte puisque je l constate mais je me garderai bien de légiférer sur des phénomènes que je ne comprends pas

J'écarte dans cet aspect le viol et l'inceste,car je ne puis d'une part comprendre ces horreurs,mais surtout analyser les conséquences psychologiques,qui prennent d'ailleurs des proportions importantes bien en amont de l'accouchement..Dans ces deux domaines je suis pour une castration définitive des auteurs et j'écarte d'emblée toutes remarques,plus ou moins scientifiques,mettant en avant la possibilité de récidiver,car je me demande avec quoi..En écrivant cela,j'ai une pensée sur mes propos,qui m'ont classé à droite dans un sondage fait sur le net..
Tu poses la question sur la capacité de la société à prendre en charge...
Je suis persuadé que ce n'est qu'à force éducation que l'on parviendra à continuer de réduire le problème,qui ne jamais s'éteindra,car trop de gamines échappent à tout,formation,éducation,suivi et aussi perspectives d'avenir..