Qu'en pensez vous ? Eclairez moi! "L'instruction et la connaissance"

Je souhaite partager avec vous une réflexion et une écriture qui se veut approfondie. Ainsi je vous soumettrai une vision de valeurs sur lesquelles j'aimerai recueillir vos sentiments et critiques. D'autres domaines suivront qui alimenteront, je l'espère , des échanges fructueux.
Merci
GIBET

Citation :

De l'instruction
Nous, *********, plaçons au plus haut l’accès de tous à tous les savoirs. C’est de leur acquisition que naît notre espérance d’une humanité plus juste et plus éclairée. C’est pourquoi nous chérissons l’école et l’instruction qu’elle dispense. C’est à cette haute mission qu’elle doit s’atteler, et qu’elle doit se tenir. C’est son sanctuaire que l’on doit préserver. A abaisser le rôle de ses maîtres, à s’égarer en prétendant mettre l’enfant « en son centre », en se perdant dans le « pédagogisme » - celui qui n’apprend qu’à apprendre en ne sachant plus quoi -, à laisser les religions et les superstitions y introduire leurs lois, bref, à se fondre dans la société dans un renoncement à la surplomber, l’école perd ses vertus en même temps que son autorité, qu’il n’est pas question de restaurer avec des portiques de sécurité et des forces de police. (Nous sommes) attachés à cette autorité. Disant cela, nous ne nions pas la nécessité que l’école soit de son temps, et prenne sérieusement en compte le contexte dans lequel évoluent les enfants qu’elle doit édifier. Mais en abandonnant, sans résistance, à la loi du marché ou à l’air du temps le soin d’organiser la progression des élèves, la société s’écarte des buts fédérateurs des Lumières. Elle rend perméable aux remous de l’extérieur un espace où s’impose la sérénité, désormais ouvert aux quatre vents des revendications particulières et des intérêts communautaires qui s’activent au détriment du chatoiement de la diversité.

De l'accès à la connaissance
Nous, ****************, déclarons que l’accès de chacun à la connaissance ne doit connaître aucune entrave. C’est grâce aux champs de la connaissance, à la circulation des idées, à l’appréhension de l’art, à la maîtrise des sciences que le citoyen s’éclaire et forge son esprit critique. A partir d’une démarche intime, l’individu pratiquera le doute constructif, progressera sur la voie du discernement et saura différencier l’ordre de la raison de celui de la croyance. (Nous nous) reconnaissons d’autant plus dans cette démarche qu’elle fait le sel de leur engagement pour l’avènement d’une humanité meilleure et plus éclairée, au contraire de tout endoctrinement sectaire et dogmatique. Mais c’est à condition que lui soient ouverts tous les savoirs sans exclusive que l’individu construira sa pensée et formera ses goûts, rationnellement élaborés grâce à la comparaison ou l’approfondissement. C’est ainsi qu’il se laissera pénétrer par la richesse des approches, par la confrontation des idées, par la profondeur de l’intelligence humaine. Il revient aux pouvoirs publics de préserver et d’amplifier cette capacité d’accéder, d’où qu’on le veuille, à cette fantastique masse d’information qu’a produite l’humanité. Car elle appelle des moyens importants qui ne peuvent être amoindris. Au-delà de l’édification des citoyens, l’accès à la connaissance, à la culture, à l’art, prodigue un plaisir qui nous ouvre à l’autre et nous élève

Les étoiles (***) sont elles en lecture a remplacer par "nos freres séparés" ?
Ceci pour une plus grande compréhension bien sur.

Cette réflexion sur l'instruction et la connaissance, cher Gibet,peut s'avérer très constructive et enrichissante.
Actuellement l'école est en perte de renommée, les critiques pleuvent alors que les solutions d'avancer se font plus que rares.Cela est dû au fait que le but à atteindre est souvent perdu de vue au profit des solutions de facilité d'une part et d'autre part , comme le mentionne la citation,on assiste à l'incursion de lois extérieures à l'enseignement provoquant désordre, dispersion et asservissement des personnalités.
L'instruction doit être en mesure de faire éclore la personnalité de l'élève, de telle sorte qu'il apprenne mais intelligemment, pas comme un robot axé seulement sur la note à avoir pour la "galerie". Il faut éveiller ses facultés de jugement, sa curiosité intellectuelle, son doute quand il se pose des questions dans tel ou tel domaine et son envie d'apprendre sans subir simplement mais en étant le propre acteur de tout apprentissage en maitrisant ses propres outils de travail.
C'est le sujet des outils actuels qui demande une mise au point sérieuse de nos jours...alors que l'informatique permettrait tant de recherches complémentaires, d'enrichissement des leçons...il faudrait une éducation pour que l'élève y ait un accès ciblé, qu'il soit le maître de ses recherches et non plus l'esclave de notions débiles tous azimuts-
Les notions qui demanderaient à être renforcées impérativement et fréquemment sont RIGUEUR ET RESPECT, seuls vecteurs escortant positivement tout enseignement harmonieux!
J'arrête ici mon babillage concernant l'instruction, en espérant ne pas avoir été trop volubile!

Briard a écrit:

Les étoiles (***) sont elles en lecture a remplacer par "nos freres séparés" ?
Ceci pour une plus grande compréhension bien sur.

Disons que cela correspond à une sensibilité que je partage effectivement et qui travaille à un manifeste de valeurs pour le 21è siècle. Mais la référence aurait pu fausser la liberté d'expression. Je mettrai d'autres parties du texte

Chère Klary bien sûr que non tu n'es pas trop volubile et tes propos sont toujours enrichissants et pleins de tendresse.

En lisant ce texte, et dans un premier temps, j'étais resté bloqué sur l'expression :
"...à s’égarer en prétendant mettre l’enfant « en son centre ...» et il est vrai que voila une expression dont on use et abuse "Mettre l'homme au centre de ..."
Cette propension à vouloir valoriser l'homme en le portant au centre des choses me paraissait une idée plutôt humaniste .
Alors je suis allé voir pourquoi cette critique pour l'enfant-centre par rapport à l"école .

Je me suis rendu sur ce site https://sites.google.com/site/ecolerepublicaine/deuxieme-partie-mise-en-examen-du-coupable/chapitre-ii---4-l-eleve-au-centre-du-systeme et j'ai plus particulièrement noté cette phrase:

Citation :

Mettre l’élève au centre du système, c’est mettre la charrue avant les bœufs. C’est faire d’un œuf le maître de la basse-cour.
C’est faire de l’école une machine qui tirerait son énergie de ce, précisément, dont l'efficience n'est pas encore (é)prouvée. Il est donc complètement illogique et irresponsable de fonder l’efficacité et la pérennité d’un système sur ce dont les capacités sont justement encore instables, variables, embryonnaires - bref, en puissance.

Je me suis dit que ce qui était vrai pour l'école et l'enfant pouvait l'être avec l'homme quand , dans une espèce d'élan de générosité, nous voulons le mettre au centre du monde. Est-ce bien sa place? Le Monde a-t-il été créé pour la seule satisfaction de l'Homme? N'est-ce pas la raison qui fait au contraire que l'homme ne considère plus le monde que comme un matériaux dont il peut user à merci?
Vouloir mettre l'homme à sa place plutôt qu'au centre de tout devrait nous conduire à nous interroger sur sa place réelle
D'ailleurs sur notre lancée nous pourrions aussi nous interroger sur l'argent . Est-ce sa place d'être au centre de la vie des hommes?
Par extension une réflexion devrait nous conduire à nous interroger sur ce fait essentiel qu'"Il est donc complètement illogique et irresponsable de fonder l’efficacité et la pérennité d’un système sur ce dont les capacités sont justement encore instables" afin de lister ce qui entre dans cette juste critique.
Voila ce que m'a inspiré ce texte ?
Qu'en pensez-vous?
GIBET

En ce qui me concerne, je pense que l'enfant ne doit pas être mis au centre du système car son égocentrisme naturel est déjà important...un des signes de l'intelligence est la faculté d'adaptation aux circonstances, l'enfant doit donc y faire appel spontanémentl pour affronter le monde en utilisant pour ce faire ses autres facultés de discernement et d'approfondissement de sa condition...ainsi l'homme en puissance qu'il est avancera sur des bases solides, averti de ce qui est bon ou mauvais pour lui comme pour les autres.

Quant à l'argent, nous pouvons constater ce que donnent les fusions "politique- finance","finance-sport", "finance-éducation"....!!!

Les Anciens pensaient appartenir à la Nature et en prenaient grand soin car c'était le cocon duquel ils étaient issus. Aujourd'hui c'est l'inverse, les hommes pensent souvent que la Nature leur appartient...le résultat est aussi effrayant que triste!

Un exemple de "remous extérieurs" néfastes mentionnés dans la 1ère citation...

https://www.youtube.com/watch?v=QXxLZlFDfaw&feature=youtu.be

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Chère Klary

Pour faire une analogie parodique avec ta phrase "les anciens pensaient appartenir à la nature et en prenaient grand soin" j'aurai presque envie de dire:
"Nos contemporais espèrent appartenir au monde de l'argent et il en prennent grand soin!"...et là aussi c'est effrayant et bien au-delà de triste puisqu'ils ont fait passer l'espèce Homo au second plan!!!